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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Le réveil de l'Ancien ft. Makoyepuk & Nadie
Nadie
Nadie
Since : 21/01/2021
Messages : 147
Name : Ruby Delafuente/Nadie
Faceclaim : Irene Bedard
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DC : Pearl Hennessy & Maxence Burke & Jacob Kalawai'a & Grace Monaghan & Harold Beaver
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Age : 36 ans
Statut : épouse du pasteur d'Imogen
Job : paroissienne dévolue
Habitation : proche de l'église d'Imogen
Disponibilité : Toujours disponible
Lun 22 Fév - 3:32

Le réveil de l'Ancien
Le chemin s’étiolait parfois dans des lopins de nature sauvage, recouverte par une fine couche de glace craquelée.  La chaîne des montagnes s’élevait au-dessus des sentiers, dominants le voyageur de tous ses titanesques créneaux blancs. La pente des Grey Hills était recouverte de forêts profondes et de sentiers rocheux. La silhouette de Nadie apparaissait et disparaissait entre les pins sacrés, insignifiante parmi ces géants paisibles.
Les pieds emmitouflés dans des bottes fourrées, solidement attachées à sa cheville par des lanières de cuir, elle avalait les premières montées d’un bon pas. Les feuilles gelées crissaient sous ses chausses et marquaient la piste d’une série d’empreintes humides et boueuses. Habituée à voyager seule, elle ne redoutait pas de croiser grand monde car elle empruntait des routes moins fréquentées, même si un peu plus périlleuses. Pour passer certains niveaux, il lui fallait parfois se hisser le long d’une paroi ou s’équilibrer sur un arbre mort pour traverser un cours d’eau, mais le péril avait un prix. La servante dévorait la piste avec deux heures d’avance que sur le trajet habituel et l’habitude de la marche l’aidait à porter un rythme soutenu.
Le bas de sa jupe trempait dans la boue, la neige ou dans de profondes flaques d’eau. Son corps était enveloppé d’une grande couverture en laine blanche et violette dont les motifs évoquaient un certain artisanat des plaines. L’étole couvrait ses cheveux et par-dessus elle avait une grosse veste marron d’homme en laine bouillie très usée aux coudes. William lui avait offert une paire de gant mais le temps doux de Silverstone lui manquait. Une teinte rosée colorait son nez saisi par le froid et son souffle formait une buée opaque.
Distraite par quelques pensées, son pied s’enfonça dans un cours d’eau, qu’elle connaissait pourtant très  bien. « Kipoc... » souffla-t-elle en ôtant hâtivement sa jambe de l’eau glaciale. La sensation effroyable de pied mouillé s’imbiba dans sa chaussure et Nadie eut beau secouer la jambe, elle était condamnée à marcher avec les orteils dans une éponge jusqu’à la fin de la traversée.
Ces derniers temps elle n’était plus vraiment concentrée. La visite de Matchitehew l’avait perturbée. A Imogen, elle avait trouvé une espèce d’accalmie et elle n’était plus habituée à cette permanente de stress auquel il l’exposait systématiquement. Il était trop compliqué et trop difficile, toujours en sous-texte et en sournoiseries, trop intelligent en somme. Sa rencontre avec le blackfoot lui avait aussi laissé un goût d’étrangeté dans la bouche. Sensoriellement, elle se sentait différente depuis cette matinée là. Pourtant il n’était pas le premier natif qu’elle voyait depuis tout ce temps. Elle essayait de le chasser de sa pensée mais, comme un chat, il revenait par une autre entrée. Son espièglerie et ses regards en coin lui restait en mémoire. Contrairement à Fraser, il lui avait donné l’impression de quelque chose de simple, de très simple, de parfaitement évident. Ils n’avaient pas eu besoin de parler pour échanger quelque chose de l’ordre de...elle ne savait pas trop. Même si elle ne voulait pas le dire, elle aurait bien aimé le revoir. Elle y pensait encore en regardant l’herbe mouillée.
Pour enjamber un amoncellement de branchage effondré sur la route, sûrement un autre dégât causé par les tempêtes à répétition, elle leva les yeux. C’est alors qu’elle le vit.
Un monstre de deux cent ou deux cent cinquante kilos, avec des pattes gigantesques, qui descendait la pente rocheuse. Nadie se pétrifia au milieu du chemin. Il était à une trentaine de mètres mais elle entendait son gros souffle rauque rugir dans ses oreilles. « Kihcihtwâwi-mêriy » étouffa-t-elle entre ses mains, plaquées sur sa bouche. L’animal colossal descendit sur la route et griffa très longuement un arbre en particulier qui se trouvait au bord de la voie. Il semblait ne pas l’avoir remarqué encore. Jamais elle n’en avait vu un et encore moins d’aussi près.
De très longues minutes s’écoulèrent dans le silence hivernal des montagnes.
La bête s’ôta du bord de la route pour s’enfoncer un petit peu plus en bordure, dans la pente boisée. Elle se réveilla de la transe quand elle entendit un bruit derrière elle. Des sabots sur la voie.
Sans se retourner vers le voyageur, elle tendit le bras et fit un signe en agitant la main pour qu’il ralentisse. Quelques secondes plus tard elle désigna la direction vers laquelle elle voyait encore l’ours, grognant et soufflant entre les arbres. Très doucement, elle trouva enfin la hardiesse de se glisser vers le tronc d’arbre le plus proche d’elle. Tournant le dos à la cime, elle offrit enfin au voyageur son visage, figé dans une expression de frayeur et inondé de larmes.
 
Nadie
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Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
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DC : Kilian O'Reilly - Ichabod Walsh - Amelia Burke - Benicio De La Fuente
Le réveil de l'Ancien ft. Makoyepuk & Nadie XIN4
Age : 38 ans
Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
Job : Chasseur de prime
Habitation : Officiellement, Imogen, officieusement, un peu partout
Lun 22 Fév - 16:36
Le réveil de l’ancien
I'm gonna take a stab at this. Sure you will be alright, make a decision with a kiss. Baby I have false spite and when I trek alone back home, I make sure that I trek in the snow. Would it fall?
Une paire de lièvres accrochés par les pattes pendent cruellement contre les flancs de la petite jument grise, souillant sa robe d’un peu de sang. La chasse a été bonne, peut-être pas autant qu’il l’espérait, mais au moins cela lui fera de quoi tenir pour les jours à venir. Alors, perché sur sa monture, le chasseur profite d’un peu de répit après avoir crapahuté dans les bois, emmitouflé dans des vêtements qui lui donnent un air de cowboy malfamé.
Le manteau de peau et de laine dans lequel il fourre ses doigts pour ne pas les perdre est une maigre barrière contre les dernières bourrasques hivernales, si bien qu’il en a remonté le col pour aussi y enfoncer sa tête. Une couverture de laine usée parfait cet accoutrement positivement ridicule, relique de piètre qualité qu’il a acheté sur le chemin à un trappeur Arapaho. Dieu merci, les bottes qu’il a volées sur le cadavre d’un bandido ont au moins tenu la saison, le cuir et la semelle toujours parfaitement cousues en place malgré les kilomètres parcourus - contrairement à sa chemise de peau et son pantalon européen qu’il devra repriser une fois qu’il aura rejoint son campement. Quoiqu’il en soit, tout cela lui fait se dire qu’il n’a qu’une hâte : que le printemps reviennent pour enfin abandonner toutes ces couches inutiles de laines et de tissus. Depuis qu’il a perdu sa fourrure dans une bagarre contre un mexicain pugnace, les jours lui semblent long jusqu’au retour du beau temps.

Il pourrait bien évidemment se presser de rentrer pour retrouver la chaleur d’un feu qu’il n’espère pas encore mort - mais un espoir secret renforce les fondations de sa patience : s’il hante ces routes comme un promeneur exalté, c’est parce qu’il espère y croiser un âme qui, depuis quelques jours, trotte dans ses pensées.
La petite native que Will garde toujours jalousement à ses côtés travaille non loin d’ici - il s’en rappelle, “Le ranch Kearney” avait-elle dit. Poussé par la curiosité, il s’était imaginé que le hasard pouvait au moins ici les réunir, à défaut de la traquer jusque dans les champs d’une métisse Cheyenne ( ce qui, après mûres réflexions, lui avait semblé être un plan stupide ). Cependant, même si l'espoir de pouvoir enfin entretenir une véritable conversation avec cette inconnue l’amuse et lui font braver l’Hiver, il ne s’accroche pourtant pas trop à cette idée, sachant que les routes qui mènent à l’élevage sont nombreuses. Somme toute, il plus désabusé par sa propre entreprise que véritablement confiant, ne se reconnaissant pas dans un tel comportement ( facile de prétendre qu’il se lassera de cette lubie pour se complaire dan le confort d’une vie sobre et solitaire tant que la demoiselle ne lui est pas reparue ).

Une silhouette qui dénote du paysage vient soudainement le tirer de sa léthargie glaciale, bras tendu qui cherche à prévenir du danger. Plus irrité que véritablement inquiet, Makoyepuk se contente d’arrêter sa monture pour observer cet étrange spectacle, penchant la tête sur le côté comme si cette main anonyme pouvait lui révéler les secrets qui la secouent. Bien heureusement, elle finit par pointer du doigt un danger qu’il n’aurait certainement pas remarqué sans elle : un peu plus loin sur la route, une masse sombre et grondante se traîne, taillant ses griffes sur des troncs qu’elle éventre sans peine. Le chasseur de prime reste un instant interdit, reconnaissant un Grizzly quand il en voit un. Et celui-ci est particulièrement gros.
Circonspect, il se retourne vers le bras salvateur, mais ne trouve là où son regard se pose qu’un visage baigné de larme.  — Nadie ? “  La tête enfoncée dans une couverture pourpre, il la reconnaît sans mal. La surprise que lui cause cette apparition, bien évidemment, est condensée dans cette question rhétorique que ses lèvres ont bien malgré lui articulée. L’ours, d’ailleurs, n’en a pas perdu une miette.

La bête lève la tête, plus curieuse qu’aggressive, reniflant l’air bruyamment. Pourtant, ce spectacle est déjà terrifiant - même si son peuple a toujours révéré cet animal, Makoyepuk doit bien avouer qu'il préfère son culte plutôt que sa chasse. Bien des braves lui ont comptés de terribles histoires concernant les appétits carnassiers et la force de ces créatures - il a d’ailleurs lui-même eu le plaisir de voir l’un de ses camarades se faire dévorer le visage après avoir voulu prélever une poignée de griffes à la bête qu’il pensait morte - alors autant dire qu’il ne porte pas ces créatures dans son cœur. Il l’a toujours dit : sauter sur le dos d’un bison est moins dangereux que de se tenir sur le chemin d’un ours.
Forcément, il maudit un peu les esprits d’avoir enfin mené jusqu’à lui la belle étrangère le jour où un grizzly a décidé de venir étendre son territoire sur les routes des Hommes, trouvant l’ironie peut-être un peu trop poussée à son goût. S’il avait été seul, il aurait pu rebrousser chemin, mais avec une âme à charge, il doit être brave ( quoique, prouver sa valeur devant un tel témoin l’embête moins qu’il n’imagine ).

Monte sur le cheval. “ Il ne croise le regard de Nadie que l’espace d’un instant, ne voulant pas perdre des yeux l’animal. Quoiqu’il en soit, durant ce court laps de temps, il tâche malgré la peur de paraître le plus calme possible pour ne pas envenimer la situation - Il faut qu’elle retrouve ses esprits, avant que sa terreur ne devienne contagieuse.
Lui tendant la main, il attrape de l’autre son fusil qui, tant qu’il n’aura un doigt sur la gâchette et une main sur le canon, ne lui est pour l’instant d’aucune utilité ( mais il préfère se tenir prêt ). — N’ai pas peur, monte. “ Son ton est plus sévère que doux, teinté par l’empressement qui caractérise leur situation - mais il ne veut pas la réprimander, juste la faire sortir de sa torpeur ( la pitié est bien moins efficace pour ça ).

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Makoyepuk Blackfoot
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Nadie
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Lun 22 Fév - 22:50

Le réveil de l'Ancien
Trop saisie par la gravité de la situation, Nadie ne réalise pas tout de suite ce que ces retrouvailles ont d’incongrues. Généralement, elle n’aime pas rencontrer quelqu’un dans ces collines. Sa vulnérabilité est exacerbée dans cette nature spectaculaire. Les expériences de son passé l’ont souvent amené à anticiper les pires scénarios. Néanmoins, la familiarité relative de ce visage relance les battements interrompus de son cœur. Ses croyances l’amènent à voir cette apparition comme un cadeau des ancêtres : un frère (ne soyons plus trop difficile) envoyé pour la secourir.

A l’appel de son nom, elle trouve la force de décoller son dos de l’arbre mais plutôt que de s’élancer dans la distance qui les sépare, elle tente d’abord de jeter prudemment un regard en arrière. De l’autre côté du tronc, la bête est plus silencieuse qu’auparavant ce qui n’est pas un soulagement. Les genoux toujours fléchis, elle entreprend de faire un ou deux pas vers la monture en se tenant le plus bas possible. L’adrénaline remonte dans ses membres tremblants, portée par un instinct familier. Elle se saisit d’une grosse pierre qui jonche la voie et la serre dans sa main. Pétrifiée de terreur, elle avait déjà remarqué une cible qu’il serait judicieux de toucher mais jusqu’à maintenant, elle avait été incapable du moindre geste. Le plus doucement possible, elle recule d’un pas. Son talon touche la branche qui barrait la route.

Doucement, elle tourne ses yeux (brillants) vers la main qu’on lui tend. Si dans les plaines elle avait croisé un blackfoot main au fusil, elle aurait bien plus peur de lui que de l’ours. Ce peuple de brigands n’avait de bravoure que pour les trophées. Un jour, dans le creux d’un souvenir, un de ses cousins avait été sauvagement scalpé par un de ces barbares et l’affront n’avait jamais été lavé. Nadie était une enfant mais ce récit terrible lui avait été raconté encore et encore, assez pour bâtir ses défiances farouches. Leur proximité connue avec les Sioux la tenait encore plus en horreur de ces animaux-là. Mais ce paradis était perdu… Elle lui signe d’attendre en tapant son index et son majeur dans la paume de sa main. Les larmes ne coulent déjà plus sur son air grave.

La bête nonchalante marquait les pins pour redéfinir les pourtours de son territoire. Ils se tenaient à l’orée d’un royaume sacré. De toutes ses forces, Nadie jeta la pierre dans un arbre qui se tenait à l’autre bout du chemin. Aussitôt, une dizaine d’oiseaux courroucés prirent leur envol dans un vacarme qui brisa le silence et rétablit la roue suspendue du temps. La diversion attira l’attention du dieu nonchalant qui se dressa sur ses pattes arrière, le nez au vent, roi de la forêt.

D’un bond, Nadie enjambe les branchages et se précipite vers Makoyepuk. Elle attrape sa main et tend le bras pour qu’il la hisse à lui, bien trop petite pour sauter d’elle-même sur la croupe d’un cheval. -Aller, on dégage, dépêche !* le presse-t-elle en agrippant ses doigts dans la crinière rêche de la monture.

Lancé au galop, une monture comme celle-là n’a pas de difficulté à distancier un ours distrait, habitué à rencontrer d’autres animaux. Secouée par la course, Nadie s’affale sans gêne contre le cavalier, suffocante. Il lui semble avoir retenu sa respiration pendant de très longues minutes. Les sabots qui claquent la route font dégringoler des éclats de roche de chaque côté du sentier. Elle peut voir ses propres traces de pas se mêler aux marques des fers du cheval sur la route qu’ils rebroussent. Plus leur fuite se précipite, plus elle revoit ces paysages dépassés avec autant d’héroïsme. Comment rentrera-t-elle maintenant ?

Mais à l’inquiétude précède le soulagement. Lorsque la distance avec le danger semble respectable, il lui paraît convenable de remercier le jeune loup. Alors, pour l’effrayer, comme la petite fille des plaines qu’elle n’a jamais arrêté d’être, elle pousse soudainement un rugissement aussi caverneux que possible en levant les bras. Hilare, -car autant d'émotion c'est beaucoup trop pour une même soirée-, elle porte alors les mains à ses oreilles, dans le signe secret des natifs qui veut dire « ours ».
 
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Makoyepuk Blackfoot
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Mar 23 Fév - 15:40
Le réveil de l’ancien
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Finalement, elle est peut-être plus brave qu’il ne l’est. La petite Cri sort de sa cachette et met en déroute l’esprit le plus ancien de ces bois. Makoyepuk ne peut que regarder cette scène avec des yeux ronds comme un dessin de lune, abasourdi et étrangement charmé par ce stratagème finalement simple, mais efficace. Pour peu, il aquiècerait presque comme un sage qui donne son aval, et aurait ri si quelques bribes de frayeurs ( et son désir d’impressioner ) ne le rendait pas muet. De toute façon, elle ne lui en laisse pas le temps : quand elle lance le cheval au galop, il manque de se raccrocher à la petite stature de la cavalière, mais se rappelle qu’il n’a pas acheté des rennes pour rien.  Défilent alors le chemin sous les sabots de Numees qui les portes loin du danger et de grizzly encore hébété.

La jument reprend finalement le trot, puis le pas après un ou deux kilomètres passés au rythme d’une course effrénée. Lui qui aurait rouspété l’animal en tout autre situation, il se contente juste de lui flatter la croupe, trop heureux d’avoir échappé aux griffes d’une bête gigantesque. Alors, comme Nadie, il souffle, exorcisant sa terreur en se délectant de la paix à venir - Mais encore une fois, elle ne lui en laisse pas le temps : un cri rauque qu’il aurait plutôt attribué au pumas qu’à l’ours vient le désarçonner de sa monture. La surprise l’emporte au sol - assis dans la neige, il devient le spectateur d’une malice qu’il n’imaginait pas si grande chez cette femme. Ses mains s'agitent de chaque côté de son visage, mimant la bête qu’elle vient d’affronter - cet ours là lui inspire déjà bien plus de compassion ( et peut-être même un peu de tendresse ). Son visage, en quelque secondes, abandonne cette sévérité qui le caractérise. Un sourire sincère creuse les sillons qu’il a au coin des lèvres tandis que son rire se brise en échos sur le flanc de la colline. Sa main vient même rebondir contre son estomac, tâchant de calmer son hilarité naissante.
Puis, il se calme, assez rapidement, trop pour qu’il n'ait pas quelque chose en tête. Son sourire ne s’est même pas effacé et ses yeux encore plissés par l’amusement et la malice ne quittent plus Nadie qui, fier, trône encore sur le petit cheval gris. Il laisse passer les secondes, comme pour la laisser prendre conscience que son audace mérite une réponse.

pókohkiaayo, nitawa’kimaawa kiistó ! “ Se relevant sur ses deux jambes d’un bond, un cri guerrier retentit dans sa poitrine alors qu’il s’élance vers la silhouette victorieuse de l'ennemi. La sentence tombe : de ses mains, il attrape les pans drapés d’une couverture pourpre dans laquelle elle se love, fermant chaque battant sur son joli visage, d’un coup d’un seul. — Nitsííkano’kiistó’wa. “  Il a l’air fier, bien plus que tout à l’heure, inspiré par celle qu’il embête maintenant - et peut-être le simple fait d’être encore en vie. — Ki ánnohk, nitáaii’yíttakitawa amo kiááyowa.   “  Il joue de sa voix grave, presque comme un grondement, laissant peser sur leur conversation cette menace tout à fait innocente.
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traduction : 1. “Petit ours, je vais te chasser !” 2. “Je t’ai attrapé.” 3.’Et maintenant, je vais dépecer l’ours.”
Makoyepuk Blackfoot
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Nadie
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Mer 24 Fév - 14:59

Le réveil de l'Ancien
Quand le blackfoot s’effondre au sol dans une chute aussi spectaculaire que maîtrisée, Nadie plaque d’abord une main sur sa bouche, inquiète qu’il se brise un os. « Tu t’es fais mal ? » demande-t-elle, l'autre main encore en oreille d’ours sur le coté de sa tête. Le rire communicatif de Makoyepuk remonte alors jusqu’à elle et lui arrache des exclamations de joie. D’abord parce qu’il aime sa blague mais aussi parce qu’il a une énorme agrégation de lichen dans les cheveux qui retombe sur son front. Son brusque retour au calme lui décroche aussitôt le sourire. « Blackfoot ? » A son cri de guerre, elle fait aussitôt une grimace effrayée. Avec un naturel déconcertant, ils rejouaient la détestation des peuples natifs comme si ça n’avait plus aucune importance. Quand il s’approche d’elle avec l’attitude du chasseur, elle tente précipitamment de descendre du cheval pour s’enfuir mais c’est trop tard. Beaucoup plus rapide qu’elle, il l’emprisonne dans sa propre étole. Sur le moment, elle n’y pense pas, mais depuis combien d’années n’a-t-elle pas ri comme ça ? Sa mémoire ne saurait retrouver un tel souvenir. Sous la cape, elle pousse des grognements mécontents et sort une patte griffue. « Tu oses profaner ton ancêtre papi l’ours ? » Même avec la vision obstruée, ses doigts trouvent le chemin de son visage émaciée et tracent, au ralenti et du bout des doigts, une griffure imaginaire tout le long de sa joue jusqu’au menton. « Je vais marquer ton visage de jeune guerrier avec mes griffes pour que tu n’oublie jamais la leçon des esprits. » Il est tellement grand qu’à côté du cheval, il arrive facilement à hauteur de sa tête. « Et on t’appellera Machk, le balafré. »

Numees, agacée par ces enfantillages qui remuent sur son dos, avance de trois ou quatre pas tranquilles. Brièvement déséquilibrée, Nadie enfonce alors son pied dans le flanc de la jument qui, dans un hennissement mécontent, s’engage sur la voie d’abord en petit trot. « Kipok... » Personne n’a jamais appris à Nadie à monter à cheval, elle sait à peine manœuvrer. Ni Ethan ni Will n’y ont vraiment vu d’utilité et dans sa famille, elle avait peu l’occasion de chevaucher dans les plaines. Pour ne pas tomber, elle attrape les rennes en criant. Peut-être commettant des erreurs fatales ou donnant à la bête des signaux involontaires, Numees part au galop sur quelques dizaines de mètres. Nadie arrive à rester juchée jusqu’à ce que l’animal ralentisse enfin dans une pente, estimant sûrement son effort suffisant. Tandis ce qu’elle reprend son trot puis son pas tranquille, la cavalière s’effondre sur le côté et roule dans la pente herbeuse, entre les pins. Le petit cheval n’y prête aucune attention, plutôt partante pour aller mâcher quelques amas de mousse au pied d’un arbre.

L’étole violette est arrachée dans la chute et s’accroche à un buisson de houx. La chaussure de Nadie, déjà trempée et lâche, ne tarde pas à se défaire dans le frottement et s'échoue dans les feuilles mortes humides. La plus belle de sa tribu dévale le dénivelé sur encore plusieurs mètres, jusqu’à ce qu’une branche assez basse lui tape d’abord le front puisqu’un arbre en contrebas l’intercepte dans une étreinte rigide. « Mais merde... »

Plus choquée que réellement blessée, elle se redresse. Sa jupe est souillée de terre boueuse et un des jupons en-dessous s'est totalement déchiré. Il y a des feuilles collées partout sur ses vestes, dans ses cheveux, à l’intérieur de son chemisier et son pied nu est noir de terre fraîche. Mais ses membres sont intacts et, à part une douleur aux fessiers, rien à déclarer.

« Je vais bien ! » gueule-t-elle en anglais « mais je suis bonne pour le lavoir... » ajoute-t-elle pour elle-même. Quand Makoyepuk réapparaît, elle ouvre les bras, toujours assise dans la boue, pour qu’il savoure les dégâts. Puis éclate encore de rire. « Tu as une brosse dans ton bric à brac ? » 
Nadie
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Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
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Mer 3 Mar - 16:44
Le réveil de l’ancien
I'm gonna take a stab at this. Sure you will be alright, make a decision with a kiss. Baby I have false spite and when I trek alone back home, I make sure that I trek in the snow. Would it fall?
Quand ses petits doigts dessinent cruellement sur son visage les sillons imaginaires d’une griffure, Makoyepuk perd son sourire - pas parce que la chose lui est désagréable, mais parce que cela fait si longtemps qu’on ne l’a pas touché de la sorte. Ici, on approche pas les autochtones - nul part, d’ailleurs : même les putains des bordels blancs, malgré leurs sourires, caressent avec méfiance ceux que le nouveau monde appelle ``sauvages''. Les tribus, entre elles, ne se font pas plus de cadeaux - alors cette attention, aussi amusante soit-elle, déstabilise un homme qui n’a finalement de guerrier que le nom.
Il aurait aimé découvrir ce joli visage pour partager sa surprise avec elle, touché, mais soudainement trop timide pour rendre la pareille. De toute façon, Numees n’est pas d’humeur pour ce genre de jeu. Avant qu’il ait pu réagir, la jument emporte sa cavalière au loin.  — Waiiyai ! “ Mais rien ne sert de crier ou de siffler pour rappeler la bête qui déjà file au loin. Alors, il se met à leur poursuite, sans pouvoir rivaliser avec le galop du petit cheval. — Tires sur les rènes ! Non, attends, pas comme ça ! “ Ses conseils se perdent dans le vent pendant que Nadie chute de façon plus ou moins ridicule - mais terrifiante pour un homme qui a causé sa perte.

Makoyepuk reste un instant interdit, sonné et inquiet - trop pour oser affronter le spectacle qui l’attend au bout de cette pente. Quelques scénarios des plus dramatiques hantent son esprit, l’autorisant seulement à porter ses mains à ses lèvres pour exprimer sa stupeur. Être blessé par un grizzli, cela fait sens, mais se briser la nuque juste après avoir remporté la plus belle des victoires sur le danger, voilà qui est coquace.
Heureusement, une petite voix s’élève des fourrés, offrant un joyeux dénouement à cette affaire. Le chasseur de prime souffle alors, réveillé par cette délicieuse nouvelle, et s’empresse de dévaler à son tour la pente pour rejoindre la petite Cri qui l’attend dans son habit de verdure, couvertes de haillons plus déchirés encore que quand elle lui est apparue. Cette vision ne manque d’ailleurs pas d’arracher un sourire au brave qui siffle comme le serpent pour exprimer son amusement. — Une brosse ? Je crois qu’il va falloir plus que ça. “ Sa voix se perd dans un rire à peine esquissé alors qu’il essaye de débarrasser la chevelure de Nadie de son feuillage d’hiver - tâchant de ne pas tirer comme une brute sur les mèches folles. Mais la nature n’a pas dit son dernier mot : une petite branche lui résiste, assez pour qu’il lise sur le visage de la dometstique une expression qu’il connaissait à sa femme quand, d’aventure, il nouait ses nattes avec trop peu de délicatesse. Il est temps de s’arrêter, voilà ce que veut dire ce regard.— Hm. Je vais te ramener. Tu peux marcher ?   “ Un simple coup d'œil répond à sa question : aux pieds, elle n’a plus qu’un vague morceau de cuire - qui ressemble d’ailleurs plutôt à un chiffon noué. — Je sais que vous, les Cris, vous n’aimez pas les vêtements, mais quand même... “ La phrase lui échappe, néanmoins, il décide tout de même de souligner sa pensée par un sourire moqueur quand il relève les yeux vers la drôle de marcheuse. Bien évidemment, les coutumes n’ont rien à voir ( ou presque ) dans ce choix audacieux de chausses - pour sûr, la pauvreté a son rôle à jouer là-dedans. Mais rater une telle pique aurait été déshonorer les siens. — Bon, tant pis. Monte sur mon dos. “ Se baissant pour arriver à la hauteur de la petite native, il attend sagement qu’elle entoure son cou de ses bras pour rejoindre la jument qui, de nouveau, caracole au-dessus d’eux.

Une fois la pente remontée ( non sans peine ) et Nadie de nouveau sur ses deux pieds, il rattrape les rennes du petit cheval pour le rouspéter, sautant ensuite sur son dos avant d’offrir sa main tendue à la demoiselle dans un geste familier.  — Je connais une auberge en ville où ils te feront couler un bac d’eau chaude. Je crois qu’il te faut bien ça. Sinon... “  Il hésite un instant, comme s’il ne voulait pas vraiment laisser cette proposition lui échapper des lèvres - mais parfois, Makoyepuk veut être trop honnête.  — Je peux aussi te ramener chez Will, si tu préfères.

(c) sweet.lips


traduction :  “Attentiont !”
Makoyepuk Blackfoot
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Nadie
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Since : 21/01/2021
Messages : 147
Name : Ruby Delafuente/Nadie
Faceclaim : Irene Bedard
Crédits : @GHOEST
DC : Pearl Hennessy & Maxence Burke & Jacob Kalawai'a & Grace Monaghan & Harold Beaver
Le réveil de l'Ancien ft. Makoyepuk & Nadie Tumblr_inline_oxmahv0LAo1twgxp9_250
Age : 36 ans
Statut : épouse du pasteur d'Imogen
Job : paroissienne dévolue
Habitation : proche de l'église d'Imogen
Disponibilité : Toujours disponible
Mer 10 Mar - 3:14

Le réveil de l'Ancien
« Je peux marcher », argue-t-elle en montant tout de même sur son dos. « Hue ! » Elle se cramponne confortablement au grand prosélyte. Quand il se déploie, elle apprécie un point de vue nettement plus élevé qu’à l’accoutumée. Amusée, elle en profite pour tendre le bras et décrocher machinalement quelques feuilles, inatteignables le reste du temps. A l’aise sur sa monture, elle se sert de sa brindille comme une cravache pour lui taper sur la tête quand il ne va pas assez vite et surtout quand il raconte n’importe quoi. Les blackfeet, ça se dresse comme les poneys ou les jeunes chiens, à coups de serpe. (Elle plaisante bien-sûr, c'est à coup de cartouche) « Tu n’as jamais parlé à un seul cri de ta vie parce qu’ils t’auraient fumé comme un jambon. De toute façon c’est pas ton cheval qui trotterait jusqu’aux Eenouch Eeyouch ». Ensemble ils dépassent et abandonnent le vieux stratège de chiffons qui lui servait de chausse.
Alors que ses attentes auprès des hommes blancs se résument généralement à des critères d’argent, de protection et éventuellement de confort, elle apprécie cette-fois la force brute d’un corps séduisant qui est capable de la soulever sans trop de difficulté (en ignorant ce souffle un peu épuisé sur la fin de la course). Il lui rappelait des émotions bizarres, très lointaines, quand à moitié assoupie sur les genoux de sa sœur Sokanon, elle regardait le fiancé de sa voisine consolider les bases de son tipi. Ce n’est que maintenant qu’elle s’en souvenait. Elle pouvait le regarder trimer des heures, avec ses cuisses de bufle.
Pendant ce laps de temps immense elle n’avait pas connu beaucoup de garçons de sa propre ethnie. Même des blackfoots.

De retour sur la terre ferme, elle s’empresse d’aller récupérer la couverture, toujours accrochée dans les ronces, et de la secouer bruyamment. Elle jauge une dernière fois le chemin escarpé et le ciel qui prend une teinte gris foncée. Sa petite logeuse risque de s’inquiéter si elle ne la voit pas revenir cette nuit mais elle s’en fiche un peu. Ce n’est plus l’heure de s’aventurer dans la montagne, surtout chaussée comme un filet de pêche.

-L’auberge c’est bien. Elle grimpe sur le cheval avec toujours autant de difficulté, parvenant d’abord à se hisser sur le ventre comme un vulgaire sac de blé, puis en enjambant la croupe assez large de Numees, non sans bousculer le farda attaché à l’arrière et en s’agrippant au manteau de Makoyepuk comme à une attache d’escalade. « Pfffff...il faut vraiment...qu’on soit dans cette ville de ...môniyâw pour qu’un niitsítapi m’approche d’aussi près » râle-t-elle, absolument ravie d’être en fait l’objet d’autant de soins.

En s’adossant confortablement au monticule à l’arrière du bestiau, elle fronce les sourcils. La simple évocation de William replante une petite aiguille d’angoisse dans son cœur, comme une horrible obligation qu’on tente désespérément de repousser dans son esprit. Elle se recoiffe machinalement.

-Matchitehew ? Mais il habite pas du tout la région. Faudrait chevaucher jusqu’à Silverstone… !

Son départ avait été un maigre soulagement. Sa gorge était encore violacée de leurs dernières amours, sans parler du revolver qui lui caressait encore le visage en pensée.

Quand Numees reprend la route, elle bascule en avant. Pour ne pas perdre l’équilibre et puis aussi parce que c’est amusant de flirter avec celui-là. Son pied nu balance d’un côté de la monture. Sans demander spécialement d’autorisation, elle lui enlace la taille, autant que ses bras y parviennent, et cale sa tête mollement.

-Alors tu te lave vraiment les cheveux dans du sang de louve ?

Pas sûr que c’était exactement ça que disait son père mais dans l’idée...
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A suivre ici : LE NECTAR ET L'AMBROISIE
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