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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Le Diable l'emporte △ Wiliam, Makoyepuk & Nadie
Nadie
Nadie
Since : 21/01/2021
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Le Diable l'emporte △ Wiliam, Makoyepuk & Nadie  Tumblr_inline_oxmahv0LAo1twgxp9_250
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Statut : épouse du pasteur d'Imogen
Job : paroissienne dévolue
Habitation : proche de l'église d'Imogen
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Lun 1 Fév - 2:21

Le Diable l'emporte
N’ayant absolument pas pris acte du séjour de William Fraser à Imogen, Nadie cru halluciner lorsqu’elle entendit sa voix provenir du grand salon. Tandis ce qu’elle lavait des draps dans l’arrière-cour du Golden Cat, elle entendit distinctement venant de l’intérieur une tessiture de voix qu’elle connaissait par cœur. Son sang se glaça dans l’eau brûlante.
Le plus lentement possible, elle abandonna le linge au fond de la bassine et rechaussa ses mules. Se glissant dans le couloir de service, elle colla l’oreille au mur derrière lequel se trouvait le salon. Il y avait plusieurs conversations, des cliquetis et une fille qui chantait mais, en se concentrant, elle entendit à nouveau. Matchitehew qui discutait avec la patronne. Une bouffée d’angoisse lui monta au visage. Ce qui l’amenait ici, ce démon-là ? Par-dessus tout elle redoutait qu’il vienne la débaucher d’ici pour la ramener à Silverstone. Depuis quelques mois que Nadie vivait en bordure de la pinède, elle commençait à savourer la liberté que lui permettait sa mise à l’écart. Ses faits et gestes n’étaient plus épiés et, surtout, elle n’avait plus à participer à des activités très dangereuses derrière une bande de gangsters cruels et mal dégrossis. Ici, la seule chose qu'elle risquait était d'être attaquée par un ours sur le chemin du ranch. Une menace tout à fait naturelle et habituelle pour n'importe qui.  Il n’y avait pas grand monde pour lui faire peur aujourd’hui mais le sinistre créancier du Silver Gang était définitivement à la tête du panthéon infernal.
Croyant, un peu stupidement, qu’il suffirait d’attendre que le lendemain arrive, Nadie retourna très doucement dans la cour et commença à laver extrêmement lentement chaque centimètre carré de tissu blanc. Au bout de quelques minutes pourtant, la tenancière du luxueux établissement l’envoya chercher.

Quelques minutes plus tard, elle attendait sur les marches du Golden que quelqu’un sorte de l’établissement. Rassurée qu’on ne lui confie qu’une petite mission passagère, et aussi de n’avoir échangé avec Fraser que très succinctement, elle profitait d’une pause très méritée dans sa journée.
Il faisait toujours un froid misérable dans Imogen. Quelques flocons épars tombaient nonchalamment sur la voie blanchie. Elle s’enveloppait dans un gros châle de laine qu’on lui avait donné. Le retour à Kearney’s ranch allait encore être une épreuve. Mais Anne Little était gentille avec elle et la laisserait sûrement dormir si la météo était trop mauvaise.
William et Anne lui avait rapidement décrit l’énergumène qu’elle devait cueillir à la sortie du paradis. Un sauvage dans la neige, pas vraiment un casse-tête à identifier. Nadie ne voyait pas défiler tous les clients du Cat, trop occupée à frotter le parterre, mais vraisemblablement il s’agissait d’un habitué. Le Golden était fréquenté par une clientèle tellement plus chic que l’Open Purse, Nadie était un peu surprise d’entendre qu’on laissait un indien toucher à la marchandise. Mais Mrs Little était une originale.
Le temps commençait à être un peu long et Nadie songea qu’elle avait amplement le temps d’aller s’acheter une pomme ou une poignée de noix à l’épicerie. Elle mourait de faim. Abandonnant son poste, elle recompta les quelques cents qu’elle gardait dans les plis de son jupon et traversa la rue. A peine sortie de l'échoppe, croquant la première bouchée de son repas (une carotte), elle aperçu une silhouette alarmante qui prenait la sortie des artistes. « -Mhmf ! »
A petits pas dans la neige, elle rattrapa hâtivement celui qui s’éloignait. « -Attend ! Hé ! Attend ! ...toi là, fiels, il est sourd,...âstam ! »
La neige tombait déjà sur ses cheveux noirs et elle croqua précipitamment une autre bouchée de carotte crue en le rattrapant.
-Y en a un qui te d’mande pour te voir. Suis-moi. C’est du travail.
Du menton, elle lui indiquait l’entrée du Golden. « Aller, tu me suis. Viens avec moi. ».  
Le type était immense et n’avait pas l’air commode du tout. C’était certain qu’elle l’avait jamais vu parce qu’on s’en rappelle d’un physique pareil, même entre deux claquements de porte. Elle en avait vu,des métisses qui traînent dans les villes de blanc, mais celui-ci c’était sûr qu’il sortait juste de sa prairie. C'était méprisable pour un homme de sa sorte de fréquenter ce genre d'endroit, mais Nadie avait vu beaucoup de fourberies dans sa vie. Un jour la patronne avait même laissé rentrer un mexicain. Fort heureusement, même si le chasseur de prime était impressionnant, elle ne manquait pas d’aplomb.
« Aller viens ! » le pressait-elle en reprenant la route du bordel. Elle lui tint même la porte en jetant son reste dans la neige. « Dans le salon, viens Blackfoot. »
Si c'était vraiment son nom, ça ne le rendait pas plus sympathique.
Nadie
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Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
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Le Diable l'emporte △ Wiliam, Makoyepuk & Nadie  XIN4
Age : 38 ans
Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
Job : Chasseur de prime
Habitation : Officiellement, Imogen, officieusement, un peu partout
Mar 2 Fév - 3:51
Le diable l’emporte
See, see, you don't see why, and you would dog me 'round. See, don't see why people dog me around. It must be that old evil spirit, so deep down in your ground.
La fille qui repose à ses côtés le secoue comme elle peut, tentant le tirer Makoyepuk d’un sommeil profond, sans même un nom dans sa mémoire pour appeler celui qui sur le chemins du songe s’est déjà bien trop longtemps égaré. Mais peut-être trop habituée à dire aux hommes de rentrer chez eux, c’est presque sans peine que la fille de joie parvient à le réveiller : en quelques minutes, ses yeux sont déjà grands ouverts - pourtant, sa tête repose encore sur l'oreiller. Il faut croire que la réalité l’a trop subitement rattrapé car, tout ce qu’il peut faire, c’est regretter le confort de l'oubli et garder le silence. Lui qui dort si peu, il avait pour une fois trouvé le repos grâce à une nuit sans rêve et sans cauchemars, fantasme presque plus grand que cette odalisque qu’il a déjà consommé - voilà sûrement pourquoi elle ne lui paraît plus aussi belle qu’une douzaine d’heures de sommeil : il a obtenu l’une et pas l’autre ( tout le monde le sait, le désir est toujours plus grand quand il reste inassouvi ). Cependant, une chambre, ça se paie, et la somme qu’il a donnée à son entrée n’est pas suffisante pour espérer profiter d’une grasse matinée.
La putain se fait encore plus insistante, mais Makoyepuk l’entend à peine, comme s’il avait décidé de ne plus comprendre l’anglais - après tout, pas besoin d’écouter quand on sait déjà ce qui se dit. Il attend donc quelques minutes qu’elle finisse son laïus sur la ponctualité pour finalement sortir des draps, enfilant les vêtements dont il s’est si prestement débarrassé la vieille. — J’ai compris, je pars.   “ Elle a l’air presque surprise de l’entendre parler sa langue - il faut dire qu’il n’ont pas vraiment eu l’occasion de discuter jusque là. Il ne lui en tient cependant pas rigueur, préférant le silence de son étonnement aux discours moralisateurs d’une maison de passe trop guindé pour accepter le moindre manquement aux règles.
Sans ajouter un mot, il quitte la ( et non sa ) chambre, descendant les marches lustrées d’un escalier de bois. Bientôt, l’entrée, qui est aussi la sortie du bordel, se présente à ses yeux comme la promesse d’un retour à la réalité on ne peut plus glaçant. Il prend une grande inspiration avant de s’avancer vers le dehors, laissant claquer derrière lui le battant de chêne qui se referme sur un petit coin de paradis.

Dehors, tout est gris - pas blanc. A croire que même la neige est sale ici - c’est tout du moins la pensée qui traverse l’esprit de Makoyepuk. Alors, comme pour ne plus voir le paysage, il redresse le col de son manteau, enterrant sa tête dans un liseré de fourrure. Pas étonnant, donc, qu’il ne prête aucune attention à cette petite silhouette qui tente de le rattraper. Il n’écoute pas non plus le chant de cette sirène, trop occupé à regarder droit devant lui.
Il faut qu’elle se dresse contre le vent, face à la montagne que ses épaules dessinent, pour que, finalement, il l’a remarque : petite femme aux yeux sombres, la vue de ce visage familier ( seulement par sa ressemblance avec le sien ) le trouble. Peut-être parce qu’elle est aussi impolie que belle, il devient pendant un instant muet, comme une bête médusée par l’audace d’un roquet. Il se demande aussi pourquoi ils ne se sont pas croisés plus tôt ; Dans cette petite ville qu’est Imogen, les natifs ne passent pas inaperçus ( et pour le moment, il n’en a compté que deux ). Il s’offre donc tout le loisir de l’observer, curieux de connaître ses intentions - néanmoins, il oublie presque le motif de cette rencontre, car il est bien doux d’enfin voir un visage qu’il trouve à son goût.
Mais au-delà de ses maigres manières, trahissant jusqu’à sa beauté, c’est son accent qui, finalement, arrache une vague grimace au chasseur de prime : Il reconnaît un mot, quelques sons mis bout à bout dans la pire des versions d’une langue qu’il chérit pourtant. Il le sait à présent, tous deux furent voisins, mais jamais amis.

Alors, comme par magie, ses paroles deviennent des aboiements - le son strident d’une voix qui semble à peine accoutumée à l’anglais le charme moins ( presque moins ). Quand ensuite elle tourne la tête vers l’antre d’où il revient à peine, il croit avoir affaire à une autre catin ( peut-être moins populaire, vu comme elle alpague le client. Il faut dire que les “squaws” sont appréciées des settlers seulement quand elles peuvent être prises de force ) - mais il n’est pas non plus bien sûr de sa théorie. — Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne comprends rien quand tu parles. “ S’il aime objecter, il se laisse pourtant pousser par cette petite brindille faite femme. Continuant de lui jeter ses ordres au visage, elle arrive même à le mener jusque dans la gueule du loup, ouvrant la porte du bordel comme s’il s’agissait de sa propre maison.
Makoyepuk doit bien l’avouer, une telle personnalité pique sa curiosité - et puis, qu’entend-t-elle par “travail” ? Trop de questions polluent son esprit pour qu’il refuse de jouer le jeu, alors il avance, faisant mine de la suivre à contrecœur. De toute façon, il ne peut pas lui arriver grand-chose dans cette très sainte maison - pour certains hommes, cet endroit est presque une église, véritable asile pour les malheureux. Il jette donc un dernier regard sur elle avant de pénétrer dans le cénacle ( pardon, le salon ).

Un homme à la barbe superbe et à la toilette impeccable se tient assis sur un canapé de velours, son regard rieur comme seule salutation. Le chasseur plisse les yeux, pas franchement certain de comprendre la situation. Il se tourne une nouvelle fois vers la fille des plaines, lui lançant un regard aussi accusateur qu’interrogateur. — Ha’ ? “ Les sourcils froncés, pas assez en colère pour partir, il ne comprend toujours pas le petit manège de ces deux-là. Ses amis, s’il en avait, auraient pu le dire : Makoyepuk n’est pas un homme qui apprécie le mystère ( il n’en a pas la patience ). Heureusement, la langue qu’ils partagent ne lui fait pas perdre plus de temps à souffler qu’il ne devrait pour exprimer son désarroi.    
(c) sweet.lips
Makoyepuk Blackfoot
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Mar 2 Fév - 17:52

À chaque fois que Will passait à Imogen pour affaire, il s’arrêtait au Golden Cat. C’était un lieu singulier, avec des putes de qualité, une maquerelle sympathique et des possibilités de rencontres très stimulantes. Les filles du Golden étaient très différentes de celles de l’Open et Will faisait en sorte que cela ne change pas. Ici, les hommes trouveraient de jolies femmes qu’ils devraient bien traiter. Ils étaient sûrs de ne pas se retrouver avec une maladie handicapante - voire mortelle - et de repartir avec les salutations de la patronne. À l’Open, Ella était bien différente de miss Little. Tant que le client payait, tout allait bien. Les filles étaient peut-être - pour certaines - moins jolies, mais il y avait des morceaux de choix et elles n’étaient pas farouches. Fraser aimait les deux ambiances : l’une lui donnait l’impression de baiser avec des princesses, l’autre calmait ses pulsions. Il préférait cependant l’Open, car à trop donner aux catins, on finit par en faire des pourries gâtées qui sucent du bout des lèvres, comme il se plaisait à le dire très souvent à Ella.

Seulement, sa visite matinale n’était pas pour profiter des plaisirs de l’établissement, mais bien pour affaires. Lors d’un passage fort intéressant à la patinoire de Moonstone, Will avait eu vent d’un lointain souvenir qui tiraillait toujours Liam et Pearl. Une histoire de natif qui leur faisait encore peur et qu’ils n’arrivaient pas à oublier. Quand Will l’avait vu dans son manteau ridicule, il s’était demandé si la légende ne s’était pas créée dans leur crâne à cause du froid et de la faim. Après réflexion, et surtout parce que Makoyepuk était devenu une idée fixe dans la tête de Will, il avait décidé de l’engager pour une petite affaire en tant que chasseur de prime. Après tout, cet homme était resté dans les pensées de Cooper et Carson pendant des années. Il ne fallait pas sous-estimer la bête. De plus, Will avait tout particulièrement apprécié l’expression d’horreur sur le visage de Pearl. Le fait de la voir si effrayé l’avait un brin titillé - surtout après ce qu’elle avait fait, la salope. Si un homme était capable de calmer cette chieuse, il devait être fort intéressant.

Comme toujours, Anne l’avait accueilli avec sympathie. Will appréciait miss Little, bien qu’elle restait beaucoup trop laxiste avec ses filles. De toute manière, elle lui était aimable, car il traitait bien les femmes de l’établissement et payait tout aussi bien. Cette relation était arrangeante et il souhaitait la garder telle quelle. Si elle apprenait que, de temps en temps, il envoyait des gars malades polluer le bordel, elle risquerait d’être fâchée. Mais les affaires restent les affaires.
Nadie lui était apparue quelque peu fatiguée, ce qui était toujours mieux que ce qu’elle avait pu être à Silverstone. Fraser n’avait pas pris la peine de la saluer convenablement, car il avait besoin d’elle prestement. De plus, son regard effrayé lui avait suffi à ce qu’il soit rassuré : il ne la perdrait pas. Pas maintenant.

Après qu’elle ait passé le pas de la porte, Fraser s’installa dans le salon. Toujours propre sur lui, la barbe fraichement taillée, Will attendait un verre dans une main et un cigare dans l’autre. Sa tenue était parfaite : il avait choisi des tons bleus, afin de faire ressortir ses yeux. Cela changeait du brun trop morne, quoiqu’indémodable.
Des filles passaient, le saluant et il les remerciait d’un sourire charmeur. Grand prince, il les gratifiait d’un gentil mot sur leurs toilettes ou sur leurs yeux. Cela servait toujours d’entretenir la flamme. Rien n’était plus important que de les couvrir de compliments. L’argent ferait le reste.

Quand Nadie passa le pas de la porte, William se mit à sourire. Satisfait. Derrière elle, le grand Makoyepuk apparut. Au premier regard, avec ce manteau peu flatteur, le natif n’était qu’une masse géante. Peu différent de ses semblables, Will voyait dans ce visage celui de n’importe quel natif. Il avait l’air quelque peu perdu et Fraser jeta un coup d’œil à Nadie, la soupçonnant de ne pas avoir tout expliqué à son invité.
William fit signe à des filles du Golden de partir. Il posa son verre et coinça son cigare entre ses dents, puis se leva en tapant dans ses mains.

« Je suis ravi de vous voir mon cher ami. Pardonnez-moi ces familiarités, mais j’ai tellement entendu parler de vous. » Lança-t-il, un sourire collé aux lèvres, riant pour ponctuer ses phrases. C’était un bon vieux gars sympathique qui se tenait devant Mako. Il regarda Nadie, afin d’être certain qu’elle traduise ce qu’il venait de dire. Will se demanda s’il était nécessaire de lui serrer la main. Il n’était même pas sûr que le natif parle un traitre mot d’anglais. C’était pour cela que Nadie lui était précieuse - quoiqu’un peu médiocre à ce sujet. Il lui montra le fauteuil le plus proche et lui tendit un cigare. « Installez-vous, je vous prie. Les affaires sont meilleures sur un bon fauteuil, accompagnées d’un bon whisky et d’un cigare. » La discussion pouvait commencer.
« Je crois savoir que l’alcool n’est pas ce que vous préférez ? » Demanda Will, en s’installant de nouveau, désignant la bouteille sur la table. « Vous » désignait les natifs de manière générale. Il jeta un œil en direction de Nadie. Il ne savait que trop bien que cette boisson était très mal supportée par les natifs et il en avait déjà bien abusé dans son propre intérêt.

Fraser était visiblement ravi. Il ne faisait pas semblant : voir son idée fixe apparaître sans aucun désagrément lui était tout bonnement délicieux. Pour la peine, si tout se passait bien, le soir même il resterait un peu avec Nadie, afin de la remercier. Il avait prévu de prendre une chambre au Golden, avec une fille à l’accent espagnol tout à fait charmant, mais dîner avec la native et passer la nuit avec serait une façon délicieuse de clore cette journée.
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Nadie
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Mer 3 Fév - 19:45

Le Diable l'emporte
Tandis ce qu’elle fermait la porte au nez du blizzard, les deux hommes se rencontraient avec l’obligeance complaisante sui generis de Fraser. Même lorsqu’il n’était pas sur son territoire, Matchitehew était chez-lui. Sa bonhomie n’annonçait jamais rien d’heureux et Nadie sentait le malaise qui s’instaurait.
Jamais elle n’avait vu William s’entretenir avec d’autres indigènes. L’espèce n’était pas répandue à Silverstone. Néanmoins, l’habileté avec laquelle il l’avait réduite à une possession en se servant de son statut destructible l’interrogeait quant à ses nouvelles familiarités avec un guerrier pikuni. Le piegan avait l’air très ancré, corrompu depuis longtemps à ces paysages et ces sociabilités. Jadis, dans les plaines, Nadie aurait couru à toute jambe pour ne plus se trouver à sa portée. Aujourd’hui, dans ce fauteuil, il lui rappelait d’autres renégats à la solde des settlers.

Alors que Will cherchait son approbation du regard, elle énonça sur un ton quelque peu arrogant :

-Il comprend pas quand je parle. Du plat de la main, elle toucha la tête du chasseur de prime, désormais à une hauteur raisonnable, assis dans le fauteuil. Mais ça cause anglais.

S’éloignant vers la cheminée, elle suspendit son châle humide devant les flammes et entreprit de remuer un peu les braises.
Dans un réflexe qu’elle n’avait jamais réussi à contenir, elle avait déjà abandonné ses sabots dans l’entrée. Mrs Little lui faisait toujours la remarque mais depuis l’adolescence, porter des chaussures donnait à Nadie l’impression d’avoir des œillères aux pieds. Elle n’en trouvait l’utilité qu’à Imogen où le froid menaçait sauvagement l’attache des orteils.
A cette heure-ci, il n’y a pas encore énormément de fréquentations dans le petit salon. Le Golden Cat se remplirait d’ici une heure, à la décrue du soleil, quand les musiciens arriveront. Il n’y avait qu’un autre client au fond de la salle qui s’entretenait avec une fille aux cheveux roux.

-Je vais amener du café, dit-elle sans attendre que l’invité de Will formule son choix.

Disparaissant derrière le comptoir, elle sortit une tasse et la remplit grâce à la cafetière suspendue au-dessus du feu. Le café toujours chaud était un impératif commun aux deux bordels que Nadie avait fréquenté. Le travail était dur et les filles avaient souvent envie d’un peu de réconfort. En tenant la tasse pleine entre ses mains, elle revint vers eux et déposa le café devant Makoyepuk. Une fraction de seconde, elle regarda son visage. Un peu de café jaillit sur sa main qu’elle essuya sur sa jupe. Puis, se saisissant de la bouteille qu’elle ouvrit avec un peu de difficulté, elle servit William dans le verre de cristal qui était déjà à sa portée.

-L’a encore besoin de moi ? Faut que j’rentre à Kearney et j’ai pas toute la soirée.

Chez Nadie, l’angoisse prenait souvent la forme de l’impatience. C'était une des raisons pour lesquelles elle adoptait le mutisme la plupart du temps. Les settlers comme William s'adaptait mal au ton très particuliers des cris. Mais ça lui échappait. Le ranch de Kathleen, à quatre heures à pied d'Imogen, lui parut un prétexte raisonnable pour partir un peu plus tôt. Dehors, la neige soufflait toujours sur la voie principale.
Nadie
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Makoyepuk Blackfoot
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Sam 6 Fév - 5:47
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See, see, you don't see why, and you would dog me 'round. See, don't see why people dog me around. It must be that old evil spirit, so deep down in your ground.
Makoyepuk croyait au mauvais tour d’un fantôme des plaines - les Cree, à ses yeux, ont toujours été un peuple odieux - mais cette fille semble plutôt lui porter chance : assis face à cet inconnu qui lui sourit et pousse même la générosité jusqu’à lui offrir un cigare, il commence à changer d’avis sur toute cette étrange affaire.
Le Long-Couteau a même le tact d’un homme de qualité, épargnant un verre d’alcool à celui que ce liquide empoisonnerait. Alors, même si les vapeurs d’alcool indisposent quelque peu le chasseur de prime, il se sent prêt à lui pardonner cet écart. A vrai dire, il est même tout à fait à point pour écouter ce que cet étranger à lui dire. Lui qui n’est d’habitude pas si affable avec la populace d’Imogen, il faut croire que la candeur de ce type et ses manières ont réussi à l’adoucir. Peut-être trop orgueilleux, ce rendez-vous lui donne l’impression d’être enfin estimé à sa juste valeur - chez lui, c’est du moins ainsi que l’on traite les braves ( rien que ça ).
Mais il lui faut pourtant rester vigilant, ou du moins, donner l’impression qu’il peut l’être : les blancs sont toujours de mauvais payeurs, et d’encore moins bons patrons. Sa seule inquiétude, à vrai dire, réside dans l’idée d’un mauvais contrat ( pourtant, il a l’impression qu’il peut faire confiance à celui-là ).
Histoire de ne pas trop laisser transparaître sa curiosité, il se contente de hocher la tête, faisant mine de ne pas parler la langue pour espérer déceler la potentielle hypocrisie de son hôte. Mais c’est sans compter sur la petite femme qui, visiblement habituée à tout ce cirque, n’a pas le temps ni l’envie de le ménager. Une petite tape sur la tête le sort de ses réflexions : en entendant l’étrangère vendre son secret, il ne peut que lui jeter un regard soulignant le plus grand des dédains mêlé à un peu de surprise. ‘ Traitresse ‘ semble-t-il dire, jugeant cette confession, comme si elle venait de vendre le secret de réussite d’un peuple que le silence a mainte fois sauvé. Lui qui pensait l’avoir jugé à tort, voilà qu’elle retourne dans les travers des siens. Mais peut-être que dans le fond, cela l’amuse un peu.

Il la regarde ainsi s’éloigner, essuyant sa vexation avec la promesse d’un café. Une fois la demoiselle disparue derrière un petit comptoire de bois, c’est finalement vers l’homme à la barbe rousse qu’il se tourne, lui accordant toute son attention et - cette fois-ci - un peu plus de sa confiance ( il ne peut plus se cacher maintenant, alors autant discuter ).  — Qu’est-ce que vous entendez par “affaires” ? “ Contrairement aux settlers qui se perdent toujours dans leurs mots à force de tourner autour du pot, Makoyepuk est un homme efficace. Il gaspille peu son souffle et aimerait tant que les autres en fassent de même. Ceci dit, il aurait bien demandé à cet inconnu par quel biais il avait pu entendre parler de lui, mais il réserve cette question pour plus tard. Avec un peu de chance, et vu la  langue bien pendue de ce dandy, le sujet arrivera peut-être de lui-même dans la conversation.  — Je n’ai pas de peaux à vous vendre, si c’est ce que vous cherchez. “ Il joue l’idiot, connaissant bien sa propre réputation dans cette ville : la plupart des habitants le prennent encore pour un simple trappeur - au moins, pour les griffes d’ours et les fourrures, ils payent bien. Et puis, voilà de quoi le faire parler : si c’est pour les restes du gibier qu’il l’a fait venir, il peut récupérer son cigare et son whisky - en revanche, s’il prouve sa franchise en allant droit au but et en donnant le prix d’une tête, il achèvera de  se dérider pour plus amplement profiter de la générosité d’un Homme riche ( du moins, c’est ce que sa veste et son chapeau de feutre laissent imaginer ) - et sympathique.  

La petite native refait son entrée dans la pièce, les mains pleines d’une tasse fumante. Makoyepuk détourne presque automatiquement son regard vers elle, comme s’il n’avait jamais vu pareille personne en ces lieux. Il faut dire que les visages qui l’entourent depuis des années sont ceux d’inconnus, quand les traits de cette femme lui rappellent un monde qu’il a perdu. Il ne se soucie d’ailleurs pas vraiment de ce que l’autre homme pourrait penser de lui et de cette étrange fixation, profitant d’un luxe trop rare pour les gens de son ‘espèce’ ( comme disent les settlers ) : c’est comme s’il était le seul à pouvoir voir ce fantôme se balader d’un bout à l’autre de la pièce. Alors, même quand leurs regards se croisent, il ne détourne pas les yeux. Au contraire.  
C’est vrai qu’elle ne ressemble pas tout à fait aux filles des plaines qu’il a connu. Quelque chose chez elle est indéniablement différent, de par son sang, mais aussi sa posture. Comme lui, elle a l’air à l’étroit dans cette pièce - mais peut-être est-ce seulement l’air du bordel qui la rend plus farouche que ses sœurs ( car à priori, madame n’est qu’une petite main, pas de celles qu’on vend au plus saoul ou au plus offrant. Tant mieux pour elle. ) ? Idiot, il n’imagine pas la cruauté à laquelle elle fait pourtant face - peut-être ne préfère-t-il pas y penser.

Alors qu’elle parle, il dissimule un sourire amusé derrière sa tasse de café, écoutant cet anglais si franc qui fait tout le caractère des premiers peuples. Il fait au passage note mentale d’un nom qui lui est familier, se disant qu’un de ses jours, l’information lui servira peut-être - Mais à quoi ?  Pour connaître la valeur d’un tel savoir, il attend simplement qu’elle daigne de nouveau poser ses yeux sur lui.
La tasse sur ses genoux, il veut lui lancer un dernier défi - elle qui semble si pressée de partir. Ouvrant sa main comme pour dessiner quelques flammes de ses doigts, il espère qu’elle comprendra cette langue qu’aucune voix ne porte. Un peu de feu pour allumer son cigare, voilà tout ce qu’il lui demande avant qu’elle disparaisse - si la chose lui est tout du moins permise.
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Makoyepuk Blackfoot
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Dim 7 Fév - 10:04

C’était facile de rire de l’éducation de Rose, finalement. Will n’était pas meilleur instructeur, au vu de ce qu’il avait sous les yeux : cette petite femme qui s’agitait dans la pièce avec eux. Nadie avait osé enlever ses sabots, parler sans allure et toucher la tête de son invité tel un petit chien sympathique. Il n’y avait donc rien à faire pour elle. Cependant, la réaction du natif rassura quelque peu Fraser qui se décrispa finalement. Alors il parle anglais le grand bison. Cela l’étonnait, car il avait connu peu de natifs, mais ils étaient souvent bien loin de la compréhension de sa langue. Quand Mako ouvrit la bouche, Will sourit en se tapant une cuisse « Ah, mais vous parlez donc bien anglais ! À la bonne heure ! Nous allons pouvoir discuter sans tierce personne. » Il lança un regard à Nadie qui s’affairait à la préparation d’un café. Ça, c’était une bonne idée. Fraser s’enfonça dans le fauteuil en entendant ces histoires de peaux. Son expression était peut-être plus franche, car même si son sourire était plus léger et fugace, il voyait bien que cet homme le testait, afin d’être sûr de ne pas se trouver face à un charlatan. Il remarqua à peine la maladresse de sa native, même s’il nota dans un coin de sa tête qu’elle ne faisait décidément aucun effort.
Will se frotta les mains, le cigare à la bouche et le sourire aux lèvres. « Je ne doute pas que vos peaux ont de la valeur, mais c’est d’un tout autre genre de talent dont j’aurais besoin. Il serait question d’une prime. Il m’est venu aux oreilles que vous acceptiez quelques contrats visant à… » Il marqua une pause symbolique. « Trouver certaines personnes. » Tandis qu’il parlait, tout en se mouvant théâtralement, Will ne pouvait s’empêcher de remarquer les regards que les deux se lançaient. Le natif, primitif animal, ne cessait de regarder sa protégée. Nadie était belle, c’était indéniable, mais il y a des politesses qu’il ne faut pas oublier.

Fraser avala une gorgée de son verre tout juste rempli et s’apprêta à parler, quand Nadie le coupa sans vergogne. Il lui lança un regard fort sympathique, qui ne présageait rien de bon. Elle attendait sa réponse et Will laissa traîner le temps pour faire monter en cette petite chose une menace bien plus grande et efficace que de simples mots. Cela lui donna la chance de voir Mako signer quelque chose. Il était évident que la demoiselle était bien plus intéressante que sa propre personne et cela le fit sourire davantage. Les natifs, avec leurs indienneries étaient d’un ridicule. Ils étaient pleins de coutumes stupides, incapables d’aligner deux mots correctement. Les signes devaient avoir un certain intérêt stratégique, mais là, c’était une chose qui agaçait le dandy en mal de patience. Je ne vous gêne pas bande de peau rouge de merde ? Dieu m’a fait naître avec de bien mauvais goûts. Les Noires, les Indiennes et puis quoi encore ?

« Ma chère Nadie, reste donc avec nous. Prend un café, installe-toi. Ce soir, je t’offre le souper et le logis. Tu seras encore utile ici. J’en suis sûr. » La voix de Will était calme, presque rieuse. Il prenait soin de la regarder avec un visage doux et sympathique. Pour n’importe qui, cela aurait eu l’air d’un échange amical entre un gentil patron et sa petite protégée. Pour les proches de William, cela sonnait comme une très mauvaise soirée, avec cependant une chance infime de se rattraper.

Fraser souffla une épaisse fumée en direction de la native et se concentra de nouveau sur Mako. Elle semblait davantage être une mouche agaçante, qu’une aide précieuse. Cependant, en véritable anthropologue, Will voulait voir ces deux animaux interagir entre eux. De plus, si Nadie pouvait faire baisser sa garde au Blackfoot, elle aurait pu ne pas être si inutile que ça, ce jour-là.

« Bien sûr, je vous payerais à la hauteur de la tâche, mon ami. » Lança finalement Will, cherchant à éveiller l’intérêt du natif. À défaut de comprendre les normes sociales, il pourrait peut-être parler le langage de tout homme qui se respecte : l’argent.  
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Nadie
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Ven 19 Fév - 2:59

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Machinalement, sans même y-songer tant ce langage des gestes était une évidence pour elle, Nadie se saisit d’une boîte d’allumettes sur son chemin vers la cafetière. Même si elle n’avait pas très envie d’un café, tout ce que lui demandait Fraser était un ordre. Dans le même manège que précédemment, elle remplit une tasse sale et revint la déposer entre les deux hommes qui discutaient, cette fois-ci pour elle-même. Puis, sans interrompre à nouveau la conversation, elle sortit la boîte cartonnée de son tablier, l’ouvrit et en extirpa une longue allumette qu’elle craqua directement sur le tissu de sa robe. « Viens », intima-t-elle dans un rapide murmure. En se penchant vers le kihci-oskinîkiw, elle approcha la flamme de l’extrémité du cigare éteint. Ainsi, elle resta quelques secondes pour offrir au chasseur de prime le temps d’allumer entièrement. Ses yeux parcoururent le visage du natif, ses traits, son nez, la forme de ses yeux, son front, l’attache de ses cheveux. Puis, elle secoua l’allumette pour l’éteindre et jeta un regard inquiet à Fraser, soucieuse de ne pas commettre une autre erreur.
Quand son employeur avait formulé son aimable proposition, Nadie n’avait ni dit merci ni répondu. A peine avait elle acquiescé du menton. Plus jamais elle ne s’enhardissait à négocier trop longtemps avec lui, particulièrement quand il lui donnait ce silence.
Abandonnant l’allumette éteinte sur la table, elle repoussa sa tasse vers la fenêtre. Avant de s’installer avec eux, elle ôta son tablier et le déposa sur le comptoir, à peine plié. Elle n’osa pas retourner chercher ses chaussures maintenant. Ses jupes marrons et son chemisier blanc lui avaient été donnés par la propriétaire de son nouveau logis. Comme les domestiques habituellement, elle ne portait pas de corsage mais juste un gilet détendu et une ceinture par-dessus les vêtements. Tout était un peu trop grand et elle retroussait ses manches jusqu’aux coudes pour ne pas perdre ses mains dedans.

-Pardon…, chuchota-t-elle en essayant de rejoindre la place libre, sur la banquette à côté de Will. Elle se glissa entre le bord de la table et les genoux de son patron pour s’asseoir près de la fenêtre.

Les épaules un peu rentrées, elle ramena sa tasse vers elle et se réchauffa les doigts au-dessus du café.
La présence du blackfoot dans cet endroit la perturbait plus que ce qu’elle ne pouvait le dire. Il n’était pas le premier qu’elle voyait à Imogen. Il y avait cette fille qui vendait les légumes. Mais celui-là n’avait pas grandi parmi les blancs, et la façon dont il la regardait la troublait. Il était dans la pièce et depuis, elle sentait comme un goût familier, un sentiment pas ressenti depuis une éternité, un vieux rêve obsessionnel dans la chaleur de son foyer. L’odeur du chasseur ou autre chose qui émanait de lui la rappelait un peu aux frères qu’elle avait oublié. Sans même s’en rendre-compte, elle l’épiait à nouveau entre les mèches de ses longs cheveux noirs. Même lorsqu’elle leva la tasse de café jusqu’à ses lèvres pour aspirer bruyamment une gorgée.
En secouant la main, elle chassait les volutes de fumée que les deux hommes crachaient comme des dragons du grand-monde. William fumait toujours ces espèces de saloperie et on dirait qu’il faisait exprès de l’asphyxier avec parfois. La perspective de passer la soirée avec lui ne la réjouissait pas le moins du monde, même si l’idée d’un vrai repas la faisait baver. Il savait se montrer très généreux mais ce n’était jamais gratuit.
Ses oreilles ne perdaient pas une miette de leur échange. Tout le monde avait entendu l’histoire du grabuge à Silverstone. A une époque, Nadie savait presque tout des affaires de Will tant il parlait devant elle sans méfiance. A présent, elle commençait à comprendre que le gang allait aux-devants de plusieurs problèmes. Si Matchitehew se déplaçait jusque là pour rencontrer un chasseur de tête, c’est que ça devait être vraiment préoccupant.

-Alors c’est vrai…, souffla-t-elle en tournant le visage vers le commanditaire, bouche-bée, Logan est parti…
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Makoyepuk Blackfoot
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Lun 22 Fév - 4:42
Le diable l’emporte
See, see, you don't see why, and you would dog me 'round. See, don't see why people dog me around. It must be that old evil spirit, so deep down in your ground.
C’est la première fois que Makoyepuk voit un homme d’affaire ravi qu’un ‘sauvage’ parle l’anglais. Eux qui ont plutôt cette fâcheuse tendance d’user des barrières de la langues pour faire de meilleures affaires ( seule activité que ces peuples semblent avoir en commun ), l’accueil toujours plus chaleureux de cet inconnu continue d’émousser ses suspicions. — Je parle anglais, oui, mais pas si bien. “  Ce petit mensonge ne fera certainement pas de mal à cette amitié naissante ( ou, plutôt, cette association fortuite ), en tout cas, pas assez pour qu’il le regrette. Tout ce qu’il veut, c’est que la “tierce personne” ne reste pas loin, et s’il peut lui donner un peu de fil à retordre dans ses traductions, pourquoi pas - tout est bon pour attirer l’attention.

Le bel orateur continue ses explications, choisissant chaque mot comme un orfèvre qui appose des diamants sur une bague. Le récit de ses attentes paraît crédible et l’hésitation ainsi que la pudeur avec lesquelles il décrit un métier brutal lui donnent des airs de gentleman. Il veut bien le croire - et plus encore : tout ce qu’il ne dit pas pique la curiosité du vagabond. En somme, Makoyepuk est pendu à ses lèvres, levant le sourcil comme s’il attendait déjà la suite des explications. Et puis, tout comme la petite domestique, il veut aussi une réponse : son patron la laissera-t-elle filer ? Visiblement non.

La sentence est claire et elle ravit autant qu’elle attriste le chasseur de prime : amer d’imaginer qu’elle réserve sa soirée avec un homme du vieux monde, il constate au moins que la demoiselle a de la suite dans les idées et, qu’elle aussi, sait se faire inviter. Son manque de réaction ne choque par ailleurs pas le piegan qui s’imagine que si tout cela n’a rien d’innocent, chacun y trouve probablement son compte ( on survit comme on peut ).
Après avoir suivi les demandes de son employeur comme si elle en avait fait une petite liste, la traductrice - qui n’occupe plus vraiment ce rôle - revient à son poste, s’approchant du blackfeet avec une autre bonne nouvelle : elle comprend le langage silencieux des plaines. Ceci dit, le contraire l’aurait étonné : avec son mauvais anglais et ses manières, elle doit avoir été élevée comme une vraie Cri - seules restent mystérieuses les raisons de sa venue à Imogen. Mais encore une fois, plus rien ne peut le surprendre - à coup sûr, leurs histoires doivent être similaires, même s’il lui souhaite plus de bonheur que celui auquel leurs peuples peuvent aspirer ( cependant, si elle est ici, il en doute ).
Elle craque l’allumette contre ses jupons, faisant peser son regard sur le visage de Makoyepuk qui, l’espace d’un instant, l’ignore pour mieux apprécier son attention. Quand enfin les volutes de fumée d’un tabac corsé viennent voiler ses yeux, il ose ‘défier’ le regard de cette femme, lui offrant un sourire aussi rapide que fugace. Un ‘merci discret vient couronner cet échange alors qu’il tourne à contre cœur la tête vers son hôte, prêt à entendre la suite de ses histoires ( qui le concernent de près ).
Heureusement, son interlocuteur connaît les bons sujets à aborder en présence d’un natif : La mention d’un paiement ne manque pas de contenter le chasseur de prime, trouvant la reprise de cette conversation tout de suite plus agréable. — Je n’en doute pas. “ A voir ce que le portefeuille de cet homme peut lui offrir, c'est-à dire le petit salon du Golden Cat pour lui tout seul, il n’aura sûrement aucun problème à payer les exactions d’un faiseur de scalp. — Le prix varie en fonction du service demandé. “ Entendez par là ‘ ramener la victime morte ou vive ‘.
L’information que vient rajouter la petite demoiselle ne fait que rendre cet échange plus intéressant encore : un nom lâché comme un secret qu’on ne peut plus tenir, c’est toujours bon pour les affaires. — Par exemple, si vous préférez que Logan revienne sain et sauf, c’est le double - pour le désagrément et la nourriture. “ Bien qu’il s’adresse directement à l’homme à la barbe impeccable, ses mains, quant à elles, semblent animer une autre conversation. Il croise ses doigts puis tape de son index la base du majeur, accompagnant ce geste d’un signe de tête pour désigner le merveilleux entrepreneur; Makoyepuk dessine dans les airs un message qu’il adresse encore une fois à la native. “ Ensemble ? ” La question n’est pas claire, mais difficile de faire mieux quand en même temps, on parle affaire. Tant bien que mal, il essaye de partager son attention, chacun de ses interlocuteurs ayant beaucoup trop de valeur à ses yeux pour en abandonner ne serait-ce qu’un. — Sauf si vous avez des raisons de vouloir voir ce logan rentrer...Comment est-ce que vous dites déjà ?   “ Il regarde de nouveau la petite native, mêlant cette fois leur conversation de façon plus entendue. — Tu sais, cette expression idiote...les deux pieds devant ? “ *  Il n’est même pas sûr qu’elle comprenne sa langue, quoiqu’il les ait toujours trouvé similaires. Mais comme disait feu sa grand-mère, la seule chose qui peut naître de l’échange d’un Cri et d’un Blackfoot est un quiproquos. Le pire dans tout cela, c’est que Makoyepuk sait comment traduire cette expression en anglais.
Bref, il espère au moins tirer de cette question quelques informations sur un nom qu'il ne cesse de citer sans pour autant comprendre à qui il appartient vraiment.

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Makoyepuk Blackfoot
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Dim 11 Avr - 18:38


Le Diable l'emporte

@Nadie & William Fraser & @Makoyepuk Blackfoot

Le corps et la silhouette de Nadie n’émoustillait plus autant qu’avant William, qui la regardait passer devant lui avec un certain dédain. Il s’agissait davantage d’agacement que d’un véritablement désintérêt. C’était toujours une belle femme, mais elle avait un certain goût de réchauffé, habillée ainsi. Dans un mouvement lent et naturel, Fraser fit glisser sa main du dossier à l’épaule de Nadie. L’empoignant, il put constater que le travail ne la remplumait pas. Il la tira un peu plus contre lui, regardant toujours le natif avec attention. Elle était sienne, à n’en pas douter. Makoyepuk eut cette lueur d’intérêt dans les yeux, ce qui contenta Will. Ils parlaient bien la même langue.

Fraser allait répondre, quand Nadie se permit de l’ouvrir et de donner un nom. Il n’aimait pas qu’elle soit aussi bête. Il fallait négocier, avant de donner quoique ce soit à becter à un vautour à la peau rouge. C’était pourtant d’une évidence flagrante. Il déposa son regard sur le visage de sa native et eut une expression grave. Un peu plus et sa main venait enserrer ce petit cou maigrelet. Si elle avait voulu savoir quoique ce soit, il lui aurait dit pour Logan, mais là, ce n’était pas le bon moment. Petite conne. Il lui répondait ainsi, sans un mot, avec le regard et rien d’autre. Si elle savait lire le langage des signes de l’autre grand sauvage, elle pouvait bien comprendre qu’il fallait maintenant que ses neurones se touchent. La voix de Makoyepuk le ramena à la raison et il le regarda de nouveau, un peu moins souriant.

Les petits gestes du natif n’avaient rien d’anodins. Il bougeait ses longs doigts comme il l’avait fait pour le briquet. Will, qui le regardait dans les yeux, ne pouvait s’empêcher de sentir sa vision périphérique le chatouiller et l’emmerder. Ce petit manège l’amusait de moins en moins. Il avala une gorgée de whisky et ses dents tintèrent sur le verre, quand il se mit à sourire franchement. « Je vois… » Reposant son whisky sur la table, il jeta un œil en direction de Nadie. « Ce… Logan… » Puis vers le natif. « N’a aucune raison de revenir ici en pleine forme. »  William récupéra son cigare qu’il avait placé au bord de son cendrier et le plaça entre ses lèvres, avant de laisser s’échapper des volutes de fumée en direction de Nadie. Il tapota sur son épaule. « Je pense que ma chère Nadie a vendu la peau de l’ours, avant que j’aie pu le tuer. Mais oui. Il s’agit bien d’un dénommé Logan. Mais avant de discuter de qui, j’aimerais savoir combien. » La question qui aurait dû se poser aurait été « comment ? », mais Will doutait que l’endroit eût été propice à cela. Il comptait sur le fait que ce grand bison n’échoue pas. Cette affaire était trop importante pour ne pas être réglée promptement et s’il était aussi inutile que torse nu, Fraser irait s’en occuper lui-même. Le terrain lui manquait étrangement et y retourner aurait été une belle occasion de se remettre en selle en compagnie de Pearl ou de Liam.

« Nadie. » Lança-t-il en soufflant une nouvelle bouffée de cigare sur sa jolie face. « Anne t’appelle. Il me semble que tu dois nettoyer une chambre. » Le message était clair : maintenant, elle n’était plus la bienvenue ici. C’était une affaire d’hommes et elle avait raté sa chance en se comportant comme une idiote. Il caressa son épaule, et reporta son attention sur Makoyepuk, car il était là le véritable intérêt de William Fraser. Un chasseur de prime qui terrifiait ses plus proches amis et qui allait - à n’en pas douter - le débarrasser d’une épine dans le pied du gang.

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