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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Don't let the sun go down on me [Flucky]
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Ven 14 Mai - 13:42


Don't let the sun go down on me

@Flynn Ashwood &  @Bucky Lawrence

Un bon leader sait déléguer, il paraît. Flynn réussit ainsi à refiler quelques trucs à ses frères, histoire qu'eux aussi sachent se démerder un jour. Si si, c'est pour leur bien. De toute façon, tant que c'est fait, le père s'en fout. Flynn lança un regard au ciel, jaugeant de ce qu'il restait de journée : faudrait pas qu'il rentre trop tard s'il voulait être en un seul morceau pour s'occuper des vaches le lendemain matin. Le printemps était arrivé, et les jours s'allongeaient, ce qui est bien plaisant pour se détendre le soir : la meilleure saison pour Flynn, qui prit Blade et se tira du ranch avant qu'on ne puisse le retenir pour tel ou tel truc. C'est bon, au pire ça attendrait demain. Merdalafin.

Il partit au petit trot vers la plaine. Pas besoin de se presser : Bucky ne serait même pas là quand il débarquerait. Il était encore tôt, l'après-midi touchait à peine à sa fin. Généralement, à cette heure-là, Flynn avait encore une floppée de trucs à faire. Là, il débarquait plus tôt, ce qui serait sûrement une bonne surprise pour Buck ? Il l'espérait. C'était pas dit. P'tet que Bucky serait de mauvais poil, ou que l'une de ses sœurs allaient le faire chier. Flynn, hein, pas Bucky. Encore que.

Bon, restait à savoir s'il y aurait quelqu'un dans la ruine qu'habitait Buck. Le soleil déclinait jusqu'à toucher les montagnes quand Flynn arriva : il descendit de Blade, qu'il mena à l'abreuvoir, et prit la bouteille qu'il avait fourrée dans sa sacoche.

— Hé ! Vieux briscard ! J'ai du whisky pour toi, Buck !

Ah, si le père Ashwood voyait ça, Flynn aurait pas fini d'en entendre parler, tiens. Mais il était pas là, alors Flynn faisait bien ce qu'il voulait. Ça lui fera les pieds, au vieux.

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Dim 16 Mai - 16:39


Don't let the sun go down on me

@Flynn Ashwood &  @Bucky Lawrence

T'avais passé une journée de merde... Déjà, tes sœurs étaient parties tu sais pas où. Elles avaient décidé de partir en ville aux aurores sans trop se soucier de toi, et en prenant les pauvres dollars que t'avais dû foutre dans le bocal à jurons. Bordel de merde... Elles pensaient quoi en mettant ce truc en place ? Enfin... T'y avais laissé quelques économies. A ton avis elles étaient parties chercher du tissu ou des robes pour elles.

Toi... T'y songerai plus tard. T'avais une vielle chemise qui, naguère était blanche. Aujourd'hui, tu l'avais teinte en noire, on voyait moins l'usure comme ça. Certains autres tissus de la même couleur venait habilement colmater les éventuels trous. T'avais beau dire que c'était discret... ça se voyait à trois kilomètres que vous étiez des gueux sans le sous. Tu t'étais donc levé seul, avec la nette impression que t'allais devoir tout te taper tout seul, t'avais commencé par marcher sur le parquet, l'une des lattes s'était dessoudée et était branlante, tu te l'étais pris dans le genou quand t'avais marché dessus, faudrait que tu fasse quelque chose assez vite.

T'avais par la suite vaqué à tes petites occupations, t'occuper de la vache de la maison, qui donnait de moins en moins de lait, nourrir les poules, monstres voraces. Si d'habitude, tu laisses tes sœurs s'en charger, c'est aussi parce que ces stupides gallinacés ne semblent pas trouver la compagnie de tes sœurs désagréable. Toi par contre... Tu finis toujours par te faire bouffer les mollets.
Tu récupère quelques œufs, ça servira au repas du soir, et tu leur tire puérilement la langue. Elles allaient finir un jour ou l'autre à la casserole, tu sais pas encore quand... mais à charge de revanche !

Par la suite t'avais fait divers travaux, et t'avais été vendre tes services en ville. T'étais monté sur ton cheval et t'avais pu tirer un bon prix des derniers bijoux de ta mère. De quoi acheter du matériel pour la maison, et quelques victuailles. T'avais empaqueté soigneusement tout ça, et t'étais finalement rentré, tu t'étais à nouveau pété le genoux sur cette foutue planche, et t'étais occupé à la clouer correctement quand t'avais soudainement entendu une voix bien trop connue. Grave... Agréable à l'oreille... T'avais jeté un coup d’œil à l’horloge dans la cuisine, puis t'avais hoché la tête. Fort bien... Journée terminée. T'étais finalement sorti pour voir le gaillard, planté sur son canasson à l'extérieur, t'avais placé ta main en visière pour éviter le soleil.

"Dis donc... Il est tôt mon gars... Surpris de te voir ici à s't'heure ci. Mais bon... Comme t'as pas les mains vides... Aller ramène ta carcasse là..."


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Dim 23 Mai - 15:22


Don't let the sun go down on me

@Flynn Ashwood &  @Bucky Lawrence

Bordel. La vue de la maison de Bucky arrachait toujours un soupir à Flynn. Comment faisait-il pour vivre comme ça ? Pour faire vivre ses sœurs ? La question revenait sans cesse, inévitable et entêtante, traînant derrière elle des réponses que Flynn ne voulait pas connaître. On ne pouvait pas nier que Bucky était du genre débrouillard, mais ça ne pouvait pas suffire, se disait Flynn. L’autruche a beau ne pas se protéger en fourrant sa tête dans le sable, elle s’épargne au moins le tracas de reconnaître à quel point elle est impuissante.

En voyant Buck émerger de ce chaos, Flynn descendit de son cheval, qu’il amena à l’abreuvoir. Avec un sourire, il fourra la bouteille dans les mains de son ami, et lui mis une grande tape dans le dos.

— J’en ai marre de me lever trop tard à cause de tes conneries, donc je décale. Avec un peu de chance, tu pourras plus aligner une phrase intelligible avant même que le soleil ne soit couché.

Flynn pouffa d’un air faussement dédaigneux, trop heureux d’être en bonne compagnie et bien conscient que son stratagème ne fonctionnera probablement pas. Arriver plus tôt pour partir plus tôt ? Allons, pour qui tu nous prends, Flynn ? Il allait juste en profiter pour passer plus de temps avec Bucky que d’habitude, et il arrivera pas plus à se lever le lendemain.

— Bon, si t’as un trou à boucher, indique-le moi tout de suite, histoire que je doive pas me mettre à jouer du marteau une fois complètement cuit.

En bon gars qu’il était, Flynn ne réalisa pas que ses mots pouvaient être interprétés de façon bien peu convenable. Sans attendre, le même ‘bon gars’ entra dans la demeure de Bucky, ne montrant rien de ce qu’il pensait de l’endroit. C’était parfois dur de pas avoir pitié de son pote, mais à chaque fois Flynn se souvenait d’à quel point ce serait insultant pour lui, et préférait tourner le sujet, comme il venait de le faire, à la plaisanterie.

— D’ailleurs, j’ai aussi apporté de la bouffe.

C’était normal : Flynn vivait mieux que Bucky, il allait pas non plus taper dans ses maigres réserves. Il posa le paquet sur la table : à l’intérieur se trouvait du pain, du fromage, de la viande et du poisson séché, rien de bien exceptionnel, juste de quoi ne pas picoler sur un estomac vide.


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Lun 24 Mai - 13:06


Don't let the sun go down on me

@Flynn Ashwood &  @Bucky Lawrence

Vous en aviez vu des vertes et des pas mûres tes sœurs et toi... Rien de nouveau sous le soleil, vous étiez des galériens. T'avais l'impression que la moindre éclaircie puait du cul à trois kilomètres, et que la moindre aubaine était en réalité une mesquinerie de plus pour vous enfoncer jusqu'au cou dans les problèmes. Votre père, cette vieille tanche, il vous avait refourgué ses dettes, et sa maison toute pourrie là... T'avais la rage contre lui. En réalité... T'avais la rage contre le monde entier, contre ce pauvre patelin qu'était Imogen, qui refusait de vous filer votre chance, contre les habitants du hameau pas si paisible que ça, contre cette chienne de vie qui s'acharnait sur toi... T'étais ce genre de personne à pas te laisser abattre et à réagir par la colère, c'était ton moteur dans la vie. Pis t'avais un petit côté emmerdeur. On voulait pas que tu gagnes de façon honnête ta vie ? On voulait pas te donner de travail ? Bah tu la gagnerai de manière malhonnête. T'avais la vie de tes sœurs sur les épaules. Enfin bref... La vue de Flynn t'avais offert un sourire, alors que tu le voyait sur son canasson, une belle bête, à n'en pas douter, loin d'la p'tite tête de mule que tu te traînais. Mais Thunder était... Thunder. Une de tes rares possessions. Tu plissais les yeux en observant le cheval.

"J'te préviens si il bouffe mes plants, j'en ferais du steak."
En réalité t'en ferait rien du tout... C'était que d'la gueule, t'allais juste t'agacer et pester dans ton coin... Mais t'étais pas le genre à t'en prendre aux bestioles. Mais bordel... T'y tenais à tes foutus plants de tomate. Ton ami te fourre une bouteille dans les mains, et tu la tourne, la regardant.

"Hm... T'as pas pris de la camelote en plus... On prend goût aux bonnes choses."
Il te fout une tape dans l'épaule, et tu le bouscule un peu de l'épaule, amicalement. Tu ris, un son grave, assez loin des grognements d'ours que tu peux pousser toute la journée pour communiquer. Ta voix, elle a finie par te sembler un peu éraillée "C'est pas parce que je peux plus rien dire que tu vas partir. Tu restes à chaque fois, parce que tu l'veux bien. C'est ma compagnie j'crois."

Votre amitié elle était un peu bizarre. Au début tu te dis que Flynn n'avait vu que l'opportunité d'emmerder son daron, et au final... Au final vous vous entendiez plutôt bien. Tu grognes quand il parle de boucher les trous. L'orgueil... C'était un de tes foutus défauts. T'attendais d'être dans cette saloperie de marmelade jusqu'au cou avant de te décider à demander à l'aide. Tes soeurs disaient que t'étais chiant avec ça... Mais tes soeurs disaient beaucoup de conneries.

"Y'a des trous dans l'plafond si tu tiens tant que ça à les boucher... Et il me reste quelques jupons d'mes soeurs à rapiécer. Mais..."
Tu le regardes de bas en haut. "J'te vois pas trop bon pour ça, et j'serais un mauvais frère si j'te laissais mettre les pattes sur les jupons de mes sœurs." Z'avaient de beaux vêtements parfois tes soeurs, t'étais jaloux. Tu secoues la tête. "Pis j'me débrouille comme personne.... Regardes moi s'te taudis qui tient debout depuis plus de dix ans... Aller rentre, fais comme chez toi, et sers nous un verre, j'dois rentrer les poules, sinon y'a ces saloperies de coyotes qui vont encore se remplir la panse à nos dépends." Tu levais le pouce en l'air à la mention de la bouffe. Bonne nouvelle du jour. "Tu sais comment parler aux hommes toi." Tu pars dans un rire un peu gras qui t'aurais occasionné, si tes soeurs étaient dans le coin, dans le meilleur des cas, un coup de coude dans les côtes, dans le pire des cas, un coup de crosse de fusil dans la gueule... Saloperies de bestiaux... Et saloperies de poules qui cherchaient à te bouffer les mollets au passage. Ah y'avait du monde pour jacasser toute la journée et gueuler comme des putois dès le matin, mais pour le reste... Plus personne. Mais bon t'avais pas le choix. ça coûtait la peau du cul, les œufs, à force. Tu rentrais dans ta baraque après une bataille acharnée. C'était miteux... Mais c'était propre, vous y veilliez tes soeurs et toi... T'avais installé des petits napperons au crochets que t'avais trouvé dans les affaires de ta mère. Tu les avais pas installés avant la mort de ton père, parce que le vieux crado aurait pu les confondre avec des torchons ou cherché à les vendre. Tu poses ton cul sur une des chaises non sans avoir sorti auparavant deux verres.

"Bon... Prêt à rouler sous la table blanc bec ? Parce que c'est toujours s'qui finit par t'arriver ! Et en premier en plus."
Orgueilleux, vantard et provocateur... T'étais un charmant gaillard y'avait pas à dire... Et tu te demandais encore pourquoi personne t'avais proposé d'épousailles. Sans le sous et l'homme idéal.

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Ven 28 Mai - 14:41


Don't let the sun go down on me

@Flynn Ashwood &  @Bucky Lawrence

Toujours aussi grande gueule, le Buck. Bien sûr qu’il n’oserait jamais s’attaquer à Blade, déjà parce que c’était le cheval de Flynn, et ensuite parce que Bucky était pas aussi dur à cuire qu’il voulait bien l’admettre. Un sourire sur le coin des lèvres, Flynn lui passa cette râlerie si typique et lui fourra la bouteille dans les mains. Et non, il ne répondrait rien à Bucky parce qu’il avait entièrement raison. Même s’ils étaient totalement ivres et que le soleil s’était couché depuis longtemps, Flynn appréciait trop la compagnie de Bucky pour s’éclipser aussi vite. Se l’admettre silencieusement, c’était une chose : le dire et confirmer à Buck qu’il avait raison, c’en était une autre. Et c’était hors de question. Après il allait prendre la confiance et tout… Nope.

Flynn lança une plaisanterie à propos des travaux de la bicoque des Lawrence, à laquelle Buck répondit presque sérieusement. Entrant comme s’il était chez lui - il passait tant de temps ici que c’était un peu le cas - Flynn posa ce qu’il avait apporté.

— Entre les jupons et les poules, t’as pas changé tiens !

Il ricana, fier de son double sens, alors qu’il versait le whisky dans les premiers verres qu’il avait trouvés. Ces derniers tintèrent en atterrissant sur la table, et Flynn se posa dans une chaise en attendant que son pote ne revienne de son combat contre les poules. Apparemment, les volailles n’avaient pas gagné aujourd’hui : Bucky revint, et lança un défi à Flynn, qui secoua la tête en soupirant.

— On sait tous les deux que c’est toi qui roule le mieux sous la table ! Et puis, une fois que tu seras à dormir sur le plancher, je pourrais m’occuper du jupon de tes sœurs !

Flynn partit d’un grand rire en levant son verre. Bien sûr qu’il n’était pas sérieux : il avait toujours été correct avec les sœurs Lawrence, poli sans être insistant, respectueux sans rien attendre en retour. C’était les sœurs de son meilleur pote, alors c’était un peu comme ses sœurs à lui aussi. Ça se faisait pas de les courtiser, et puis franchement, Flynn ne voulait pas de Bucky en beau-frère. V’la l’angoisse.

Il descendait son verre doucement, allant à son rythme habituel en observant l’endroit. C’est vrai que c’était pas si pire, comparé à la fois où y avait eu les grosses pluies : y avait eu de l’eau partout, un beau bordel. Là, Flynn pourrait vraiment profiter de sa soirée.

— Alors, quoi de neuf par ici ? Je vois que ta maison tient encore debout, ce qui est pas peu dire. Y a quelques années, on me l’aurait dit, j’y aurais pas cru.

Flynn fit une moue de respect en levant de nouveau son verre : on pouvait pas retirer à Bucky qu’il savait se débrouiller. Il avait élevé la galère au rang d’art, à ce niveau-là.

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Sam 12 Juin - 8:35


Don't let the sun go down on me

@Flynn Ashwood &  @Bucky Lawrence

T'avais récemment passé le point de non retour... T'étais passé de simple quidam, pauvre chien en galère, à outlaw. T'avais pensé au début que ça changerait tout, que les jours n'auraient pas le même goût âcre. Mais tu te trompais. Y'avait rien qui avait changé, et a part tes soeurs, personne n'était vraiment au courant de vos petites excursions dans les montagnes. T'étais parti t'occuper des bestiauds et t'étais vite revenu près de ton ami. Putain si t'avais su que tu serais proche du fils Ashwood t'aurais pas cru. Fallait dire que le père, il avait jamais aimé vos gueules. Ton père quant à lui... Hé bien le vieux con il aimait pas Flynn. Mais Lawrence père aimait personne. Il détestait ses propres gosses. Sinon il les aurait pas foutu dans une telle merde. Il aurait mieux fait de canner y'a plus de dix ans, plutôt que d'être un poids pour ta famille. T'avais travaillé dur toute sa chienne de vie pour éponger les dettes de son idiot de père, pour t'occuper de tes soeurs et tenter de leur offrir un avenir décent. Toujours donner de sa personne, encore et encore. T'avais fini par préférer une vie de solitaire. De toute façon personne pouvait te piffer à cause de ton père là... Alors ça servait à quoi de se casser le cul à plaire aux autres ? Puis Flynn était apparu. Au début tu te demandais si il avait pas été envoyé par sa famille pour colporter des ragots. Mais le mec était vraiment un chic type, c'était le seul avec qui tu traînais et que t'avais pas envie de trucider au bout d'une journée. La remarque sur les jupons et les poules te fit rire, c'était ce qu'on attendait de toi. Quelques blagues salaces placées au bon moment et ça passait crème.

Un verre dans la pogne, et tu trinque avec lui, vidant ton premier verre cul sec, "comme un vrai homme" disait ton père. C'était "pas un truc de femmelette". Ton père était un con, et il sous estimait clairement les femmes, t'avais vu des filles au saloon du coin qui tenaient mieux l'alcool que tous les blanc-becs que t'avais pu croiser. Tu tirais une marlboro d'un paquet, t'avais pu t'en acheter un, par chance, tu tendis ton paquet à Flynn pour qu'il en pioche une, avant de t'allumer ta clope. Ton regard bleu plongé dans le sien.

"C'est ça... C'est s'que tu dis toujours, mais à la fin étrangement j'ai aucun souvenir de qui est le premier à rouler sous la table ! Et je crois que s'que je vois. Quant aux jupons des filles... Je craindrais pour ta peau si tu te risques avec l'une d'elle."
Tu pouffes, mais dans le fond, bordel t'as pas envie qu'il vienne à chopper une de tes soeurs pour se marier avec. Y'a comme quelque chose qui te dérange, mais t'arrives pas à mettre le doigt dessus. Ou alors tu veux pas ? T'oses pas trop fouiller. C'est jamais une bonne idée de farfouiller dans ces choses là. Alors tu laisse ça tranquille, clope au bec, verre à la main, c'est une bonne soirée, t'auras tôt fait de la regretter demain, en te disant "j'ai trop bu, j'aurais pas dû comment j'vais faire", mais t'as le temps de t'en mordre les doigts.

Il parle de ta maison, et un rire t'échappe, tu poses ta clope sur le bord de ton cendrier, histoire de pas foutre des cendres partout, puis bordel, manquerait plus que ta vieille baraque prenne feu, là tes soeurs te feraient sauter le cervelet sans hésiter une seconde. Tu hausses les épaules.

"C'est juste que l'con de daron est quitte de la détériorer ou d'essayer d'arracher des planches et des clous dans l'espoir de les revendre. Ce con là passait son temps à repasser derrière moi pour tout saloper. P't'être qu'un jour elle sera enfin habitable."

Et p't'être qu'un jour vous aurez assez de thunes pour abandonner cette maison et pour vivre dans un endroit convenable. En attendant vous étiez piégés ici.

"Sinon... Quoi d'neuf... Quoi d'neuf... Hm, les clampins d'la ville ont réussi à griller une de mes cartouches. Ils ont raconté à Willy, le mec qui tient la droguerie, les frasques de mon père, du coup il veut plus que je l'aide !"

Comment tu voulais t'en sortir quand les gens salopaient tout s'que tu faisais. Tu vidais ton verre, enchaînant sur un deuxième. L'alcool endormait tout.

"Bon et toi mon gars... Ton père a pas encore réussi à t'empêcher de venir ici. C'est déjà une bonne nouvelle. J'le vois à sa gueule, qu'il aime pas quand tu viens... J'me demande pourquoi il est pas encore venu me voir pour s'en plaindre tiens. Tu t'es trouvé une promise ou pas encore ?"


Non pas que ça t'intéressais... Enfin... Si, en réalité, soyons sérieux deux secondes, t'étais intéressé par la réponse, mais tu pourrais jamais rien en faire, ça c'est sûr ce certain.



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Jeu 1 Juil - 2:21


Don't let the sun go down on me

@Flynn Ashwood &  @Bucky Lawrence

Les blagues salaces, c’était aussi les plus faciles. Ricaner comme des ânes en parlant jupons, ça demandait pas trop de neurones ni beaucoup d’introspection. C’était ce qui était attendu, ce qui était convenable, d’une certaine manière. Flynn s’installa, profitant de la bouffe qu’il avait ramenée, et du verre qu’il avait devant lui. L’un d’entre eux finiraient fatalement par rouler sur le sol, ivre mort, mais le grand débat c’était de savoir qui faiblirait le premier. Et là, Buck eut pas la défense la plus fine du monde. Flynn plissa les yeux, et répliqua, perplexe :

— Mais si tu t’en souviens jamais, c’est bien parce que c’est toi qui roules en premier ! Hé, preuve que j’ai raison !

Flynn rit et répliqua cette fois à la pique envers une des sœurs de Bucky, comme quoi il valait mieux pour sa peau qu’il aille pas du côté de leurs jupons. Tiens donc ?

— Tu sous-entendrais pas qu’elles traînent des trucs pas jojo ? Parce que je sais qu’elles ont un caractère de merde, un peu comme toi d’ailleurs.

Un rictus fit office de ponctuation. Y’avait rien d’insultant dans ce que Flynn disait : Bucky avait pas un caractère facile et c’était pas une nouveauté. Ça faisait même partie de son charme, se disait Flynn, alors qu’il reprenait du whisky et du fromage. Balayant l’endroit du regard, il se disait que si Bucky vivait ailleurs, et avait une meilleure vie, il aurait aussi sûrement meilleur caractère. Dans le coin, les tendres faisaient pas long feu, et lui pouvait pas se permettre de faillir à la tâche de nourrir ses sœurs. La maison passait en seconde priorité, tellement tout était urgent dans sa vie. Flynn l’aidait comme il pouvait, mais il avait ses limites, surtout contenues dans la personne de son propre père.

— Maintenant l’est plus là pour vendre les planches non ? On va bien finir par en faire quelque chose, de ta cabane !

Ou déménager, mais ça c’était encore un autre débat. Bucky ferait bien comme il voudrait. Comme il pourrait, plutôt, se corrigea mentalement Flynn. Il l’écouta lui donner de ses nouvelles, et fronça des sourcils :

— Mais c’est complètement con, t’es pas ton père, que je sache !? Y a des coups de fusil qui se perdent, c’est moi qui te le dit… De mon côté, pas grand-chose.

Le premier verre étant vidé également pour lui, Flynn s’en resservi un.

— J’suis discret, c’est pour ça. Et puis je fais tout le boulot qu’il attend de moi, il a pas grand-chose d’autre à dire quoi… Même s’il pourrait venir nous faire chier ouais, mais parle pas de malheur. Pour ça et la promise là. J’ai pas le temps pour ces conneries. Limite, si elle gentille et pas trop bête moi je dis pas non, mais pour le moment, y’a rien à signaler, nan. T’inquiète, je t’inviterais à mon mariage, si c’est ça qui t’inquiète !

Il ignorait pourquoi il avait autant besoin de se justifier. Il but son deuxième verre cul sec, se demandant soudainement s’il avait pas une tare cachée, auquel lui seul serait aveugle, qui ferait qu’aucune femme n’ait l’air de s’intéresser à lui. Pourtant, il avait quand même un bon héritage en perspective, c’était un bon gars mais… Ouais, quand y avait des médecins et des riches négociants, lui n’était qu’un garçon de ferme. Ça avait beau être stable, c’était pas très sexy. Ou alors c’était qu’il plaisait bien, mais qu’il était incapable de le repérer ? Ce serait une toute autre affaire dans ce cas-là… Erf, Flynn était pas aidé, hein. Allez, hop, un troisième verre hein.

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