|
Aller à la page : 1, 2 | | |
| | Jeu 25 Mar - 22:04 Mars 1887Presque un mois et ça semble déjà une éternité. De ses coups de marteaux c'est ses souvenirs que Jonas essaye d'écraser et de courber, de lui donner la forme qu'il veut. Mais on ne peut revenir en arrière, encore moins empêcher la nature de faire ce qu'elle veut. Champignons de merde, tempête de mes deux, ours à la con. Pourquoi avait-il fallu aussi qu'elle habite si loin ? Peut-être ici un autre signe du destin qui lui criait, hurlait que ce n'était pas possible pour eux. Elle n'était pas du même monde que lui. Et alors ? Il s'était rendu au Golden Cat pour profiter de la cuisine locale mais le soir, seul dans son lit c'était un tout autre visage qui venait le hanter. Cette peau blanche qui lui faisait douter qu'elle puisse vivre le jour, ses longs cheveux de jais qui descendaient le long de son dos maculé de cicatrices, la douceur de ses lèvres et leur étonnante hardiesse. Ces derniers temps, pas mal de convois se retrouvaient victimes de vols si bien que tout ne parvenait pas à Imogen. Bon, qu'à cela ne tienne ! Jonas irait chercher lui même ce dont il avait besoin. Avec son allure il ne risquait pas d'attirer trop de brigands. Qui essayerait de voler un gars comme lui, qui avait l'air de ne rien posséder d'autre que ses fringues beaucoup trop usés pour vraiment valoir quelque chose ? Les clochards avaient sans doute plus de chance que lui de s'en sortir sans se faire voler mais sa carrure dissuadait également. Trop de risques pour si peu de résultat. Il faudrait être complètement con pour penser le contraire. Une partie de ses chiens sont restés à Imogen. Jonas n'a emporté que Silly (qui a sans doute le plus besoin de lui, ne serait-ce que parce qu'il se laisse beaucoup trop faire) et Beauty (qui a la plus grosse peur de l'abandon). Accompagné de son bardot Nana qu'il avait à peine chargé (son poids à lui était déjà une fameuse charge). L'animal n'est pas aussi rapide qu'un cheval mais tient plus longtemps avant de se reposer par conséquent, son temps de trajet est à peine plus long qu'avec un cheval (du moins si le cavalier était soucieux de l'état de son canasson). Après deux jours (et quelques heures) de route, à dormir à la belle étoile et à manger de la viande séchée, le voila qui arrive à Silverstone un mercredi matin. Ouf, son calcul était bon. Il ne lui faut pas longtemps avant de trouver le fameux lac. Pourvu qu'elle ne s'était pas jouée de lui. Et si, une fois sa probable commotion cérébrale passée et sa raison revenue, elle décide qu'elle n'a aucune envie de le revoir ? Et si elle a tout simplement oublié après un mois ? Et si... Putain mais ta gueule Jonas. S'prendre la tête c'est pour ceux qui glandent. Silly, la truffe au sol n'est pas d'une grande utilité. Le maréchal-ferrant guette les environs à la recherche d'un visage connu. Il ne faut pas qu'il traine trop non plus s'il veut pouvoir prendre une chambre dans une p'tite auberge bon marché avant la nuit. | | | | |
| | Ven 26 Mar - 20:21
Autour des lacs, c'est pour les vivants J'ai d'abord hésité, et puis j'ai découvert que mes petites escapades du mercredi n'éveillaient pas l'attention de mon entourage... j'en suis presque vexée d'éveiller si peu de curiosité Je plaisante... rien ne vaut cette tranquillité après des jours d'agitations.
J'ai du organiser l’installation de mon frère ainé et comment dire.... la venue d'un roi m'aurait demandée moins d'effort. Mais que voulez-vous? Je l'aime malgré ses absences sans préavis, ses silences qui m'ont blessée. Je l'aime infiniment. Sans doute parce que nous nous ressemblons et que le monde est trop étroit pour nous.
Et puis, certaines après midi et certaines soirées furent occupés. Je reçois quelques dames, épouses d'officiers ou de sous officiers. Ces rencontres e sont au fil du temps, transformées en cercles d'échanges tout à fait agréables. Et puis bien-sur, une fois par semaine, moi-même, ainsi que les militaires et leurs épouses, nous dinons ensemble.; Ces mondanités sont indispensables quand votre principal client est l'armée.
C'est pourquoi, rien ne vaut ces escapades en solitaire, avec ma calèche pour me conduire au bord du lac avec quelques provisions, un bon livre et bien-sur, la compagnie protectrice et silencieuse d'Arès.
J'ai laissé la calèche à l'ombre d'un chêne. J’attrape mon panier bien lourd à l'arrière, ainsi qu'une couverture. Dreta le remplit toujours copieusement chaque mercredi. Elle sait bien que je mange comme un oiseau. Mais qui sait... Il faut prévoir les invités surprises...
Je fais quelques pas sur les bords de l'eau calme et sombre du lac. Et je m'avance sur un tapis d'herbes, sur lesquelles j'étale ma couverture. Comme une élève très appliquée, je l'étire soigneusement pour en faire un carré parfait. Je m'allonge sur le ventre après avoir sorti un livre du panier
L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde
Voici de quoi occuper mon esprit et me faire oublier un invité "absent" qui m'a soigneusement ignorée les mercredis précédents.
Il se peut que je commence à lui en vouloir. Les hommes sont si oublieux... J'avais au moins espéré laisser un souvenir persistant.Car lui ne s'est pas privé de bouleverser mon corps et mon esprit. Mais qui pourrait entendre mes confidences et mes doutes. Je n'ai même pas une mère pour lui demander des conseils sur ma relation avec les hommes.
Je m'interroge sur ma propre séduction... et cette simple idée me fait rire. Je n'ai pas besoin du regard des hommes... à l'exception d'un seul.
Aujourd’hui, j'ai abandonné mes tenues austères de veux pour une robe légère, presque printanière. Mes cheveux sont lâchés et je ressemble à la jeune fille que j'étais il y a peu...
Je suis donc allongée sur le ventre, appuyée sur mes coudes pour lire. J'entends Arès s'ébattre après les oiseaux ou les lapins cachés dans les herbes. Je sais deja que son brossage sera comme d'habitude un cauchemar au retour et cela, sans parler du bain.
| | | | |
| | Ven 26 Mar - 23:23 Au loin, une grosse touffe de poils familière. Jonas reconnaît Arès ou du moins en déduit que c'est lui. Des chiens comme ça, il ne doit pas y en avoir beaucoup par ici, encore moins un mercredi au bord du lac. Mais pas de Mina en vue, du moins pas tout de suite. Un buisson la cache pour l'instant. Jonas caresse la grosse bête qui le reconnait aussi (ouf, c'est bien lui). - Bah alors mon gros, elle est où ton amie ? Arès ne met pas longtemps avant de réagir. Il aboie et tourne la tête vers l'emplacement de Mina. Jo s'y rend alors. Elle est la, allongée un livre entre les mains. Elle lit ? Evidemment qu'elle sait lire, et contrairement aux siens ses ouvrages à elle doivent comporter autre chose que des listes et des comptes. Définitivement, il lui préfère les cheveux lâchés et la mine rêveuse que sa lecture lui confère. Au moins elle ne lui a pas menti, elle est bien au bord du lac. Un tracas de moins. - Mina ?Silly se roule déjà dans l'herbe tout près, offrant son ventre à la vue de qui veut. Beauty elle préfère taquiner Arès en essayant de lui grimper sur le dos. Il est clairement beaucoup trop haut pour elle. Nana elle reste derrière Jonas. Pas de corde pour la tenir, de toute façon elle tirerait dessus juste par contradiction. Ses rennes reposent tranquillement sur son dos tandis qu'elle reste à proximité de l'humain qui l'a autrefois recueilli. Wilhelmina, son allure et son chien élégant laisse deviner son statut social. Une jeune fille de bonne famille et toute l'éducation qui va avec. Jonas lui donne également une impression fidèle de lui même, celui d'un homme qui dort avec des chiens et un bardot à même le sol en pleine nature. Spectacle surprenant de deux univers qui se croisent. | | | | |
| | Sam 27 Mar - 16:40
Autour des lacs, c'est pour les vivants Je m'assoie de nouveau pour me défaire de mes chaussures et de mes bas pour plus de confort. Et puis je reprends ma position initiale et ma lecture. Quelques nuages sont suffisants pour me protéger d'une lumière trop agressive. Mais je pense que la prochaine fois, je prendrais un chapeau de paille aux bords assez larges pour me couvrir jusqu'au épaules.
Ma lecture m'emprisonne toute entière. Je ne vois pas passer le temps. Robert Louis Stevenson est un sorcier. Ses mots sont capables de capturer mon attention, jusqu'à me faire oublier le temps qui passe. Je crois que j'aime cet auteur d’amour.
J'entends dans le lointain japper Arés. Il a du débusquer un lapin plus gros que les autres... C'est finalement les bruits d'un pas lourd sur le petit bois mort qui m’alerte.
Et puis, une grande ombre me recouvre toute entière. J'ai une appréhension passagère... Jamais Arès n'aurait jamais laissé s'approcher un danger si près et sans intervenir...
Mina
Mon nom prononcé avec douceur par une voix familière me fait lever la tête.Je souris tout en fermant mon livre. Je le lève d'une main pour m'en servir de visière. Cette fois, je le distingue clairement. Aussi impressionnant que dans mon souvenir. Il envahit l'espace de sa présence sans le réaliser.
Je change de position. Je m'assoie, assise en tailleur et les plis de ma robe sagement ramenés sur mes jambes nues. Que disait ma grand-mère... cette vielle crevure... c'est une position obscène. Tout était d’objet d'obscénités avec elle, comme de monter à califourchon sur un cheval pour une femme.
Crevure... je suis fille et sœur de soldats. J'ai passé un temps fou dans les casernes. Je pourrais parler et insulter comme un soudard...
A cet instant, je remarque quelques uns de ses chiens. Je ne l'imagine pas un instant sans eux... ce sont ses gentils esprits protecteurs.
Je lui souris de nouveau
La route a été longue... presque un mois.
Il m'observe si sérieusement et même avec gravité. Il semble contrarié... comme devant un problème. Je l'engage d'une main à venir s'assoir.
J'ai du thé pour se désaltérer et de quoi manger.
Toujours aussi immobile qu'une statue de sel... Je choisis de me relever à demi et sortir le nécessaire du panier. Comme une bouteille de thé fort, des gobelets métalliques, des pains à la viande...
J'ai même du jambon pour les chiens...
Je le fixe dans les yeux d'une manière comme une demoiselle ne le ferait pas jamais
Tu n'as pas peur de moi quand même...? | | | | |
| | Dim 28 Mar - 1:09 La route a été longue... presque un mois.Quatre à cinq jours de trajet aller-retour plus les jours sur place. Venir jusqu'ici lui coutait au moins une semaine entière de boulot, du temps où il ne pouvait pas faire rentrer de l'argent, de l'argent qu'il ne pourrait donc pas dépenser pour prendre soin de ses chiens. Mais Mina ne doit sans doute pas savoir les sacrifices que cela lui coûte, littéralement. Et il ne peut pas lui en vouloir, elle ne connait pas grand chose de sa vie et lui, encore très peu de la sienne. Malgré tout, Jonas ne regrettera jamais son voyage. Il n'est pas homme à regretter. Elle ne l'a pas forcé à venir quoique... venir autant s'immiscer dans son esprit est sans doute une forme de forcing. Du thé ? Pour quoi faire ? Jonas connait d'avantage l'eau infusé à la terre qu'aux plantes. L'eau chaude ne l'a jamais réellement attiré excepté peut-être en pleine forêt en hiver lorsqu'il s'agissait de la source de chaleur la plus efficace lorsqu'il était à court d'alcool. De l'eau chauffée, rien de plus. Mais bon, Mina semble apprécier ça alors autant jouer le jeu. Après tout il est sur son territoire à elle cette fois-ci alors autant s'accoutumer. Mais pas trop non plus, faut pas déconner. On ne change pas un chien galeux en petit toutou précieux d'un claquement de doigts. Oh du jambon pour les chiens ! Les chanceux. Beauty reconnait ce mot et remue frénétiquement la queue, langue pendue et regard plongé sur sa nouvelle meilleure amie Mina. - Pourquoi, j'devrais avoir peur ? Il lui adresse un petit sourire taquin. Il finit par s'asseoir près d'elle. Il n'y a pas grand monde autour du lac à cette heure-ci. Le temps pas encore tout à fait exceptionnel doit sans doute en dissuader certains. Et puis ils sont dans un petit coin tranquille de ce qui ressemble presque à un parc. - Pardon, j'suis pas très présentable.Il dénote même complètement dans cette scène de pique-nique. Il époussète sa manche sur laquelle se trouve un mélange de poussière et poils de chiens et de son bardot (qui profite déjà de l'herbe comme repas). Arès est clairement plus apprêté que lui. | | | | |
| | Dim 28 Mar - 13:25
Autour des lacs, c'est pour les vivants J'ai vu une ombre passer sur son visage. Je devine que le problème est le thé. Je souris tout en versant la boisson dans un des gobelets. Je le place près de lui. C'est un thé noir d'encre au gout et à l'odeur fortement fumés. Il sert à garder éveiller les soldats toute une nuit. On ne le sert jamais aux dames et aux enfants. Et Jonas ne peut être confondu ni avec l'un ni avec l'autre...
- Pardon, j'suis pas très présentable.
Je le trouve particulièrement épuisé. Je finis par réaliser qu'il a du marcher au moins deux jours, ou peut être plus... Est-ce que mon caprice de le faire venir a pu le mettre en danger...?
J'ai du pâlir légèrement à cette pensée.
Moi, je vous trouve parfait
Je rassemble plusieurs petits pains de viande sur une serviette pour les déposer prés de lui. Il est de tout évidence fatigué et une telle charpente masculine d'homme mérite d’être entretenue...
Les chiens s’agitent autour de moi. Je dois les écarter de la couverture comme je le ferais d'enfants trop agités. Les tranches de jambon les régalent. Mais ce qui pèse le plus lourd dans le fond du panier est un os à moelle pour Arés que je lui envoie d'une main. Ce dernier me regarde frustré. Il a beau avoir coincé son énorme repas entre ses pattes, son regard sur moi reste pesant
Je sais... j'aurais du te servir en premier... Mais tu n'as pas voyagé de si loin pour venir me voir... Tu as juste pris la peine de monter en calèche.
Je regarde Jonas
Il est capable de jouer avec plusieurs heures et puis de le faire craquer comme une allumette entre ses mâchoires.
Et comme pour me donner raison, Arés emporta son bien derrière un taillis pour le déguster en secret. Bien fou celui qui irait le lui disputer
Je regarde autour de nous. Tout est calme et désert.
C'est étrange... quand je suis arrivée dans ce pays, j'ai découvert que se promener dans la nature sans but était considéré comme bizarre... Les gens sortent le dimanche pour se montrer et très rarement pour le plaisir
Je hausse les épaules. Je dois sans doute lui sembler une dilettante, peut être même une rentière
Je suis une européenne. J'ai le droit d’être excentrique
J'entame mon pain de viande avec les doigts. J'adore cela... Je m'en lèche les doigts pour ne rien perdre. J'ai très envi de le questionner sur lui et sa vie. Mais je suis persuadée que cela le mettrait mal à l'aise. Alors je m'abstiens. Même si la curiosité me dévore...
J'aime me trouver avec toi. Et je ne changerais de compagnie pour rien au monde.
Je ne le questionnerais pas sur les femmes. Dans son espace de vie, je n'ai vu aucune trace féminine, pas même une odeur. Quelque part, j'en suis ravie. Mais pourquoi, un homme comme lui vit-il ainsi... d'une manière à ne jamais courir le risque d'avoir une famille bien à lui?
| | | | |
| | Dim 28 Mar - 19:27 Moi, je vous trouve parfait. Est-ce que c'est lui qui a fait ainsi chuter ses critères ? Ou peut-être est-elle la seule à avoir une vision si étrange sur ce qu'est la perfection. Mais après tout, si elle y trouve son compte c'est le principal. Et il n'a pas vraiment à ce plaindre, ça lui évitera des efforts qu'il n'appréciera de toute façon pas (en tout cas pas tous). Beauty ne se fait pas prier pour manger un morceau du jambon. Elle a parfois des goûts précieux mais lorsqu'il s'agit de nourriture, elle est aussi sauvage que ses compagnons. Par chance, Oliver n'est pas la pour faire la tête et grogner sur les autres pour être le premier servi. Le jaloux cette fois semble être Arès, peu heureux de voir les deux autres être nourris avant lui. Pas étonnant, les chiens ont une attache particulière au principe de hiérarchie. Est-ce que par conséquent il est moins autoritaire que les deux autres ? Allez savoir. En tout cas il ne fait pas bien longtemps la tête, ou peut-être que oui... Une fois son os entre les dents il disparait pour être sur de ne pas se le faire piquer. Silly essaye de le suivre mais Jonas le rappel à l'ordre d'un simple sifflement. Pas sur que cette brave bête s'en sorte vivante en cas de conflit avec le mastodonte qui sert de garde à Mina. ... j'ai découvert que se promener dans la nature sans but était considéré comme bizarre... Jonas ne voit pas grand chose d'étrange à ça. Sa vie se résume à son boulot et à ses chiens. Lorsqu'il part se promener dans la nature c'est dans le but de les emmener se dégourdir les jambes et il en profite généralement pour chasser, relever des pièges ou juste se rendre d'un point A à un point B pour commercer. Oh, elle pourrait être de n'importe quelle nationalité qu'il lui accorderait tous les droits sans concession. ... Non, peut-être pas tous mais en tout cas une bonne partie. Jonas n'est pas très bavard et pour cause, il mange. Après ce voyage, planter ses dents dans autre chose qu'une semelle qui se veut viande séchée est un véritable cadeau. Et finalement ce thé n'est pas mauvais non plus. Le droit de lui préparer à manger lui est accordé sans souci. Ou bien est-ce une de ses employés de maison qui lui a tout préparé ? Dans ce cas le droit de le nourrir lui est accordé. Bon, pas sur qu'elle en soit particulièrement ravie. J'aime me trouver avec toi. Et je ne changerais de compagnie pour rien au monde. Il sourit, heureux comme un enfant. Il lâche alors un instant son pain de viande, au risque de se le faire piquer par l'un des chiens (qu'ils essayent seulement ! ) - J'suis pas mécontent d'avoir fait la route jusqu'ici. Et merci pour le r'pas.Bon, c'est pas tout à fait pour manger au bord du lac qu'il est venu jusqu'ici. Il se rapproche alors un peu d'elle et lui tourne le visage pour venir l'embrasser. C'est comme dans ses souvenirs, la pluie et le froid en moins. - J'oubliais, j'ai un truc pour toi.Il fouille dans sa poche et en ressort un poignard perdu il y a presque un mois en pleine forêt. - J'ai r'trouvé ça en forêt, m'semble que c'est à toi ?Malheureusement aucune trace de son corset déchiré au couteau. Sans doute s'est-il fait emporté par une famille de blaireau un peu trop coquets (ou par un gros pervers). | | | | |
| | Lun 29 Mar - 16:30
Autour des lacs, c'est pour les vivants Je l'ai vu déplacer vers moi sa masse imposante et musculeuse, avec la délicatesse et la prudence d'un chat. Sa large main m'a imposée en douceur de le regarder. Son baiser a été aussi léger qu'une plume. J'ai cligné des yeux plusieurs fois. J'ai douté que cela soit arrivé. L'instant suivant, il m'avait remis mon petit couteau que je pensais avoir perdu à jamais. Je suis restée stupéfaite par ce geste. Il s'était donné la peine de chercher cet objet que j'avais deja oublié. Je contemplais la minuscule arme dans le creux de ma main. Il avait du se donner bien de la peine, beaucoup de peine pour la retrouver. Cette lame est si petite et la forêt est si vaste
Ce geste me touche comme une attaque par surprise... Je ne crois pas avoir jamais connu un homme capable de commettre un geste aussi absurde et aussi doux pour moi... avec la seule intention de me faire plaisir...
Les hommes m'offrent des fleurs et je les reçois avec le sourire parce que c'est ainsi. Mais je déteste cela... Pourquoi offrir des choses mortes à une femme...? J'ai interdit les fleurs coupées dans la maison... je ne vis pas dans un cimetière.
Je le regarde en souriant
Les hommes seraient bien surpris de savoir ce qui plait aux femmes.
Je dépose la petite lame dans le panier. Je crois que j'aimerais même les fleurs si elles viennent de lui...
Après un instant de silence, toujours à genoux, je me glisse vers lui. Il a beau être assis, il m'écrase de sa stature. Je lève la tête. Sa barbe est un peu plus fournie que dans mon souvenir. Je passe mes doigts sur sa mâchoire et cette toison. Cela ne ressemble pas au crin d'un sanglier. C'est doux comme du coton.
Je finis par remarquer des bleues sur ses pommettes que la barbe ne parvient pas à cacher. La moustache ne masque pas davantage une petite fente sur sa lèvre supérieur. Je passe mon pouce d'un geste pensif sur cette lèvre abimée. ... je pourrais presque croire qu'il cherche à se faire du mal...
Prise d'une impulsion, je l'embrasse.... sans doute maladroitement... je manque de pratique. Je peux sentir mes lèvres sur les siennes. Et puis je me retire brusquement, comme si j'avais touché du feu. Une pensée dérangeante me traverse l'esprit et m'inquiète
Tu ne me trouves pas trop entreprenante? | | | | |
| | Lun 29 Mar - 19:16 Jonas a été fortement aidé de ses chiens pour retrouver les emplacements où il s'étaient rendus. Par chance la forêt n'avait pas pris feu. Sa chemise en revanche... Il n'en a retrouvé qu'un bout noirci. Les hommes seraient bien surpris de savoir ce qui plait aux femmes. Et Jonas n'a pas plus idée qu'un autre de ce qui plait aux femmes. C'est l'une des conséquences de la vie qu'il mène, celle d'un homme aseptisé de toute relation sociale ou presque. En dehors de quelques pauvres élus ses contacts avec l'être humain sont moindres. De toute façon il n'a pas grand chose à lui offrir. Il a un jour entendu une conversation qui parlait de fleurs. Pour quoi faire ? Ca se fane. Quel est le message derrière ça ? Et puis ça ne sert pas à grand chose. Dépenser de l'argent pour quelque chose d'aussi éphémère et qui ne se mange pas lui semble particulièrement futile. Jonas est incapable d'imaginer ce qu'un vase rempli de fleurs posé sur une table peut donner, pas plus que de beaux rideaux, de jolis coussins et de la broderie. Franchement, une maison ça sert juste à dormir et manger... Mina se rapproche de lui et le regarde de ses grands yeux noirs qui feraient chavirer même un paquebot transatlantique. Elle parcourt de ses doigts son visage comme on toucherait une peinture à l'huile. Sans doute cherche-t-elle a en ressentir les moindres reflets. Elle ne sera pas déçue. Jonas a presque toujours des bleus et des coups quelque part sur lui. Il ne cherche pas vraiment à les cacher, le regard des autres lui importe autant que le temps qu'il fait à l'autre bout du monde. Elle finit par l'embrasser, sans prévenir (même si son regard pesant sur lui était un signe avant coureur). Il ne la repousse pas, comment pourrait-il ? Ce qu'il regrette c'est qu'elle se soit déjà reculée, prise de culpabilité. C'est du moins ce qu'il en déduit. Trop entreprenante ? C'est un peu tard pour s'en soucier, non ? - Si... mais ça m'va. Pourquoi, ça t'fais peur ? | | | | |
| | Mar 30 Mar - 14:06
Autour des lacs, c'est pour les vivants
- Si... mais ça m'va. Pourquoi, ça t'fais peur ?
"ça m'va"...
C'est moi, ou les hommes s'adaptent assez facilement à certaines situations...
Prendre une maitresse ou plusieurs semble une étape presque obligée pour beaucoup. La fidélité est pratiquement regardé comme une anomalie dans mon milieu. J'ai à peine passé la vingtaine et je n'ai pas le souvenir d'avoir vu un homme fidèle dans mon monde si policé... Pas un bourgeois petit ou grand qui n'entretiennent pas sa cocotte, pour la produire comme un trophée. Et l'aristocratie a parfaitement montré l'exemple...
Et moi qui suis veuve, j'ignore le nombre de fois ou j'ai du éconduire des avances à peine voilées de certains et pour d'autres parfaitement ordurières. Les femmes seules sont des proies toutes potentielles bonnes à s'emparer. J'ai sais bien que pour certains, je suis un défi.
"ça t'fais peur"
Bien-sur que j'ai peur. Je déteste trembler quand je suis près de lui... Car j'aime cela... être prés de lui. Sa présence puissante me rassure et m'apaise. Son regard est droit, dépourvu de duplicité et cela en devient troublant. Je lui donne ma confiance pleine et entière sans qu'il ait à me parler. Cette absence de réserve est totalement inédite pour moi. J'ai peur qu'il ne me devienne essentiel... Je détestais cette forme d’esclavage lié à la passion que les romans exaltent. Je n'y vois rien d'exaltant. J'ai le cœur serré de peur de le perdre alors que je l'ai à peine trouvé...
Ma méfiance naturelle envers la gente masculine m'a toujours préservée des pièges les plus grossiers au plus pervers. Et devant lui, je me fais l'effet d'une jouvencelle naïve... assez naïve pour lui avoir donné ma virginité sans avoir offert de résistance particulièrement acharnée pour la préserver... pas même une résistance pour la forme
Je le regarde. Ses yeux sont clairs. C'est le regard d'un homme sans mensonge.
Je ne suis pas une fille peureuse... Ne te vante pas... tu n'es pas si terrifiant
Je l'attrape par le revers de sa chemise
Cette nuit passée... il y a un mois... elle me semble parfaitement irréelle, étrange, bizarre.... presque un songe. On dirait que je l'ai rêvée alors que j'avais la fièvre. Prouve moi que tu es bien réel
| | | | |
| | Mar 30 Mar - 23:32 Je ne suis pas une fille peureuse... Ne te vante pas... tu n'es pas si terrifiantIl laisse échapper un rictus amusé. Jusqu'à présent elle ne lui a en effet pas donné un instant l'impression d'avoir peur, que ce soit de lui ou du reste. Evidemment il a complètement oublié le moment où dans la forêt ils étaient sous l'effet des champignons. De toute façon s'il essaye d'y repenser c'est l'image de son père qui s'impose à lui, lui laissant en conclure qu'il a juste rêvé. Encore une fois entreprenante, Mina l'attrape par la chemise. Du calme, elle est déjà recousue d'un peu partout, à l'image de sa propre vie. Mina le met au défi, mais au défi de quoi au juste ? Comment est-il supposé lui prouver ça ? Il est la, devant elle et palpable. Il lui suffit de tendre les doigts pour le toucher, n'est-ce pas suffisant ? Souvent, lorsqu'on pense rêver il suffit de se pincer pour savoir si c'est bien réel ou non. Mais il n'a pas franchement envie de la pincer, d'autant que ce n'est probablement pas ce qu'elle attend de lui. Il se rappel qu'elle lui avait laissé une marque de dents durant deux jours avant qu'elle ne disparaisse totalement. Alors il décide de se rapprocher un peu d'elle et, franchissant les derniers centimètres qui les séparent, il pose ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser un peu plus longtemps. Il termine en venant lui mordiller la lèvre inférieur. Ni trop fort, pour ne pas la blesser ni trop délicatement pour qu'elle puisse le sentir. Lorsqu'il recule c'est pour plonger son regard dans le siens. Ce que cette proximité lui a manqué ! Elle n'a plus l'odeur de la terre humide et des sous bois qu'il lui a connu cette nuit la, pas plus que celle de la fumée ou des chiens mouillés mais il trouve malgré tout dans ce nouveau parfum qu'elle dégage quelque chose de plaisant, sans doute dû au simple fait qu'il émane d'elle. - J'ai droit à une preuve moi aussi ? | | | | |
| | Mer 31 Mar - 16:47
Autour des lacs, c'est pour les vivants Jonas: - J'ai droit à une preuve moi aussi ?
Que d'exigences... le baiser qui suit est doux et puis un peu moins... un peu comme si il cherchait à voler mon souffle...
Je l'éloigne un instant.
Y-a pas à dire... Tu sais faire attendre une fille
Je lui souris et puis l'air se charge de quelque chose de lourd....
Les évadés: Vous baisez quand?!...
Je sursaute. Je lève la tête pour voir au sommet d'une butte deux hommes. L'un braque une carabine sur nous.
L'Avorton:Toi! Le costaud! Tu remues une oreille et mon pote te fait sauter la tête!
Le "pote" en question a des fers au pied. Des évadés... Deux pensées se bousculent dans ma tête. Ou est Arès et ou est le Marshal du coin? Ce ne serait pas le moment de se montrer... Et puis je reconsidère la carabine. Ce minable abattrait mon chien comme une cible à la fête foraine... celui qui a parlé descend tranquillement la butte et va droit sur moi. Ses fers ont été limé. Il lui reste deux cercles aux chevilles.
Je ne comprends pas bien le sens de son regard. Il est maigre comme un clou, à peine plus grand que moi.
Il m'attrape par les cheveux et me traine en arrière. La douleur me coupe le souffle et m’empêche de crier. Je ne suis pas bien lourde. Et malgré sa faiblesse physique évidente, il me balance sans difficulté. Je roule sur le coté entrainant avec moi mon panier. Je me retrouve sur le dos. Je tente de me redresser en catastrophe. Je suis incapable de me lever. Mes jambes sont empêtrées dans les plis de ma robe. Je sens sous mes doigts mon petit couteau qui a glissé du panier. L'homme me domine de sa taille médiocre. Et puis il regarde amusé Jonas.
L'Avorton:Tu veux voir comment les filles aiment être traitées?!! Regarde et apprend !!!
Il provoque Jonas par des mouvements de hanches obscènes. Il ressemble à ces avortons humains qui jettent des pierres aux tigres enfermés dans des cages. Mon couteau est trop petit pour attirer son attention dans ma main. Brusquement, je le plante de toutes mes forces dans son pied. J'entends la lame crissé sur la terre. La lame a traversé son pied entièrement. Pas si petite lame finalement...
Il hurle comme un goret qu'on égorge. L'homme sur la butte s'affole sans baisser son arme.
Le type sur la butte: Qu'est-ce qui se passe?!!!
Il hésite, mais garde Jonas dans sa ligne de mire
L'Avorton:Tu vois pas connard!!!! Cette salope m'a plantée le pied
Il s'agite comme un papillon que j'aurais épinglé... mais en beaucoup moins élégant. Il m'envoie un coup de son pied valide. Il atteint ma hanche. C'est douloureux.... mais ça aurait été pire au ventre.
L'Avorton:Je te crève pétasse, des que je suis libéré!
L'homme sur la butte décide de se mettre en mouvement. Mais difficile de descendre une pente, tout en braquant un homme, avec des fers au pieds. Il s’emmêle les jambes et dévale la pente la tête la première.
| | | | |
| | Mer 31 Mar - 22:26 Les voila soudainement dérangés par deux évadés, c'est du moins ce que leur étrange tenue laisse supposer. Carabine braquée sur lui, Jonas qui était prêt à leur sauter dessus s'arrêta net, les muscles pourtant déjà prêts pour l'attaque. Comme un chien qu'on retient, il garde son regard fixe et sombre sur le type et sa carabine. Il le croit bien capable de lui exploser la tronche et alors, qui s'occupera de ses chiens ? Et il n'a pas vraiment le coeur à les laisser tous les deux seuls avec Mina recouverte des éclaboussures de son sang et de sa cervelle. Lorsque l'autre s'en prend à Mina il n'a qu'une envie, lui éclater sa tête au sol jusqu'à ce qu'elle soit réduite en purée. Son corps est d'accord avec lui mais l'empêche d'agir malgré tout, jugeant sans doute qu'une carabine braquée sur sa gueule est une excuse suffisante pour le retenir. C'est pas encore le bon moment, voila ce que ses poings serrés et ses pieds ancrés au sol lui répètent inlassablement. Le mec en haut de sa butte n'a qu'à faire un seul faux mouvement, le perdre de vue l'espace d'une seconde et c'en est fini de lui, peut-être aussi de Jonas si l'évadé a le reflexe agile. Vas-y, vas-y, joue au con... Un petit semblant de satisfaction finit par envahir son visage lorsque Mina le plante. On fait moins l'malin maintenant ! Son cri de douleur est une douce mélodie aux oreilles du géant tandis que les insultes à l'encontre de Mina sont pour lui une raison supplémentaire de leur faire la misère. L'instant d'après tout change. L'autre pense pouvoir venir aider son pote. Mauvaise stratégie ducon. On n'approche pas d'un chien aux aguets. Pour une fois, le cosmos décide d'agir en leur faveur. Terminé les coups de putes (sans vouloir vexer ces femmes du plus vieux métier du monde), ici pas de tempête pour les repousser. C'est l'autre qui est victime de son karma et dégringole la pente en perdant au passage sa carabine. Il n'en faut pas plus pour relâcher la laisse qui le maintient immobile. Ses muscles déjà tendus s'agitent à la vitesse d'un coup de feu. Sans vraiment y réfléchir, dans une espèce de réflexe bestiale, il fonce sur le gars désarmé avant qu'il ne puisse récupérer la carabine et lui écrase la main tendue vers l'arme de son immense pied. Sans doute lui brise-t-il au passage l'une ou l'autre phalange mais il l'aura bien mérité cet enculé. Il attrape alors lui même la carabine et salue le mec d'un coup de pied en pleine poire. D'un sifflement, il espère alerté la compagnie des chiens et surtout ce gros molosse d'Arès. Ils ne risquent plus de se prendre une balle et Jonas est persuadé que la masse imposante du chien de garde associé à la douleur retiendra le gars au sol. Il avance alors vers l'autre type qui essaye tant bien que mal de s'en prendre à Mina. S'il le menace d'abord de la carabine, il finit par lui éclater la crosse sur le bord du crâne. - Tu crèves personne, Dugland !Il le domine clairement de sa stature, plus encore à présent qu'il a des airs de chien enragé. Il se place entre lui et Mina, il est hors de question qu'il le laisse ne serait-ce que poser un regard sur elle. D'ailleurs, comme pour le lui faire comprendre, il lui tire sur la jambe valide, le forçant dans la douleur à se laisser tomber au sol. - Bouge encore et l'prochain coup il est dans ta gueule.Non mais ! | | | | |
| | Jeu 1 Avr - 15:08
Autour des lacs, c'est pour les vivants Allongée sur le dos, je regarde un ciel bleu qui me nargue. Je peste dans ma tête. Pourquoi mon corps est aussi faible... Ma hanche est si douloureuse que je ne parviens même pas à me lever, pas même à m'assoir. Je tourne la tête pour voir la haute silhouette de Jonas entre moi et l'homme que j'ai planté au sol. Je soupire... je sais que je vais devoir trouver un moyen de me lever seule. Je roule sur le coté de ma hanche valide. Je me retrouve à quatre pattes, en équilibre précaire sur les genoux et puis finalement debout...
Et je vais droit sur Jonas. Mon corps bascule contre son dos. Je passe mes bras autour de son torse. J'appuie mon front contre son dos. J'ai l'impression d'enlacer un chêne.
Laisse moi un instant ainsi ... me reprendre
Me reprendre et chercher ce qu'il faut faire. On ne peut pas repartir comme ça. Ces types, si ils survivent au traitement de Jonas, vont nous chercher. Pour moi, ils risquent de me chercher longtemps. Mais Jonas est visible et reconnaissable comme une tour au milieu d'une plaine.
Il faut se débarrasser d'eux... Je ne veux pas leurs morts. Je ne suis pas encore complétement une sauvage. Ils n'ont eu le temps de faire de mal ni à Jonas et sa meute, ni à Arés... alors, je ne leur ferrais pas avaler de la terre jusqu'à les voir crever.
Et toujours mon front contre le dos de Jonas...
Ce sont des fugitifs. Ils tombent sur la juridiction du marshall. Il faut les livrer au marshal à Silverstone.
Je tente de me redresser. Je me maudis... demain, il y a bal. J'ai promis a un colonel de lui apprendre la valse. Je ne sais pas comment je vais subir ses bras sans hurler. Et il y a pire. Quand je devrais me dévêtir et me revêtir avec l'aide de Greta. Il sera impossible de lui cacher mes bleus qui apparaitront forcement très vite.
Je soupire... ces deux crétins vont me compliquer la vie dans les prochains jours.
Les hurlements d'Arès me font sursauter, mais je garde mes bras autour du torse de Jonas. Arès et les chiens ont pris le temps de prendre un bain pendant que nous étions en fâcheuse posture. Je n'ai pas le cœur de gronder mon chien. Sa fourrure est chargée de plusieurs litres d'eau. Il se secoue et asperge tout le monde. Ses poiles sont désormais droits comme des piques. Il ressemble à un monstre marin.
On a un gardien pour le voyage qui ne demande qu'à se racheter
| | | | |
| | Jeu 1 Avr - 22:41 Mina parvient à se relever seule et si elle est maintenant contre lui, il remarque à peine sa présence. La rage au vent lui a retiré ses autres sens. Toute la sensibilité de son corps se trouve dans ses bras. Il sent avec précision l'arme dans ses mains et particulièrement la gâchette contre son doigt. Son souffle est lourd et régulier mais son sang bat jusque dans sa tête comme si ses veines étaient prêtes à exploser. Le voila aujourd'hui garde du corps, et quel garde ! Il se dresse entre Mina et l'avorton comme un mur d'acier trempé. Ce sont des fugitifs. Ils tombent sur la juridiction du marshall. Il faut les livrer au marshal à Silverstone.Il soupire lourdement, plutôt mécontent du sort qu'ils sont bien forcés de leur faire subir. Jonas n'est pas homme à faire la justice lui même, même si l'envie est parfois très forte. Il ne connait rien de la justice ici à Silverstone mais si ces types sont parvenus à s'échapper d'une prison ou d'une cellule aujourd'hui, qu'est-ce qui les empêchera de recommencer ? Mina est-elle vraiment en sécurité dans cette ville ? Arès a beau être un excellent garde, face à une arme à feu il n'est pas de taille. La décision est lourde mais évidente. Ils vont les livrer au marshal, ce n'est pas comme s'ils avaient vraiment le choix. - Toi, la. Aide ton cam'rade à marcher. Il s'adresse à celui encore près de la butte. L'autre aura bien du mal à se déplacer seul avec une balle dans une jambe et un trou dans le pied. Le type s'exécute sans trop de résistance. Le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont un arme chargée et ceux qui obéissent. Et lui, il obéit. Ses choix sont plutôt minces de toute façon et celui qui juste avant jouait au caïd se retrouve à présent à jouer au mouton docile. - Il est où l'marshall ? Il s'adresse à Mina d'une voix un peu plus douce. Si le bureau n'est pas trop loin il pourrait les y amener à pieds, sinon... et bien ils marcheront juste plus longtemps. Jo ne sait pas que Mina a une diligence près d'ici et de toute façon il n'a pas vraiment envie de leur faire cette fleur la. Que ce con perde son sang en marchant, c'était tout mérité. Jonas siffle et se fait aisément comprendre par sa meute réduite et par Nana. La petite troupe le suivra en restant proche derrière lui. Il évite d'avancer trop vite pour permettre à Mina de suivre en s'accrochant à lui. De toute façon les gars devant ne sont pas tout à fait en mesure d'aller bien plus vite. | | | | |
| | Ven 2 Avr - 15:26
Autour des lacs, c'est pour les vivants Toujours appuyée contre Jonas, je tache de réfléchir.
Jonas: - Il est où l'marshall ?
Sur la rue principale de Silverstone...
Je suis bien-sur passée souvent devant... Impensable aussi d'y aller à pied. Je murmure à l'oreille de Jonas.
Je suis venue en calèche. Elle est derrière le chêne. La bas...
Il n'y a qu'un chêne à perte de vue. Impossible de le manquer. Notre étrange cortège y parvient malgré tout assez vite. Devant le véhicule, je note que l'espace arrière sera suffisant pour les chiens et seulement eux. Je regarde Jonas.
Il y a sous les sièges des rênes de remplacement. Attache ces types au marche pied placé à l'arrière.
Je tends le bras pour réclamer le fusil.
Je le garde
Je braque les deux hommes pendant que Jonas cherche les rênes, les ramener et attacher nos deux prisonniers.
Avorton: Chérie... tu te sens capable tirer
Mon grand père m'a appris à tenir une arme des l'enfance. Mais je sais que les actes marquent plus que les paroles. Je baisse le fusil et le coup part. La balle explose dans une gerbe de pierrailles et de grenailles à quelques centimètres de son pied encore valide.
Avorton:Sacrée foutue pétasse
Il commence à me fatiguer avec son vocabulaire
Pas pétasse... Madame
Il a un rictus de haine
Avorton:Tu sais au moins ce que tu as en main...? Madame Pétasse
Mon doigt taquine la gâchette
Une Winchester 1873. La version civile possède 12 coups, mais je tiens la version militaire... alors se sera 17 coups. Il y a de la grenaille dans les balles... cela peut donner une très longue agonie ...
Jonas a fini de les attacher pendant mon petit discours. Les chiens montent à l'arrière. Je caresse l'énorme crane d'Arès
Si ils tentent quoique se soit, tue les
"Tue" est ordre qu'Arès comprend parfaitement. Et il a parfaitement identifié les deux cibles.
L'arme que je tiens est celle d'un militaire. Ces déchets l'ont volé sur le cadavre d'un homme qu'ils ont du assassiner. La fille de soldat que je suis les veut morts. Je parviens à m'installer sur le siège avec l'aide de Jonas. Je lui donne l'arme et je prends les rênes.
On y sera dans dix minutes.
....
Prendre la rue principale avec deux hommes trainés et attachés à l'arrière d'une calèche bourgeoise ne passe pas inaperçu. J’arrête la calèche devant le bureau du marshall. Ils sont encore debout. Le pas est un rythme qui n'a pas encore tué un homme... ou deux.
Je sollicite Jonas pour m'aider à descendre. J'aimerais bien rester dans ses bras. Mais il n'est pas mon servant. Un homme sort du local. Il me semble jeune et très brun. Il interroge du regard, puis de la voix.
Je suis Art Murphy. Adjoint du marshall... Et vous êtes...?
Je suis Madame Wilhelmina Andersen et ce monsieur est mon ami, Monsieur Jonas Bates... Nous avons été attaqués par ces messieurs...
Je fais un vague geste vers ces deux amas d'ordures.
Ce sont de toutes évidences des évadés... le marshall est-il là?
L'homme me désigne l'entrée... Je ne m'attendais un jour à entrer dans un poste de police. Après un rapide regard circulaire à l’intérieur.... pas si sale. Je ne peux manquer l'homme derrière son bureau. Il se lève en tout retirant son chapeau. Charmant... mais ce n'est pas le moment... et j'ai deja l'esprit occupé par un autre...
Bartel: Madame!
Un seul mot et deja un accent du sud à couper au couteau. Je sens la présence imposante de Jonas derrière moi. Et tout de suite après... une nuée de chiens.
Bartel: Qu'est-ce....?
Je m'empresse de parler
Pardonnez nous... Mais nos chiens vont ou nous allons.
Bartel: Les chiens ne sont pas le problème...
je suis surprise par la modération de sa réaction... L'entrée de l'adjoint coupe sa phrase. Il tient les deux prisonniers des deux mains avant de les jeter en cellules.
Art: Les frères Hammer!
Le marshall nous regarde surpris.
Bartel: Je viens à peine de recevoir un télégramme m’annonçant leur évasion.
Ils les regarde pensif tout en s’adressant à nous
Bartel: Vous avez le droit de réclamer une prime de mille dollars. Soit cinq cent dollars pour la tête d'un seul de ces crétins
Et puis un cri venant des cellules
Avorton: Vous allez pas payer une bourge qui n'en a pas besoin et son cul terreux. Ils s'envoyaient en l'air quand on est tombé dessus.
Le marshal nous regarde en souriant.
Bartel: Veuillez m'excuser un instant.
Il se dirige vers la cellule et y entre. La gifle qui suit projette l'avorton contre le mur dans le plus profond silence de son frère. En ressortant, le marshall interpelle celui que je présume être son frère
Bartel: Va chercher le docteur... encore
Puis il nous sourit
Bartel: Le docteur me considère deja comme une brute.
Il nous regarde et après un instant de silence.
Bartel: Il va s’en dire que cet homme a le cerveau rongé par l'alcool et dit n'importe quoi. C'est bien sur ce que je dirais si l'on m'interroge.
| | | | |
| | Ven 2 Avr - 23:22 Une calèche, c'est une excellente nouvelle. Jonas ne connait rien de Silverstone ou très peu. Les rares fois où il y est venu il ne s'est jamais rendu chez le marshall. Ils arrivent assez vite à la fameuse calèche. Le maréchal-ferrant laisse Mina diriger les opérations. Il donne l'arme à la veuve et s'occupe de trouver ces rênes. Il attache les deux types comme Mina le lui a demandé, s'assurant qu'ils soient bien serrés, forçant même un peu histoire qu'ils ne l'oublient pas. Il aide ensuite Beauty à grimper dans la calèche, Silly une fois qu'il a compris où se trouve la marche parvient à y grimper seul. Vient ensuite le tour de Mina. Jo l'aide à grimper en faisant attention de ne pas appuyer la où elle semble avoir déjà bien mal. Tandis qu'elle prend les rênes (de toute façon c'est elle qui connait le chemin alors adage sur les femmes au volant ou non, il est bien forcé de la laisser faire), il reprend l'arme à feu. Nana ferme la marche en suivant la petite troupe quelques pas plus loin. Environ 10 minutes plus tard, les voila devant ce fameux bureau du marshall. Sur le chemin de nombreux passants se sont retournés pour observer l'étrange scène se déroulant devant leurs yeux. De quoi j'me mêle ?! Jonas descend de la calèche et apporte le soutient nécessaire à Mina pour qu'elle en fasse de même. C'est l'adjoint du marshall qui les accueil, soit. Mais Jo n'a pas particulièrement envie de s'attarder ici. Pas qu'il n'aime pas ce genre d'endroit mais il y a sans doute bien mieux à faire après une aussi longue route que de livrer des gars. Et son tête à tête avec Mina alors ? Ouf, les voila rapidement conduit devant le patron des lieux. Le bureau à l'air en meilleur état que le bureau du Dude. L'odeur y est différente, à croire qu'une femme passe de temps en temps nettoyer cet endroit ce qui ne doit pas souvent être le cas du bureau du shérif d'Imogen... Une fois de plus, Jonas laisse Mina prendre la parole. Elle est clairement plus douée que lui pour tenir une conversation avec les gens. Lui se serait sans doute contenté de pousser les deux évadés là avec un "R'prenez vot' merde" et basta. Les frères Hammer mon cul. Jonas a connu des marteaux bien plus futés qu'eux. Mais l'annonce d'une prime relève son attention. Il est tout ouïe. Cinq cent dollars chacun c'est une belle prime pour des attardés comme ces deux la. Jonas n'est pas homme à cracher sur l'argent gagnée. Vous allez pas payer une bourge qui n'en a pas besoin et son cul terreux. Ils s'envoyaient en l'air quand on est tombé dessus. En voila un particulièrement frustré du cul pour penser qu'un baisé équivaut à s'envoyer en l'air. Bon ok, ça aurait peut-être bien été la suite logique mais ils n'en étaient pas arrivés la lorsque ce débile est arrivé avec son frère muet (du moins c'était le seul à avoir compris qu'il valait mieux garder sa gueule fermée). Si Jonas apprécie la magnifique gifle qui s'en suit, il est cela dit moins friand du mensonge que le marshall se trouve déjà si on l'interroge. Bon certes, de cette façon personne n'écoutera ce qu'il pourrait dire sur Mina mais tout de même... Foutez lui juste une bonne balle entre les deux yeux qu'on n'en parle plus. Silly vient chercher la main de Jonas et la lèche goulûment. L'odeur du pain de viande sans doute. Il lui caresse alors la truffe tout en gardant son attention portée sur le marshall. - Et comment on l'obtient c'te prime ?Il ne perd définitivement pas le nord. Hors de question de laisser passer cette prime. Même s'il ne lui semble pas qu'ils aient fait grand chose d'autre que se protéger, ils ont tout de même arrêté ces deux vauriens. Prendre l'argent et retourner vaquer à leurs occupations, voila un programme qui tente particulièrement Jonas. | | | | |
| | Sam 3 Avr - 16:15
Autour des lacs, c'est pour les vivants Jonas: - Et comment on l'obtient c'te prime ?
Entendre la voix grave de Jonas a semblé faire sursauter le Marshall. Il l'observe en silence un certain temps. Si il trouve notre duo étrange, il n'en dit rien. Il se penche sur une feuille de papier pour écrire.
Bartel:Voici une attestation vous permettant de vous rendre à la banque demander la prime.
Je m'en empare en tentant de maitriser mon excitation. Ma première prime... Sans vouloir dévaloriser Jonas, j'ai donné de moi-même dans cette affaire.
Nous vous remercions Marshall. Et au plaisir de vous revoir.
Je m'incline dans un sourire. Qui ose prétendre que cet homme est désagréable...? Peut-être l'homme dans la cellule qui tient encore sa joue...
--------------
Moi et ma petite troupe avons pu retirer au guichet l'argent. Je me souviens des yeux écarquillés de l'employé. Nous sommes certainement les chasseurs de primes les étonnants qu'il ait du voir.
A l’extérieur, nous marchons un instant dans le silence après avoir partagé la prime dans un coin de rue peu passante. Une idée traverse mon esprit. Je me retourne brusquement au risque de percuter Jonas. Je suis obligée de lever la tête pour espérer croiser son regard.
J'ai réfléchi sur la manière la plus judicieuse de dépenser ma prime.
Je respire un grand coup. Je parie beaucoup et je vais bluffer comme au poker.
Il y a pas loin d'ici une maison des bains tenue par la communauté asiatique. Je compte m'y rendre.
Je m'écarte un peu.
Si cela t’intéresse de me voir nue, alors suis moi...
Et puis je songe à la petite meute.
Si cette idée ne te suffit pas...
Je fais une moue désolée.
Alors suis moi, si ta meute me suit.
Et c'est là qu'intervient le bluff et un peu de tricherie... J'ai gardé dans l'une des multiples poches de ma robe, le tissu qui a servi à envelopper le pain de viande.
Je m'éloigne lentement. Les chiens nous regardent avec la mine déconfite d'enfants obligés de choisir entre deux parents.
Je ne m'inquiète pas pour Arés qui me colle comme inquiet que je disparaisse en fumée... Quand aux autres ... et bien leurs ventres parlent plus forts que leurs cœurs. Je deviens le centre de leurs vies
Je regarde Jonas
Tu ne vas pas rester tout seul?
Et puis quel intérêt de se déshabiller si il est ailleurs
| | | | |
| | Dim 4 Avr - 18:13 Jonas ne se faire pas prier mais Mina est plus rapide que lui et s’empare déjà du papier. L’argent ça doit la connaître et c’est d’ailleurs peut-être comme ça, en étant aussi réactive (et peut-être avare ?) qu’elle parvient à conserver sa petite fortune. Elle est bien habillée et a une dame de compagnie, tout juste ce qu’il faut pour faire reconnaitre son aisance mais Jonas ne la connait au font pas tant que ça. Aussi bien elle vit dans un taudis (plus reluisant que le sien, c’était une certitude) ce qui lui permet de mettre son argent dans tout autre chose que son confort. Une belle charrette, de belles toilettes et de la bonne nourriture. Si tout ça n’est qu’apparence ça ne change rien pour le maréchal-ferrant. Jonas salue le marshall d’un simple signe poli de la tête et s’en va à la suite de l’étrange petite troupe. Mina sait de toute évidence quoi faire de ce nouveau revenu. Elle ne tarde pas et se rend directement à la banque pour retirer leur dû. Une fois à l’abris des regards (mais l’est-on jamais vraiment ? ), ils se partagent équitablement leur recette puis reprennent la route. L’argent de Jonas est parfaitement caché sur lui, de sorte que personne ne pourra le lui dérober si facilement, sauf visiblement les idées saugrenues de Mina… Une maison des bains ? Pour quoi fai… oh ok, c’est vrai qu’il pue. Ca ne lui fera sans doute pas de mal, hormis à son portefeuille et son argent fraichement débarqué… Mais bon, avec la petite somme qu’il vient de mettre de côté il pourra peut-être faire une petite exception. Il a assez pour se payer un bain, peut-être même un avec de l’eau totalement propre cette fois. Est-ce qu’il en a vraiment envie ? Non mais il craint d’importuner trop longtemps Mina avec l’odeur qui émane de lui. Et elle insiste la bougresse ! C’est qu’il sous-estime peut-être son odeur. Elle en arrive même à utiliser les chiens dans sa machiavélique séduction. Même Beauty qui il y a deux secondes encore était jalouse la suit à présent comme si elle lui avait promis tout l’or du monde. Il pourrait se rassurer en se disant que les chiens aiment les odeurs fortes mais Mina n’est pas vraiment concernée par ça. Elle doit connaitre le contact de l’eau clair bien plus que lui. Tu ne vas pas rester tout seul? Les traitres…. Bien obligé de s’avouer vaincu (le simple fait de passer du temps avec une Mina nue l’avait déjà convaincu), il finit par la suivre en grognant pour la forme. Ce qui l’embête le plus c’est de devoir dépenser son argent dans quelque chose d’aussi futile que ça (oui bon, une bonne hygiène tout ça c’est bon pour la santé… ) - Mouais, allons-y.De toute façon il est beaucoup trop crevé pour s’y opposer d’avantage. - Mais après on termine le r'pas.C'est qu'il n'a pas pu beaucoup profiter du pique-nique à cause de ces deux gros enculés de voyous. | | | | |
| | Lun 5 Avr - 17:49
Autour des lacs, c'est pour les vivants L'idée de la Maison des Bains m'est venue comme une illumination. Elle n'est pas fréquentée par les blancs mais par la communauté asiatique présente depuis l'arrivée du train et surtout par la pose des railles que la plupart ont porté sur leur dos et posé de leurs mains.
- Mais après on termine le r'pas.
J'aime le cœur simple de Jonas.
Ne t'inquiète pas. On peut y manger. On m'a vantée les cotes de porcs que l'on sert après le bain.
J'imagine qu'il s'attend à des bacs individuels... et une sorte de trempage. Il va être surpris par les façons asiatiques. Je ralentis et je me retourne brusquement pour lui faire face. J'ai peur qu'il se sente piégé.
Tu ne verras aucun homme blanc ou femme blanche. Il y a une piscine. Mais on y entre pas sale... Il y a une salle ou l'on se lave. Quelqu'un peut t'aider et pour toi se sera moi. Ne rêve pas d'une autre brunette...
Hors de question de laisser une servante l'approcher. Et puis je n'ai pas peur de la tache. Je parviens à vaincre Arès plusieurs soirs par semaine. Je parviendrais à venir à bout de Jonas et de sa masse.
Je reprends ma marche sans attendre de réponses de sa part. Les chiens suivent mes mouvements comme les vagues suivent la lune. J'ai un peu de scrupule. Je me fais la promesse muette de leur acheter des tranches de jambon rien que pour eux.
Et me voila, moi et mon cortège à l'entrée de la Maison des Bains dans une petite ruelle perpendiculaire à la rue principale. Un nuage de vapeur en sort. Je pousse la port et deja à l’intérieur, la température a grimpé de quelques degrés. Une femme, sans doute chinoise, nous dévisage derrière son comptoir. Rien de son visage ne trahit sa surprise, ou son absence de surprise.
Dame à l'entrée: Le bain n'est pas mixte... pas de chien, et il n'est pas encore ouvert.
Voici trois bonnes raisons qui devraient nous faire sortir. Je dépose cinq billets de dix dollars pour commencer les négociations
J'aimerais louer vos bains pour quelques heures. Pour moi, mon compagnon et nos chiens... manger après cela.
La femme considère Jonas de bas en haut. Je ne peux lire son expression.
Dame à l'entrée: Cinquante chacun.
Dans tes rêves. Je retire un billet.
Quarante pour nous deux et monsieur paiera pour les bêtes et les cotes de porcs grillées après le bain.
Dame à l'entrée: D'accord... Cinquante cinq pour vous deux
Je remets mon billet
Cinquante pour nous deux... des serviettes propres, brousses, racloirs, seaux d'eau à volonté et la tranquillité... tout cela compris
La dame me tendit la main. Ce qui dans un langage universel est un accord
| | | | |
| | Mer 7 Avr - 22:40 Il ne sait pas pourquoi mais il sent déjà que ces cotes de porcs vont lui couter un bras... C'est qu'il ne roule pas vraiment sur l'or le pauvre et il ne comptait pas dépenser aussi vite sa prime pour tout ça. Bon, il verra bien au moment venu le prix de cette viande. S'il estime que c'est bien trop cher, il trouvera bien autre chose. Mina a déjà vu à quoi ressemble son chez lui, elle sait pertinemment quels sont ses moyens alors, même si par quelque miracle que ce soit l'idée lui était venu, il n'a pas l'intention de chercher à l'impressionner en lui offrant monts et merveilles hors de prix. Ce n'est clairement pas pour son argent qu'elle l'apprécie. Il y a une piscine. Mais on y entre pas sale... Il y a une salle ou l'on se lave. Quelqu'un peut t'aider et pour toi se sera moi. Ne rêve pas d'une autre brunette... Ca a le mérite d'être clair. C'est après son corps qu'elle en a. Elle se demande peut-être combien de kilo il va perdre une fois toute cette crasse retirée (pas beaucoup finalement). Une piscine... Ok, pourquoi pas. Il n'est jamais allé dans un endroit pareil. Jusqu'à présent, ces seules piscines étaient les rivières. Est-ce qu'il pourra emporter ses chiens avec lui ? Rien n'est moins sur. Qu'est-ce qu'un chien irait faire dans une maison de bains après tout ? Et pourquoi pas son bardot tant qu'on y est ! Rêver d'une autre brunette... A présent qu'elle l'a évoqué, c'est tentant. De toute façon, est-ce qu'elle pouvait lire dans ses pensées ? Sans doute pas. Et puis pour tout dire, de qui est-ce qu'il irait rêver ? Surtout avec une Mina dans les bains avec lui. Il la suit jusqu'à la maison des bains dont il ne peut pas louper la devanture. Dans quoi est-ce qu'il s'embarque encore ?! Sa vie simple à Imogen lui semble soudainement très loin. Ils entrent dans l'établissement et c'est Mina une fois de plus qui prend la parole. Jonas en profite pour inspecter les alentours et espérer que cette petite bonne femme ne décide pas de faire de ses chiens sont prochain menu du jour. Ici, il a encore plus l'air d'un géant. Non mais c'est bon, on est pas obligé de rester s'ils sont encore fermés et qu'ils n'acceptent pas les chiens... Ah ben non, Mina est bien décidée à négocier tout ça. Mais pourquoi ?!! Il attend que cet étrange bras de fer se termine enfin. Lui aurait été bien incapable de négocier, il se serait même assez vite barré pour tout dire. C'est pas qu'il n'a pas envie de négocier pour prendre un bain mais... non, il n'en a pas envie, pas plus qu'il n'a envie d'aller se laver mais dans ses souvenirs, Mina mérite bien qu'il accepte finalement de se frotter un peu. Finalement, l'accord est passé entre les deux femmes de poigne. Bon, va falloir y passer... Il espère juste que le prix pour les chiens (qu'il va devoir débourser donc) et la nourriture ne soit pas trop exorbitant. Mais comme toujours, il sera sans doute plus généreux lorsqu'il s'agit de ses chiens que lorsqu'il s'agit de lui même. Alors bon, ok. La dame disparait un instant pour revenir avec un seau et ce qu'il faut. Elle fourre le tout sans ménagement dans les bras de Jonas qui ne proteste pas forcément plus que ça. Elle leur indique ensuite une petite salle derrière et les laisse la, avec tout le barda. C'est donc ça la salle pour se laver ? Craignant plus pour son argent que pour sa pudeur, le voila qui retire déjà ses bottes dans un coin. Il y cache bien au fond sa prime (l'odeur repoussera sans doute les brigands et si ce n'est pas le cas, il a de toute façon deux chiens prêts à défendre cette puanteur à coup de griffes et de crocs. C'est qu'on ne vole pas leur jouet aka les bottes de papa). - Pas d'corset encombrant c'te fois ?Plus sur le ton de la taquinerie et d'une réelle question, Jonas guette néanmoins sa réaction. Il n'a pas envie de passer trop de temps à devoir défaire un noeud qui le sépare de Mina. | | | | |
| | Dim 11 Avr - 13:39
Autour des lacs, c'est pour les vivants La réflexion pratique de Jonas sur mon corset me fait sourire.
Rien que des lacets.
D'ailleurs, j'entame mon déshabillage. Je compte préserver un minimum mes vêtements des éclaboussures. Pourquoi faut-il que les femmes portent tant de dessous... Je suis si concentrée sur ma tache que je note à peine la nudité de Jonas. Je fais un tas de mes vêtements, de mes dessous, mes bas et mon argent à la garde d'Arès. Je garde une tunique fine qui tombe à mi-cuisse
... qui sait... un reste de pudeur...
Je regarde Jonas dans les yeux et faisant l'impossible pour ignorer une nudité masculine terriblement envahissante. J'ai beau le trouver magnifique, je ne me laisserais jamais toucher par lui.... pas même avec des baguettes.
J’attrape un petit banc et l’incite à s'assoir. Assis sagement, il me semblera moins impressionnant. J'entends un bruit derrière moi. On a déposé devant la pièce plusieurs seaux. Je les traine péniblement à l’intérieur. Je pense que cela ne sera pas de trop... Je me place derrière lui. Je reste saisi par l'ampleur de la tache. Je respire un grand coup. On ne s'avoue pas vaincu avant de se battre! Je serais bien en peine de soulever ces énormes seaux. Heureusement, de petits récipients sont prévus pour rependre l'eau sur le corps.
Ferme les yeux.
Je verse une grande quantité d'eau sur sa tête pour tomber en cascade le long de son dos. Je saisis des morceaux de savon noir et je commence à laver ses cheveux. Je pense confusément que je vais enfin connaitre la couleur de ses cheveux. Il devrait peut être se raser le crane... mais il ressemblerait à un bagnard et ferait peur davantage... Après plusieurs coulées d'eau, je découvre un blond foncé et cendré... Son dos ressemble au flanc d'une montagne... J'utilise un gant pour frotter et un racloir pour retirer les couches de crasses et de saletés de toutes sortes et l'eau tiède entraine tout cela dans sa course... Je pense de manière déplacée à mes livres d'anatomies. Je détaille d'un doigt la ligne de ses muscles. Je pourrais tous les nommer. Je l’amène de la même façon à relever ses bras puissants pour les laver l'un après l'autre. Et puis je tourne autour de lui pour lui faire face. Je nettoie son visage, son cou, ses épaules en douceur avec un gant propre.
Et puis j'hésite. Je ne suis pas certaine d’être capable d'affronter le reste de ma tache. J'appuie mes mains sur ses épaules. Et d'une voix que j’espère ferme...
Continue à te laver... pendant que je me lave..
Je le regarde dans les yeux, pensive...
Qu'est-ce que je vais bien faire de toi...? Et qu'est-ce que tu vas bien faire de moi...?
| | | | |
| | Mar 13 Avr - 21:23 Ouf, pas de corset casse-tête aujourd'hui. Il n'est pas particulièrement friand des énigmes et ça doit sans doute se voir. Jonas est du genre à ne pas passer par quatre chemins et il ne parle pas en devinette comme s'amusent à le faire certaines personnes dont le vocabulaire dépasse largement le sien. Quand on connait peu de mots on évite de trop se la jouer, autant assumer et n'utiliser que le strict minimum. Tandis qu'il se met à nue, littéralement puis qu'il n'a bientôt plus de vêtement sur lui, Mina fait de même à cela près qu'elle se garde encore une part de mystère à l'aide d'une tenue fine et courte. Le mois passé loin l'un de l'autre lui aurait-il rendu un peu de pudeur ? S'ils se revoient plus tard, portera-t-elle un vêtement supplémentaire encore ? Il n'a pas vraiment le temps d'y songer qu'elle le fait déjà s'asseoir sur un petit banc pour le laver. La tache sera sans doute bien plus simple pour elle s'il est à une hauteur plus adéquate. D'ici, elle n'aura pas besoin de se mettre sur la pointe des pieds. C'est avec déception qu'il s'exécute et ferme les yeux. Il sent alors l'eau lui couler dessus. Bon ok, c'est moins désagréable que ce qu'il s'était imaginé mais il n'est tout de même pas encore un grand adorateur de l'eau, encore moins lorsqu'on le lui verse dessus. Il a un petit rictus sur le visage, comme s'il se forçait de ne pas riposter à cette agression. Mina s'acharne alors sur ses cheveux à coup de savon. S'il rester persuadé qu'il aime son contact, dans ce contexte-ci ça lui semble beaucoup moins agréable. Encore moins lorsqu'elle attaque une tâche difficile. Elle frotte fort, sans doute ne lui laisse-t-il pas tellement le choix après tout. Lorsqu'elle laisse un peu de répit à sa peau en la touchant cette fois du bout des doigts, il retrouve son touché plus délicat. Merci. Mina passe devant lui et (peut-être est-ce parce qu'elle est à portée de ses grandes mains à présent ?) se montre plus douce. C'est évidemment à ce moment la qu'elle décide d'abandonner son travail herculéen... juste quand ça devenait agréable. Il est contraint de terminer seul mais il compte bien ne pas la quitter des yeux pour autant. Qu'est-ce que je vais bien faire de toi...? Et qu'est-ce que tu vas bien faire de moi...? Il a bien une pet... - J'ai bien une petite idée. ouais voila, tout comme ça. Il profite qu'elle soit debout et proche de lui pour passer une main sur le bas de sa cuisse. Il la laisse ensuite se laver tranquillement, même s'il n'en voit pas trop l'utilité. Mina est déjà propre (mais il est sans doute très mauvais juge). - C'quoi l'étape suivante ?Il n'a aucune idée de comment se déroulent les choses ici. Pour lui, un seau d'eau froide et une grosse éponge c'est déjà pas mal. Mais elle ne lui avait pas parlé de piscine ? Il ne sait pas exactement ce que c'est si ce n'est qu'il s'agit d'un lieux d'après la façon dont Mina en avait parlé et non pas une espèce d'oiseau exotique ou de poisson comme il se le serait sans doute imaginé seul. | | | | |
| | Mer 14 Avr - 18:52
Autour des lacs, c'est pour les vivants Jonas: "J'ai bien une petite idée..."
J'ai quelques brefs instants d'incertitudes sur le sens de ses paroles avant de sentir sa main sur ma cuisse. Mais il n'est pas insistant malgré la situation. Je m'éloigne pour me débarrasser de la poussière de cette journée. Et je tache d'oublier sa nudité pour me consacrer à la mienne. Je me dépouille de ma tunique. Je n'aime pas demander de l'aide et me voila trainant un seau remplit d'eau tiède.
Les hommes ont le cerveau très lent... tous les hommes. Ils choisissent le confort et regarder... Je n'aime pas demander de l'aide, mais il a le droit de comprendre que je ne refuserais pas.
Je peste en silence... Battit comme un hercule et pourtant partisan du moindre effort...
Et je m’attèle au confort de mon propre corps. L'eau répandue par les récipients et l'usage vigoureux du savon noir nettoient ma peau et mes cheveux des aléas de ces dernières heures. Le seau est désormais assez léger pour le soulever et répandre ce qui reste de l'eau sur mon corps.
Jonas: - C'quoi l'étape suivante ?
Je m'avance vers lui tout en torsadant mes cheveux en natte. Ils me tombent ainsi jusqu'aux reins. J'attrape sa main avec la mienne pour le mener dans la pièce suivante.
Suis-moi
Je pousse la lourde porte et un nuage de vapeur vient nous assaillir. Il me faut quelques secondes pour distinguer la piscine devant nous. Des fenêtres placées en hauteur, touchantes au plafond, distillent suffisamment de clarté pour éclairer la pièce. La piscine a les dimensions d'un bassin de quatre mètres sur cinq. Elle a était taillée à même la roche. Ses bords ont été soigneusement policés pour en faire disparaitre les arrêtes tranchantes. Je me dis que le bâtiment a du être construit autour d'elle.
J'incite un Jonas que je devine réticent à s'assoir sur les bords. J’espère ainsi le voir se familiariser à ce lieu inédit. Tout en m’appuyant sur les bords, j’agite mes jambes pour faire des vagues en miniatures. Et puis je me laisse glisser dans l'eau en douceur. Je touche rapidement le fond. L'eau m'arrive au niveau de la poitrine. Cette profondeur devrait largement le protéger de tout risque de noyade. Je fais quelques brasses et rapidement la longueur de ce lac en miniature. Et je reviens vers lui
Laisses toi glisser tranquillement pour me rejoindre...
J'ai l'impression de parler à un enfant et comme pour un enfant... j'ai envi de jouer. Je déplace avec mes bras assez d'eau pour l'asperger et le forcer à une réaction
| | | | |
| | Sam 17 Avr - 21:05 Jonas apprécie particulièrement Mina mais il la préfère comme ça, nue comme un vers. Ses cicatrices qu'elle arbore sur son dos sont les témoins de son passé tumultueux et renforcent encore plus l'image de femme forte qu'elle dégage malgré son allure frêle (d'autant plus en comparaison à Jonas). Elle semble un petit bout de femme capable de déplacer des montagnes comme on pousse du pied un mouton de poussière. Suis-moi. Oh il la suivrait presque n'importe où surtout si c'est pour qu'ils soient tous les deux seuls. Il arrive dans la nouvelle pièce où un nuage de vapeur l'agresse. Il doit y en avoir des frileux pour augmenter la température jusque la. Jonas se retrouve un peu médusé lorsqu'il distingue les lieux. Il ne connait pas ce genre d'endroit. Il ne remarque pas vraiment les détails du lieu et se contente de constater la piscine devant eux. Pourquoi est-ce qu'elle a besoin d'être aussi grande au juste ? Ils ne sont que deux. Est-ce que les gens y vont en groupe habituellement ? Il s'était attendu à voir un truc à peine plus grand qu'une baignoire et le voila devant un bassin bien plus imposant. Est-ce qu'on risque pas de s'y noyer ? Suivant les directives à peine déguisées (pas du tout) de Mina, il s'installe sur le bord, les jambes dans l'eau. Il observe Mina s'habituer si rapidement à l'endroit. Elle doit en avoir l'habitude. Elle lui donne des conseils pour entrer à son tour dans l'eau. Ouais bon ça va, il découvre pas l'eau non plus. La rivière il connait, il s'y est déjà baigné avec ses chiens et même Nana y est déjà entré mais on tombe pas directement dans l'eau profonde. L'avantage ici c'est qu'il ne risque pas de glisser sur de la vase. Il rentre alors dans l'eau. C'est chaud, il a l'impression d'être un morceau de viande qu'on plonge dans une marmite. C'est à ce moment que Mina l'asperge. Mais... mais... sale gosse ! D'abord pris de cours, il finit par froncer les sourcils, trahis par un sourire taquin au coin des lèvres. - Tu m'cherches ? Il s'abaisse alors un peu, histoire de l'attraper et de la soulever. En un rien de temps il la jette un peu plus loin. Ca t'apprendra ! Il l'aide finalement à se redresser, lui tend le bras et finit par l'attirer vers lui. Son corps contre le sien, son regard plongé dans les yeux de Mina il n'a pas plus envie de la rejeter à l'eau et préfère une toute autre attaque. Il pose ses lèvres sur les siennes et se promet de ne pas les quitter de sitôt. | | | | |
| | | | |
| |