- NOM › Kalawai’a (il n’est parvenu à modifier l’orthographe de ses papiers que lors de sa prise de fonction à Imogen et, souvent on le connaît encore administrativement comme Monsieur Calloway) - PRÉNOM › Iakopa - SURNOM › « Jacob » (qui n’est que l’orthographe continentale de son prénom), "cette petite teigne" - DATE ET LIEU DE NAISSANCE › 21 mars 1843 dans la péninsule de Kalauppa, côté nord de l'île de Molokai  - ÂGE › 44 ans - NATIONALITÉ › Hawaïenne - ORIGINES › Moloka'i, comté de Kalawo, État de Hawai - MÉTIER › Adjoint du shérif Clayton Cogburn dans le comté d’Imogen - RICHESSE › $2500 par an environ, la moitié d’un salaire de shérif - ORIENTATION SEXUELLE › Tant qu’il ne retrouve pas son puanala, il se permet peut-être quelques kane o ka po et autres wahine o ka po.  - STATUT SOCIAL › Agent de la loi - CROYANCE › Catholiques - SITUATION FAMILIALE › Marié deux fois, il est père de sept enfants qu'il a laissé avec leurs mères respectives à Kaunakakai et à Sacramento mais il vit seul.  - OÙ VIT-IL/ELLE ACTUELLEMENT ? › Dans une cabine de pêcheur au bord du lac.

- SALOON OU ÉGLISE › S’il est humble face à la loi de Dieu, il est plus interventionniste dans les bagarres de saloon. - WHISKY OU BIÈRE › Même si elle n’a pas la même fraîcheur qu’au pays, une bière accompagne agréablement le service. - VILLE OU CAMPAGNE › La nature d’Imogen est douce mais la mer lui manque. - CHEVAL OU DILIGENCE › Sa fonction nourrit son cheval, le brave Keanu River, un fier mustang noir qui dépote au galop. - POKER OU LECTURE › Le poker c’est illégal si on ne paye pas de licence alors ses arrivées à table n'annoncent rien de bon pour les joueurs. Pour ce qui est de la lecture, il s’use les yeux en rapports de missions au bureau du shérif. - COWBOY OU INDIEN › Jacob a remarqué l’affluence indienne dans la région. De ce qu’il a appris ici et là dans le monde, c’est une population à problème sur laquelle il faut garder l’œil ouvert -même s'il a lui-même du sang kānaka ʻōiwi. - COLT OU WINCHESTER › Il dispose de tout l’arsenal nécessaire à son métier, même si celui-ci dort souvent sous son bureau. - ARGENT OU FAMILLE › Il envoie parfois une partie de ses revenus à Sacramento pour éviter les problèmes avec sa belle famille. - CALUMET OU MARLBORO › Fidèle au stéréotype de sa diaspora, Jacob fume beaucoup.  

Anecdotes en western noir polynésien

#1. Le mystère des vaches

Le 18 avril 1851, le shérif Palapiko Hale et quelques hommes de Pearl City, comté d’Honolulu, se rendirent au Moloka i’ranch où un crime avait été signalé. Les paniolos et les éleveurs de la région font rarement appel à la loi pour leurs belligérances, Palapiko savait que quelque chose de grave s’était produit. Afin d’accommoder ces vaqueros indigènes, il avait emmené avec lui les frères Kalawai’a, des gaillards de confiance qui faisaient parti de la communauté autochtone. Le fermier, un métisse pas bavard, les conduisit jusqu’à son champ où sept bêtes avaient été égorgées pendant la nuit. L’horrible paysage éveilla immédiatement la suspicion de Jacob et Kalani. A cette époque, on ne s’en prenait pas encore à son propre bétail pour toucher des assurances et les prédateurs locaux n’attaquaient pas les hordes (en général c’était carrément l’inverse). Ça n’avait pas l’air de grand-chose mais ça sentait pas le poisson pourri.


#2. Le village de pêcheur

Les Kalawai’a ont grandit dans le village où ils sont nés, dans la péninsule de Kalaupapa. La jeunesse de Jacob s’écoula paisiblement sur l’île édénique, au rythme des vagues qui ramenaient son père baleinier à la maison et des grossesses de sa mère qu’on appelait « la chinoise ». Comme tous ses frères, il a vite su pêcher et naviguer. Toutefois, lorsque son père ne revint pas de son dernier voyage, sa mère qui l’adorait lui interdit de devenir marin. N’ayant plus d’avenir dans ce village de pêcheur, il quitta les siens pour s’enfoncer dans les terres du comté.


#3. Mangeurs de roc

Puisque les Kalawai’a s’étaient associés à cette enquête, c’était vers eux que les locaux allaient se plaindre en priorité. En quelques semaines, le même phénomène se reproduisit dans différents ranchs, terrorisant les fermiers. Les mises en scène étaient terribles. Au village, on faisait des théories à propos des mangeurs-de-roc qui vivraient dans les hauts. La nuit, des milices s’organisaient et on postait des types armés au champ pour surveiller les bestiaux. Jacob et Kalani croyaient au mieux à des voleurs de viande, au pire à des conflits de voisinage. Les frères connaissaient bien la faune des trafiquants du coin. Après une petite enquête auprès des langues les plus pendues, ils ne tardèrent pas à dégager une piste.

« On l’a trouvé » se ravit un matin Kalani en poussant les portes du bureau de Palapiko.
« ...et c’est vraiment bizarre » maugréait déjà Jacob.


#4. Les frères Kalawai’a

Jacob et son frère Kalani ont toujours été les agités du troupeau. Leurs activité de paniolo n’avaient rien de foncièrement illégales mais elles n’était pas particulièrement honnêtes. Grâce à la sympathie du shérif, ils étaient protégés. Ensemble, les frangins posaient souvent comme revendeur de chevaux - et ils ne posaient jamais de question de l’origine des bêtes. Tandis ce que l’aîné, Kalani,  avait un certain talent pour le baratin, Jacob servait de chien de garde. Il n’avait pas besoin de parler, juste de poser son cul patibulaire en retrait avec un air méchant. Si besoin, il ajoutait son poing au négoce. Toute la région était d’accord pour dire que les frères étaient cinglés. L’un transpirait l’escroquerie et l’autre, d’après ce qu’on racontait, avait déjà mis k.o quatre types uniquement avec son coude. Les origines de leur mère les avaient rapidement mis au ban alors, pour nourrir la famille, le grand escroc et le petit bagarreur ne manquaient pas de ressources.


#5. "Les idées c'est pas ton champs"

À cette histoire de boucherie, Jacob n’aurait jamais le dernier mot. Son obstination à pointer qu’un petit brigand des pâturages n’avait pas l’étoffe d’un loup-garou commençait à déranger autour de lui. « Arrête de aire le hākilo » s’exaspérait son frère « Les idées c’est pas ton champs. » Personne ne comprenait pourquoi Jacob exprimait soudainement une volonté propre avec autant d’entêtement.  Malgré les évidences et les aveux, l’intrigue chatouillait les méninges du jeune paniolo. Il assista à l’exécution du coupable et continua d’y réfléchir en le regardant remuer, pendu à la branche d’un acacia. Obsédé par la pensé qu’il existait une raison plus grande à ces crimes, Jacob remontait à l’occasion discuter avec les fermiers dans les hauts volcaniques. Sa ténacité finit par trouver ce qu’elle recherchait : alors qu’il descendait prudemment les pentes rocheuses, cinq types masqués lui tombèrent dessus, égorgèrent son cheval et le ruèrent de coups en l’insultant en espagnol. Jacob eut la main écrasée, plusieurs dents cassées et la face complètement ravalée...et le désir bouillonnant d’en découdre avec cette histoire qui était devenu personnelle.


#6. Vos sourires nous attirent nous désarment

Marié deux fois, Jacob a toujours su s’attirer beaucoup de problèmes avec les filles. Du tandem Kalawai’a, il était considéré comme le moins intelligent mais aussi comme le plus séduisant. Son air impénétrable et sa gueule plutôt bien faite lui ont toujours attirés les faveurs des pépées de la ville. Tant de badinage le conduisit inéluctablement à mettre enceinte la fille d’un voisin alors qu’il venait d’avoir 19 ans. Bien qu’il essaya d’abord d’en réchapper en utilisant un argumentaire classique du « qu’est ce qui vous dit que c’est moi ? », les parents conclurent hâtivement un mariage. Le couple, bien qu’embarrassé, ne tarda pas à greffer trois enfants de plus à l’équation. Sa mère accueillit la jeune épouse sous son toit et ne laissa pas à son fils l’opportunité de fuir ses responsabilités. La vente de chevaux lui permettait de subvenir aux besoins de sa compagne et sa progéniture. Malgré l’aspect accidentel de cette union, le jeune pêcheur s’en accommoda plutôt bien.  Il avait son île, sa petite femme, ses mioches super mignons et ses petites affaires dans les hauts. Une vie qu’il aurait pu tenir jusqu’au bout s’il n’avait pas été un insupportable chasseur de vérité.


#7. Le chemin de fer

Les menaces s’aggravaient. Le point d’orgue fut atteint lorsque la propre mère des Kalawai’a fut menacée physiquement dans sa propre maison. Les frères étaient plutôt d’avis d’organiser une expédition vengeresse et meurtrière mais le reste de la famille voyait la chose autrement. Il fut décidé que Jacob et Kalani quitteraient l’île au plus tôt, comme le demandait les malfaiteurs, le temps que les choses se tassent. Ils rejoindraient leurs cousins sur le continent. A cette époque, tous les hawaïens qu’on trouvait sur le sol américain travaillaient au même endroit : employés par l’Union Pacific Railroad, ils trimaient sur la construction du premier chemin de fer transcontinental du territoire.
Le travail était particulièrement physique et dangereux. Beaucoup d’ouvriers se tuaient à la tâche quand il fallait installer le lourd matériel dans des régions arides, escarpés, par-dessus des rapides, des canyons. Ce que ces pauvres ères d’étrangers faisaient à travers les Etats-Unis, c’était digne des bâtisseurs de cathédrale. Jacob donnait de la pioche pour creuser des tunnels sous les montagnes. Kalani ne tarda pas à passer contremaître. L’histoire des vaches avaient creusés un ravin entre eux, Kalani en voulait toujours à Jacob d’être responsable de son exil. Ils demeuraient inséparables.


#8. Maria et ses frères

Le labeur sculpta son corps et Jacob ne passait pas inaperçu, avec sa gueule de Pacifique, parmi les ouvriers mexicains. Il tomba amoureux d’une vendeuse de tarte qui s’appelait Maria et qui avait le putain de plus beau sourire qu’il avait jamais vu de sa vie. Elle avait un petit air méchant qui lui avait complètement retourné les méninges et puis c’était le charme des latinos qui avait tendance à fonctionner sur les paniolos. Quand elle passait voir les ouvriers, elle illuminait leur journée pénible. Ils eurent un premier enfant à la fin de l’année et, menacé par les frères de la belle, Jacob se résolut à l’épouser, sans préciser tout de suite qu’il était déjà père de famille ailleurs. Maria ne tarda pas à l’apprendre de Kalani et, dévorée de jalousie, devint la pire des harpies. La fatale ne manquait jamais une occasion de le frapper, de  lui cracher dessus ou de l’humilier. Malgré tout, ils eurent encore deux enfants.  La belle famille était enragée que leur unique fille se soit donné à un abruti d’étranger qui la trompait avec son passé. Il fallut que Jacob manqua presque de tuer à coup de poing un de ses beau frère pour regagner sa dignité. Jamais il ne leva la main sur elle mais sa belle compagne eut l’air de comprendre tout à coup qu’il y avait de quoi en avoir peur.
Une fois où Maria le jeta encore à la porte, Jacob prit la décision de ne pas revenir. Aidé de Kalani et d’un ami shérif, il organisa son départ.


#9. Ce brave Keanu

Laissant derrière lui famille et amis, Jacob n’est plus accompagné que d’un seul compagnon : Keanu, son fidèle mustang noir. Habile à trouver les meilleurs chevaux sans en payer le prix, le cavalier fait toujours son effet sur les routes grâce à la noblesse de son destroyer. Keanu répond à la voix, bat des records de vitesse, à l’air visiblement plus intelligent que son propre cavalier et dépasse systématiquement les autres équidés avec qui il partage le relai. Jacob en prend grand soin et redoute qu’on lui dérobe. Il laisse souvent une fenêtre ouverte chez lui pour que Keanu puisse passer une tête.


#10. Clayton Cogburn

« Ce que je peux te proposer, c’est pas Sacramento, mais c’est un poste que même un paniolo stupide comme toi pourra occuper. »

Adjoint à Imogen, sur le papier ça ressemble à des vacances. Petite ville de cambrousse, la nature, les braves gens, le marché du dimanche, les activités au lac… Hélàs, Jacob comprend vite que c’est juste la carte postale. Ce que c’est Imogen ? Une rue au milieu de la pampa et quatorze mille baraques éclatées n’importe où dans le comté, un taux de criminalité tellement pas normal que la population est composée à cinquante pour cent de chasseurs de prime, un bordel fermé qui a fait doubler la prostitution illégale dans la pinède, un carré de forêt tellement fourrée aux criminels qu’il faut littéralement escorter les visiteurs et surtout, surtout, un shérif tellement ganache et laxiste que tout le reste de la liste a toute la liberté de se déployer comme du lichen sur le dos d’une charogne. Au bout de quelques semaines, Jacob comprend pourquoi la place était vacante. Ses prédécesseurs sont morts dans des conditions étranges et chaque nouvelle édition de l’Irma Post amène son lot de mystères. Malgré tout ça, Jacob adore Clayton Cogburn qui est peut-être un vieux con mais qui est l’âme du coin. Lui qui n’a jamais eu de figure paternelle positive s’efforce d’en apprendre le plus possible du vieux loup de terre et de son flegme.
Ses journées commencent et se terminent dans la petite cabane de pêcheur qu’il habite au bord du lac. Elles s’écoulent au bureau du shérif, à siroter des bières en partageant des ragots. L’homme d’action commence à avoir des fourmis dans les doigts mais heureusement pour lui, Imogen regorge de saoulards et de gueules d’apaches à encadrer.  

C’est sûr que c'est pas la mer mais Moonstone c’est joli parfois quand le soir tombe.

Pseudo/Prénom › Pearlaxie - âge, pays › 25 ans, France ! - type de personnage › Inventé (mais utile promis) - Fréquence rp › Oui oui - comment as-tu connu le forum ? › ça c’est mon quatrième compte - Chose à dire ? › Oubliez pas de me donner les droits d'admin avec ça les potos.