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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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What power has gold to make men endure it all ? ft. Dante Valentine, Dino Ricci et Filippa Rinaldi
Maxence Burke
Maxence Burke
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Sam 23 Oct - 3:23


What power has gold to make men endure it all ?

@Dante Valentine -puis @Dino Ricci @Filippa Rinaldi

Le conflit qui opposait Maxence aux créanciers ne datait pas d’hier. Dès lors qu’il avait gagné son premier billet, il en devait à d’autres. Tout d’abord sa mère qui lui demanda très vite les comptes de ses journées quand il traînait en culotte courte dans les rues de Cork. Sur le sol américain, il avait collectionné les créditeurs, entretenant d’étranges amitiés avec ses prêteurs-sur-gage. L’argent le faisait courir à travers tout le pays, il perdait tout ce qu’il avait en essayant d’avoir plus, tricheur toujours ruiné, arnaqueur escroqué, prince et mendiant.
A la mort d’Elijah, l’obsession tourna au cauchemar. Accaparé par le travail de deux personnes, il cumula les emprunts sans parvenir à combler le puits, en faisant vivre deux femmes. Malgré ses tentatives les plus criminelles, la banqueroute l’engloutit totalement quand un incendie (tout aussi criminel) ravagea les pompes funèbres, justes repeintes.

Toutes ces persécutions, Maxence pouvait se les représenter dans un seul visage. Dante Valentine, l’ignoble banquier de Silverstone. Celui qui l’avait sauvé de ses petites infortunes en lui donnant accès à un fond secret, un fond que la banque ne propose qu’aux associés d’un club très sélectif. Sans résister, Maxence avait accumulé une dette auprès du Silver gang. Or, s’endetter auprès du Silver gang, ce n’est pas comme risquer d’être tabassé par Kilian O’Reilly. Le cycle est bien plus venimeux puisqu’on voyait les taux s’élever pendant qu’on se crèvait à rembourser. Valentine, habile à son métier, l’avait envoûté comme un charmeur de serpent. Puis, du meilleur allié, il était devenu la hantise.

En dépassant les colonnes de la Banque de Silverstone, Maxence savait qu’il ne jouait pas sa meilleure carte. La somme qu’il amenait à Dante, sur rendez-vous, ne suffisait pas à combler l’entièreté de sa dette. Malgré tout, il espérait qu’elle suffise à le faire patienter, bien que le caractère impitoyable du financier n’était pas quelque chose sur laquelle on pouvait parier.

Avant qu’il ait le temps d’ouvrir la bouche, le guichetier demanda :
« Burke ? »
« ...en personne. »
« Il est arrivé. »

Sans l’avoir regardé une seule fois, le petit homme chauve se leva et lui ouvrit le portillon grillagé qui permettait de passer de l’autre côté du guichet. Confus, Maxence le suivit en regardant le damier noir et blanc du carrelage.
La banque comptait quelques employés qui se relayaient pendant la semaine. Le bâtiment était en dur, bien plus luxueux que la plupart des établissements de la ville, ce qui n’était pas surprenant pour une banque. Enfin, les affaires semblaient bonnes.
« Vous savez où c’est... » lâcha le guichetier avec un geste de la main.
« Merci, oui, merci. »
La première fois, Maxence avait été ébahi de voir que Valentine avait une plaquette dorée à son nom sur sa porte. Il n’arrivait pas à s’ôter de l’esprit cette plaquette comme le symbole de la réussite.
Dante lui semblait avoir tout. Tout en étant sa némésis, Max l’enviait terriblement. Il baignait dans l’argent, il vivait dans un relatif luxe, les femmes se l’arrachaient, il n’était même pas encore croulant et plutôt même pas moche.
Après une inspiration, Maxence frappa à la porte.

Il tenait une serviette dans ses mains qui contenait des liasses de billets. Ceux qu’il avait gagné la veille en vendant, avec Seonaid, de l’alcool de contrebande dans le bog ainsi que le pécule de la vente des bijoux volés chez les Glass avec le gang O’Reilly. Max n’avait encore aucune idée de comment il allait rembourser le reste.

« Monsieur Valentine ! Quelle belle journée ! »



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Maxence Burke
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Dante Valentine
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Mer 24 Nov - 18:01


What power has gold to make men endure it all ?

@Maxence Burke, @Dante Valentine -puis @Dino Ricci @Filippa Rinaldi

Assis derrière son large bureau, Dante réorganisait ses dossiers pour n’en garder plus qu’un, et quel dossier ! Des mois qu’il tissait sa toile autour des Burke, les séduisant pour mieux les piéger et en particulier le fils. Mais à présent, il était las de cette maudite famille: la mère qui tentait de lui mettre sa gamine dans les pattes, gamine qui d’ailleurs lui avait offert le plus exécrable des thés en sa compagnie - mais il évitait de trop y penser tant ce moment avait été humiliant, causant désormais chez lui une certaine crainte à chaque fois qu’il posait son postérieur sur l’assise moelleuse d’un fauteuil -.



Durant tout ce temps, Maxence avait emprunté, encore et encore et Valentine n’avait cessé de lui offrir des prêts aux intérêts tous plus faramineux les uns que les autres, lui donnant accès à des fonds très particuliers. En vérité, il avait bel et bien cru que le jeune homme se relèverait tôt ou tard. Après tout, il avait désormais le monopole d’une affaire qui ne connaissait jamais la pénurie, et il semblait au banquier que plus que jamais on mourait en cette époque troublée. Mais non, plutôt que se remonter les manches et redresser sa situation financière, le rouquin n’avait fait que s’embourber davantage, jusqu’à désormais avoir atteint le point de non retour. C’était à se demander ce qu’il pouvait bien faire de l’argent qu’on lui prêtait. Probablement était-il dépensé en robes et ornements pour sa mère et sa soeur - les femmes sont si dépensières ! -.

Ce n’était guère la première fois que Dante assistait à la chute d’un client - tout en aidant à la provoquer - mais cette fois il devait bien admettre qu’il éprouvait un plaisir tout particulier: Burke lui avait toujours semblé terriblement antipathique et manquait de caractère ce qui était pour le banquier un défaut impardonnable chez un homme. Il avait donc fini par le convoquer pour un rendez-vous très spécial. Un rendez-vous dont le malheureux croque-mort ne sortirait sans doute pas indemne.



Il pouvait entendre l’échange à travers la porte de son bureau, suivi de pas qui se rapprochaient. Il ne put s’empêcher d’arborer un sourire carnassier, qui se mua cependant en une expression bien plus affable lorsqu’on frappa à la porte. « Entrez, je vous en prie ! » Dante se leva pour accueillir son client, lui offrant une poignée de main des plus chaleureuses. « Ah mon cher Burke, comment allez-vous ? Vous prendrez bien un petit quelque chose ! » Joignant le geste à la parole, il retourna derrière son bureau, où se trouvait une petite armoire qu’il ouvrit. Il en sortit une bouteille d’un liquide ambré et deux verres qu’il déposa devant lui. Il s’agissait d’un rhum d’exception, une pure merveille qu’il réservait à ceux qu’il aimait à appeler « les condamnés ».

Sans se départir de sa bonne humeur apparente, il versa une bonne quantité de boisson dans chaque verre et en tendit un à Maxence. « Asseyez vous, je vous en prie ! » Il prit place également sur son siège et attrapa son verre. Pendant un instant il se concentra uniquement sur le liquide aux reflets dorés, le faisant tourner avec délectation avant d’en boire une large gorgée qu’il dégusta tout autant.

Puis, semblant soudain se rappeler qu’il n’était pas seul, il se tourna de nouveau vers le rouquin. « Et bien mon cher, que puis-je faire pour vous ? » le questionna-t-il, comme si ce rendez-vous était de l’initiative de Maxence et non de la sienne. Dans son regard, une lueur de cruauté contrastait avec la bonhomie du reste de son visage. Il prenait un malin plaisir à voir sa proie patauger, lutter avant de décider d’asséner le coup de grâce.


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Maxence Burke
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Lun 29 Nov - 16:28


What power has gold to make men endure it all ?

@Dante Valentine -puis @Dino Ricci @Filippa Rinaldi

La différence fondamentale entre Maxence et ses cousins réside dans un défaut de fierté, si justement souligné par le banquier aux mœurs accueillantes. Lorsque cela est nécessaire, le grand squelette ne se fait pas prier pour courber l’échine et lécher la terre de quelques semelles boueuses. Pour les yeux acier de son créancier, le croque-mort lui servirait volontiers de chaise, avec ses côtes trop pointues, si cela pouvait adoucir leurs relations.
A des miles de confronter Valentine sur ses méthodes de harcèlement, Max accepte sa poignée de main et sa proposition avec le même sourire inconfortable.  

« Vous êtes trop bon, monsieur Valentine. Je ne peux pas refuser ! »

L’insolvable irlandais s’assied entre les bras du siège qui, aussitôt, tangue d’un côté en raison d’un pied mal raboté. Il rattrape à la dernière seconde sa serviette, croyant un instant qu’il va tomber.
Tout le long de la conversation à suivre, il lutte désespérément contre l’inconfort du mobilier instable. « Je devrais peut-être...réviser cette chaise pour vous...à l’occasion » remarque-t-il dans sa barbe en saisissant, à son insu, son dernier verre de condamné.
En carafe dans son bateau ivre, Maxence regarde Dante comme un lièvre pris au piège. Le financier semble hésiter sur le toast à porter. Il espère quelque chose de l’ordre de la table rase, plus que du règlement de compte. Finalement les verres s’entrechoquent et il boit à son tour, précipitamment, une liqueur au goût de l’angoisse.

Sa vie est entre les mains de ce coq prétentieux qui semble avoir envie d’étendre son supplice. Maxence attend impatiemment son signal pour se mettre à table, les cervicales tendues comme les cordes d’une guitare et les intestins noués.

« Ah...c’est moi qui vient vous donner quelque chose, Monsieur Valentine ! » annonce-t-il. Tous ses espoirs logés dans l’effet de surprise, il pose la petite mallette en cuir sur le bureau ciré. Ses grandes mains émaciées enclenchent les verrous et révèlent le pécule qu’il contient. « Je sais que ça n’est pas exactement la somme dont vous...dont nous avions parlé, mais c’est déjà un acompte... » Une à une, il sort des liasses soigneusement réparties. « ...voilà déjà un premier quart, et... » il extirpe ses bons du trésor, petits feuillets roses représentant la somme coquette de 457 dollars. Repoussant ses biens (à contrecœur) vers Dante, il laisse le banquier recompter ce qui représente presque un tiers de sa dette faramineuse.

« J’espérais que ça pourrait éponger un premier rendement...et si vous me donnez encore quelques semaines (mois, il faudrait des mois, ou même une grosse année, ou deux), je peux rassembler encore une étape...vous savez comment ça marche, les affaires vont et viennent mais...mais j’ai des garantis...si je rehausse le rythme de travail, je peux vendre plus de cercueils cette année... »

Lui-même ne sait plus exactement ce qui est vrai et ce qui est mensonge dans son discours.

Nerveux, il termine très rapidement son verre même en essayant de toutes ses forces d’avoir l’air assuré. Il se gratte frénétiquement le dessus de la main en fixant les petites coupures dont sa vie dépend.
La somme n’est bien-sûr pas aussi propre qu’il le prétend. La vente des bijoux volés lui a permis de rassembler quelques billets, ainsi que le trafic d’alcool qu’il a dû monter de toute pièce dans le bog. Il sait pertinemment qu’en donnant à Dante l’argent d’une vente d’alcool volés aux Hennessy, il lui propose d’éponger sa dette avec le propre argent du gang. Mais sans escroquerie, il ne peut pas se sortir de ce mauvais pas.

« Notre litige ne sera bientôt qu’un...qu’une histoire ancienne... »

La promesse est risquée mais il espère qu’il n’est pas trop tard. Dante lui paraît de bonne humeur. Peut-être que c’est son jour de chance.

« Si vous aviez la bonté infinie de transmettre à vos...supérieurs...que l’emprunt sera bientôt épongé » poursuit-il pour meubler le silence en se référant à la tête du Silver Gang, « je vous serais vraiment reconnaissant. »

Bien faible argumentaire pour qui négocie son toit. Le fauteuil chavire encore et le fait sursauter.



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Dante Valentine
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Mer 19 Jan - 19:33


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@Maxence Burke, @Dante Valentine -puis @Dino Ricci @Filippa Rinaldi

Le spectacle de la déchéance puis la chute à venir de Maxence Burke était délectable et cela valait presque l’argent perdu. Presque, car rien n’était moins pardonnable aux yeux du banquier qu’un prêt qui n’avait pas été honoré. Il le jaugeait, imperturbable, attendant d’écouter quel discours il lui débiterait en guise d’explication, de justification. C’était le plus distrayant dans ce spectacle, le moment où ces pauvres diables, pris à la gorge, continuaient de se débattre dans le vain espoir de retarder l’inévitable.

Mais cette fois-ci, Maxence venait bel et bien avec de l’argent en guise d’excuse. Se serait-il décidé à éponger enfin ses dettes ? Dante en aurait été presque déçu, mais le croque-mort lui offrait une fois encore une pathétique tentative de se sortir du bourbier dans lequel il s’était mis. En effet, un seul coup d’oeil expert lui suffit à constater qu’il ne s’agissait là que d’une mince portion de la somme due. Sans se départir de son sourire, l’Italien d’adossa davantage dans son fauteuil, puis, tout en l’écoutant d’une oreille en apparence distraite, il ouvrit le premier tiroir de son bureau et en sortit une boite ouvragée contenant des cigares. Cette fois-ci, il n’en proposa pas à son client. Il en huma le parfum, avant de regarder de nouveau son bien infortuné interlocuteur. « Mon cher Burke… » Il soupira et s’interrompit, le temps de couper le cigare et de l’allumer. Il commença à le fumer durant presque une minute avant de reprendre.

« Mon cher Burke… voilà qui me surprend de votre part. » Son sourire avait disparu, laissant place à une expression contrite. « J’avais espéré mieux venant de vous. Je pensais que vous aviez compris mes attentes, nos attentes… » Il baissa les yeux, semblant soudain blessé, comme s’il avait été la victime d’une terrible et impardonnable trahison. « Mon cher Maxence, je pensais pourtant que nous avions établi une relation de confiance. N’ai-je pas toujours été bon pour vous ? Ne vous ai-je pas donné accès à des privilèges auxquels si peu ont droit ? »

Il soupira une fois de plus et reporta son cigare à ses lèvres. Mais cette fois, il en souffla la fumée directement au visage de l’Irlandais, comme pour matérialiser la menace qui planait sur lui. « Jamais que n’aurais imaginé que vous ayez si peu d’égard envers moi. J’ai moi aussi des comptes à rendre, c’est le cas de le dire. » Soudain, de manière tout-à-fait impromptue, il éclata d’un rire gras dont la sonorité emplit tout le bureau. Lorsque son hilarité cessa, son regard avait quelque chose de bien plus cruel, de même que le sourire qu’il arborait à présent, sourire qui s’effaça aussi vite qu’il était apparu.

Nouveau soupir, tandis que Dante jetait des regards à présent emplis de pitié à Maxence. Un sentiment qu’il n’avait guère l’habitude d’exprimer. « Mon pauvre bougre. Dans le fond, je vous plains vous savez. » Il attrapa son verre de sa main libre et en avala une large gorgée avant de le reposer. « Vous vous êtes laissé entraîner par les circonstances, n’est-ce pas ? Dans le fond, ce n’est pas vraiment votre faute, le monde est ainsi. » Il se tourna vers le mur dont la peinture commençait à s’écailler. « Je vous aime bien en vérité. Peut-être pourrais-je faire quelque chose pour vous. Un geste. » Il fit une pause et porta de nouveau toute son attention sur le croque-mort. « Ou j’aimerais plutôt. Mais vous comprenez qu’à ce stade, ce n’est plus de mon ressort. » Sa voix était désormais bien plus tranchante, et la sentence tomba comme un couperet. « Ces personnes à qui vous avez… emprunté, auraient d’ailleurs quelques mots à vous dire. » Il sourit aimablement, et d’un geste sec écrasa fermement ce qu’il restait du cigare dans le cendrier devant lui.

Dante Valentine
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Filippa Rinaldi
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Mer 26 Jan - 23:30


What power has gold to make men endure it all ?

@Maxence Burke, @Dante Valentine -puis @Dino Ricci @Filippa Rinaldi

Il y avait quelque chose de sensationnel, de théâtral même, à rentrer par la grande porte sans que l’on ne soit attendu. Tout dans le geste avait attrait au drame. Les bruits de pas étouffés par les gonds. Les mains posées à plat contre le bois riche. Les battants qui s’ouvraient en grand comme si un ouragan les eut poussés. Et enfin, le dévoilement brusque de la silhouette, surprise qui laissait les yeux ébahis et la nuque frissonnante.
Filippa n’était pas encline au spectaculaire ; sa personnalité contrite et lugubre n’aimait guère la scène. Elle préférait agir rapidement et sans vague, les rumeurs du crime pesant bien plus lourd sur les consciences que le crime en lui-même puisque personne ne savait vraiment ce qu’il s’était passé. Comme elle n’en avait pas, la napolitaine préférait laisser fonctionner l’imagination des autres.

Néanmoins, tandis qu’elle respirait la poussière dans le placard à balais du bureau de Dante Valentine, elle osait remettre ses préférences - et sa vie - en perspective. Peut-être même osait-elle maintenant regarder la descente grandiose dans le lupanar favori de son frère Mario - qui avait aussi été sa tombe, puisse-t-il reposer en paix - avec une certaine nostalgie. Pour marquer l’exemple, ses autres frères et la moitié de ses cousins et cousines (ce qui faisait un sacré paquet) avaient été de la partie ; tout le voisinage avait profité des hurlements de damnés des prostitués qui, tentant de s’échapper par les fenêtres, avaient terminé - pour les plus chanceuses - criblées de balles dans le dos. Aujourd’hui, tout cela était derrière elle.
Devant elle, en revanche, il y avait une rangé de balais, un seau cabossé et Dino qui prenait trop de place.

À force d’être recroquevillée dans l’espace exiguë, des fourmis lui grimpaient dans les jambes. En tentant de remuer, elle manqua de faire dégringoler les serpillères sur l’ouvrier. Elle ne les rattrapa que dans un réflexe inespéré, mordant sa joue pour retenir la toux que la poussière nouvellement remuée agitait au fond de sa gorge. Elle hoqueta cependant, la bouche belle et bien fermée, les larmes aux yeux et le nez qui piquait.
Derrière la porte, on entendait vaguement les voix du banquier et de l’irlandais. Le dernier était plus agité que le premier. Il n’y avait pas besoin d’être devin pour deviner pourquoi.

« Ils ont pas bientôt fini… » murmura-t-elle plus pour elle-même que pour Dino en poussant les chiffons sur l’étagère derrière sa tête.

Mais visiblement, les deux hommes étaient partis pour mieux tailler la bavette que nonna et Bianchi lorsqu’il s’agissait de critiquer l’intégralité du quartier italien.

Dans le cagibi, il n’y avait que le raie de lumière venant du bureau cossu de Dante pour leur apporter un minimum de clarté. Il arrachait aux ombres la pointe de leurs chaussures et les ourlets vagues de leurs vêtements. Les paupières de Dino peinaient à rester ouverte. Parfois, il lui semblait même que son menton penchait contre sa poitrine avant qu’il ne soit pris d’un brusque sursaut qui le remettait d’aplomb - cela rappelait grandement à la comptable les siestes improvisées de nonno qui se réveillait au son de ses propres ronflements -.
Filippa roula des yeux et enfonça son coude dans ses côtés (ce qui n’était pas bien compliqué tant ils se grimpaient à moitié l’un sur l’autre).

« Ne dors pas, » siffla-t-elle tout bas. « C’est à quelle phrase qu’on doit sortir, déjà ? Il l’a dite en anglais et je ne me souviens plus. »

Le fait était qu’ils entendaient également particulièrement mal de là où ils étaient. Il n’y avait que le brouhaha de la conversation et le fait qu’elle ait lieu en anglais ne facilitait pas la tâche à l’italienne. Elle plissa les yeux, le nez et les oreilles si c’était permis pour tenter de capter les détails de l’échange. Tout doucement, elle appuya sa tête contre la porte.

« Pas mieux, » lâcha-t-elle en haussa les épaules.

Son haleine - encore pleine des bruschettas récemment ingurgitées - avait des relents d’ail. Elle fronça le nez. Dino, entre deux eaux, avait lui aussi laissé sa bouche s’entrouvrir. Sa moustache frémit.
Son souffle fit monter la main de Filippa à son nez, mais ses doigts ne suffirent pas à empêcher l’odeur de gratter sa gorge.

S’ils avaient pu attendre dans le couloir, l’affaire aurait probablement été plus aisée. Plus respirable, aussi.
Mais le souci était là justement ; il s’agissait d’un couloir. Il était donc emprunté par les autres employés de la banque et Dante pensait qu’il aurait été de mauvais genre pour ses collaborateurs de voir deux italiens attendant patiemment derrière sa porte, la truffe collée contre le bois et les couteaux cachés dans leur dos. « Cela va attirer les soupçons, » avait-il dit.

Certes.

Filippa ne pouvait nier que de s’imaginer debout, les pieds plantés dans le tapis plus épais que sa couverture, avec le petit personnel de la banque vrillant sur un des regards entre l’inquisition et l’inquiétude avait des allures de comédie. Sûrement les auraient-ils salués d’ailleurs, à renfort de grands sourires charmeurs tandis que leurs paumes seraient la crosse de leur pistolet.

Il était définitivement loin le temps où elle n’avait pas à se préoccuper de tout cela. À la place, elle avait une vue en contreplongée sur les poils de nez de Dino. D’ailleurs, il y en avait un particulièrement long qu’elle aurait bien voulu couper pour qu’il s’aligne avec les autres.

Le silence la frappa soudain. Ses yeux s’agrandirent dans le noir.

« Dino ! » l’appela-t-elle en lui écrasant le pied. « Ils ne disent plus rien. »

Elle jeta un oeil par le trou de la serrure, mais l’angle de vue - assez pauvre - ne lui montra qu’un morceau du tableau accroché en face d’eux. Une scène de chasse avec, tout en bas, un groupe de canards col-vert.

La jeune femme haussa les épaules et ouvrit la porte.

La lumière brutale lui fit plisser des yeux tandis que les deux corps s’extirpaient du cagibi, entraînant dans leur suite les balais qui se cassèrent la figure dans leur dos. Cette fois, elle ne put contenir un éternuement aigu qu’elle étouffa dans son coude.

« Maledette scope,* » rouspéta-t-elle en lissant sa robe clairsemée de poussière. « Signor Valentine, signor Burke, ciao, » les salua-t-elle d’un sourire sans lumière.

Le choc des mondes entre Valentine et Burke était frappant.
Le premier était détendu dans son fauteuil capitonné, les bras sur les accoudoirs et le cigare entre les doigts, le visage lissé de tout tracas. Ses yeux bleus luisaient d’une satisfaction cruelle qui arrachait à ses lèvres un rictus sournois.
Le deuxième dénotait autant dans cet environnement luxueux que le premier y appartenait pleinement. Penché au-dessus de la table, sa grande taille devenue encombrante tandis qu’il essayait de disparaitre (le tapis était si dense qu’il aurait bien pu essayer), ses yeux tout aussi bleus étaient fuyants, baissés sur ses grandes mains blanches.
Il n’avait plus rien à voir avec le luron maussade, mais tranquille de la fête de Pâques.

« Vous avez assez parlé, io credo, » commença-t-elle en s’étirant. « Moi, je n’ai rien de plus à dire. On s’était mis d’accord sur la date et sur la somme à rendre. Il n’a pas respecté le contrat. »

Certains s’étaient fait couper les doigts pour moins que ça. Elle jeta un regard apitoyé sur la maigre liasse de billets étalée sur le bureau.

Elle glissa un regard vers Dino qui, elle l’espérait, était mieux réveillé.

« Gli facciamo sputare qualche biglietto ?** » demanda-t-elle avec une politesse feinte.

L’odeur lourde de la fumée tapissait la pièce.


*Foutus balais
**On lui fait cracher quelques billets ?




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Filippa Rinaldi
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Dino Ricci
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Lun 21 Mar - 23:21


What power has gold to make men endure it all ?

@Maxence Burke, @Dante Valentine, @Filippa Rinaldi

Le banquier de Silverstone était un requin. C’est pour cela qu’il excellait dans son métier et que les habitants de la petite ville lui faisaient suffisamment confiance pour lui laisser leurs quelques sous. Il était le genre d’homme à qui personne ne pouvait rien refuser. Son charme et les belles paroles qui le relevaient faisaient tomber les barrières. Il savait caresser dans le sens du poil. Il fallait bien être profondément empathique pour connaître si bien l’être humain. Empathique, mais jamais compatissant. Ça, ils étaient bien peu nombreux chez les clients du banquier à le savoir. Et peut-être que du fin fond peu profond de leur placard, les Italiens commençaient à bien s’en douter.

Dino avait été très amusé par la proposition de Valentine. Il avait ri avec lui quand ce dernier avait insufflé l’idée pour la laisser cogiter. À coups de coude dans les côtes pour défroisser le minois tendu de son amie, il avait fini par la laisser se faire convaincre. Après tout, il n’était pas concevable qu’ils attendent comme des idiots l’oreille collée contre la porte, après que cette grande tige de rouquin se soit engouffré dans le bureau. Il valait mieux le placard.
Il faut bien être américain pour avoir ce genre d’idées saugrenues. Dino avait une affection toute crasseuse pour eux. De celle qu’on réserve aux enfants un peu plus lents que les autres.

Mais le temps est long.

L’idée ne semble plus aussi drôle.

On se lasse vite des jeux absurdes des gamins, ils arrêtent très vite de faire rire.

Quand Dante avait enfin fait entrer dans son antre sa pauvre proie, Dino avait tortillé des fesses entre les balais et les sceaux pour glisser son œil dans la serrure du placard. Il s'était disputé la place à coup de coudes avec Filippa, qui se donnait des airs peu investis, mais qui n’avait pourtant pas hésité à pincer ses bras avec ses ongles. Mais de toute façon en plus de ne rien voir (la vue sur la scène était médiocre, l’angle du placard n’était pas avantageuse du tout), l’un et l’autre n’entendait pas bien. Alors Dino avait fait ce qu’il savait faire le mieux comme tout italien qui se respecte : la sieste. Puis ce n'est que beaucoup plus tard qu’ils s’étaient inquiétés de la terrible acoustique du placard. Comment allaient-ils savoir quand faire leur entrée en grande pompe ? Filippa avait résolu le problème en même temps qu’elle lui avait bousillé la chaussure et le gros orteil.

Éblouit par la lumière brutale qui lui agressa les yeux, Dino fit ses premiers pas titubant hors du petit placard en trébuchant. Derrière lui, serpillère et balais se retrouvèrent au sol avec un bruit terrible. Il grogna et grimaça, dérangé par le soudain vacarme puis abandonna bien vite l’idée de ramasser quoi que ce soit. Ce n’était certainement pas le moment. À la place, il préféra épousseter sa chemise grise de poussière ou des moutons s'étaient accrochés à ses manches et ses épaules. Dino se contenta d’un bref signe de menton en guise de salutation pour le croquemort qui ne l’était plus que de nom, trop préoccupé par la propreté de ses vêtements. Il fit glisser deux doigts le long de sa moustache et releva enfin les yeux vers les deux messieurs qui les attendaient (l’un plus que l’autre peut-être).

Comme Filippa tenait mieux la conversation que lui (il se complaisait dans sa situation de simple exécution), Dino la laissa parler. Il se contenta de détailler plus à son aise la décoration rococo du bureau. Ses mains étaient au fond de ses poches, mais ses yeux bondissaient d’une sculpture de mauvais goût à un encrier trop prétentieux pour les lieux. Il ne s’intéressa pleinement qu’à leur mauvais client lorsque Filippa lui adressa directement la parole. Le top départ était difficile à manquer. Encore une fois, il répondit par un signe de tête paresseux et presque détaché.

L’attitude tranquille de Dino ne se révélait pas suffisante pour camoufler complètement l’agitation qui tendait les muscles de ses épaules. L’italien rongea la distance qui le séparait de l’irlandais aux yeux creusés en quelques enjambées, le claquement des talonnettes usées se fit avaler par le tapis. Sans un mot, il regarda les quelques liasses qui étaient une piètre décoration sur le bureau extravagant de Dante (il l’avait fait importer, c’était certain, l’acajou de cette qualité ne courait pas les rues dans la région). Pour être parfaitement honnête, Dino n’avait pas la moindre idée de ce que la somme étalée sous son nez pouvait bien représenter. En cinq ans, il n’avait pas vu passer suffisamment de billets entre ses mains pour tout à fait cerner les tenants et aboutissant de toute cette affaire. Mais ce dont il était sûr, c’est qu’il n’y en avait pas assez. Il fit claquer sa langue dans son palais.

« Pourquoi tu empruntes si tu peux pas rendre après, eh ? » La main qui s’agitait sous le nez du rouquin vint claquer d’un coup sec dans sa nuque. Dino se redressa presque aussitôt et interrogea Dante d’un coup d’œil et d’un haussement de sourcils. Il avait des ordres qui venaient de plus haut à exécuter, mais il fallait tout de même bien laisser croire au prince des lieux qu’il était le grand patron. S’il y avait une chose qu’il savait importante, c’est qu’il était de bon ton de flatter l’égo des banquiers.

Dino Ricci
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Maxence Burke
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Lun 18 Avr - 22:37


What power has gold to make men endure it all ?

@Dante Valentine -puis @Dino Ricci @Filippa Rinaldi

Le silence qui suit la sentence laisse Burke confus. L’annonce reste en suspension entre eux quelques secondes. Déboussolé par la salve de carreaux tirés à bout portant par son fourbe créancier, l’irlandais pourtant bavard hésite à reprendre la parole. Il se racle la gorge, tourne doucement la tête par-dessus son épaule tout en tenant Dante du regard.

« Est-ce que c’est une question ? »

Les chuchotis qui s’élèvent au fond du bureau le font lentement pivoter vers la porte de placard que Dante paraît désigner. L’absurdité de la situation rattrape une seconde le contexte et Maxence penche comiquement la tête au moment où deux tueurs franprix s’extraient enfin de ce qui, somme toute, ressemble bien à un placard à balai. Avant de réaliser comment, pourquoi, et surtout depuis combien de temps, le croquemort consterné reconnaît deux de ses concitoyens les moins chaleureux (pour des grecs).
La jambe encore croisée, il joint ses mains sur son genou et se retourne vers Dante.
« C’est une blague je, voyons, je veux dire, - je n’ai pas emprunté un seul centime aux Rinaldi. » Dire la vérité, aussi futile soit-elle dans ces circonstances, l’enhardi brièvement. Tout ce qui peut faire durer l'instant qui précède la claque est bon. Pour Maxence, dans son univers où la dette fait partie de l’oxygène, il existe une hiérarchie entre les paniers-troués et ceux qui emprunte aux épiciers étrangers sont au bout de la chaîne. Les griefs avec Smith avaient la dent dure, d’autant que celui-ci allait se régaler de savoir son rival pour le titre de pire épluchure moisie de Silverstone dépecé par un rital. « Enfin, ma mère est née à Cork, vous imaginez pas que je sois du genre à m’endetter avec des - » Hélàs, son banquier n’est pas un frère-patrie et le sous-texte raciste qui court naturellement d’une communauté sur l’autre ne peut pas l’atteindre. Tandis ce que Dino Ricci (il n’a jamais aimé ce gars) semble se débarrasser en toute souplesse de ses engourdissements, le dragon qu’il escorte piétine son argumentaire maladroit pour gagner du temps.

« Attendez, attendez ! » Il se lève mais la main du gorille vient lui masser la nuque et le rassoit sans douceur au fond de son assise bancale. Le croquemort taille l’italien de quelques centimètres mais, enfoncé dans sa chaise (probablement la plus petite que Dante avait pu trouver), il ressemble à un écolier au conseil de discipline.
« Dante ! Je veux, Monsieur Valentine. Soyons raisonnable, toute cette histoire, ça n’a rien à voir avec eux. Ce n’est pas la peine de faire venir deux ritals pour m’impressionner, vous savez que je respecte le deal. » Il faut vite enchaîner, la fenêtre ne va pas être longue. « Lâchez-moi – vous ! Vous connaissez ma situation, depuis que le vieux est mort -ce vieux salopard doit rôtir en enfer, pas vrai ?- Que les morts s'invitent à la fête, Elijah Kane fait un coupable tout aussi convenable que lui. Tout le chantier qu’il a fallu  faire, vous avez entendu parler de ça dans la presse ? Maintenant la maison qui brûle, obligé d’aller jusqu’à...non ? Dante, vous connaissez ma mère, et ma sœur, Aoibheann ! Si je, il faut que quelqu’un s’occupe d’elles, la vieille est à moitié folle et la petite, en bonne voie ! » La panique le fait mouliner, martelant avec émotion un dossier qu’ils connaissent déjà par cœur. Il a déjà dans le coin de l’œil la porte de sortie, la fenêtre. Mais la banque est une banque et donc une forteresse. Lui qui avait hésité à venir, qui avait envisagé de s’enfuir pour disparaître un peu, commence à regretter sérieusement d’avoir choisi sa famille. « Je travaille pour douze. Il y a forcément une close, on peut trouver un autre arrangement. Je suis capable de tout. »

N’est-ce pas là si justement le problème ? Il sait qu'il aurait dû suivre ses cousins dans les Heartsland. Cette mégère d'Amélia s'y serait fait, à dormir par terre.
Les veines de ses mains forment des sillons nerveux, il est rompu à cette arène. Mais pour la première fois, à l'aube de ses trente ans, il a l'allure d'un coyote blessé, d'un perdant.  



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To die properly
I'm bout that fast money, money ain't got no patience. But if them boys come run like you on probation.
Maxence Burke
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