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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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United states of grace ft. Makoyepuk Blackfoot
Grace Monaghan
Grace Monaghan
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Mar 30 Nov - 0:58


United state of grace

@Makoyepuk Blackfoot

Jouer la demoiselle en détresse n’était pas une seconde nature pour celle qui préférait le rôle de reine-mère. Toutefois, les effectifs réduits au campement O’Reilly forçait tout le monde à se compromettre dans sa méchante comédie. Les bras croisés, une cigarette qu’elle consume dans l’air froid, Grace Monaghan et son joli chapeau de paille sur son joli chignon blond, attend.
Le ciel blanc du matin brille derrière les épines des grands pins qui bordent la route, juste à la sortie d’Imogen. A ses pieds, un garçon d’épicerie s’affaire à charger dans une diligence appartenant au gang les cageots de vivres qu’elle vient d’acheter et de lui faire porter jusque là.
Gracieusement, elle lui donne un billet pour son effort et le congédie d’un petit sourire pincé. Les apparences ne trompent pas, elle est contrariée qu’on l’envoie faire les courses en plus de faire la causette à un chasseur de prime dégoûtant. Plutôt que de prendre les rennes, elle patiente donc, assise à l’arrière du chariot.

Les gars lui ont dit la veille que Blackfoot avait dormi au bordel, on l’a vu rentrer et puis pas ressortir. Un début de récit qui avait déjà commencé à la vexer. Bref, l’indien découché doit sûrement reprendre matin la route vers la ferme des Doyle et c’est là qu’elle devait lui mettre le grappin dessus. Même si ce cochon de Clayton ne se méfiait pas de leur « honnête activité de trappeurs », la présence de son cabot hawaïen commençait à donner des boutons à Kilian et à Joshua.
Une nouvelle cigarette s’allume à sa bouche. Quelques cavaliers ralentissent en passant à côté de sa cargaison, elle les chasse de la même expression dédaigneuse. C’est qu’il n’est pas commun de voir une femme de son allure sur le bord de la route.

La demoiselle du clan O’Reilly n’est pas rare, à Imogen. Chaque semaine, elle tente d’assister à des messes et elle contribue au ravitaillement de la bande en vivres mais aussi en informations. Sa charmante compagnie fait mouche parmi les commerçants. Bien qu’il est su qu’elle fait partie de cette bande d’irlandais brailleurs qui vit dans les bois (il lui est arrivé de suivre Sean jusqu’au saloon), elle dégage ce quelque chose de fille bien qui lui donne les clés de tous les commerces.  A jouer l’imogénoise concernée par l’actualité, elle récolte ce qu’il faut de témoignages pour prendre la température de la ville à leur encontre.

Depuis le fiasco du manoir Glass, toute la bande « se chie dans le froc » comme dit Joshua. Ce qu’il leur faut maintenant, c’est des sources plus proches de l’enquête.

La voilà qui apparaît enfin, la source. Quand elle aperçoit la monture grise du chasseur de prime, flanquée de son maître (qui devrait avoir honte), Grace lève sa cigarette pour lui faire signe.

« Monsieur ! Monsieur Blackfoot, n’est-ce pas ? Vous viendrez bien en aide à une pauvre femme ? Mon cocher m’a fait défaut et j’ai besoin qu’on m’escorte jusqu’à Moonstone Creek. »

Les bords de sa jupe bleue n’ont pas une tâche de boue.

« Je vous paierai, bien-sûr » assure-t-elle, puisque c’est le gang qui finance ses allées et venues.

Le rouge sur ses joues et sur ses lèvres souligne au maquillage la douceur de ses traits. Grace n’a aucun doute sur la servitude des hommes face à une belle blonde aux beaux yeux bleus. Ce n’est pas en crachant et en gouaillant qu’on se fait respecter.

« Soyez pas vache, vous savez que c’est dangereux pour une fille seule de s’aventurer dans la pinède » insiste la barbie mensongère. En réalité, Grace est bien une de celle qui ne craint pas grand-chose à se promener sur le territoire du gang. Tout ce qu’ils risquent de lui braquer, c’est sa patience.

Ce n’est pas son truc, de voyager avec un autochtone. Makoyepuk et elle se sont déjà croisés à Imogen, ils y sont des figures familières. Leur réputation est arrivée à l’autre, et celle du brave est bien plus sulfureuse que la sienne. Mais qui de mieux que les chasseurs de prime pour être au fait des agissements du shérif ? Les adjoints du shérif bien-sûr, mais ils doivent se contenter de moins.

« En plus vous êtes chasseur de prime, avec vous je me sentirais en sécurité. » La blague.Si ce salopard admet qu’il sait où est Sean, elle l’égorge de ses propres mains. Puisqu’elle en est à enquêter sur le manoir Glass, autant s’en servir pour en apprendre le plus possible.

L’aisance avec laquelle elle baratine un chasseur de tête est à la hauteur de son implication dans les activités sanglantes du gang. La cause peut toujours causer, il est si dur de renoncer aux privilèges de sa naissance bourgeoise.

Grace Monaghan
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Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
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Mer 1 Déc - 19:13
   
 
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Il lâche quelques billets à la catin qui lui a tenu chaud cette nuit, ce qui lui fait constater la maigre épaisseur de son porte-monnaie. Il ne chasse plus depuis une semaine, occupé à la ferme et au marché, attendant sagement les ordres de Jacob ou de Clayton qui ne viennent jamais. Cela lui laisse au moins l’occasion de s’embrumer la tête, lui qui est d’un caractère étrangement morne depuis une semaine. Il a même bu avant d’amener au lit celle à qui il a pris sans donner - chose rare pour un homme qui ne tient pas l’alcool. Le mal de tête qui le ronge ne lui donne pas même envie de parler.
Il quitte donc la chambre sans un aurevoir, avare de ses mots - de toute façon, ce n’est pas comme si la fille à louer s’attendait à autre chose. Depuis qu’il est allé aux bains avec la Nehiyaw crasseuse ( mais si jolie ) de Fraser, il ne trouve aucun jeu assez amusant avec les filles du coin pour ne pas seulement éteindre un besoin ( rien de plus, rien de moins ).

Son petit cheval gris l’attend toujours, attaché aux poteaux d’une rue boueuse. Il hisse sa carcasse cuitée sur le dos de l’animal - une journée de plus à errer, se dit-il. Il n’a pas envie de rentrer chez Nuttah, pas dans cet état.
Faisant claquer sa langue, écho désagréable dans son crâne, il laisse Numees le guider là où elle veut aller, sur des chemins trop familiers qu’il a déjà mille fois parcourus.
Est-ce que sa vie d’avant lui manque ? Oui et non. Il est heureux d’avoir retrouvé son enfant - mais elle n’est pas tout à fait celle qui s’imaginait. Elle est la fille d’un autre, avec les habitudes et les coutumes d’un autre. Il souffle. Finalement, à force de chercher, il n’aime rien d’autre que la vie d’errance à laquelle il s’est habitué. Peut-être qu’un jour, tout cela fera sens.

Sur la route qui mène à nulle part, on l’appelle : il y a une rouquine sur sa caravane qui se pavane comme n’importe quel autre pèlerin. D’abord trop occupé à allumer la pipe qu’il a volé sur une prime, il ne tourne pas la tête - mais devant l’insistance de la donzelle, il finit par céder. Ses yeux cernés que son chapeau aux bords longs n’arrivent pas à cacher dévisagent la fille - en voilà une avec qui il n’arrivera pas à faire semblant. Au moins, elle propose un paiement.  — D’accord, d’accord...tu proposes combien ? “ Monsieur n’est pas d’humeur gentleman encore moins quand il reconnaît cette pimbêche de Grace.  — Tes copains ont bien chassé non ? Cinq dollars, ça te va ? “ Amer, il pense aux trappeurs qui volent le gibier de ses pairs. Ceux-là devraient leur verser une part.

Sans attendre de réponse, il descend de son petit cheval sans selle, accrochant les rênes à la carriole, puis, monte à côté de la demoiselle.
Il la bouscule sans faire exprès, mais ne s’excuse pas pour autant : il dirigera l'attelage, il ne lui en laisse pas le choix.

Ils te donnent pas de fusil, à toi qui est si jolie ? “ A vrai dire, il ne la trouve pas du tout à son goût. Ses yeux trop gros et son teint de porcelaine lui donnent un air maladif. — Grosse erreur. Sait-on jamais ce qui traîne sur les routes. M’enfin, j’crois que tu crains pas grand chose, hein. “ Un sourire forcé lui fend les lèvres, comme une menace à peine dissimulée. Il claque le dos des chevaux avec la longe. — T’as fait affaire aujourd’hui ?  
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Grace Monaghan
Grace Monaghan
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Sam 4 Déc - 3:15


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@Makoyepuk Blackfoot

Appréciant avec quelle galanterie primitive le brave la bouscule, Grace se pousse de mauvaises grâces dans le convoi de sa diligence. Il n’y a pas moins à attendre d’un homme de son éducation. Auprès de Sean, elle a appris qu’on trouvait chez les représentants de la justice des gredins pire que des irlandais. Avec un soupir d’effort, elle se tasse aux côtés de son chauffeur, encombrée par ses jupes dans cet espace étroit.
A sa négociation grossière, elle avait répondu d’un geste las. Cinq dollars, on verra bien à l’arrivée.

“J’aurais l’air de quoi avec un fusil en bandoulière ?” rétorque la précieuse en s’enfonçant contre le dossier en bois raide. “Jamais eu de problème – parce que justement je suis accompagnée normalement.” Qu’on l’abandonne seule à cette mission l’a vraiment courroucée. “Avec vous, tout le monde devrait avoir peur maintenant, de toute façon.” Le compliment n’en est pas un et lui tombe de la bouche sans une trace de malice. Elle fume du bout de ses doigts glacés.

Le sourire qu’il lui donne lui raidit un peu l’échine. (C’était quoi ça nom de Dieu ?). Celui qu’elle prenait pour un âne bâté lui rappelle prestement qu’on ne peut pas compter sur les gens de ce pays. Mal à l’aise, elle croise les bras et continue de porter nerveusement sa cigarette à ses lèvres. Il serait temps d’arrêter les sarcasmes, c’est certain.
Plutôt que de répondre à sa provocation, elle lui rend un sourire sarcastique qui rehausse ses pommettes rosées. Mais elle préfère parler de ses courses que de la sécurité sur les sentiers du coin.

“Seulement quelques achats, maugréé-t-elle à propos de ses “affaires”, “J’étais à la messe” pas comme vous “et j’ai fait quelques courses pour mes compagnons” qui vont avoir une sifflante à son retour. “C’est qu’on a du monde à nourrir !” s’essaie-t-elle sur un ton plus amical.

Les boucles soigneusement pliées de sa frange frisotent légèrement à cause de la bruine.
Le terrain se métamorphose petit à petit tandis ce qu’ils s’avancent à l’orée de la pinède, de plus en plus accidenté et mal entretenu. Les roues grincent sous le poids des cartons d’alcool stockés à l’arrière.

Après un silence gêné, Grace cherche un moyen de lancer une conversation. C’est bien pour ça qu’elle est dans cette galère.

“J’ai vu Nuttah l’autre jour.” Le lien de parenté entre la fille Doyle et ce géant blackfoot n’a pas été officialisé mais les nouvelles courent très vite depuis l’année dernière. “Vous devez être fier d’elle, c’est vraiment une travailleuse, et une très belle jeune-fille.” Le pire est qu’elle le pense sincèrement. Chaque fois qu’elle croise la petite autochtone à la messe, elle ne peut pas s’empêcher de la plaindre. Au moins autant qu’elle se plaint elle-même. “Vous songez vivre à la ferme des Doyle définitivement ?”

Grace aimait bien Jedediah. A Imogen, il était un des rares à ne pas être trop vulgaire, et puis il lui vendait ses produits au rabais. Nuttah n’avait pas encore tout à fait l’âge de se marier mais ces choses-là venaient vite et ce n’était pas avec une bande de mercenaires qu’elle se ferait un solide foyer. La pauvre, vraiment.

“Enfin, vous devez être débordés de travail avec tout ces...ces criminels qui rôdent. Je vois que vous ne portez pas mes amis dans votre cœur, mais enfin ce ne sont pas nous qui attaquons tout ces ranchs… Le shérif a dû vous missionner, j’imagine.”

Son impatience à lui faire cracher le morceau (n’importe lequel) la pousse à tenter de manœuvrer cette conversation. A-t-elle seulement déjà échangé avec ce type auparavant ? Pas à son souvenir…

Le poing fermé devant sa bouche, elle toussote.

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Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
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Mer 8 Déc - 1:32
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Son quotidien lui semble presque aussi répétitif que le sien - elle l’emporte pourtant haut la main en matière de morosité. Pour fêter sa victoire silencieuse, il avale une grande bouffée de tabac. — J’ai cru comprendre que vous étiez un sacré paquet, oui. “ Il sourit faux en mordant le bec de sa pipe, les yeux sur la route qui défile. Les chevaux soufflent leur paraisse abrutissante.

La mention de sa fille le rend, en revanche, un peu moins cynique. Son sourire s’efface doucement pour être remplacé par une moue attentive.
C’est vrai que c’est une brave fille. Une merveilleuse fille, même - mais ce n’est pas de son fait. Il apprécie tout de même la nature sympathique de cet échange, plutôt habitué à l’ironie d’une femme triste ( elle ne l’a même pas appelé Doyle. Cela lui fait chaud au coeur. ). Dommage qu’elle ai visé si juste dans son désaroie - autrement, il aurait eu plaisir à d’avantage converser. — Je crois bien. “ Cette réponse n’est pas tant une affirmation pour lui qu’une véritable question : il en a envie, sûrement. Rester auprès de Nuttah est son devoir - comment rattraper le temps passé, sinon, ou même tout simplement donner un sens à quinze ans d’errance ? Ce n’est peut-être pas la vie qu’il s’imaginait, mais c’est le chemin qu’il doit suivre. C’est ce qu’il se dit.
Mais là n’est pas le problème. — Tu as raison, en tout cas : j’ai beaucoup de chance.
Un sourire discret trahit la joie que lui évoque son enfant. “ J’ai cru comprendre que tu venais lui acheter de quoi manger de temps en temps. Elle t’aime bien je crois - et tu payes bien. “ Il rit un peu, crachant sa fumée. — L’avantage avec vous, les irlandais, c’est que vous ne lui faites pas de misère. “ l’amitié qu’avaient tissé les Choctaw avec ce peuple y est peut-être pour quelque chose, mais en tout cas, si ces immigrants étaient les premiers à foutre le bordel en ville, ils ne faisaient pas trop d’histoire avec la ferme et sa petite propriétaire. En tout cas, pas ceux-là. Nuttah pouvait respirer un peu, et c’était tout ce qui comptait.

Mais enfin, mieux vaut ne pas s’étaler sur le sujet - de toute façon, c’est ce qu’elle fait : ce sont des nouvelles brûlantes qu’elle souffle sur leur conversation. — Non, l’adjoint. “ Sa réponse claque dans l’air, rapide, comme une balle ( Merde ). Tant pis. — Tu sais, moi, je n’ai rien contre vous - le sheriff non plus, à priori. En plus, je suis là depuis moins longtemps que vous - mais d’après ce que j’ai compris, il s’est passé pas mal de choses depuis que vous êtes dans la région. Pas que des bonnes. “ Clayton lui a fait tout l’historique et Jacob s’est chargé des menus détails : des attaques sur les routes, le manoir Glass, puis maintenant, les ranchs - ça fait beaucoup. — D’ailleurs, je sais toujours pas trop ce que vous faites là-haut. J’ai cru comprendre que vous étiez trappeurs, mais on ne vous voit pas souvent sur le marché. Avec qui vous échangez vos peaux ? “ Il lui jette un rapide coup d'œil. Sa curiosité est avant tout professionnelle, mais ça, elle n’a pas besoin de le savoir. — Je chasse aussi. Je pourrais venir vous revendre des griffes, si vous en cherchez. “ Les théories de son employeur avaient éveillé en lui un goût pour l’enquête ( ça, et son argent ). Leur campement, il aimerait bien le voir de plus prêt - l’occasion de marchander quelques trophées lui permettrait de savoir s’ils connaissent bien la valeur de leur ouvrage.

Imogen a depuis bien longtemps disparu derrière les collines; Tout autour de la carriole, les arbres étouffent l’horizon : ne reste plus qu’un sentier qui se dessine devant eux. — Quoiqu’il en soit, si tu veux mon avis, l’affaire n’avance pas beaucoup. “ Si, mais pas dans le sens qu’elle veut.
C’est bien lourd ce que tu transportes, dis-moi. “ Il claque enfin le contenu de sa pipe contre le flanc de leur embarcation : fini, son petit brin de tabac. — Tu leur amènes quoi au juste ?
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Makoyepuk Blackfoot
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Sam 11 Déc - 17:22


United states of grace

@Makoyepuk Blackfoot

Inconfortable avec ces échanges virils concernant l’honnêteté de sa troupe, Grace préfèrerait continuer à badiner sur les économies de la famille Doyle. Malheureusement ce n’est pas pour ce genre de potins qu’elle serre les fesses sur son strapontin, chahutée à chaque nid de poule par son inquiétant cocher aux si larges épaules. Loin d’être un taiseux, le fervent indigène n’a pas la langue dans ses jeans. La passagère de son propre convoi revêt le masque de la courtoisie, un sourire plein d’égards qui dissone avec son regard placide.
“Il faut bien que les gens parlent.” Les journalistes aussi apparemment, mais elle est ravie de voir que son chasseur de prime n’est pas le dernier à colporter les ragots. “Vous devez savoir comme c’est, Monsieur Blackfoot, dans ce patelin on a beau être proprio depuis trois générations, on reste l’étranger.” Est-ce que ce n’est pas sa gamine que tout le monde aimerait bien débouter du si fertile terrain dont elle a hérité ? “Ce n’est pas à vous, ou à votre chère petite, que je l’apprends.”
Machinalement, elle se retourne pour regarder dans la remorque. Les boîtes scellées pourraient aussi bien contenir des explosifs qu’elle ne serait pas prévenue. Grace et ses manières ne sont pas digne d'être informées de ce genre de choses alors elle ne sait pas bien ce qu’ils transportent là-derrière. La charrue a un autre agenda de livraison qui ne la concerne pas. “Je ne sais pas ce que contiennent les caisses. Il leur arrive de transporter des cargaisons pour les marchands du coin. Les temps sont durs, faut bien prendre ce qu’on nous propose.” La suspicion du chasseur de prime, toute justifiée, ne lui a pas échappé. Ce saligaud en sait plus qu’il ne le dit, elle en est persuadée. Du bout de ses doigts aux ongles polies, elle entrouvre un couvercle et remarque des bouteilles sans étiquette. Les yeux levés au ciel, elle referme la caisse à vin. “C’est pas moi que tout ça concerne. Je nourris ces petits hommes et je m’occupe des enfants et voilà tout…” Tout en souhaitant absolument le contraire, elle conclue : “Mais venez donc ! Ce sera avec plaisir, nous adorons recevoir. Vous n’êtes peut-être pas familier l’hospitalité des irlandais ? Je dirais à Monsieur Byrne que vous viendrez commercer.” Pour sûr, elle lui dira.

La forêt noie petit à petit le paysage. Pour voir le ciel maintenant il faut vraiment lever le nez. Les chants des oiseaux accompagnent le cortège gaiement. Un nouvel impact la fait rebondir sur son cul douloureux, avalant de travers un brin de tabac. La toux qui s’ensuit témoigne de l’état mazouté des poumons de la belle. Dégoûtée, Grace jette son mégot sur la route à son tour en renâclant, une quinte sèche dans ses mains.
“Je m’interroge sur votre vocation” avance-t-elle, étourdie “Est-ce que vous n’avez pas peur quand vous pourchassez tout ces brigands ? Nuttah doit être folle d’inquiétude…”
Les parallèles entre sa vie et la leur sont multiples. Grace se rappelle très bien du retour des héros après l’incendie du manoir. Leur dégaine en disait plus que leurs explications bancales. C’est un miracle que personne ne les ai vu.
Le froid lui colore le bout du nez et les joues. Frigorifiée, elle détache un manchon en fourrure (qui n’est pas du tout de leur artisanat, même si elle est prête à prétendre le contraire) de sa ceinture et y réfugie ses mains glacées. Comme chaque année, Grace redoute l’hiver près du lac. Kelly s’enrhumait tout le temps à vivre au grand air et la jeune mère redoutait à l’époque que ce soit le froid qui l’emporte. A présent c’est pour Wyatt, en plus d’elle-même, qu’elle se fait du souci.

Leur cargo en dépasse un autre, stationné sur le bas côté. Les deux types aux mines de gibet les salue vaguement, vraisemblablement affairés à réparer une roue. Grace ne remarque rien, surtout pas que la roue en question est parfaitement dans son axe. Ils ne sont pas de son côté, tout ce qu’elle voit c’est Numee qui les rejoint au trot après avoir fait un détour vers quelques touffes de mousse juteuse. “Prenez le petit pont” demande Miss Daisy à son chauffeur, désignant une voie qui appelle au traquenard avec sa petite passerelle couverte qui traverse un cours d’eau nauséabond.
Les roues font grincer les planches de bois. La lumière filtre à travers l’arcade voûtée au-dessus d’eux, créant sur leurs visages de petites tâches lumineuses qui tournoient.

“Oh bordel…” soupire-t-elle, plus exaspérée qu’inquiète.

Un type, chapeau orangé, moustache mexicaine jusqu’au menton, les attend avec le visage masqué d'un foulard,  aimable comité d’accueil. Bien-sûr, ce n’est pas la vie qu’il veut mais la bourse. Si Grace avait été escortée par Joshua ou Kilian, elle n’aurait même pas prêté attention à ce personnage. Il leur est déjà arrivé de se faire braquer dans le désert sans qu’elle ne remarque rien, si ce n’est une discussion un peu accrochée, et qu’on lui explique après qu’elle avait évité un hold-up de justesse. Son habitude à se sentir en sécurité partout dans la pinède lui joue pas mal de tour. Toutefois, même si Makoyepuk Blackfoot est à ses côtés, elle n’est plus si rassurée tout à coup.

-Madame, salue le bandit des grands chemins en levant même son chapeau.
“Bonjour messieurs !” claironne Grace, toute charmante, quand les chevaux ralentissent au bout du pont.

Derrière eux, les faux mécaniciens referment le tunnel. Une poule et son indien, voilà qui ressemble à une belle dîme.

“Est-ce qu’on peut vous aider, citoyens ? Mon mari et moi revenons du marché et on n’a pas grand chose à donner mais…” Mais elle espère que son chasseur de tête à des balles chargées dans son fusil.

Le cliquetis de cinq armes retentissent presque en chœur et le leader du petit groupe s’avance comme pour l’aider à descendre, -quel gentleman ! Pour mieux lui mettre le couteau sous la gorge.

“Oh Seigneur, est-ce qu’on est obligé d’en arriver là ?”
-Désolée ma poulette, c’est la loi du marché, ricane la crapule. Aller, driver, fais pas de misère, on est trop pour vous.

L’un d’eux commence déjà à fouiller sa cargaison et ce qu’il trouve à l’air de lui plaire.

“Je pense que vous faîtes une erreur, je…” La lame se presse un peu, ils n’ont pas très envie de discuter. La nervosité de Grace commence à monter quand un bras lui entoure la taille pour mieux la faire otage de cette attaque polie.

Un air de panique balaye son regard. Que ça ne dégénère pas, pitié Seigneur, la bande ira récupérer ses biens plus tard.

Grace Monaghan
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Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
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Lun 10 Jan - 4:31
   
 
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Ses yeux se posent sur les caissent qu’elle entreouvre à peine, regard jetté rapidement pour ne pas oublier la route. Il a bien vu des bouteilles là-dedans, mais le manque d’implication de la dame dans ce coup ne l’aide pas vraiment à déterminer s’il s’agit de moonshine ou non. Pas qu’il s’y connaisse beaucoup en contrebande d’alcool, de toute façon.
Il se contente donc d'acquiescer à l’invitation de sa camarade de route, gardant le silence sur ses hypothèses biaisées. S’il n’avait pas tant mal au crâne, il aurait l’air surpris, peut-être même curieux : les irlandais n’ont pas bonne réputation en ville ( peut-être à raison), alors les imaginer ouvrir leurs bras au reste du monde l’intrigue un poil. Mais pas assez pour lui arracher un mot.

Hein ? “ C’est le mot “vocation” que Makoyepuk ne comprend pas très bien. Et puis, son esprit ensuqué était occupé à s’imaginer une bande de voyou danser la gigue comme on le lui a décrit - évidemment, il n’est pas sûr de suivre. Il cligne des yeux plusieurs fois quand le nom de Nuttah revient sur le plancher. “ Ah. Hm. J’imagine que oui ? C’est bizarre à dire, mais je l’espère. Et puis, dans tous les cas, à notre époque, il n’y a pas de métier sans risque. “ La chose le tracasse un peu. A vrai dire, il n’a aucune idée de ce qui peut bien la faire trembler. Sûrement qu’elle doit se faire un sang d’encre, mais peut-être moins que ce qu’il pense. Elle a longtemps vécu seule, avant qu’il débarque à la ferme - elle connaît l’attente assommante d’un retour qui ne pourrait jamais venir. Elle a aussi bien d’autres soucis, en plus de ceux qu’il lui colle. “ Enfin… Je pense que je m’en fais peut-être plus pour elle. Mais c’est le lot de tous les parents, je crois. “ Il rit à peine, ne sachant pas vraiment lui-même ce qu’il y a de drôle dans ce qu’il vient de dire.  “ Tu verras quand tu auras des enfants. C’est une boucle sans fin.
Il assume ce qu’en réalité il ne sait. Si madame Managhan avait eu le plaisir d’engendrer la vie, il se figure qu’elle ne lâcherait pas d’une semelle sa progéniture ( Encore une fois, son jugement est trop rapide, injuste, presque ). L’habituelle solitude qui l’accompagne dans chacun de ses voyages empeste, pour lui, la vieille fille. Ou plutôt, le mariage sans fruit.

Il emprunte le petit chemin indiqué par l’éclaireuse, grinçant des dents quand celle-ci murmure à la vue d’un homme masqué. C’est bien leur chance. Le piège des brigands ne tarde d’ailleurs pas à se refermer sur eux, prouvant une nouvelle fois que Grace est effectivement envoyée sur les routes sans une arme - détail qui lui fait penser que la dame est peut-être seulement mal entourée, plutôt qu’entourée de voyous.
Quoiqu’il en soit, son mensonge éhonté ne prend pas auprès de leur nouvelle compagnie.

Vous savez qu’elle ment ? “ La question est toute rhétorique, mais suffit à déstabiliser un instant l’équipe de braqueurs qui les tiennent en joug ( un peu plus fermement, pour Grace. Trop fermement. Le rapprochement des corps dans la menace est une tactique qui le débecte ).  
Qu’est-ce il a dit ? “ Chuchote un des brigands, visiblement plus lent que les autres.
C’est pas ma femme. “ L’un des cinq doigts de la main s’en est allé voler les bouteilles qu’il pille allégrement dans la cargaison. Le reste de l’équipe continue de lui faire face, comme s’ils attendaient le déluge avant de le faire taire.  
Le chef, lui à l’air moins enclin à la discution. — Je crois parler au nom de tout le monde en disant qu’on est armés et qu’on s’en fiche de- “  Makoyepuk lâche les rennes qui lui sciaient les mains, causant le soupire des chevaux ( peut-être heureux de ne pas être plus fouettés ). — Elle fait toujours ça quand on se fait braquer. Je crois que c’est pour attirer la pitié. Vous savez, je revends seulement des peaux pour elle au marché. Ca fait plus typique, elle m’a dit. Et je suis payé une misère.
Le moustachu acariâtre fronce un instant les sourcils mais ne lâche pas la prise. Il commence à s’agiter, emmenant dans ses tremblements colériques la pauvre irlandaise qu’il bringuebalote presque, à ce stade. — Bon, tu vas poser ton arme et -   “ Makoyepuk l’interrompt encore. — Cinq dollars pour le mois, vous vous imaginez ? A ce compte là je ferais mieux de vous rejoindre.
Attention. Je vais l’égorger. Regarde la lame. “ Le type semble passablement vexé, articulant ces mots sur un ton monotone et las. Il griffe un peu la peau de la rouquine pour en tirer à peine une goutte de sang, histoire de montrer qu’il ne blague pas.

Retentissent alors les pas que le chasseur de prime attendait depuis le début de cette conversation : L’un des voleurs revient avec les bras chargés d’une caisse d’alcool, heureux de sa trouvaille, fier comme l’idiot du village. — Regardez y en a plein-. “ Une détonation l'interrompt à jamais. La balle d’un fusil a peine levé a touché la cargaison, faisant joyeusement éclater le verre et la chaire qu’un liquide enflammé brûle à son tour chaleureusement.
Le chef a le bras qui prend feu et Grace, une partie de son jupon. Les autres semblent avoir été épargnés. Court seulement pour un temps l’avorton qui n’a sûrement plus de bide, avant qu’il ne s'écrase mollement au bout du tunnel.
Va derrière ! “ Presque avachi sur le banc de cochet pour filer sans être abattu, il rampe vers le flanc du véhicule pour empoigner le bras de son employeuse ( il n’a qu’à moitié menti ). il la pousse un peu pour presser sa fuite, non sans décharger son fusil sur le front d'assaillant une fois que la dame galope devant lui. C’est finalement dans l’ombre du géant de bois qu’il va chercher un replis, accroupi vers les roues arrière.

Les salves fusent, projectiles sifflants qui terminent leur course tout autour d’eux sans jamais être vus. Arrachant l’unique colt de son holster ( pauvre objet du passé ), il jette l’arme vers Grace. — Tu sais tirer ?
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Grace Monaghan
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Mar 22 Fév - 2:40


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Grace roule des yeux outrés dans ses orbites captives, contrainte à regarder cette mascarade grossière se jouer sous son nez.  Ce n’est pas le genre de camaraderie qui la fait rire, froussarde comme une cocotte loin de sa basse-cour, elle n’a pas le verbe flamboyant face au danger comme les guerrières de sa compagnie. L’estomac noué et une moue terrorisée sur la bouche, elle est pendue aux lèvres de son indien, comme les brutes qui perdent patience.

« Est-ce que c’est supposé nous aider ? » conteste-t-elle, habituée à aboyer sur ses garçons, tandis ce que le pikani démantèle son innocent mensonge pour en tisser un autre encore plus vilain. « Qu’est ce que vous faîtes, ils vont… ! »
La morsure de la lame à son cou lui arrache une vraie plainte de détresse qui miroite jusqu’au fond de ses deux gros yeux bleus.

L’explosion la surprend autant que celui que la détonation propulse en arrière, transpercé comme un gruyère. Avant de s’effondrer, il titube comme un danseur de ballet, le bas côté de la route visible à travers son ventre béant. Les tirs commencent à fuser mais avec la confusion créée par Makoyepuk, les truands peinent à choisir leur cible. Grace s’évertue à éteindre les flammes qui lèchent son jupon, de plus en plus entreprenantes, en arrachant le beau taffetas bleuie de sa robe. L’opération est tellement difficile à improviser en pleine nature qu’elle manque de chuter dans le fossé en s’écartant des affrontements, derrière le vaurien qui la tenait et qui tire maintenant là où le conducteur du convoi n’est déjà plus. Les lacets blancs s’échappent de ses doigts et, quand elle parvient enfin à tomber la première couche, l’autre brûle déjà. La tête du gredin est transpercée juste à côté d’elle, éclaboussant sa lingerie blanche de débris douteux. Grace hurle, tente de se protéger en sautant sous les roues quand enfin la main d’un sauveur l’entraîne loin de cet enfer, pour se percher à seulement quelques mètres des gredins furieux.

La grosse main sale du malfrat a arraché son épingle et maintenant, ses traits tendus par la peur sont noyés de boucles rousses empilées. Quand il lui tend le flingue, la corcagienne jargonne d’agitation en lui prenant l’arme des mains. « Go mbrise an diabhal do dhá chois ! Je ne sais pas du tout comment » le cliquetis qu’elle déclenche semble la surprendre elle même, elle désarme le pistolet. Une autre volée de tir fusille les arbres dans leur direction, explosant dans l’écorce au-dessus de leurs têtes. Grace garde les bras tendus, la crosse qui tremble entre ses mains. S’il était l’un des siens, elle se serait déjà enfuit pour se mettre à l’abri, personne ne l’aurait obligé à riposter elle-même.

Contrairement à elle, le chasseur de prime a des gestes assurés. Elle glisse à côté de lui quand il se renverse sur le dos pour recharger son fusil avec une dextérité qui impressionne. Quand il remonte, c’est pour abattre un cri sur la scène de fusillade, suivi d’une salve de pas précipités qui s’arrêtent dans un nouveau coup de feu. Le revolver massif dans les mains, la rouquemoute attend dans le silence, échangeant brièvement un regard interrogatif avec son employé.

« Employé ? » s’indigne enfin une Grace toute dépenaillée en suivant prudemment Makoyepuk sur la scène jalonnée de cadavres. Sensible à ces visions, elle s’efforce de ne pas regarder les corps désarticulés qui remuent encore. « Pourquoi me faire passer pour une vieille mégère qui se trimballe avec un majordome indien? J’ai l’air de toucher des indemnités de la compagnie des épi- ? »
Un coup de feu éclate subitement. Le cœur de Grace éclate. Les bras tendus en avant, elle regarde béatement l’embout de son canon fumant. L’arme lui tombe des mains et le malfrat qui a surgit devant elle tombe aussi, sur ses genoux puis la face contre la terre.

« Oh...la merde...putain...m »

La brise du matin lui donne la chair de poule. Le feu a bouffé toute sa panoplie, favorisé par les nœuds compliqués d’une garde-robe sordide. Toutes les tâches de rousseur qui constellent ses épaules, ses bras et son buste apparaissent entre les haillons de son bustier. Désemparée, elle cherche de l’aide dans le seul regard amical de ce sinistre guet-apens. Les flammes qui dévorent la cargaison font hennir les chevaux.


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Mar 22 Fév - 5:34
   
 
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Le dernier coup de feu retenti, bien malgré Grace - et pourtant, bien heuresement ! L'ennemi est à terre, tout autour d’eux, décimé, mais aussi projeté en morceau sur les dessous de la pauvre rouquine à qui les flammes ont volé sa pudeur.
Makoyepuk sourit, à défaut de rire : lui qui comptait l’envoyer sur les roses après la critique de son plan, il lui doit maintenant le bonheur de ne pas dormir dans un cercueil. — Voilà. C’est comme ça qu’on tire. “ C’était tout de même sacrément précis, pour quelqu’un qui ne sait pas utiliser une arme.
Il ramasse le colt fumant dont il désenclenche le chien, puis qu’il dépoussière. Sacré réveil de gueule de bois, en tout cas.

Prends la peau sur le dos de mon cheval. “ La jument grise pointe timidement le bout de son nez, elle qui avait si vite détalé aux premiers tirs. La selle toute sommaire faite de cuir de bison équarri ( mais pas encore tannée )  tiendra chaud à la lady de campagne le temps qu’elle retrouve d’autres atours. Makoyepuk, quant à lui, est déjà affairé à détacher les bêtes de trait de leur carriole fumante. Les animaux, une fois libérés de leurs harnais, ne se font pas prier pour détaler au galop. Grace, elle, fait du surplace.
...Tout va bien ? “ Perplexe, et peut-être légèrement inquiet, le chasseur de prime s’approche de sa comparse, osant à peine poser sa main sur son épaule. “Viens, je vais t’aider à monter. “ Comme on dirige un enfant trop effrayé pour savoir où il va vraiment, il pousse gentiment l’irlandaise vers les Flancs de Numees avant de la hisser sur sur son dos. “Accroche toi à sa crinière, je m’occupe de la diriger.
Il ne prend pas place sur sa propre monture. Il sait que les pèlerins n’aiment pas partager leur selle - quelque chose à voir avec la proximité des corps, un tabou européen qu’il ne comprend pas vraiment. Les braves, pourtant, montent par deux sur leurs chevaux de guerre.
Il restera donc à terre, guide forcé mais pas fâché de leur entreprise estropiée. — Regarde droit devant toi, sinon, sans étrier, tu vas tomber. “ Ce n’est pas tout à fait vrai, mais au moins, elle n’aura pas à regarder les cadavres sur lesquels ils marchent. “ J’ai dis que tu n’étais pas ma femme parce que souvent, ça les excite plus qu’autre chose. “ Jetant la longe du bridon par-dessus son épaule, il s’affaire à relouer deux cigarettes. Le créateur sait à quel point ils en ont besoin.

Une petite explosion l'arrête pourtant sec dans sa tâche. La carriole avec laquelle ils ont mis de la distance part en confetti. Makoyepuk a les yeux ronds comme des soucoupes devant ce spectacle aussi bruyant que lumineux. — Y avait de la poudre dans ta cargaison ? “ Heureusement que ça n’a pas pété avant.
Mais la question, loin d’être pressante, n’est là que pour détendre l’atmosphère : à voir la réaction de Grace face au massacre, l’apatride veut bien donner raison au plaidoyer O’Reilly - elle n’a pas l’air d’être habituée à ce genre de scène. Finalement, peut-être qu’il n’y a que des trappeurs sur le campement ( il l’espère en tout cas, puisque c’est là-bas qu’ils se rendent, et qu’il ramène une fille en culotte blanche ).
Bref. Et puis tu sais, chez moi, quand une fille dit qu’un homme est son mari, c’est acté. “ Il dit n’importe quoi, mais encore une fois, ce n’a pas d’importance. Il veut juste faire passer le temps pour qu’elle retrouve ses esprits. “ Tu as déjà un autre nom, toi ? “ Il fait au mariage et aux femmes qui abandonnent leur patronyme.
Tiens. “ S’arrêtant à hauteur d’épaule de Numees, il tient une cigarette et un peu de feu à la Godiva des temps modernes.

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Ven 18 Mar - 2:42


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Ballottée comme un cageot de pêche, Grace est rendue muette de stupeur. Bien qu’elle soit habituée à la rudesse de ce pays, son statut tribal parmi les O’Reilly la préserve de beaucoup d’aspérités de ce mode de vie. Pendant un instant elle a cru avoir été abattue par le dernier brigand et toute sa fierté s’est étiolé. L’air absolument désespéré, elle a laissé l’indien la jucher sur sa carne sans émettre la moindre contestation. Alors que la route s’étend de nouveau sous ses sabots, Grace se voit à poil au milieu des bois avec son inconnu qui la tracte Dieu sait où et elle a une envie de hurler.
L’explosion la réveille de son tourment dans un sursaut d’effroi.

« Oh les cons… ! » s’exclame-t-elle tout à coup, les yeux ronds, ébahie. « Joshua et Kilian vont en entendre parler... » lâche-t-elle, sans précaution aucune, « et si on avait encore été là-bas ? Ça nous aurait juste explosé à la gueule ? » Le courroux fait remonter sur sa langue les roucoulements aigus d’un argot du sud de l’Irlande.

Bizarrement, l’apache trouve les mots qui désamorcent sa mauvaise humeur. La situation est si ridicule, et l’unique témoin tellement peu attendu, qu’elle ne sait pas sur quelle ligne danser. Elle n’est plus sujette à autant de vulnérabilité. Tandis ce que la jument grisonnante continue de l’éloigner de son cargo incendié, Grace lance encore quelques regards en arrière. « Les courses, maugréé-t-elle, je ne peux pas revenir sans rien. Il faudra que j’aille chez Nuttah dans la fin de journée... » Quelle ironie. Décidément son sort fait celui des Doyle. La perte de matériel ne la préoccupe pas.

La cigarette grossièrement roulée entre dans le cadre de son champ de vision. Aussitôt, la tempête retombe. Les doigts agités d’impatience, elle réclame l’allumage et brûle, d’une inspiration incandescente, ses poumons qui s’étirent en la forçant à souffler doucement. Chez Grace, et ce depuis toujours, la cigarette n’est pas un moyen de passer le temps en attendant un ami sous l’ombre d’un porche, ni une lanterne qu’on agite pour aveugler son adversaire aux cartes, - la clope, c’est un oxygène, une recomposition atomique dont son corps a besoin pour expirer. Face à la pluie battante qui créait des rivières dans les rues, la corcaigh ne boudait pas le roulage de ses cônes sous les arcades. Elle fumait son déplaisir comme d’autres mangent leurs insécurités. Rien ne l’inquiétait plus que de manquer de tabac. Elle aurait marché des kilomètres pour trouver un épicier.

« Merci » succombe-t-elle. J’en avais besoin.

A mesure qu’ils s’éloignent dans l’ombre des grands arbres, Grace resserre la couverture autour de ses épaules, un bras seulement sorti pour porter la cigarette à sa bouche. Il fait froid. Sa peau sent le brûlé. La détonation lui a coupé le souffle quand le recul du fusil l’a enfoncé dans son sein.

« Oh non, rétorque-t-elle enfin en un soupir, moi aussi je croyais que quand un homme disait que vous étiez sa chérie c’était pour de vrai, mais en fait on appartient jamais à personne. » La question d’un mariage raté, avorté dans son cas, aussi épineuse soit-elle n’était pas dure à résumer. « Mais j’ai eu sa fille, quand même. »

La dernière bouffée lui mord les doigts. Malgré le naufrage de sa mission, elle réprouve le besoin de s’épancher sur ses problèmes avec un anonyme qui lui serait, enfin, une oreille attentive.

« Elle est morte avant d’avoir trois ans. »

Sa manière de parler du malheur est tout à fait irlandaise : par delà les côtes de l’île colonisée, on se définit au nombre de ses souffrances. Si le sujet est rendu tabou par Sean au sein du gang, elle ne se départi par de son voile endeuillé quand elle est en société. Le pasteur Molina est le premier à entendre le récit de sa douleur et de ses infortunes, malgré leurs faux noms et leur mot d’ordre.
Quel rêve sont-ils venus chasser ici qui justifie autant de malheurs ?

« - Tout le monde a ses démons, c’est ce qui nous pousse à voyager jusqu’ici non ? -enfin » elle se reprend, décontenancée en regardant le visage de son interlocuteur. « -enfin pas vous, j’imagine. »

Le soleil est levé au-dessus des pins. L’odeur de mousse humide remplit les poumons avec plus de force que sur le sentier. Alors qu’ils arrivent à un croisement, Grace fait signe de descendre près du lac. Depuis le temps, elle sait faire la route. Les sabots de Numee s’impriment sur les plages de gravats. Bientôt, la fumée qui s’élève par-delà le campement ne tarde pas à rendre leur position détectable.

« Ce sont eux » dit-elle. « Ne m’accompagnez pas jusqu’à cette plage où ceux qui montent la garde vous verront. Je vais les rejoindre seule. Ils vont s’occuper de moi. »

Elle ne se fait pas prier pour de l’aide à descendre de la jument, qu’elle flatte à l’encolure en remettant les pieds sur terre, la couverture toujours autour des épaules.

« S’il vous plaît, je vous rendrais ceci avec le double de l’argent promis, en ville. Je ne peux rien vous donner maintenant. » Sa tenue en témoigne. Pour la sécurité de Makoyepuk, elle croit plus intelligent de ne pas le laisser être vu avec elle dans cette tenue, dans cet état. « Je peux laisser la somme chez Nuttah, j’irais la visiter bientôt de toute évidence. »

Ce qui ressemble à un vague sourire reconnaissant lui étire la lèvre qu’elle brûle à force de fumer trop près du foyer. « Je leur dirais que vous m’avez sauvée » promet-elle, dissimulant à peine la nature violente du gang qui se tient derrière eux. La perte d'une cargaison entière ne semble de toute manière pas hanter davantage l'honnête femme de trappeur.

Grace Monaghan
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