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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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[RP COMMUN] solstice (libre)
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Jeu 4 Aoû - 22:09
☆ CONTEXTE ☆
20 Juin 1888, minuit.
Si le solstice d'été a lieu chaque année, les habitants de West Esperanza et New Hanover n'en font pourtant pas grand-chose en général. La rumeur nait à Imogen que la paroisse préparerait un événement tout particulier cette année : avec la mort du pasteur de Silverstone, c'est l'occasion rêvée pour remotiver les ouailles à fréquenter le temple. La nouvelle ne tarde pas à se répandre jusqu'en ville, et pour cause, producteurs, bouchers, brasseurs et autres marchands commencent à monter des stands de fortune le long de la Main Street et à l'occuper de lumières et bonnes odeurs.
De leur côté, pasteur et vicaire prévoient tout un programme : une messe de minuit pour ouvrir la cérémonie, souhaiter abondance des récoltes et du bétail, suivie d'un concert de la chorale du temple pour unir les cœurs, tandis que les festivités commenceront sous ces voix angéliques. Marché nocturne des producteurs et créateurs, orchestre populaire pour danser gigue et quadrille, boissons et nourriture jusqu'au bout de la nuit et peut-être ― si tout le monde tient encore debout ― un feu d'artifice pour les couche-tard.

L'été commence enfin !

concept:
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Jeu 4 Aoû - 22:10
OUVERTURE fin de la messe de minuit.
La dernière litanie est proférée d'un ton morne et monocorde. Plus personne ne répond en chantant ou en répétant simplement les fins de phrase. Le Seigneur et tout son barda n'intéresse plus les ouailles qui se dandinent sur leur banc : ils attendent que le concert commence afin de filer en vitesse profiter des festivités. Jaime le sait bien, et ce qu'il sait par dessus tout, c'est qu'il n'a pas le tiers du quart du charisme de Benicio. Voilà une heure qu'il récite psaumes et prières, tantôt en anglais, tantôt en latin, et qu'il butte sur des mots ou en mâchonne certains, priant ( ironiquement ) que la foule ne lui en tienne pas rigueur. Jusqu'à présent, ça récitait docilement après lui. Maintenant, chaque erreur de sa part laisse place à un silence mortuaire et à sa gêne qui l'est tout autant.

Et que le Père tout puissant vous garde. Amen. " Amen, répond la foule. Après un couplet de chant et un temps mort, Jaime se racle finalement la gorge. " Merci… À tous d'être venus aussi nombreux. Dieu vous le rendra ", commence-t-il, peu à l'aise en dehors des récitations religieuses bêtes et méchantes. " Mais avant de vous laisser profiter du chœur et des festivités, nous en appelons à vos dons généreux en passant devant les troncs de part et d'autres de la sortie. " Les yeux rivés sur sa bible hérétiquement annotée qu'il referme doucement, Jaime aimerait être ailleurs, loin, très loin, de ce qu'il va révéler à la foule. Après un profond soupir, il reprend enfin : " Ensuite, à notre très grande déception, nous avons constaté que le vin de messe a été dérobé et remplacé par des pichets d'urine. Je vous demanderai donc de ne pas vous servir sur les tables de l'entrée ouest. " C'est un regard furibond, désapprobateur, qui parcourt la foule lorsqu'il le relève, la tête toujours basse sur son pupitre. " J'espère que l'auteur de ce répugnant sacrilège a quitté la ville après son méfait ", tonne-t-il, menaçant. Autrement, que Dieu lui vienne en aide. " Sur ce, mes très chers frères, mes très chères sœurs... "

Il n'a même pas le temps de conclure que déjà la foule se lève de ses bancs, et se presse à la sortie dans un brouhaha tonitruant qui résonne contre le haut plafond du temple. Jaime marmonne la conclusion de la messe dans sa barbe, visiblement vexé, et s'empresse de rejoindre son mentor, espérant des félicitations, s'attendant à des remontrances. Trois ans déjà qu'il fait ça, et il n'a pas l'impression de s'être amélioré ne serait-ce qu'un peu.

C'que des ingrats. " Boude-t-il, arrivé à hauteur de Benicio qui l'attendait au fond de la salle. " J'vois même pas pourquoi on s'embête à leur organiser tout ça. "
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
Since : 19/11/2021
Messages : 119
Faceclaim : Javier Bardem
Crédits : Ghoest
DC : Mako - Kilian - Ichabod - Amelia
[RP COMMUN] solstice (libre) Appn
Age : 50 ans
Statut : Célibataire, mais vieux garçon lui va mieux
Job : Pasteur
Habitation : Imogen, dans le temple ou une petit bicoque située non loin
Disponibilité : Toujours
Ven 5 Aoû - 19:44
   
 
Solstice
Benicio a les lèvres pincées, engoncé au premier rang, juste à côté de sa femme. Bien sûr, il essaye de ne pas trop montrer la gêne pourtant apparente qui s’imprime sur son visage : quand son regard croise celui du vicaire, il se force même à sourire, tâchant de soutenir la relève comme il le peut. Mais tous les hochements de tête du monde ne peuvent rattraper un manque sérieux de pratique - voir de motivation. Le pasteur doit bien se rendre à l’évidence : Jaime n’a pas le feu sacré ce soir.
Pourtant, durant l’organisation de cette petite sauterie inter-régionale, il  avait mis du cœur à l’ouvrage, le petiot !  Mais c’est le traque qui a sûrement dû le rattraper, - enfin, en bon héritier de l’Eglise inquisitrice, monsieur Molina sent surtout que c’est la vie bien remplie et on ne peut plus houleuse du jeune homme qui a dû l’achever. — Pobrecito. “ Glisse-t-il tout bas, entre ses dents serrées dans un sourire surjoué. Ses yeux, eux, lancent de petits coup regards vers l’ancienne bonne dont la tête lui arrive à peine à l’épaule. Certains pensent qu’être embarrassé en groupe permet de répartir plus équitablement la gêne.

Seule la mention du pichet lui fait fermer les paupières et le sort un peu de cet épisode sombre du protestantisme ( quoique, celui mentionné n’est pas en reste ). Difficile de ne pas flancher quand on soit-même la victime de cette odieuse farce. Lui qui voulait discrètement tester la marchandise avant que la soirée ne commence, il avait hélas été bien surpris par le goût du vin de messe…Bref.

Heureusement, Les ouailles précipitent la fin de cette célébration en même temps que son cauchemar - suivant la foule, Benicio s’en va vers la porte pour serrer quelques mains et saluer les visages connus en attendant sagement le retour de l’officiant défait - qui ne tarde pas à venir pleurer sa mésaventure.Heureusement qu’en le voyant arrivée de son pas lourd de vexation, le pasteur avait eut la bonne idée de s’éloigner un peu de la foule : les remarques acides que lancent Jaime aurait pu éclabousser les fidèles.
Ne soit pas trop dur avec eux, va - c’est sûrement l’odeur de vin de messe qui a dû les faire fuir. “ Il accompagne ces quelques mots d’une tape paternelle qu’il claque en deux coups dans le dos du vicaire. Ce trait d’humour malmené est une souffrance nécessaire pour redonner un peu de force à ce pauvre cancre. Le but n’est pas de l’achever. “ Tu t’es bien débrouillé, ne t’inquiète pas. “ Même s’il sourit, il a l’air tout à fait crispé en distribuant ses compliments. Il faut dire qu’en trois ans de formation, J. Brooke, unique du nom, n’a pas vraiment progressé. Mais qu’à cela ne tienne : les derniers seront les premiers, comme on peut le lire dans Bible. “ Bon…Peut-être que “Dieu vous le rendra” était une entrée en matière un peu… Cavalière…Mais c’était très bien ! “  Il acquiesce vivement pour ne pas avoir à argumenter. “ Allé, tiens toi droit et sourit - tu vas voir, quand il vont commencer à faire la fête, ils seront bien plus reconnaissant. “ Il parle évidemment d’expérience : si certains attendent la messe avec impatience, d’autres n'arrivent à nouer avec la religion qu’au travers de ce genre d’amusement ( peut-on vraiment les blâmer ? ).  “ Toi aussi tu devrait aller t’amuser. Tu as bien travailler - apprends juste un peu mieux ton sermon, la prochaine fois.. “ Comme un bon pater, on dirait qu’il ne peut retenir plus longtemps ses remarques - alors autant changer de sujet. “ Moi je vais aller surveiller les pichets histoire qu’un autre farceur ne pousse pas la blague trop long. “ Une belle excuse pour siffler quelques verres au passage. “ Tu as une idée de qui ça pourrait être d’ailleurs ? “ d’un pas tranquille, il s’avance vers le dehors. Après cette longue heure, il mentirait s’il disait qu’il n’avait pas envie de profiter des festivités, lui aussi.

:copyright: Laueee
Benicio M. De la Fuente
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Nancy
Nancy
Since : 23/06/2022
Messages : 77
Name : Betty
Faceclaim : Elle Fanning
Crédits : Ava ; Zuz, Gif : Maelle
DC : Princesse Penelope, Dolores la Montagne, Freddy le Chaos
[RP COMMUN] solstice (libre) 299ad05b2fbd56a2e5f4739331bbbff2
Age : 24 ou 25, les dates sont flous quand on vient de nul part.
Statut : Toujours libre, le coeur trop gros pour elle, vous le prête pour une jolie pièce au besoin.
Job : Nouvelle recrue chez les O'Reilly, petite frappe aux oreilles partout et aux mains agiles. Désespérément en demande d'action dans laquelle se plonger.
Habitation : La tente de Clyde à Moonstone Pond.
Ven 5 Aoû - 21:39


Iiiiii wanna dance with somebodyyyyyyyy ♪♫



Et c’est sur ces dernières paroles, alors que les deux hommes d’églises s’en allaient de leur pas décidé quoi qu’un tantinet morose pour l’un, pour aller profiter des festivités en profitant du repos du juste -ou un truc comme ça. L’infortuné Vicaire, après avoir porté le poids de la salvation de tout le monde dans cette assemblée pendant une bonne heure -un sacrifice qu’il a l’air rochon de ne pas avoir été perçu de se retrouva derechef avec pauvres 40 kilos tout mouillés sur le dos. “SAAAAAAAAAAAALUT Church Boy!”, roucoule la tête blonde avec un enthousiasme à crever le plafond. Comme si elle ne venait pas d’apprendre que la picole était prohibée pour la soirée à cause d’une sombre histoire de pisse.

Plus elle participait aux messes, plus elle comprenait pourquoi elle avait choisi la rue à la place de l’orphelinat protestant dès qu’elle était en âge de comprendre que des sons lui traversent les oreilles. Et pourtant elle est là, fidèle au poste a essayé de comprendre quelque chose de l’infâme bouillie de mots chiants qui sont déversées sur elle. Enfin, elle comprend la base : elle ira en enfer, mais ça ça va, c’est pas spécialement grave. Moins qu’être privée de vin de messe. Mais Church Boy comme elle l’appelle, pendant l’époque fatidique ou elle s’est retrouvé le cul dans la boue après la fermeture du bordel, lui a volontiers prêté un toit ou un bout d’écurie quand c’était possible, voir même autre chose à bouffer que l’auge à cochon. Du coup faute de mieux, l’encourager en faisant semblant d'en avoir quelque chose à cirer de qu'il peut pépier aux gens c’était parfois le minimum. Même si elle est toute seule dans l’assemblée et qu’elle a une immense envie de piquer un somme après une nuit de travail. Mais elle est rarement aussi excitée que ce soir : Nancy adore faire la fête, et elle a une hâte particulière d’aller en profiter comme il se doit. D’ailleurs. sermon raté ou pas, elle en a rien a branler et se permet immédiatement d’aller droit au but :

“J’suis TROP contente de t’voir ! J’en pouvais plus d’attendre ! Ça fait même deux s’maines qu’j’économise pour c’soir, j’même bossé à m’en péter le dos!”

Elle retombe au sol, une petite chute vu la taille importante du vicaire, et après avoir fait un p’tit geste de salutation vers “M’sieur le pasteur” elle s’empresse de saisir la main de son ami pour le traîner bon gré mal gré vers la piste ou déjà la musique commence.

“Heeeeeeey t’veux aller danser ?! Ça fait une heure que t’es d’bout tu dois avoir les jambes en coton. Viens avec moi lààààà, j’vais t’requinquer tout ça!” Malgré le poids plume de la jeune fille, sa main agit comme un étau et la voilà qui accélère avec le pauvre homme d’église avec elle. D’ailleurs rapidement elle sait plus où donner de la tête, entre la piste de danse, la musique et le marché qu’elle commence déjà a entr'apercevoir, elle sautille sur ses petits pieds, avec sa robe presque-pas-trop-utilisée(™) au rouge à peine délavé, qu’elle a réussit à se payer avant ce soir. Nancy n’a pas menti : elle a attendu cette fête comme certains attendent le messie, et elle avait mis les petits plats dans les grands pour en profiter comme il se devait. Et c’est aussi pour ça qu’elle avait insisté rapidement pour avoir un chaperon : hors de question de rester toute seule au milieu d’une foule pareille. C’était le meilleur moyen pour se faire royalement chier, et c’était un gâchis monumental.

“T'crois qu’ils ont des bonbons ?!” S’enchante la jeune fille en serrant toujours la main du vicaire. “Hiiii chai pas par quoi commencer, y’a trop de trucs partouuuuuuuut!” Elle fait un tour au dessus d’elle comme un papillon excitée par toutes les lumières partout. Pas de doute, si le paradis existe, c’est probablement là ou elle se trouve ce soir.



❥ code by kimlee
Nancy
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Sam 6 Aoû - 11:09

☽ ☼ ☾

Amen.
C'est à peu près tout ce qu'a prononcé Donnie lors de la messe. Voilà bien longtemps qu'il ne participe plus aussi activement qu'avant à la vie religieuse des villes où il niche, et en ça, a complètement oublié les trois quart des prières qu'on sert aux fidèles. L'éducation très sacrale de père est, bien malheureusement pour ce dernier, rentrée par une oreille et aussitôt sortie par l'autre. Ou alors, son silence réside peut-être dans l'ahurissant spectacle qui se donne sur la scène : Donald n'a jamais vu un seul pasteur se ridiculiser à ce point. Le manque de charisme de celui-ci est peut-être, il serait prêt à le parier, ce qui a tué le précédent. On ne reverra pas Monsieur Chevalier au temple de si tôt.

Vous voulez dire qu'il est toujours comme ça ? ", a demandé le géologue, penché sur son ami anglais à côté duquel il s'est assit, profitant des quelques couplets liturgiques pour couvrir sa voix. Arthur lui avait bien dit que ça allait être quelque chose, mais là, ça dépasse l'entendement. Il s'étonne plus encore que le médecin ait appelé cet homme son ami ; à croire que Silverstone vous change une vie. Ah ! il est loin le jeune fougueux plein de répartie ! Les standards ont du baisser avec l'âge. On appelle ça la sagesse. " Seigneur. Pauvre garçon... " Murmure-t-il en se redressant, plein d'autant d'empathie que du mépris aristocrate qui lui coule dans le sang.

L'histoire d'urine semble faire rire tout le monde, sauf le pasteur ( puisque Donnie ignore royalement que le vrai pasteur est assit au premier rang ), et quand enfin les fidèles quittent leur siège, il suit le mouvement sans demander son reste. Les festivités promettent d'être des plus ravissantes : danse, boissons, jeux et musique ! De quoi enfin égayer cette triste et morne ville d'un peu de couleur et de joie ! Le géologue n'en a trouvé jusque-là qu'au saloon où il ne remettra plus les pieds sans son bon ami italien ( qui lui, sait comment s'amuser ), et se contente de la gaieté que lui apportent ses jolies pierres bien entretenues en vitrine, dans son entrée. Une fois un ou deux billets glissés à la sortie, Donnie s'étire discrètement sur les marches du parvis, le dos en vrac d'avoir passé une heure à se tortiller sur des bancs usés. Ce que les églises du Nouveau Monde peuvent être inconfortables ! Et à en juger par sa course, le pasteur blond le pense aussi, puisqu'il dépasse le duo à toute vitesse, tracté par- la merveilleuse Nancy ! Donnie n'a même pas le temps de l'alpaguer pour la complimenter sur sa robe que déjà elle file vers le marché duquel s'élève une symphonie… Typique.

Il semblerait que la fête ait déjà commencé ", tristement pour le chœur qui se prépare à chanter pour une foule de fantômes ; Donnie, par dessus son épaule, leur jette un regard compatissant. " Allons-y Arthur ! " Engage-t-il avec entrain, dévalant les quelques marches du parvis, rapidement mais sans hâte. " Ichabod sera sûrement dans les parages ! " Le soporifique de la messe ( et l'heure tardive, avouons-le ) ne l'a pas aidé à vérifier si leur ami commun était de la partie. Et s'il n'y est pas, qu'à cela ne tienne : ils iront le déloger directement chez lui !
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Harold Jr. Beaver
Harold Jr. Beaver
Since : 18/04/2022
Messages : 31
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DC : Pearl, Maxence, Nadie, Jacob et Grace
[RP COMMUN] solstice (libre) 23fe90fc05f9b6e1c9b874f2631f84af9f31d545
Age : 39 ans
Statut : Fils aîné de la famille Beaver, père de 3 filles
Job : Contremaître de la scierie
Habitation : La maison des Beaver se situe dans le comté d'Imogen, au même emplacement depuis 1843. Harold vit avec ses parents, ses frères et sa fille. Toutefois, il n'est pas rare qu'il découche dans son cabanon de chasse ou Dieu Sait Où.
Sam 6 Aoû - 17:25
solstice
[RP commun] à Silverstone


Prostré sur le banc dans la posture du fidèle assoupi, les mains jointes autour d’un briquet en argent, Harold tourne à peine la tête quand à sa droite, frère et père défroissent leurs culs comme un seul homme. Atticus Beaver, costume marron et monocle sale, referme son missel d’une seule main et le glisse difficilement dans la poche intérieure de son paletot en tirant sur le tissu rigide, comme il le fait toutes les semaines depuis cinquante ans pour quitter la messe. Charles, le petit frère, redouble sa gestuelle et commence à quitter les bancs, à peine capable de contenir son impatience devant les fidèles qui discutent et lui barrent le passage. Le patriarche pose la main sur l’épaule de son vieux fils toujours assis en observant la population de Silverstone se presser vers la sortie. « Je retourne chez Rosenbach. Les femmes vont profiter du marché. Reste dans le coin, garde un œil sur elles et qu'elles ne traînent pas. » Atticus ne saurait quitter son aîné sans le créditer d’une espèce d’ordre. Laisser Harold dans le désœuvrement est une erreur de débutant. Soulagé d’être exempté de thé tiède et de petits fours inconfortables, l’aîné acquiesce seulement. Ses poumons raclent une toux grasse.
« Laisse le décuver, Atticus » répond Charles, plus pressant. « Il est saoul. »

Du coin de l’oeil, Harold suit la prostituée blonde qui se frotte impudiquement sur un homme d’église devant toute l’assemblée. Alors que le couple remonte l’allée, il se retourne très légèrement jusqu’à ce que Boucle d’Or et son immense marionnette disparaissent vers les festivités. Le calme se redépose à nouveau sous la voûte du sacré. Si Jaime bredouille autant ce soir, Harold aime bien croire que c’est à cause de lui. Son œil bleu, et surtout noir, n’a pas quitté le vicaire une seule seconde.

« Pasteur ! » Harold se lève au moment où Benicio le dépasse. Il roule une cigarette dans du papier plein d’encre. « Il y a un endroit au nord qu’ils appellent la grande cuve. Ceux-qui-creusent vivent là-bas et le chef fait un rêve. Le messie des indiens* va arriver, et il annonce que des tremblements de terre immenses vont secouer l’Amérique et tuer tous les blancs. » D’un coup de langue, il referme le cône et le coin dans son sourire pas franc. Le sourire d’Harold creuse deux canyons dans ses joues et révèle l’aspérité de ses dents, une crête où semble vivre des tigres. « Tu imagines ? Le messie des indiens. » La flamme de son briquet illumine son visage d’un halo jaune. La petite Nobody sort de l’église sans demander son reste. « Jesus est plutôt un mauvais professeur, Benicio. Ton assistant - » Toute erreur de vocabulaire est volontaire. « -il bafouille, il ne travaille pas bien, et il se pavane avec des putes. Tu enseignes ça, pasteur ? » Il sourit en regardant la porte par laquelle vient de sortir Nadie. Son pasteur il le connaît bien, l’homme de la pinède escorte parfois Delafuente jusqu’aux villages autochtones qui bordent la région. D’une main paternaliste, qu’il n’a pas peur de poser dans le dos d’un homme qui pourtant le domine de plusieurs pieds, Harold accompagne l’espagnol à la sortie. Il s’écarte seulement pour laisser sortir les retardataires, deux inconnus à la complicité excentrique. Son regard les suit longtemps se mêler à la foule.
Le spectacle de la rue est très réjouissant. Cahutes, parfums, attroupements, coups d’épaules, ivrogne qui urine entre deux poutres, la ville en fête s’étale devant eux. Quel beau travail fait la paroisse. Il retrouve rapidement les froufrous de sa blondinette (difficile de la rater) au bras d’un soldat maladif. Et elle a l’air aussi maladive que lui.
« Et après ça ils dansent -les païutes du nord, toute la nuit. Pour faire venir le Messie. » Il lâche Benicio et s’adosse au mur d’enceinte. « Peut-être qu’il est déjà là, et il change notre vin en pisse. » A cette pensée, il se gratte le jean à l’entrejambe, crache une comète dans les marches et sourit à Benicio.

Tandis ce que sa famille fait des mondanités dans la grande ville (à l’échelle d’Imogen) et prend du bon temps alors qu’ils sont en deuil, Harold suit une piste qu’il a en tête. Quelqu’un sait quelque chose dans ce petit cercle hérétique, Jaime sait où est Wyatt, et Wyatt sait où est Clyde.

« Viens boire un verre, pasteur, tu en as besoin, on parlera du vicaire. »



crédit - ghoest
Harold Jr. Beaver
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Howard Redhooves
Howard Redhooves
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Crédits : Ghoest
DC : Mako, Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio
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Age : 37 ans
Job : Homme à tout faire des Beaver
Habitation : Imogen, vers la scierie
Disponibilité : Always
Sam 6 Aoû - 19:17
   
 
Reminiscing this and that
and having such a good time

Les deux pintes qu’il a dans les mains vomissent leur trop plein à chaque pas qu’il fait. Il avance comme un automate, et ses yeux ont l’air vide comme ces petits pantins à vapeur. Comme toujours, il fait deux choses à la fois, ici et ailleurs, efficace, mais pensif comme le sont les bons protestant après la messe.
Les sermons lui font toujours cet effet, peut-être parce qu’ils sont ce qui se rapproche le plus d’un discours paternisant dans sa vie. Une bonne célébration lui amène plus de clarté dans ses réflexions, un regard neuf et éclairé sur un monde dont il connaît le fonctionnement, mais qu’il ne pratique pas vraiment. Parfois même, ce genre de messes le font réfléchir sur la moralité -sa moralité. Mais aujourd’hui, ce sont des ombres que projette le sermon de Jaime Brooke sur ses certitudes. Il se pose une question en particulier : comment l’un de leur guide peut-il leur promettre le paradis pendant que ce dernier se roule dans le mensonge ? Quand on fait le travail du Seigneur, on se doit d’être vertueux. Les travailleurs se salissent les mains, et les hommes de vertues ramènent un peu de raison dans une société qui, sans eux, virerait au chaos. Chacun à sa place et l’équilibre est respecté. Mais le vicaire ne connait pas la sienne. Depuis toujours, il sort du rang, d’une façon, ou d’une autre. Comme son père, finalement.

Howard s’arrête devant un banc vide. La silhouette affaissée qui devait s’y trouvait a dû encore aller vadrouiller - et quelque soit la raison, elle est sûrement bonne. L’homme de main ne s’offusque que d’avoir perdu cinquante cents pour une pinte qu’il ne boira pas. Dans un soupire discret, il pose donc sur l’assise du banc la part de celui-là même qui l’a envoyé quérir l’alcool. Harrold la retrouvera sûrement - sinon, un soulard se chargera de son sort. Dans tous les cas, c’est mieux que d’avoir les mains prises.
Pour un peu plus se décharger de ce poids qui lui pèse dans la paume, Howard boit enfin une gorgée de ce fameux breuvage ( le brasseur lui a rabattu les oreilles sur la qualité de ses produits. Maintenant qu’il y a goûté, Il doit admettre qu’il a de quoi se venter ). La mousse qui lui tombe dans le ventre lui rafraîchit un peu les organes, lui qui avait l’impression de se dessécher. A Silverton, le vent vous brûle comme le soleil de midi, et lui supporte mal la chaleur qui rebondit sur les murs des bâtiments puis vient s’écraser dans la foule. Il n’aime pas non plus le bruit des assemblées - alors la bière l’aide un peu à supporter ce drôle de paysage dans lequel il se sent étranger.
Quoique - de toute façon, il sait qu’il ne sera pas longtemps seul, puisqu’il a quelqu’un à suivre.

Affecté à une autre tâche, Howard se remet en marche, partant comme il est arrivé. Dans les allées, il sirote sa bière en regardant la face des passants. Dans la multitude des corps, ses yeux cernés cherchent la singularité d’une silhouette trop élancée pour être vraie. Et comme toujours, il ne tarde pas à la trouver : stationné près d’un étal de peaux, le héros de la soirée ( ou en tout cas, l’un de ses organisateurs ) a l’air de s’être trouvé un peu de compagnie pour le solstice. La petite putain qui lui tient les mains a l’air guillerette comme tout - ce qui fait se dire à Howard que Jenny aurait sûrement aimé être là.

Il boit une nouvelle gorgée. Immobile en plein milieu de ce couloir fourmillant, les badauds semblent l’éviter. Sa posture timide et fermée l’exempte de remarques ( les gens se disent sûrement que c’est l’idiot du coin ). Mais pourquoi bouger, de toute façon, puisqu’il est placé pile au bon endroit : juste devant les yeux de Jaime. Il le salue d’ailleurs silencieusement d’un geste de la main, sans s’approcher. Il ne veut pas discuter. Pas tout de suite en tout cas. Ce que le vicaire doit savoir, c’est qu’il est ici - et si Howard est là, Harrold, lui, n’est pas bien loin.

Puis, en entendant une voix un peu trop familière, il finit par s'animer : il se tourne, faisant face à une allée parralèle. Entre deux jambons suspendus, c’est le premier né Beaver qu’il aperçoit. Voilà où était parti le patron : discuter évangile avec le pasteur espagnol.
Toujours à bonne distance, Howard ne compte accaparer son attention que pour un petit instant. Il secoue brèvement les mains, puis, à hauteur de visage, dessinent du bout des doigts quelques signes que les plaines ont inventé :

J'ai laissé ta bière sur le banc.

Mais il n'a pas fini. Avant que Harrold ne perde patience, il ajoute :

Tu veux que je m'occupe de la fille ?.

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Howard Redhooves
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Sam 6 Aoû - 22:24


Pas plus de remontrances que de félicitations : Jaime, devant la stature cent fois plus noble de Benicio, se fait tout petit, comme d'habitude. S'il est gigantesque, il tient pourtant à ne pas faire d'ombre au pasteur ― ou plutôt, à ne pas se faire remarquer à ses côtés. Bras croisés, il joue nerveusement avec ses bretelles, tête basse, tandis que son mentor ( bien trop bon pour ce monde, franchement ) tente vainement de lui remonter le moral. Allé, tiens toi droit et sourit, il fait l'un, mais certainement pas l'autre, redresse le menton et défronce les sourcils pour toute bonne volonté ― mais sa ride du lion ne s'en ira plus jamais de garder la mine aussi constamment basse.

Moi je vais aller surveiller les pichets ", c'est ça ", ricane enfin le vicaire dans un rictus de côté. Une belle façon d'avouer qu'il va aller profiter des maigres réserves, sans doute. Tu as une idée de qui ça pourrait être d’ailleurs ?
Toujours le même ", marmonne-t-il après l'ombre de son sourire. " Il doit être encore dans les parages ", faisant bien entendu référence à leur plaie commune, il ajoute, soudain plus colérique : " Si je fous la patte sur ce macaq- SAAAAAAAAAAAALUT Church Boy ! Comme une leçon du Seigneur, un poids plume contre son dos coupe aussitôt l'insulte déplaisante et malvenue après la guerre d'il y a vingt ans. Jaime manque de tomber dans les escaliers, ne se retient qu'en agrippant la manche du pasteur ( fort heureusement, tout deux ont de bons réflexes avec la ribambelle d'empotés qui paradent au Temple d'Imogen ). J’suis TROP contente de t’voir ! J’en pouvais plus d’attendre ! Si Jaime avait été de ce bord, peut-être aurait-il rougit. Après tout, des déclarations pareil, en public, et surtout devant le pasteur, n'ont rien de bon pour les rumeurs. Déjà qu'on lui attribue des jumeaux bâtards… Ça fait même deux s’maines qu’j’économise pour c’soir, j’même bossé à m’en péter le dos ! " Oui, oui… " Dans un grondement, il arque l'échine et l'aide à descendre sans heurt. Ce genre de précisions n'ont pas leur place sur le parvis d'une église, et un coup d'œil au regard de Benicio le confirme. Il n'a hélas pas le temps d'échanger plus que cette œillade avec son supérieur ; déjà, Nancy l'attire en direction des festivités ― il rate même une marche dans sa précipitation.

T’veux aller danser ?! " Quoi ?! " Ça fait une heure que t’es d’bout tu dois avoir les jambes en coton. " A-a-attend, Nanc- Viens avec moi lààààà, j’vais t’requinquer tout ça ! Oh, Seigneur.
Trop tard, le voilà en bas des marches, puis pressé dans l'allée. Il a même dépassé la silhouette familière d'Arthur et d'un illustre inconnu de son genre sans aucun espoir de pouvoir lui adresser une salutation. Il se faufilera près de son ami plus tard ; pour l'heure, il est courbé vers l'avant, tracté par la plus fine et élégante des mules qui, il en est sûr, vient de bousiller la tranquillité durement gagnée concernant sa vie sentimentale. Mais la joie enfantine de la petite blonde a le mérite d'attendrir son humeur massacrante : si les ouailles sont des ingrats, celle-ci est probablement tout ce qu'il espérait voir pour cette soirée. Un bonheur éclatant et des yeux qui pétillent devant les étales aux lumières scintillantes. Sa sincérité lui fait se dire, brièvement, que la paroisse n'a pas organisé tout ça en vain.

T'crois qu’ils ont des bonbons ?!
Sans doute. " Son excitation et son explosion de joie vident immédiatement Jaime du peu de vivacité qui lui restait. Rien que la regarder tournoyer l'épuise : la messe l'avait presque achevé tandis que l'organisation de la soirée avait déjà fait le plus gros. " Ch'ais pas ", il marmonne encore quand elle sautille sur place, " mais moi j'vais m'prendre un truc à boire " et il ne l'attend pas pour s'approcher d'un stand de bière, lequel lui en sert une joyeusement ― il en demande une autre pour Nancy, puis se sent subitement observé. Son regard givré accroche la silhouette obscure de l'ombre d'Harold ( Howard, de son prénom ) qui le salue d'une main levée. Étrangement, Jaime sent qu'il devrait interpréter ce signe comme un je t'ai vu, ou un nous sommes là, ou encore à tout à l'heure. Rien qui ne lui dise quoi que ce soit qui vaille, au final ; pour autant, il hoche la tête à son adresse, et retourne rapidement aux verres pleins.

Merde. " Grommelle-t-il dans sa barbe mal rasée, tandis qu'il tend sa bière à Nancy et l'agrippe sans méchanceté mais en hâte par le bras, l'entraînant plus profondément dans la foule. " Viens, viens, on va r'garder. " C'est pas qu'il veut leur échapper, il sait qu'il ne le pourra pas. Mais il en a assez de la sale gueule d'Harry, et s'il peut reculer la confrontation fatidique le plus possible…
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Arthur Maharaj
Arthur Maharaj
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Dim 7 Aoû - 0:08
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Dans la nuit du 20 au 21 juin 1888

Arthur s’était émancipé de la ferveur religieuse en même temps qu’il avait évolué dans ses études, baigné dans un milieu scientifique qui n’allait pas de pair avec toute forme d’intelligence religieuse ou philosophique, le détournant donc du vrai sens de son existence. La rupture entre le travail scientifique et la religion était liée à la grande difficulté de sa mise en cohérence avec la foi. Arthur avait évolué dans une Europe ou les progrès fulgurants des sciences et du travail intellectuel faisaient passer les scientifiques pour agnostiques quand ils n’étaient pas athées, créant un fond de conflit général.

Mais le médecin récitait ses litanies aisément, car les prières étaient comme ses fables apprises à l’école : on ne les oublie pas. Il se levait quand il fallait se lever, suivant les mouvements initiés par une foule constituée de biens meilleurs élèves que lui. Arthur ne réfléchissait pas, il s’exécutait tout bêtement. Ce temps n’était pas dédié à la prière en ce qui le concernait, mais au repos de son esprit. En vérité, il ne remettait pas pour autant en question l’existence d’un Dieu Tout Puissant ; il ne souhaitait tout simplement plus s’y intéresser.

De toute façon, les balbutiements de Jaime mal caché derrière son pupitre étaient amplement suffisants à désintéresser n’importe qui des paroles du Très Haut. Il était à peu près sûr que les prophètes n’étaient pas bègues ou Dieu n’aurait jamais réussi à amasser autant de fidèles. Arthur profitait de ses grandes paluches pour dissimuler son visage dans une mimique de prière quand le vicaire étirait les sermons (à moins qu’ils ne soient pas spécialement plus longs que d’habitude, juste exceptionnellement barbants). Il en profitait pour somnoler.

Entre le ton monotone de l’homme de foi et les moustiques qui profitaient du buffet immobile et concentré, les choses pouvaient difficilement être pires. Le docteur prenait sur lui pour ne pas envoyer de grandes claques à tout va et perturber la célébration (cela aurait peut-être apporté le petit quelque chose qui manquait pour l’animation). Il agitait parfois une main ici et là.

Le chuchotement de son voisin de banc fit sursauter Arthur (comme les reprises, d’une seule et même voix, des fidèles le faisaient sursauter). Il lui semblait toutefois que Jaime n’était pas aussi mauvais habituellement, ses longs monologues étaient plus digestes. Le médecin était cependant mal placé pour juger son ami face à l’assemblée endormie quand lui-même était un piètre orateur face à un trop grand public (plus de deux personnes, donc).

Arthur dissimula sans difficulté sa joie à être libéré de la messe de minuit qui s’était étiré au-delà de minuit. Après tout, Donald lui collait toujours au train et en cela, il quittait une peine pour une autre. Il fit passer son masque agacé pour la fatigue d’une journée bien remplie. Le médecin fit claquer sa langue contre son palais quand une furie blonde déguisée dans des chiffons le bouscula -à moins que ce ne soit le pauvre vicaire prit en otage qui lui assena un coup de coude dans les côtes. Il les suivit du regard, les perdant rapidement dans la foule qui se pressait autour d’un petit orchestre qui lançait déjà les premières notes pour accompagner les danseurs les plus aguerris. Comment s’étaient-ils mis en place si rapidement ? Certains plus malins que d’autres avaient-ils réussis à échapper au dernier sermon ?  

Donald s’en allait déjà plein d’entrain et Arthur pris sa suite, tout en grommelant dans son for intérieur d’être obligé de se le coltiner pour la soirée. Bah, s’il s’échappait maintenant, cet imbécile heureux le retrouverait sans peine. Ou alors Arthur n’avait pas envie de se retrouver seul à siroter une mauvaise bière. « Ah ! La danse ! Vous devez voir ça, ça va vous plaire. » Arthur attrapa fermement Donnie par les épaules pour lui trouver une place de choix devant la petite scène en planches de bois qui avait été montée avant la messe. Les claquements des talonnettes des danseurs et des danseuses envahissaient déjà l’air et il fallait hausser le ton pour s’entendre. « C’est d’une rare distinction, voyez. »

« Allons chercher à boire. » Arthur pressa Donnie d’un très bref coup de paume contre son bras. Il craignait que sa voix ne porte pas suffisamment avec le bruit de la foule. Sans savoir si son camarade britannique le suivait ou non, le docteur s’éloigna de la piste en jouant des coudes pour écarter les quelques badauds qui se pressaient en sens inverse. Il cherchait des yeux le stand qui pourrait leur fournir des rafraichissements. Le médecin crut le trouver en voyant une masse d’hommes et de femmes se presser au même endroit avec un entrain bien plus marqué que pour la piste de danse ou l’orchestre. Le regard d’Arthur se posa aussi sur un autochtone, à la mine fatiguée et aux airs de petit dernier de famille nombreuse, qui le saluait. Le médecin répondit spontanément à son salut d’un geste de la main à son tour. « …Vous le connaissez ? » Il s’imaginait que Donald le suivait. Arthur s’était senti imbécile dans la foulée, réalisant qu’il ne savait pas mettre de nom sur ce visage qui ne lui était pas familier. Mais il l’oublia vite en partant à la recherche de bière ou d’Ichabod, dépendant de qui viendrait en premier (et en trouvant l’un, ils trouveraient sûrement l’autre).

Grosso modo où est Arthur

Après avoir râlé parce qu'il s'est fait bousculer par @Nancy et @Jaime Brooke, Arthur quitte le temple avec @Donald Chevalier. Il l'emmène vers la piste de danse pour admirer un peu le spectacle. En s'approchant des stands pour partir à la recherche d'une bière, Arthur fait coucou à @Howard Redhooves en croyant que celui-ci lui passe le bonsoir de loin.




crédit - ghoest
Arthur Maharaj
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Dim 7 Aoû - 12:17
Ceux ou celles qui passent dans le coin
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Les événements religieux ont toujours été une purge pour moi. Mais ils font parti du ciment social.... alors en tant qu'officier de justice, je peux difficilement l'ignorer.
Mes origines irlandaises et mon éducation catholique  me mettent instinctivement mal à l'aise devant un temple... J'ai fini  ma cigarette à l’extérieur et puis j'ai enchainé avec une autre... Je reporte mon entrée avec tant de soin que j'arrive à la fin du prêche.
Il se peut que Dieu existe finalement...

Je suis pris un instant dans le flot des fidèles qui sortent. J'entends des bribes de conversations...

faudra revenir.... c'est l'endroit le plus calme pour cuver.... on a mis de la pisse à la place du vin de messe... on verrait même pas la différence de toute façon...

Tiens un rigolo...  
Je souris malgré tout. J'ai fait quelque chose de similaire dans le bordel dirigé par ma mère.  J'avais pissé dans les bouteilles de rhum de luxe réservées aux clients privilégiés. Je les avais bien sur sifflées avant.
Ma première cuite à onze ans. J'ai failli en crever. Mais quel pied...
Ma mère avait réussit à convaincre ses clients que c'était du rhum ambré et une cuvée unique...
Rien ne se perd. ... ça aurait pu être sa devise..

Les filles avaient demandé des suppléments à chaque client pour sentir leurs langues dans leurs bouches.
On aurait du me remercier, mais ma mère avait peu d'humour. J'ai passé enfermé trois jours à la cave. Mais les filles m'avaient à la bonne et m'ont passé de la nourriture en douce.

C'est bien joli les souvenirs, mais ça m'aide pas trop aujourd'hui...

Mes pas  me conduisent vers un stand distribuant de la bière. Je renifle instinctivement la bière avant de la boire. On sait jamais... et l'humour n'est pas un trait de caractère de la famille Murphy.

Tout en marchant, j'observe les visages. On dirait que le petit vicaire a aidé à la migration d'une partie des bas fonds d'Imogen...

Je vais adorer cette soirée
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Dim 7 Aoû - 19:38
   
 
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Benicio pince les lèvres, déçu mais pas surpris.  — Chuy…Ce garçon n’apprendra donc jamais. “ Un peu comme une écharde qu’on arrive pas à s’enlever du pied, le chicano et sa présence fantomatique mais douloureuse tourmente sans arrêt le voisinage du temple. Souvent dindon de ses farces, Benicio laisse bien volontiers Jaime arracher quelques plumes à ce petit cleptomane dès qu’il commet un impair. Lui non plus ne se gêne pas, s’appliquant à apprendre les dogmes incroyablement répétitif et débilitant de l’éducation dite “masculine” à Chuy. La leçon de morale qu’il va prendre va être bien salée, cette fois.

Mais pas le temps de faire un plan d'attaque - les menaces du vicaire sont vite tues par les cris d’une petite bonde pétaradante. Benicio, face à tant d'entrain, d’impudeur, et d’impolitesse, ne sait pas vraiment comment regarder ce spectacle d’un œil sympathique - surpris par le choc de cette vision, il n’a pas le temps de faire semblant. Il a les yeux grands ouverts et les sourcils levés si haut qu’ils disparaissent presque sous le chapeau à bords longs qu’il vient tout juste de remettre. Pour ne rien arranger, ces deux-là ont l’air de bien se connaître. Sauvez les pauvres âmes de la région est une chose, les laisser monter sur votre dos devant la place de l’Eglise, s’en est une autre.
Vainement, le pasteur se racle la gorge pour essayer de faire comprendre à la putain qu’un peu de descence serait bienvenue - mais son rappelle à l’ordre n’est écouté par personne. Son élève est enlevé sous ses yeux par la petite débauchée qui file vers le marché, comme un papillon attiré par la lumière. Benicio a à peine le temps de cligner les yeux, mais il insiste, histoire de se prouver que tout ceci n’est pas un mauvais rêve - hélas, il n’hallucine pas, même après avoir ingéré le poison de tout à l’heure.  — Qu’est-ce que c’est que ce-.

Une voix le hèle - un nouveau fantôme sorti d’on ne sait où. En voyant ce visage sali mais souriant, il se détend pourtant un peu plus, retrouvant le masque d’hypocrisie derrière lequel il se cache en permanence. Harrold Beaver est une bonne connaissance, un égocentrique un peu dérangeant, mais pas vraiment désagréable. De toute façon, Il préfère une conversation au triste spectacle de sa réputation enterrée par les batifolages du vicaire.

Quoique, les paroles soi-disant prophétiques du contremaître ne sont pas pour lui plaire. — Je…Je vous demande pardon ? “ Il fait mine de ne pas avoir compris, encore une fois frappé par l’impression de n’être que l’acteur d’un rêve. Le plus étrange de tous, peut-être. Ce sont les injures que crachent l’héritier de paille qui le remue le plus. Un espèce de colère monte - mais il ne saurait dire à qui il en veut le plus - Jaime ou Harrold ? “ Je - non. Bien sûr que non. Comment osez-” Encore sous le choc, il perd ses mots et le fil de ses pensées. Complètement défait, il se laisse même guider par ce Virgil des temps moderne, une version tout aussi pastorale que ses poèmes, mais dénuée d’une noblesse qui le rendrait plus sympathique que le reste des habitants de l’enfer. Tout comme son double romanesque, il y a quelque chose de presque poétique dans ce chaos qu’il arrange en phrase, cette apocalypse qu’il raconte et qui donne le vertige. Benicio a l’impression d’avoir un poids dans l’estomac et les lèvres cousues. Il y a un peu de honte et de vexation dans son silence - quelque chose qui trouble le réel et transforme cet échange en une appartée temporelle : tout semble suspendu dans le temps et l'espace, fait de la même matière que les rêves

Quand finalement, il lui propose un verre, on dirait que la réalité les rattrape : l’idée d’un cauchemar éveillé ne le quitte pourtant qu’à moitié, comme quand on se réveille d’un mauvais songe dont on aurait oublié le sens. “ Oui. Je crois que j’en ai besoin.
Tout aussi abattu qu’irrité, il traîne sa carcasse vers l’étal du brasseur. Qui dit non à un Beaver ? Même un pasteur ne peut pas refuser de trinquer avec cette famille ( surtout quand celle-ci paie pour les frais de ses missions en réserves ).

Deux galopins de bière paraissent amplement suffisants pour le temps que devrait durer cette conversation - Benicio les paye avec de l’argent qu’il aurait dû donner à Nadie, quelques cents de moins sur sa paie qu’elle ne touche maintenant qu’en partie, comme de l’argent de poche. — Les jeunes gens, vous savez, ils sont difficiles parfois, ils ne comprennent pas qu’il faut faire preuve de bon sens dans ce métier - cette voie, je veux dire. “ Venant de l’homme qui a épousé sa bonne, cela est brillant. Il ne sait même pas pourquoi il ressent le besoin de se justifier. “ Mais tout de même… “ Il hésite un instant. “ S’afficher de la sorte devant toute la ville - je vous le concède, c’est tout à fait délicat. Mais ne vous en faites pas, je vais aller lui parler. Tout cela devrait être vite réglè. “ Il force l’un de ses fameux sourire contrefait sur ses lèvres avant de trinquer sans grand enthousiasme avec le favori des sauvages. “ Santé.

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Benicio M. De la Fuente
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Nancy
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Dim 7 Aoû - 20:11


Iiiiii wanna dance with somebodyyyyyyyy ♪♫



Complètement insouciante au théâtre de machination qui se dessine dans son dos, la blonde ne voit que les lumières sans même faire attention aux ombres qui ont les yeux rivés sur elle. Les rumeurs ? Bah : y’en a tout le temps, et ils l'oublient vite. Nancy n’a jamais été sur le devant de la scène, et le fait qu’elle puisse relever l’intérêt de quiconque pour autre chose que la louer pour une dizaine de minutes ne lui traverse même pas l’esprit. Elle est juste ravie d’être ici, et sourit aux anges en observant les lumières un peu partout. La jeune prostituée danse un peu sur ses pieds en se demandant par quoi commencer sa soirée. Si l’heure est tardive, Nancy n’en a cure, et elle compte bien rester jusqu’au petit jour, quitte à se faire virer a coup de pied dans le derche.

Le vicaire fait la gueule, mais c’est presque aussi normal que le jour qui se lève, alors quand il marmonne à moitié elle n’y fait que peu de cas, juste contente à l'idée de s’empiffrer de bonbecs a s’en éclater le bide qui est resté vide toute la journée.

Alors qu’elle a les yeux rivés sur une petite échoppe de vêtements qu’elle ne pourra jamais s’offrir, elle lâche un “Awwww!” touché quand Jaime revient avec un verre pour elle, avant de la saisir par le bras pour l’emmener dans la foule. Insouciante mais pas stupide, une grosse partie de son métier était de faire attentions aux subtiles changements d’humeur des hommes autour d’elle. Et si elle savait très bien que Jaime avait plus de chance de finir avec une chèvre que de lui demander ses services, le léger changement d’attitude -d’indifférent a pressé- ne lui échappa pas. Alors qu’il fait mine de s’intéresser à trouver une friandise X ou Y - alors qu’il en a absolument rien à cirer, Nancy est pas dupe, elle lève sa main libre, celle qui ne porte pas sa bière à ses lèvres, pour masser une des épaules du pauvre Vicaire.

“La vache frère, t’es tendu comme une ceinture d’ivrogne !" Commente-t-elle. “C’est à cause du sermon ? Boarf, tout le monde est là pour la fête de toute façon, j’pense que personne n'a entendu. Ou à écouter. C’était franchement pas pire que d’habitude!” Elle hausse une épaule, philosophe, et pas non plus totalement ignorante des quolibets. “Écoute pas les commères. Ils parleront d’autre chose demain. C’toujours comme ça. ” Elle appuie sur un dernier nœud réfractaire dans l'omoplate de l’homme d’église avant de tapoter fraternellement son dos. Ça va aller. Autant s’amuser au lieu de faire la gueule derrière son autel. De toute façon, ça ne changera pas le fait que tout le monde a trouvé la messe particulièrement chiante. Au moins il aura l’air de s’éclater à côté, et du coup de pas être le plus rabat joies des curetons. Ça c’est M’sieur le Pasteur et son balais tellement profondément enfoncé dans son cul que les branches lui caressent le cervelet.

Alors qu’elle a vu le saint graal sous la forme d’une échoppe de sucrerie - ENFIN!- elle lui tire gentiment la main au milieu de la cohue pour le guider sur place. Mais finalement elle s’arrête à mi-chemin avant de se tourner vers lui, se brisant le cou pour regarder le vicaire avec ses grands yeux verts. “T’vas tabasser personne ce soir au moins ?” Elle gonfle les joues, l’air ennuyée. “Nah parce que j’suis pas v’nue me prendre des gnons pour une fois… pas avec cette robe!”


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Nancy
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Mila Rosenbach
Mila Rosenbach
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Dim 7 Aoû - 20:32
Solstice
Dans la nuit du 20 au 21 juin 1888

« Pauvre garçon », chuchote-t-elle en secouant doucement la tête, sa voix empreinte d’une grande empathie. Le jeune vicaire lui semblait à peine plus vieux que son ainé, et toute l’attention maternelle de Mila était concentrée sur lui. Elle grimaçait légèrement à chaque raté, l’encourageant d’un sourire crispé – sait-on jamais qu’il aurait croisé son regard, et eut besoin de sympathie.  

Entre deux regards compréhensifs vers le vicaire, la matriarche ne peut s’empêcher de jeter des coups d’œil à Ichabod assis à quelques rangs d’elle - mauvaise épouse qu’elle est. Henry ne semble même pas la remarquer ; il a beau avoir sa main doucement posée sur la cuisse de son épouse, il est ailleurs comme toujours. La first lady sait déjà qu’il retournera certainement à la maison directement après, préférant boire un whisky avec son vieil ami Atticus que de profiter des festivités ; omettant alors ses fonctions de Maire.

« Amen », prononce-t-elle en cœur quand les souffrances du jeune homme de foi se terminent enfin.

« Je rentre avec Atticus et Charles »
, marmonne son époux en déposant sans tarder un tendre baisé sur la main ganté de son épouse - à la fois affirmation et excuse. « Va, nous vous rejoignons bientôt… », articule-t-elle pour toute réponse alors qu’il se recule déjà, n’ayant de toute façon aucunement besoin de son approbation. Mila concentre alors son attention sur ses enfants, et sur les jeunes Beaver. Ces derniers s’empressent de s’éloignent, tous visiblement impatients de profiter des festivités. En sortant du rang, elle glisse quelques billets soigneusement pliés dans le panier de la quête, et hésite à aller voir le vicaire pour lui exprimer toute sa sympathie – mais une jeune blonde s’en charge déjà. Un sourire en coin nait sur le visage de Mila ; en voilà une qui ne perd pas de temps, et qui alimentera les conversations du lendemain à la Society pour l’heure du thé.

Alors qu’Henry s’éloigne, pipe en bouche, vers la colline de Boot Hill, Mila reste sur la main street avec ses enfants. Il fait assez chaud en ce début d'été, et les animations donnent à la ville un air chaleureux et accueillant. Toujours courtoise, elle offre quelques sourires, fait éloge des progrès du vicaire aux âmes les plus médisantes qui osent prononcer quelques mots à son encontre, et se fait pleine de miel lorsqu’il s’agit de distribuer des compliments aux badauds endimanchés qui n’attendent que son approbation. Du coin de l’œil, elle aperçoit le jeune Chevalier et le bon docteur qui se dirigent vers la scène en bois où dansent déjà quelques âmes. La matriarche se retourne alors pour donner un petit coup de coude à Louisa, histoire de l’inciter à aller voir l’un ou l’autre, mais cette dernière a déjà disparue.




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Mila Rosenbach
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Ichabod Walsh
Ichabod Walsh
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Dim 7 Aoû - 23:05
Solstice
Le solstice d’été n’avait pas plus d’importance que n’importe quel autre jour de l’année pour Ichabod ( plus depuis quelques temps, en tout cas ). Ce qui l’intéressait, ce n’était pas tant le thème des retrouvailles du peuple chrétien, mais plutôt la liès et les célébrations qui rythmaientt ce genre d'événement. Bien sûr, il aimait aller à l’église - mais particulièrement les jours de grande joie. Ou plutôt, présentement, les nuits de grande joie.

Les œillades que lui avaient jeté madame Rosenbach durant toute la messe avaient finit de le convaincre qu’il avait bien fait de quitter son lit, malgré la fatigue qui l'enkilosait.La nuit qui se profilait paraissait étrangement chaleureuse, un secret que les soir d’été ne semblaient vouloir partager avec les autres saisons.
Mais il ne fallait pas qu’Ichabod soit trop gourmand de chance et d’espoir : en compagnie de toute sa petite famille, Mila ne pouvait être approchée - mieux valait garder ses distances après le presque-scandal de la cabane en bois. Même s’il aurait aimé avoir un mot pour elle, il s’était juré ce soir de ne s’attarder que sur l’alcool et la piste de danse. Il voulait aussi se balader comme un bon touriste - histoire de pouvoir juger en toute sérénité l’assemblée fourmillante.

La messe prit fin - un intéressant spectacle, si l’on puis dire - et toute l’assistance quitta d’un seul homme les bancs. Ichabod en profita pour se faufiler le plus vite possible vers l’extérieur, histoire de ne pas croiser monsieur le maire. Il aurait eu horreur de parler affaire en cette si douce soirée. De toute façon, les bonnes manières voulaient qu’on ne discute pas sonnant et trébuchant sur le parvis d’un temple ( même si ce ne sont que des escaliers de bois ). Comme un jeune homme, il trotta donc vers les étals qu’il consultait comme s’il allait acheter. Mais c’est bien évidemment dans un vers de brandy que parti son premier dollars.

Deux suivirent presque immédiatement - et quand Ichabod eut commandé le troisième, soucieux de ne pas trop longtemps stationner à la buvette, il prit la décision de retourner se mêler à la foule. Rien de mieux pour, au passage, se faire oublier du tenancier ( qui, visiblement, n’aimait pas les histoires de marins ).
Mais quand on boîtille, il est bien difficile de garder son équilibre dans une foule qui s'agglutine et bouge comme des bancs de poissons : le coup d’épaule de trop fit virer de bas-bord l’armateur - le contenu de son verre vint immédiatement s’échouer sur la chemise d’un pauvre gars arrêté là. — Oh, Seigneur ! Je suis désolé, mon bon monsieur. C’est du brandy - ça tâche. Peut-être que vous devriez rincer ça avec un peu d’eau ? “ En véritable gentleman, il lui tendit son propre mouchoir - mais où est-ce que ce bougre allait bien pouvoir trouver un baquet d’eau ? Tel était la question. “ Ou alors vous pouvez essayer avec un peu de bière - j’ai entendu dire que les bulles étaient très efficaces pour - Oh ! Le bel insigne que voilà ! Vous êtes shérif ? Marshall ? Bah ! Peu importe. Merci pour votre service. “ Il salua rapidement la pauvre victime de sa maladresse et s’en retourna sur son gai chemin ( à vrai dire, il avait surtout repéré la tête du docteur Maharaj qui dépassait de la foule et avait vu en cette apparition providentiel un moyen d’aller se cacher le plus loin possible du cowboy qu’il venait d’importuner )

Docteur Maharaj ! “ Ce type vendait les meilleures gums du monde. Ichabod le traitait donc avec tout le respect qu’il méritait ( un homme qui soigne des migraines est toujours le meilleur ami des maris. Celui qui ne peut pas vous sauver devient juste votre dealer ). “ Oh ! Je vous que vous êtes en compagnie de… “ Il hésita un instant sur le prénom, ne se rappelant que de celui du père Chevalier - un patronyme avec lequel sa femme lui avait rabbatu les oreilles ( un lointain cousin français. Un peuple qu’il n’avait jamais porté dans son cœur ). “ Domhnall ? Donald ! Quel plaisir de vous voir ici. “ Enfin des gens civilisés. Il serra les mains qu’on ne lui tendit pas, bien heureux de tomber sur ces deux oiseaux-là.— Vous étiez à la messe vous aussi ? Un véritable enfer. Entre celui qui lit ses notes, celui qu’on ne comprend pas, et le dernier qui rend l’âme subitement, j’ai l'impression que le temple est bâti sur un cimetière in-” Un badaud pressé lui fit manquer la chute de sa mauvaise blague. “ Bref. Dites plutôt - que diriez-vous de boire un verre ? Il y a un trappeur qui vend un très bon brandy qu’il dit faire lui-même. Je paye ma tournée.

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Ichabod Walsh
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Harold Jr. Beaver
Harold Jr. Beaver
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Job : Contremaître de la scierie
Habitation : La maison des Beaver se situe dans le comté d'Imogen, au même emplacement depuis 1843. Harold vit avec ses parents, ses frères et sa fille. Toutefois, il n'est pas rare qu'il découche dans son cabanon de chasse ou Dieu Sait Où.
Lun 8 Aoû - 0:49
solstice
[RP commun] à Silverstone


L’oreille qu’il prête aux grommellements du pasteur étranger est rapidement distraite par son autre conversation. L’expression de son visage se modifie tandis ce que son regard n’écoute plus que les signaux que parvient à lui envoyer Howard, avec une dextérité remarquable en dépit de la bière débordante qu’il tient à la main. Lui qui se réjouissait d’avoir très prochainement la sienne, bien tiède dans sa main, commence par répondre avec humeur.

Je suis pas à l’église, je suis là.

Il tapote son torse à la fin de sa phrase. Harold laisse en suspens le toast de l’espagnol et joint ses phalanges devant son visage en se tournant un peu plus franchement vers le jeune couple qu’ils surveillent pas si discrètement. La voix rieuse de cette petite mouette qui tourbillonne chatouille ses tympans. En la regardant froisser le chemise du jeune homme, il se rappelle étrangement d’un geste très similaire qu’avait fait ce jeune soldat, qui l’avait un peu trahi, quand Jaime était à l’armée. Les années se sont écoulées et le vicaire n’a plus le charme de la jeune recrue ombrageuse et émouvante qu’il avait trouvé au coin du feu. Harold aussi a pris un coup de vieux.
Il tourne la tête en même temps qu’Howard et ajoute.

Au temple dans cinq minutes, je vous retrouve.

Pas besoin d’un regard ou d’un acquiescement, les deux vétérans rompent. Un sourire d’accroche éclaire soudainement son visage, il se tourne enfin vers Benicio et trinque avec le verre que le pasteur avait depuis longtemps baissé.

« Ah ! Oui, comment tu disais ? Les jeunes… Ils sont sensibles, Ils agissent comme des... » Comme s’il était normal d’avoir laissé cette conversation suspendue, Harold tapote le comptoir pour qu’on lui envoie une bière. « Les filles dans son genre, à elle, -la blonde, tu l’as vu. C’est ce qu’elle cherche, des types faibles. Pour qu’il lui donne son fric ou qu’il l’épouse, enfin ... » La bouteille glisse jusqu’à la paume de sa main, il renverse le goulot dans sa bouche. « Celle-là, elle les tire du droit chemin comme ça, par la manche. » Il sourit, toute allusion n’est pas fortuite. Le mariage de Benicio et Nadie n’est pas passé inaperçu chez les Beaver qui connaissait à la jeune épouse une réputation pas si valorisante pour le pasteur. « Par le manche, tu comprends ? il rit désolé, désolé. »
Nancy l’ignore, peut-être qu'elle fait bien semblant, mais il y a deux fauves cachés côte à côte,en plein jour, et ils ont les yeux rivés sur elle.

« On ne trouve plus une seule fille bien de nos jours. J’ai même honte  mais la mienne se comporte exactement comme sa mère. » Il se sent obligé de préciser : « Une vraie traînée. Elle veut parler à des types, porter des couleurs de putain... C’est l’époque qui veut ça. C’est difficile de les garder sur les rails. » La férocité d’Harold envers les femmes rivalise avec celle de son voisin, par des chemins différents. Il les perçoit comme au mieux stupides, au pire perverses. Tout particulièrement quand elles s’interposent à des business qui ne les concernent pas (sa misogynie s’exprime particulièrement dans le cocon familial mais il n’a pas de mal à la sortir au besoin).
« Mais c’est différent ! Le vicaire s’amuse, il profite de la jeunesse. » Souffler la glace après les flammes, un art où excelle particulièrement son père. « J’ai juste un problème. Une histoire de famille. Alice...quand elle est morte, ça nous a tous remués. ...et Jaime...il nous évite, il a des secrets… C’est comme un frère pour moi. Je veux juste parler avec lui. » Il n’a pas besoin d’en dire plus : fais un pas de côté, voilà ce qu’il demande au pasteur. Demander aux civils de fermer les yeux, comme dirait Atticus « c’est un peu limite, mais... ».

Il se penche et parle à voix basse, une confidence de nouveau. « Je peux aller bavarder avec la gamine, lui rappeler un peu comment on se tient devant Jesus Christ et ses -il le regarde de haut en bas- ...serviteurs Fais juste attention à ce que personne ne rentre. » Benicio n’a qu’à garder le silence pour obtempérer. C’est très simple comme deal.

Harold n’a pas l’intention de parler de Dieu avec Nancy, ni avec Jaime, mais il apprécie l’ironie. Il attrape une deuxième bière, la met dans la main de Benicio puis se craque les doigts et étire ses bras, comme pour se réveiller.  



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Lun 8 Aoû - 12:13

☽ ☼ ☾

Un gloussement s'échappe de ses lèvres. C’est d’une rare distinction, voyez.
Oh, Seigneur ! " S'esclaffe le plus discrètement possible le cadet Chevalier, le bout d'une main pour couvrir son sourire aussi moqueur qu'amusé. Le docteur a bien raison, et une chose qu'a appris Donnie en immigrant ici, c'est que le ridicule ne tue pas. La danse, supposément un art noble et masculin, perd toute sa grâce une fois sur les tréteaux d'une fête de village ― car c'est, en vérité, tout ce que vois l'anglais en cette grossière guinguette. Allons chercher à boire.

Et comme il est arrivé, le voilà arraché au spectacle par la main inquisitrice de son ami d'études. Donnie ne quitte pas des yeux la danse comme un chat observe les oiseaux par la fenêtre, jusqu'à ce que la foule lui bouche définitivement la vue. Il a un petit sourire amusé et le regard vif, du genre qui rirait d'un rien et apprécierait tout ; il manque de cogner contre l'immense dos de Maharaj quand celui-ci s'arrête brutalement devant le stand de boissons, et salue timidement une personne invisible d'en bas (c'est qu'il est immense, le docteur, et la foule est si dense). …Vous le connaissez ? Le géologue a beau plisser les yeux, il voit ni ne comprend de quoi parle Arthur. Pour ne pas perdre la face, il glisse un sobre " pas du tout " avant qu'une voix familière ne les alpague finalement. Docteur Maharaj ! Donnie se redresse immédiatement, l'œil plus brillant encore, à la recherche du chapeau couvre-chef signature qu'il attribuait à leur bon et distingué ami commun. Domhnall ? Donald ! Le concerné ne s'en offusqua pas le moins du monde, et s'écria dans un geste : " Ichabod ! " Pour l'attirer au plus près d'eux. Quel plaisir de vous voir ici. " Plaisir partagé, très cher ! " Il a beau être secoué par la poigne de Monsieur Walsh, dont la femme était d'une branche lointaine de sa propre famille ( par extension, il voyait en lui ce frère qu'il n'a jamais eu, en toute simplicité ), ça ne tarit pas son sourire. Arthur, en revanche, a toujours l'air maussade. Tu m'étonnes qu'il soit ami du vicaire. Vous étiez à la messe vous aussi ? Un véritable enfer. " N'est-ce pas ? C'est ce que nous nous disions tout juste en sortant. " Il admet que même les messe du Père De La Fuente sont une purges. Donnie a l'habitude de l'accent des français, mais celui roulant des espagnols, Dieu qu'il n'y comprend rien. Bref. Dites plutôt - que diriez-vous de boire un verre ?

Avec plaisir ! " Jetant un regard à l'immense perche basanée à ses côtés, Donnie lui glisse un petit coup de coude. " Nous étions justement en train d'en chercher. " Il y a un trappeur qui vend un très bon brandy qu’il dit faire lui-même. Je paye ma tournée. " Oh, comme c'est aimable de votre part. " S'écartant d'un pas, Donnie laisse poliment passer le Docteur à la suite d'Ichabod. " En espérant qu'il n'ait pas subi le même sort que le vin de mes- ! " En apercevant la silhouette de son employeuse, Donnie s'interrompt aussitôt et tapote le bras d'un de ses comparses ( il ignore lequel, tous deux sont immenses comparés à lui ). " Une seconde messieurs, s'il vous plaît ", puis il trottine poliment jusqu'à la silhouette de la Lady. " Madame ! Madame Rosenbach ! " Lady qu'il salue d'un baisemain à la française, surplombé d'un sourire tout à fait charmant. C'est qu'avec tous ces badauds, elle ne doit pas avoir l'honneur de véritables salutations dignes de son rang. Bien qu'elle fasse pâle figure devant les dames d'Europe, Donnie la traite avec le même respect. " Vous êtes toute en splendeur ce soir, Madame. " Il marque une pause pour ouvrir un bras, l'invitant du côté du duo qui attendent leur camarade français. " Souhaiteriez vous vous joindre à nous ? "
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Lun 8 Aoû - 22:29


Jaime manque de s'étouffer dans sa bière sous la poigne ferme de la jeune blonde à son épaule. Non seulement il avait tout sauf envie d'être tripoté à cet instant précis, mais en plus en public : déjà que leur complicité, aussi fine soit-elle, va faire parler de lui dans un sens qu'il n'apprécie pas franchement, si elle se met à le tripoter devant tout le monde, ce ne sont plus des rumeurs qui courront à son sujet, mais des allégations. Et puis, elle lui fait mal. C’était franchement pas pire que d’habitude ! Il lève les yeux au ciel, le pauvre vicaire, chassant l'ambre à ses lèvres d'un revers de main. C'était pire que d'habitude, et le nier reviendrait à blasphémer, le concernant. S'il est sûr que les promesses d'après-mort ne seront pas pour lui, elles risquent de ne pas non plus l'être pour les ouailles qui assistent à son désastre. Écoute pas les commères. Ils parleront d’autre chose demain. C’toujours comme ça. Ça a le mérite de l'apaiser, un peu. Le désagréable de son regard ombragé mute lorsqu'il glisse sur la jeune femme et sa sagesse ; elle a probablement raison. On ne parle plus, à Imogen, des écarts de conduite du vicaire, même s'ils restent encore nombreux. Tous se souviendront plus de la fête que du sermon pitoyable.

Mais ce n'est pas ça qui taraude Jaime, à l'instant même ― pas que ça. Par dessus l'épaule qu'on a laissée en paix, il aperçoit encore l'échoppe de bière qu'ils ont quitté en hâte : là, une troupe de pingouins se donnent en spectacle devant la mère Rosenbach ( dont Arthur fait partie, il note ), et plus loin contre le bois déjà humide du stand, son mentor, accompagné du plus grand frère de sa sœur. Jaime inspire profondément pour se calmer, maudissant cette foutue soirée qu'il va écourter en rejoignant Cooper chez son ami.

AÏEuh ! " Mâchonne-t-il entre ses dents subitement serrées de s'être fait arracher un muscle, froisser quelque chose, il n'en sait rien. Claque la langue contre le palais, il se recule un peu pour rendre à son épaule meurtrie toute sa mobilité. Qui l'eut cru que des bras comme des baguettes pouvaient vous faire à ce point souffrir ― mais Nancy n'en a cure, et fonce déjà vers un stand de sucrerie en l'entraînant à nouveau avec lui. Les yeux rejoignent encore les cieux, et les lèvres se noient dans leur bière. T’vas tabasser personne ce soir au moins ? Double peine pour le vicaire : il s'étouffe derechef, forcé d'essuyer une nouvelle slave de bière à son menton. Le sol sera ivre avant lui, à cette allure. " Pardon ? " Nah parce que j’suis pas v’nue me prendre des gnons pour une fois… pas avec cette robe ! " Mais n'importe quoi ", l'absurdité pour masquer le déni. " Benicio s'est donné trop de mal pour organiser cette soirée ", qui commence par un vin bien jaunâtre, mauvais présage, " pour que j'laisse quoi qu'ce soit déraper. " Une note de bas de page à lui-même, un pense-bête laissé sur la table de chevet. L'humilité outragée dont il fait preuve n'est en rien naturelle, mais Jaime n'est pas un ingrat, et il a déjà suffisamment fait honte comme ça au pasteur d'Imogen pour en rajouter. Se battre, c'est bien la dernière chose qu'il ait envie de faire ( mais quelque chose s'insinue dans son esprit, comme un mauvais présentiment : il y sera probablement forcé ). Boire, en revanche, c'est comme respirer, et si elle a été crachée par deux fois, la bière est déjà bien descendue, de sorte à ce qu'il la termine en une gorgée. " Bordel, j'avais soif... " Il grimace en zieutant le culot vide. La messe lui a asséché le gosier, il n'a même pas pensé à se ramener quelques gouttes d'eau pour la sortie. Erreur de débutant.

Bon, ils sont là tes bonbons. " Et il s'en va poser la bouteille vide dans une caisse à côté d'un stand. " Bouge pas d'là, je vais m'chercher à b- ", une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un boiteux qui rentre dans le Marshall, mais un vicaire. On appelle ça une révélation, dans son milieu. " Ah ! " L'homme est plus petit que lui, et sous son chapeau signature, Jaime ne le reconnaît pas tout de suite. " Faites attention ", gronde-t-il, mécontent de s'être fait marcher sur la botte. Mais la silhouette lui est bien vite familière, aussi il salue : " Ah, Murphy, c'est vous. " Un pas en arrière pour laisser de la place au Marshall. " Rien d'cassé ? " Et il lance un regard en coin à Nancy lorsqu'il réalise que la réputation de celle-ci et le tempérament de l'homme en face risque de faire des étincelles.

Ça l'épuise d'avance.
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Mar 9 Aoû - 14:04
Ceux ou celles qui passent dans le coin
Solstice
J'évolue au milieu d'une foule mouvante, ma bière à la main. C'est mon trophée... J'ai réussi à ne pas baptiser la terre. On ose peut être pas me bousculer...

J'ai à peine le temps de formuler cette pensée que je suis contredit. Le grand échalas qui sert de vicaire choisit de m'écraser le pied. J'en perds quelques gouttes de bière...

" Ah, Murphy, c'est vous. " ... " Rien d'cassé ? "


J'ai horreur qu'on m'appelle par mon nom de famille. Ça me rappelle l'institution religieuse ou ma mère m'avait laissé quelques jours... C'est à peu prés la durée supportée par les curés avant de me chasser... j'avais juré de faire de ce lieu un enfer.
Je déteste les curés, mais moins qu'un déserteur.

Je grimace vaguement

Je vais survivre à cette attaque, mr Brooke. Et plus important, ma bière aussi...


Je remarque la fille greffée à lui comme une tique... C'est une vision assez inattendue. Ça m'arrache même un sourire. La fille n'est pas une dame. Mais qui est une Dame ici à part la femme du maire, Mila Rosenbach... et peut être la petite lady anglaise dont je ne parviens jamais à me souvenir du nom.

Je lève mon chapeau pour saluer la blondinette. Sans doute une pensionnaire d'un des bordels qui fleurissent un peu partout si facilement... Là ou il y a des hommes il y a toujours des putains...
Il faudrait ficher toutes ces filles. Elles disparaissent et meurent si facilement. Je veux mettre un nom sur leurs tombes si je trouve un de leurs cadavres au coin d'une rue.

Prends bien soin du vicaire.

Il a l'air aussi heureux qu'un condamné à mort devant son nœud coulant.

Irlandaise?

Je jette ça au hasard. Mais la misère colle aux basques des irlandais ou qu'ils aillent...
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Meredith Claret
Meredith Claret
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Mar 9 Aoû - 15:37
Meredith n’avait pas assisté à la messe. Il n’en reconnaissait ni le rythme ni les hymnes, différent de ceux dont il avait eu l’habitude depuis toujours lorsqu’on fêtait la Saint-Jean, là-bas à Crozon. Il y avait pourtant assisté, l’année de son arrivée, plus par curiosité que par véritable intérêt. C’était amusant de voir que partout dans le monde, la plupart des peuples célébrait d’une façon ou d’une autre le solstice d’été, qu’importe le nom qu’on lui donnait. Saint-Jean, Solstice, Litha, Kupala. Que de noms pour la même fête.

Cette année donc, il avait préféré ignorer la religion, fermant sa boutique pour se mêler immédiatement aux badauds qui déambulaient dans la rue, de stand en stand. La musique l’attira bien vite devant l’orchestre qui enchaînait les gigues joyeuses et les quadrilles entraînants. Il ne lui fallut pas longtemps pour se trouver une première cavalière puis une autre, virevoltant parmi la foule en riant. Meredith aimait danser et ne manquait jamais de se lancer à corps perdu lorsque l’occasion se présentait.

Il accorda deux danses de plus avant de se décider à quitter la piste de danse, à la recherche de quelque chose à boire. Il avait perdu son chapeau entre-temps, chapardé par une de ses cavalières qui s’était amusé à le mettre sur sa tête avant de s’éclipser avec ses amies dans un bruissement de jupons et de gloussement. Rien de bien grave, il en avait encore des dizaines.

Se procurant bien vite une choppe de bière, il en sirota la moitié avant que son regard ne tombe sur deux visages familiers. Sans perdre un instant, Meredith reposa son verre et se dirigea vers eux, se mêlant poliment à la conversation.

-Donnie …

Il lui adressa un hochement de tête accompagné d’un sourire avant de se pencher sur la main de Mila Rosenbach, effleurant l'air de ses lèvres, sans la toucher ainsi qu’on lui avait appris.

-Madame Rosenbach, vous illuminez cette nuit de votre beauté.

Il se redressa calquant son pas sur le leur.

-Comment était la messe ? Je n’y ai pas assisté mais je sais qu’elle était attendue après les derniers évènements.

Il parlait évidemment de la mort de l’ancien révérend qui avait secoué la petite ville. La rumeur disait que cette petite fête avait été organisée en partie à cause de ça. C’était peut-être vrai.
Meredith Claret
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Mar 9 Aoû - 16:55
   
 
Solstice
Il n’arrive pas à rire à la blague de son interlocuteur - seul un sourire poli étire un peu le coin de ses lèvres. Pourtant, il est bien d’accord : la plupart des femmes sont des putains - même celles qui vont à la messe. Certes il les trouve aisément enchanteresses, mais il y a quelque chose dans leur posture qui lui inspire toujours le défis - on dirait qu’elles se moquent, en permanence. Benicio s’imaginent qu’elles ont le sang froid, comme les serpents.
Celle-là même que L'héritier Beaver décrit s’est d’ailleurs bien foutu de lui - et même de Dieu. Elles n’ont pas peur de jouer aux Jezabel, même aux portes d’un temple. C’est pour ça qu’il faut toujours redoubler d’attention et de sévérité pour ne pas les laisser trop vous guider sur des chemins hasardeux - par la manche ( comme dirait Harrold ) — Je ne l’aurais pas dit en ces termes, mais effectivement.... “ Un soupir de fatigue fait tomber ses épaules et retire à sa carrure ce quelque chose d’inquiétant et de fier qu’ont les gens de sa stature. Ce genre de conversations l'épuisent, parce qu'il a bien trop de ressentiment à garder en dedans. Il aimerait pouvoir faire éclater sa colère, lui dire tout ce qu'il pense de ce bas-monde - et surtout tout ce qu'il fait pour les sauver - mais il est condamné au silence. “ On ne peut que prier pour leur salut, n’est-ce pas ?

C’est la proposition qui suit qui le tire de ses rêves sordides, lui faisant tourner la tête comme une chouette qui cherche des yeux le chat du fermier. Il y a un peu de surprise dans son regard, allumée par le choc d’une réalisation trop tardive. On dirait que le seigneur lui même à répondu à sa question ( pourtant rhétorique ), empruntant la langue du premier né de la scierie. Mais il sait, au fond de lui, que tout cela ne tient pas de l’intervention divine : il y a trop de diableries dans l’inattendue proposition que lui fait ce presque inconnu. Parlerait-il sa langue ? Il semble bien.
Qu’est-ce que… “ Un rire nerveux interrompt leur conversation. " Alice...Ah,oui, pauvre petite - oui, je comprends, je... " Benicio fronce les sourcils, comme préoccupé par ce qu’il va dire. Peut-être que son imagination est trop grande - ou peut-être qu’il est véritablement en train de vendre son âme au diable. Mais Harrold a tout de la brute ( pourtant, il ne l’a jamais trouvé idiot : il n’a pas l’air de faire son sermon comme un professeur, mais comme un dictateur. Et puis, il a ce quelque chose d’étrange qui fait que ses mots s’accrochent à votre cerveau et s’y développent comme une tumeur. Lui aussi, il ne le comprend pas vraiment - en tout cas, tout ce qu’il s’imaginait de ce garçon s’avère être plutôt faux. Il le prenait pour un illuminé, mais il est sûrement plus que ça.

Alors, bien évidemment, Benicio est curieux, terriblement curieux - et en plus de ça, toujours vexé. Y a-t-il bien grand mal à passer cet accord si tous deux se comprennent et s’entendent sur le sujet ? Après tout, il n’y a pas meilleur gardien pour un secret que celui qui commet le crime ? Comme il l’a dit, le pasteur n’a qu’à s’assurer que personne ne viennent.
Faire peur à une gamine, ce n’est pas grand chose. En tout cas, ce n’est pas pire que ce qu’il lui aurait fait.

Son sourire perdu, il se penche un peu, ne laissant plus aux éventuelles oreilles curieuses le plaisir d’épier. — Vous voulez que je garde les portes, c’est bien ça ? “ Il regarde de nouveau autour de lui, toujours sur le qui-vive, avant de se frotter les yeux, comme si cela pouvait l’aider à se gratter les méninges.
Epuisé par toute l’organisation de cette fête, par sa femme toujours malade, l’humour malheureux de Chuy et les frasques du vicaire, il a bien envie de se trahir en échange d’un peu de paix. Mais il n’est pas encore certain - en tout cas, pas assez pour que son parjure soit trop évident. Comme il l’a dit, Harrold est loin d’être bête.
Ou peut-être pas. Peut-être qu’il est seulement fou. Encore une fois, tout ce qui l’obsède, c’est leur nouveau point commun.

Je crois que je vais faire un tour du côté du marché. Je reviendrais dans une heure fermer les portes de l’église. “ Il boit une nouvelle gorgée de bière, trop prestement pour le calme qu’il essaie d’inspirer.
Si cet homme peut le débarasser d’un nouveau fardeau ( ou en tout cas, lui faire assez peur ), il ne voit pas pourquoi il devrait l’en empêcher. Deux peuvent garder un secret.

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Benicio M. De la Fuente
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Mer 10 Aoû - 18:37
Peut etre bien Béni et qui veut
Solstice
Je suis catholique. C'est mon identité en prise directe avec mes racines écossaises... rien à voir avec une quelconque foi. Et c'est pour cela que j'ai soigneusement allongé ma promenade pour arriver en retard. J'y suis si bien parvenue que la fête me semble bien avancée.
J'arrive  dans ma robe d'une vert émeraude et sans cavalier. Elle est encore ajustée à ma taille  malgré ma grossesse et mon accouchement récent. Ma gouvernante  s'est quelque peu laissée aller en déclarant que s'était une honte d'avoir réussi à préserver un corps de demoiselle après une telle expérience...

Demoiselle... plus vraiment.... La faute à Jonas.
Enfin, son absence me pèse. Même si je ne l'avouerais jamais, même sous la torture...
Mais que voulez-vous? Faire bouger cet homme contre sa volonté serait digne d’être ajouté aux travaux d'Hercule.
...Je vais devoir me pencher sur ce problème...

Je longe la piste de danse sans un regard pour les danseurs. J'ai l'idée enfantine de me rendre vers le stand des confiseries pour y pratiquer le péché de gourmandise sans retenue.

Ai-je oublié de parler d’Arès?

Ou je suis, il me suit de près. C'est pourquoi j’arrête mon pas. Je ne sens plus sa présence... Je tourne la tête de tous les cotés en entrainant les froufrous de ma robe. Je me fige en le découvrant à quelques mètres de moi fixé dans la position du chasseur.
Il n'a pas manqué de repérer son ennemi personnel et déclaré depuis plusieurs mois. Un chat au pelage gris bleu et dont les yeux dorés le contemplent comme on le ferait d'une bouse... Ce matou se déplace avec la légèreté d'un esprit le long de la barrière bordant la piste de danse.

C'en est trop pour Arès devant tant de provocation. Je n'ai le temps de rien.
Arès bondit pardessus la rampe au milieu des danseurs avec la grâce d'un boulet de canon. Il est évident que le chat ne l'a pas attendu. Ares court indifférent au désordre que ses quatre vingt kilos provoquent. Je rentre  à mon tour sur la piste. Je la traverse au petit pas avec un certain détachement. J'y met toute mon expérience aristocratique gagnée dans les salles de bal.
Et puis... je ne connais absolument pas cette bête...

Et malgré tout, je dévale le petit escalier de l'estrade, parce que la bonne tenue, c'est bon pour les bourgeois....

Je cours entre les braves citoyens de cette ville.... mais en provoquant moins de dégâts que mon "bébé".

Et je me fige...
le chat a pris appui sur le dos d'un homme pour s'en servir comme d'un tremplin. Arès a temporairement oublié son propre poids pour suivre la même route. L'homme est tombé comme une planche, Arès sur son dos.  J'arrive toute essoufflée, prête à pleurer pour adoucir les griefs de la malheureuse victime.

Mes paroles et mes larmes de théatre restent coincées  en reconnaissant la silhouette à terre... Benicio M. De la Fuente... il tient encore dans sa main un pichet de bière. Je vois l'instant ou Arès va lui pisser dessus.

Arès! Ici!

Il tourne sa grosse tête et joue la culpabilité avec talent. Il vient se placer derrière moi.  Je tente de distinguer les traits de sa "victime"...

Veuillez lui pardonner... Arès est comme un enfant de quatre vingt kilos... Soyez indulgent.

Je vais devoir grandement contribuer aux bonnes œuvres de ce "corbeau" pour espérer faire passer l'incident.
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Nancy
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DC : Princesse Penelope, Dolores la Montagne, Freddy le Chaos
[RP COMMUN] solstice (libre) 299ad05b2fbd56a2e5f4739331bbbff2
Age : 24 ou 25, les dates sont flous quand on vient de nul part.
Statut : Toujours libre, le coeur trop gros pour elle, vous le prête pour une jolie pièce au besoin.
Job : Nouvelle recrue chez les O'Reilly, petite frappe aux oreilles partout et aux mains agiles. Désespérément en demande d'action dans laquelle se plonger.
Habitation : La tente de Clyde à Moonstone Pond.
Jeu 11 Aoû - 4:41


Iiiiii wanna dance with somebodyyyyyyyy ♪♫



Finalement les quelques ronchonnements de la part du Vicaire pour se justifier de sa future conduite irréprochable, Nancy les écoute d’une seule oreille alors qu’elle tend fièrement son dollar pour récupérer son sac de ses friandises préférées. “J’te crois!” Pépie-t-elle pour le rassurer. Elle ne sait pas vraiment si c’est le cas ou pas, mais intervenir une énième fois n’est finalement qu’une habitude comme une autre. Ça la fait chier pour sa jolie robe -pour une fois qu’elle en porte une- mais ce n'est pas la peine de se prendre la tête pour si peu. Y’a peu de choses qui méritent qu’on s’y attarde pour Nancy, et sa petite personne n’en fait pas partie.  
Le sucre cristallisé au bon goût de cerise est en train de craquer sous ses dents alors qu’elle observe avec perplexité son grand -très grand- ami râler sur le Marshall après avoir grogné après sa bière. C’est pas vraiment la situation la plus étrange qu’elle ait vu, et elle a presque le réflexe d'utiliser sa robe pour essayer d’éponger la bière… mais non, pas tout de suite. Elle veut se sentir un semblant proprette pour au moins 20 minutes avant de commencer à avoir l’air de la va-nu-pieds qu’elle est habituellement. Même si elle est pas stupide et sait très bien qu’elle fait parti des laiderons de la soirée. Mais généralement elle reçoit pas autant de regards en biais de la part des gens. Ils ont l’air assez hostiles, ou plein de jugements, mais pour une fois qu’on la regarde, Nancy ne sait pas trop quoi en penser. Elle est même un peu flattée d’être remarquée pour une fois, avant de se souvenir que c’est probablement parce qu’elle est une sale putain qui traine avec un homme d’église. Elle n’y fait pas plus attention -et pour être honnête ça la laisse parfaitement indifférente- avant de sourire au Marshall qui lui fait l’honneur de lever son chapeau devant elle. La blonde avait entendu parler de lui, bien sûr, mais si elle l’avait croisée une paire de fois, c’est bien la première fois qu’il s’arrête sur elle.  Elle y répond par une brève référence polie -une qu' Anne s’est tuée à lui apprendre au bordel.

“Pas d’probleme !” Fit-elle à sa demande de prendre soin du vicaire. Elle sent un sous entendu plus que grivois et sait très bien que jamais il demandera ses services, mais pas la peine de lui faire un exposé. Elle hoche la tête, un peu surprise quand il devine ses origines -il est p’tetre une sorcière pour ce qu’elle en sait. “C’qu’on m’a dit yup.” Mais déjà la conversation l’intéresse plus alors qu’elle remarque une tête qu’elle reconnaît immédiatement. Elle inspire de façon bruyante avant de s’exclamer comme une petite fille : “DONNIE!”

son sac à bonbon dans la main, elle fait signe a Jaime que promis-juré elle revient tout de suite, mais en plus elle voit Meredith avec lui, et sans plus entendre elle prend ses jambes à son cou pour aller les saluer comme il se doit. Elle veut absolument montrer sa robe a Meredith, même si c’est pour dire qu’elle a l’air d’une pomme pas fraiche, et elle est certaine qu’au moins Donnie sera ravi de lui offrir une danse ou deux. Elle ne remarque même pas que la très digne Mila Rosenbach est à leur côté, et qu’il est parfaitement inadmissible qu’une personne aussi minable qu’elle approche une dame pareille. Elle veut juste un gros câlin, maintenant, tout de suite.

Mais si elle continue d’appeler Donnie de loin, en s’approchant comme une fusée, ses plans sont coupés courts. Et sa soirée idéale se couvre de gros nuages.


❥ code by kimlee
Nancy
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Louisa Rosenbach
Louisa Rosenbach
Since : 15/04/2020
Messages : 533
Name : Cy
Faceclaim : Florence Pugh
Crédits : behind fairytales
DC : Nuttah & Dante
[RP COMMUN] solstice (libre) 8eee0a931103aa5c2253a7ed75954d1d47e1d01f
Age : vingt-huit années, un âge déjà bien trop avancé à son goût
Statut : Jeune fille à marier, flirtant dangereusement avec le statut de vieille fille
Job : Le seul emploi auquel elle est destinée est celui de mère et épouse
Habitation : A Silverstone, dans le manoir familial situé sur la colline de Boot Hill
Disponibilité : Disponible
Jeu 11 Aoû - 11:36
Rarement Louisa avait été aussi impatiente de se rendre à la messe. L’annonce des festivités nouvelles avait en elle-même de quoi remuer le morne quotidien de Silverstone, mais il y avait un autre événement, supérieur en tout point au premier: l’arrivée en ces terres reculées d’un célibataire européen et, qui plus est, riche. Il fallait ajouter à cela qu’il ne manquait pas d’un certain charme, ce qui était un avantage indéniable - et éviterait la mise au monde d’enfants laids, Dieu merci -. La jeune Rosenbach devait bien l’admettre: sa situation devenait précaire. Son âge avançait et elle craignait chaque jour davantage de voir sa beauté se faner avant d’avoir pu convoler. Elle voyait dans ses pires cauchemars l’avenir qui l’attendait si les choses n’évoluaient pas très vite: celui d’une vieille fille, probablement à moitié folle, qu’on regarderait avec un mélange de pitié et de méfiance, qu’on éviterait comme si elle était porteuse d’une maladie contagieuse. Ah jamais, plutôt mourir !

Et pourtant, aucun homme des environs n’avait jamais été à la hauteur de ses ambitions, mais il semblait que cette fois-ci le destin jouait en sa faveur. Assise aux côtés de sa mère, elle jetait sur lui quelques oeillades discrètes. Loin d’écouter le sermon d’un ennui profond - et de réaliser que les yeux de Mila ne se portaient pas uniquement sur le vicaire -, son sourire s’adressait à Dieu tout puissant pour avoir mis sur sa route l’exact objet de ses désirs - pour une fois que le Saint Père servait à quelque chose -. Elle avait parfaitement conscience qu’elle serait loin d’être la seule sur les rangs; bientôt les mères de toute la ville jetteraient leur fille en pâture au nouvel arrivant, mais elle ne doutait pas d’emporter la partie. Elle avait la beauté bien sûr, mais également une dot conséquente et la promesse des connexions les plus avantageuses. Quel homme n’y serait pas sensible ? Des regards échangées, quelques promenades chaperonnées et l’affaire serait faite.

Bien malheureusement, elle ne l’avait encore que vaguement croisé - que faisait Thomas quand on avait besoin de lui ? -, il allait donc falloir qu’elle provoque une rencontre plus significative elle-même. Elle ne tarda pas à trépigner d’impatience. Cette messe était interminable ! Mais enfin elle fut bouclée par le vicaire, libérant ce dernier de ses souffrances et l’assemblée d’une punition que nul n’avait mérité. « Amen. » On en conclut néanmoins par la mauvaise plaisanterie qui avait touché le vin de messe. Loin de suivre l’hilarité ambiante, Louisa afficha une grimace de dégoût qu’elle ne chercha pas à dissimuler. Seigneur, avait-on idée de parler de ce genre de choses, et dans une église qui plus est ! C’était bien la preuve qu’elle n’avait pas sa place ici, non, elle était faite pour le raffinement de l’Europe. Raison de plus pour mettre la main sur celui qu’elle voyait déjà comme son futur époux.

Sans doute aurait-elle dû échanger quelques mots avec leurs connaissances et le pasteur - quoique celui-ci semblait déjà occupé -, mais elle laissa sa mère s’occuper des mondanités et fila à la poursuite de Monsieur Chevalier, accompagné du Docteur Maharaj - c’était bien sa chance ! -. Elle n’eut pas le temps d’élaborer la moindre tentative d’approche, puisqu’un homme, visiblement déjà ivre - elle ne tarda pas à reconnaitre Mr Walsh - lui faucha la place. Et voilà que le français se dirigeait vers Mila. Tant pis pour la charmante première entrevue qu’elle aurait souhaité ! Louisa attrapa deux verres - du cidre lui semblait-il - et se dirigea à son tour vers la matriarche Rosenbach, qui était déjà fort bien entourée. Ignorant d’abord l’assistance présente, elle lui tendit l’un des deux verres. « J’ai pensé qu’un rafraichissement vous ferait plaisir après l’office, Mère. » Sa voix s’était faite de miel, ses gestes étaient la douceur, son regard la modestie incarnée alors qu’elle se tournait vers les hommes présents - dont bien sûr, celui à qui elle espérait mettre la bague au doigt sous peu -. « Pardonnez moi messieurs, je ne souhaitais pas interrompre votre conversation. » Une prouesse de bienséance, alors qu’elle avait mortellement envie d’étriper cette oie blonde qui s’égosillait dans leur direction avec une vulgarité sans nom.

Louisa Rosenbach
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Chuy
Chuy
Since : 18/01/2021
Messages : 227
Faceclaim : Diego Luna
Crédits : Ghoest
DC : Liam, Arthur, Dino et Maria
[RP COMMUN] solstice (libre) F78a2b07fd145d9b970ef90b5d87720dfc5adcc2
Age : La vingtaine
Job : Crapou à tout et rien faire
Habitation : Il squatte la ferme de Nuttah, parfois le temple d'Imogen
Disponibilité : Opé
Jeu 11 Aoû - 11:40
Solstice
Dans la nuit du 20 au 21 juin 1888

Chuy n’était pas aussi enthousiaste qu’il aurait pu l’être à une autre époque, à l’idée de la fête organisée par les deux paroisses. C’était peut-être ça de grandir, réaliser que les célébrations n’étaient pas plus intéressantes que cela sous prétexte qu’il y avait du beau monde et de la bouffe qui dégueulait des étales des vendeurs. La dernière paie de Chuy, qui était encore plus maigre que d’habitude, avait aussitôt été dépensée dans de la viande séchée. Il était bien incapable d’économiser quoi que ce soit. Et malgré tout, le gamin était là, perché sur un tonneau vide renversé pour observer le gigantesque spectacle de rue qui se déroulait sur la Main Street. Il y avait un nombre impressionnant de guignols.

Le chichon soigneusement roulé par ses soins un peu plus tôt collait sur ses doigts sales. Le bout des chaussures, au cuir éventré, peinait à soulever des nuages de poussière, frôlant à peine la terre de la ruelle asséchée. Certains visages auraient dû être familiers à Chuy, pourtant il n’en reconnaissait aucun. Il n’était pas réputé pour sa bonne mémoire. Ni pour faire spécialement attention à son prochain. C’est pourquoi la tête de celui qui échangeait avec le pasteur ne lui rappelait rien. Quelqu’un qui n’était pas n’importe qui. Ça se voyait à ses fringues et à sa stature. Il n’avait pas besoin de faire trop d’effort pour écraser sans rien dire les minots et midinettes qui se pomponnaient comme des européens paresseux. Le rêve américain qui a les poches pleines et les mains rugueuses. Pourtant ils avaient dû se croiser à Imogen, pour sûr. A ses côtés, l’espagnol semblait se faire dévorer par son ombre. Chuy eut un rictus amusé.

Le tonneau fut abandonné quand le garçon repéra la grande tige de vicaire. Un gros roseau qui ployait sous le vent ou s’accablait de son propre malheur. Avec sa tête qui frôlait les étoiles, c’était difficile de se cache. Chuy jeta son mégot au sol et épousseta son pantalon à la couleur passée et à la toile des genoux abîmée. Il serait bien allé faire la quête au vieux Benicio mais il avait l’air de parler serious business, c’était peine perdu. Alors que Jaime l’Abruti, bah c’était peine perdue aussi mais étonnement il craignait moins ses baffes que celles de l’espagnol. Pourtant il était du genre à dégainer plus vite. Ah, peut-être qu’au fond s’était les sermons qui terrifiaient plus Chuy que les claques. Ceux de Jaime étaient plus bref.

Une gueuse s’en alla pour laisser place à un autre du même acabit. L’allégresse et le don de soi en moins. Les froufrous non plus n’étaient pas au rendez-vous. Chuy aurait fait peur à un chat vagabond avec ses épis qui se dressaient sur son crâne, cachant mal son oreille rongée de moitié. Son visage était couvert de crasse, de transpiration, de toute la poussière remuée par la journée et le soleil. Chuy posa sa patte sur le bras de Jaime, celui qui était libre de verre. Il avait un sourire pincé qui creusait une fossette dans l’une de ses joues, mais il ne regardait pas le vicaire. C’était le Marshall qui le faisait rire dans le fond de son crâne. Lui, il n’avait pas oublié sa tête. Il rêvait toujours de le voir éventré comme un porc, la tête en bas et les entrailles au sol. « Salut, toi. » Coassa-t-il, dévoilant ses dents sales dans un sourire trop large. « Toujours pas mort, alors. C’est bien. Moi non plus, eh ! » Chuy ricana, amusé de recroiser cette grosse vache de brute. La moustache lui allait bien. Le garçon avait oublié les raisons de leurs altercation, mais pas les cous échangés. Il visa de son index et son majeur le cœur du représentant de la loi, arma le chien avec son pouce et tira une balle invisible dans l’abdomen avant de rire de bon cœur. D’un geste de la main il éloigna toute rancœur et se concentra sur Jaime.

« Dis ! Benicio a dit que tu dois me donner la paie pour le toit de la maison de la dernière fois. Pour que j’ai à boire là, j’ai soif. » La main tendue vers l’homme d’église, il attendait son dû.


Grosso modo où est Chuy

Chuy va réclamer de l'argent à @Jaime Brooke, il en profite pour narguer @Bartel Murphy.




crédit - ghoest
Chuy
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Invité
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Jeu 11 Aoû - 12:50
Ceux ou celles qui passent dans le coin
Solstice
Je regarde la blondinette partir à l'assaut du bastion  des riches avec une innocence désarmante. Je crois que j'aurais toujours de la tendresse pour ces enfants perdus. Allez savoir pourquoi...

J'aimerais suivre les aventures de la gamine, mais un nuage pestilentiel me distrait. Il accompagne toujours de près Chuy...

Je grimace. Il est une exception dans ma liste des enfants perdus... J'aimerais un jour voir si il sait nager une pierre autour du cou.... et ça risque d'arriver si il entraine Luke dans ses combines...

« Toujours pas mort, alors. C’est bien. Moi non plus, eh ! »

Je le salue de ma pinte de bière en réponse à ses gestes provocants

Le seul point commun que je nous reconnais est notre capacité à rester en vie...

Je sais qu'une phrase trop longue est une épreuve pour son cerveau démoulé à froid.
Je m'amuse tout en écoutant les demandes de Chuy au vicaire. J'aimerais voir l'état de cette toiture après un coup de vent...

Je regarde le vicaire sans compassion. Après avoir subit les entreprises d'une petite dévergondé, le voici coincé par une auge pour porcs sur jambe.

Et après avoir fini ma pinte, je m'adresse au vicaire.

Tout travail mérite salaire... et vous devriez lui donner en prime ce qui reste du vin de messe..
Invité
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