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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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[RP COMMUN] solstice (libre)
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Nuttah Doyle
Nuttah Doyle
Since : 27/11/2020
Messages : 185
Name : Cy
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Crédits : etheral
DC : Louisa & Dante
[RP COMMUN] solstice (libre) - Page 2 Nuttah-mako
Age : 22 ans
Statut : Jeune fille non mariée, dédiée à son labeur
Job : Tente de gérer la ferme dont elle a hérité du mieux qu'elle peut
Habitation : La ferme de feu son père adoptif
Jeu 11 Aoû - 13:10
Nuttah concentrait toute son énergie afin de demeurer attentive au moindre mot que prononçait le vicaire. Mais force était de constater que ce n’était pas chose aisée, et régulièrement elle se surprenait à sentir son esprit vagabonder ou se perdre dans la contemplation des mouches qui volaient ci et là, quand elle ne parcourait pas du regard les paroissiens venus assister à la messe. Il fallait bien admettre que le Pasteur Molina était plus intéressant - et immédiatement elle s’en voulut d’avoir offensé un homme d’Eglise, même en pensée -.

Néanmoins, malgré toute la ferveur religieuse qu’elle aurait aimé éprouver en écoutant ce sermon de solstice, elle ne put retenir un soupir de soulagement au dernier « Amen », immédiatement suivi par un embarras profond à l’annonce du crime commis - car elle avait quelques soupçons sur l’identité du coupable. - Suivant le mouvement, elle se leva à son tour, se sentant minuscule parmi la foule. Voilà des années qu’elle n’était plus venue à Silverstone - la dernière fois Jedediah était encore en vie - et à l’annonce de nouvelles festivités du solstice, elle avait absolument tenu à faire le voyage. Elle s’était préparée pendant des jours, pressée d’assister à l’événement par devoir religieux, mais plus encore par attrait pour les festivités.

Avant que, dans cette foule agitée, elle ne déchante. Elle qui avait mis tant de coeur à s’habiller et à se coiffer se sentait à présent bien misérable. Sa robe de popeline dont elle avait été si fière - la plus jolie qu’elle possédait - était si ordinaire en comparaison des tenues des jolies dames et sa coiffure à laquelle elle avait consacré des heures paraissait à présent des plus démodées. Elle dissimula par réflexe des mains dans les plis de sa robe, priant pour que nul ne se rende compte que l’un de ses gants était troué. Et elle se dirigea vers le Pasteur, sans doute la compagnie la plus sûre. Elle espérait également converser avec l’épouse de ce dernier, avec laquelle elle était certaine de passer une bonne soirée.

Elle se sentait particulièrement invisible dans la foule agitée, ce qui en fait ne la dérangeait pas tellement. Elle avait cependant bien du mal à avancer pour rejoindre l’homme d’Eglise qu’elle venait de voir quitter les Beavers. En revanche elle n’eut aucune difficulté à reconnaitre Chuy et détourna la tête, espérant qu’il ne l’avait pas vue. Elle avait beau - bizarrement - avoir développé une sorte d’affection pour lui, il trafiquait toujours quelque chose d’incongru et ne manquait jamais de s’attirer des ennuis, autrement dit elle préférait éviter sa compagnie pour un événement si important. 

Enfin elle arriva presque à la hauteur de Benicio… avant de le voir s’effondrer, poussé par un énorme chien. Immédiatement, elle se précipita pour venir au secours du saint homme. « Pasteur, vous êtes pas blessé ? » Elle se tourna vers l’animal qu’elle pensa immédiatement être un chien errant, faisant appel à tout son bagout de fermière. « Va-t-en sale bête, oust ! » Avant de lancer un regard aussi embarrassé que désolé à la belle dame si raffinée qui tentait d’aider le Pasteur, bien inconsciente qu’elle était en réalité la maîtresse du coupable de ce méfait.

Nuttah Doyle
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Howard Redhooves
Howard Redhooves
Since : 17/04/2022
Messages : 39
Faceclaim : Ajuawak Kapashesit
Crédits : Ghoest
DC : Mako, Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio
[RP COMMUN] solstice (libre) - Page 2 Tumblr-95fa3e6ca9867a6519e07e7c77cb6271-77954b9b-540
Age : 37 ans
Job : Homme à tout faire des Beaver
Habitation : Imogen, vers la scierie
Disponibilité : Always
Jeu 11 Aoû - 16:27
Reminiscing this and that
and having such a good time

Dans cinq minutes, Harrold lui donne rendez-vous au temple - pas besoin de précision pour cet ordre en sous-texte, Howard sait ce qu’il a à faire. Ceci dit, il peut très bien se permettre d’improviser - les Beavers se fichent du chemin pris, tant que le résultat est là. En somme, peu importe comment et dans quel état est ramenée la gamine, si ses pieds touchent le sol de la paroisse à minuit trente.
Il ne lui reste donc qu’à laisser là leur conversation silencieuse entre deux jambons et reprendre son bonhomme de chemin ( cela lui évite en plus de trop se vexer pour la première remarque de son camarade ).

Jaime et la petite blonde papillonnent encore quelques instants autour des stands. On dirait presque un duo comique : la bête et sa petite maîtresse. Sous ses ordres, il fait de jolies tours. Le vicaire est une poupée de chiffon aux étranges proportions ( ou peut-être un chien savant ) - et celle qui l’anime en le tirant et le poussant…Elle ressemble à une mauvaise parodie d’enfant. Son regard de charognard s’attarde d’ailleurs un peu sur sa tête blonde pendant qu’il finit sa bière.
A chaque minute qui passent, il lui semble un peu plus la reconnaître. Il n’a pas son nom, ça, il en est certain, mais il l’a déjà vu plus d’une fois badiner avec les hommes du coin - il lui semble même qu’une de ses amies avait un jour essayé de l'embobiner sur ses prix. Mais ce dont il se rappelle surtout, ce sont les bleus ou les entailles qui lui marquent depuis toujours le visage ou le cou. Chaque mois réarrangés en de nouveaux motifs, la vie lui refait souvent le portrait - et ça, ça l’arrange bien. Un de plus, un de moins - personne n’y verra rien.

Alors qu’il dépose sa pinte vide au hasard sur un étale, prêt à passer à l’action, un nouveau témoin s’ajoute à l'équation ( et pas n’importe lequel ) : Bartel Muprhy. Mais le marshall auquel s’accroche désespérément le vicaire ne fait pas peur à Howard. Il en a vu d’autres des comme lui, à l’armée - le plus souvent, il était sous leurs ordres. Rien de mieux pour découvrir qu’un grade ne peut vous sauver de la mort, ni de la peur que cette promesse finale inspire aux âmes mortelles.
Quoiqu’il en soit, pas la peine d’aller au combat : il suffit d’attendre que l’innocente vienne à lui. Howard n’est pas pressé, puisqu’il sait que viendra son moment - une belle occasion finit toujours par se présenter, souvent sans qu’on ait à bouger le petit doigt.
Et c’est d’ailleurs le cas, puisque la demoiselle, visiblement ennuyée par le discours d’un vieux cowboy, fend la foule et le vent pour s’en aller voir des gens de son âge ( peut-être trop bien habillés pour être vraiment ses amis ). Howard n’a qu’à faire un pas de côté pour se retrouver directement sur son chemin.

La gamine s’écrase contre lui, mais il ne bouge pas. Il retient seulement sa chute, comme le ferait poliment n’importe quel badaud.. — Est-ce que ça va ? “ L’inquiétude qu’il feint dans sa voix s'accorde bien avec son air timide et maladroit. Pourtant, on dirait qu’il récite son texte - certes à la perfection, mais sans en comprendre le sens .
Le pasteur m’envoie. “ Il s’assure qu’elle tienne bien sur ses deux guiboles en gardant sa main appuyée contre son dos, comme pour la soutenir, puis commence déjà à marcher ( ou plutôt, gentiment la pousser ) dans une nouvelle direction. La demie va bientôt sonner, et par challenge, il aimerait respecter le timer imposé par son aîné, maintenant qu’il a cueilli Boucle D’or. “ Il est au temple. Il veut te parler. ça concerne le vicaire, Jaime Brooke. “ L’excuse n’est peut-être pas incroyable, mais il ne cherche pas à la convaincre - de toute façon, il n’a jamais su mentir ( ça, c’est Harrold qui s’en charge ). La force tranquille qu’il emploie pour la guider se suffit presque à elle-même. “ Ce ne sera pas long.
Tout dépend d’elle.

Le temple est vide comme une coquille - tout y résonne à l’intérieur. Mais Il n’y a plus d’orgue pour rendre hommage, plus de croyants pour prier et pas un seul pasteur à l’horizon. Une rangée de bancs vides donnent à cette sainte demeure des allures de cours de justice - même les pas des deux arrivants semblent plus lourds, leurs grincements amplifiés par l'acoustique de ces lieux.
Howard ne ferme qu’une porte derrière lui et pousse l’autre pour s’assurer qu’aucun regard curieux ne vienne s’échouer ici - Il laisse à son acolyte le soin de les barricader, une fois qu’il les aura rejoint. C’est plus discret et pratique que de faire hurler les portes sur leurs gonds à chaque entrée.

Tu sais où se trouve Wyatt Scott ? “ Rien qu’au ton de sa voix, on dirait que cette question n’en est pas une. Droit comme un piquet, bloquant l’unique sortie, il semble soudainement bien plus menaçant. Alors qu’il s’appuie contre la porte qu’il vient de fermer, le manche d’un couteau qu’il porte à la ceinture apparaît sous sa veste de jean usé.

:copyright: Laueee

Howard Redhooves
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Leonora Borden
Leonora Borden
Since : 23/06/2022
Messages : 58
Name : Aggie
Faceclaim : Simone Ashley
Crédits : andthesunrisesagain (ava) + crack in time (signa)
DC : Peter Oakley
[RP COMMUN] solstice (libre) - Page 2 7d60aba8b094b614c9ee55d99d010d36522c112f
Age : 27 années qu’elle arpente cette Terre
Statut : Le gang des Borden est la seule famille dont elle ait besoin, mais elle se fait passer pour une jeune bourgeoise nouvellement arrivée en ville : Elizabeth Kensington
Job : Seconde du gang des Borden, espionne, arnaqueuse, empoisonneuse, quoique les Borden nécessitent, elle l’accomplira, y compris se faire passer pour une veuve éplorée en quête d'une demeure où installer son vieux père
Habitation : Une chambre à l'auberge locale, quand elle ne rejoint pas les siens dans les montagnes, entre Silverstone et Imogen
Disponibilité : Disponible (4/5)
Jeu 11 Aoû - 19:44


solstice

La brune avait soigneusement distillé ses apparitions en tant qu’Elizabeth, depuis son arrivée en ville, quelques semaines plus tôt. Seuls quelques habitants l’avaient déjà véritablement croisée et encore moins avaient entendu le son de sa voix. D’après ce que lui avait raconté Pénélope, il était probable que bien plus de personnes aient déjà eu vent de sa présence à Silverstone. Les nouvelles se répandaient vite et plus la communauté était restreinte et fermée, plus les rumeurs allaient bon train. Cela n’affectait pas son plan. Les festivités du solstice marqueraient son début officiel et sa première apparition pour la majorité des locaux. Sa toilette avait été sélectionnée avec soin, rien de trop tape à l’œil, mais suffisamment élégant pour que son rang social ne laissa pas de place au doute. Elle avait assisté à la messe et même elle et ses maigres convictions religieuses avaient été capables de réaliser la performance décevante du vicaire. Leonora n’avait pas prononcé un seul mot à ce sujet, ou un autre, à ses voisins de bancs, préférant le silence à un jugement malvenu. Si elle voulait incarner l’idéal de bonne conduite que la française et elle s’étaient donné tant de mal à construire, cela lui semblait être un départ décent.

La gangster avait docilement suivi le mouvement pour quitter le temple, ne se précipitant pas vers les stands de boisson ou la piste de danse comme certains de ses pairs. Son œil aiguisé d’espionne ne manquait rien, glissant de visage en visage, sans que son attention ne s’attarde suffisamment longtemps pour paraître suspecte. Ce fut avec satisfaction qu’elle remarqua que les Rosenbach étaient de la partie, la déception la suivant de près lorsque Mila et Louisa se trouvèrent accompagnées de plusieurs individus, ses chances de se présenter dans de bonnes conditions fondant comme neige au soleil. Le seul membre de leur escorte qui lui était familier était le Docteur Maharaj et cela lui paraissait trop peu suffisant pour s’aventurer dans ce cercle. Ses iris, rodés à la manigance, ne manquèrent pas l’organisation qui se jouait autour de la blonde qui était partie au bras du vicaire. Les messes basses des hommes et leurs regards désapprobateurs ne la trompèrent pas. Discrètement, le Serpent dû se mordre la langue pour se rappeler les desseins des Borden et s’empêcher de tirer la fille de joie de là. Elle avait été à sa place. Jouet entre les mains d’ours qui n’avaient d’hommes que le nom, qui se croyaient tout-puissants en faisant la loi dans l’existence d’un être qui faisait en tout et pour tout un tiers de leur taille et qui se présentaient toujours en supériorité numérique, des fois que le destin leur soit défavorable. La femme porta son regard dans une autre direction, le goût métallique et amer se faisant autant ressentir dans sa bouche que dans son estomac.


Récap' des événements - C'est la première apparition de officielle de Leonora sous sa fausse identité d'Elizabeth Kensington. Elle remarque @Mila Rosenbach et @Louisa Rosenbach de loin, mais elle juge la situation mal choisie pour se présenter, ne reconnaissant que @Arthur Maharaj à leurs côtés. Elle repère ensuite le manège autour de @Nancy et, non sans un certain conflit interne, s'empêche d'intervenir.

Leonora Borden
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Jeu 11 Aoû - 21:30


Prends bien soin du vicaire. Jaime plisse les yeux. Pas d’problème ! Son minois se fait hagard. Irlandaise ? C'est à lui qu'on pose la question ? C’qu’on m’a dit yup. Ce qui le surprend le plus, c'est la sympathie dont fait preuve le Marshall avec une catin ― à croire qu'il n'est pas le cœur de pierre qu'il joue à être. DONNIE ! Elle lui pourrit les tympans, mais il ne se rend pas vraiment compte qu'elle part à toute vitesse ; au lieu de ça, il s'attend à ce que la main à son bras l'attire dans la direction de ce fameux Donnie. Rien ne vient, si ce n'est son air par avance las à l'idée d'être encore traîné quelque part ( parce qu'après tout les les vilains mots crachés à son sujet, on ne peut enlever au vicaire d'être une bonne pâte ). C'est l'odeur qui, la première, lui fait dire qu'il ne s'agit pas de Nancy : pas qu'il se souvienne de son parfum, juste qu'elle ne sent pas la sueur et la crasse de quatre jours. Salut, toi.

Aussitôt, le vicaire retire son bras sous la main du garçonnet ; il a l'air de revenir d'avoir profané un cimetière et de porter avec lui la pestilence des morts. Jaime, sentant la moutarde lui monter au nez comme la vapeur dans la cheminée d'une locomotive, espère sincèrement qu'il y a une part de vrai dans cette impression, et que l'idiot est allé creuser sa tombe. Ledit idiot qui, joyeux, joue aux tireurs de l'ouest contre le Marshall. C'en tirerait presque une grimace à l'homme de foi si celui-ci ne se contenait pas de donner raison à Nancy concernant ce soir. Dis ! Son minois crasseux lui donne envie d'y coller le plat de sa main. Benicio a dit que... S'en est déjà trop pour lui, et il roule des yeux, coupe net la parole au gamin qui ne s'arrête pas pour autant.

Oh bon sang, pas encore. " tu dois me donner la paie pour le toit de la maison de la dernière fois. À croire que c'est une habitude chez lui de quémander n'importe quoi à n'importe qui en espérant que ça passe ― et d'en plus, ne pas être suffisamment malin pour juste faire profil bas après une connerie grande comme lui à la paroisse. Pour que j’ai à boire là, j’ai soif. Il ne sait pas ce qui le retient de le noyer dans la première auge à chevaux disponible. Tout travail mérite salaire… et vous devriez lui donner en prime ce qui reste du vin de messe... Les glaciers de Jaime papillonnent lentement, sans un regard à Murphy. En voilà une bonne idée. La main tendue, il l'attrape sans amabilité, puis glisse sur un ton mielleux : " Mais bien sûr, Chuy. " Et il commence déjà à l'entraîner en direction de l'église. " Ton salaire est en sécurité dans le temple tiens, on va aller l'chercher ensemble. " Puis finalement, au Marshall : " Vous v'nez ? Faudrait pas rater l'vin d'messe. C'est l'vicaire qui offre. "
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Filippa Rinaldi
Filippa Rinaldi
Since : 30/11/2020
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[RP COMMUN] solstice (libre) - Page 2 Boeq
Age : 29 ans
Statut : La revanche a fait d'elle son épouse, personne ne sait qui des deux deviendra veuve
Job : Cuisinière officiellement | Nouvelle comptable des Hennessy en compagnie de Wyatt Smith | Réalise des petits boulots illégaux avec un groupe d'italiens de Silverstone | Ancienne contaiuola de la famille Rinaldi
Habitation : Petit étage en piteux état au-dessus de l'épicerie de ses grands-parents, Silverstone
Disponibilité : Dispo [1/3]
Ven 12 Aoû - 12:07
Solstice
Nuit du solstice d'été 1887

La messe s’égrène moins vite que des prières sur un chapelet. Filippa fait d’ailleurs rouler le siens entre ses doigts serrés contre sa poitrine. Son regard est irrésistiblement attiré par la fenêtre de la grange. La vache, qui d’ordinaire aime les observer comme des bêtes dans une cage, est partie se coucher. Au loin, dans la nuit, on distingue la silhouette noire de Silverstone qui rougeoient de quelques lampes et de quelques lampions tremblotants. Des lueurs inhabituelles pour ce village qui est d’ordinaire bordé par le soleil couchant (à l’exception de quelques raclures qui pensent mener la grande vie en se vautrant dans les saloons de la grande rue).

« Ils ne vont pas s’envoler, » murmure Vitale sans tourner le visage vers elle.

La voix du prêtre errant couvre ses paroles. Il ne cesse de tirer sur son col sombre et d’éponger son front avec un tissu en éponge mité. Sa robe est mal reprisée, sur la manche droite.

« Miserere nostri, Domine. »

On se lève d’un même homme et d’une même voix :

« Quia peccavimus tibi. »

Filippa se repend moins qu’elle ne pense au marché nocturne. Il est plus proche que le Royaume des Cieux.

« Tu as vu Dino ? » demande-t-elle tout bas alors qu’on se prépare à chanter la Gloire à Dieu.

Le napolitain acquiesce à peine.

« Deux rangs derrière. Il est avec Valentini. »

Cette fois, les deux amis échangent un regard. « Oh non. » Un bref coup d’œil par-dessus son épaule. Dino s’est fait harponner par l’arnaqueur. Elle n’a aucun mal à voir la tête brune de l’ouvrier dépasser des rangées de corps ; Valentini est trop petit pour qu’elle l’aperçoive.

Un coup de coude dans sa hanche manque de la faire rouspéter, mais elle croise le regard courroucé de nonna. Ses pupilles sont comme deux petites olives noires, toutes froissées de l’ire divine qu’on réserve aux hérétiques.
Comme deux enfants, Vitale et Filippa se redressent pour regarder droit devant. Nonno rigole dans sa moustache, l’œil bleu farceur sous ses sourcils blancs.

Rinaldi et Di Nota sont parmi les premiers à se lever après avoir généreusement graissé la coupelle de la quête – le Salut, comme tout, s’achète -. Jusqu’à la porte de la grange abandonnée, on entend que les froissements des vêtements et les murmures des dernières prières. Puis, une fois enveloppées par la nuit, les langues se délient, on parle vite, on se presse en trottinant en direction de la ville.
La comptable des Hennessy n’a pas un regard en direction de Dino ; elle ne veut surtout pas croiser Valentini. L’ouvrier a été sacrifié, qu’il repose en paix.

Dans la rue principale, la fête bat déjà son plein. Les fichus protestants sont sortis plus tôt – rien d’étonnant pour ces mauvaises herbes -.
Bras-dessus, bras-dessous avec nonna, elle se fraie un chemin au milieu de la marée humaine qui déferle sur eux.

« Il y a toujours eu autant de monde dans cette ville ? » râle nonna en écrasant volontairement un pied.

« Eh ! Ehoooo ! Par ici ! Oh, vous êtes aveugles ou quoi ? »

Alessio se hisse sur la pointe des pieds en faisant de grands gestes. Il récolte une pluie de regards mécontents et de grommellements des festivaliers les plus proches.

« Oh, sta zitt’*, » rétorque-t-il dans un geste d’exaspération. « J’ai gardé la place ! »

Le stand a été monté à la va-vite, mais on retrouve les essentiels que l’équipe a préparés : pots de sauce tomate, beignets de fleurs de courgette, arancini, taralli et calzones. Et des croquettes graisseuses réalisées avec des fonds de casseroles.

« Il est où Dino ? » demande Alessio en terminant de lisser la nape.

Filippa tort la bouche.

« Il s’est fait attraper par Valentini. »

Alessio répond par un ricanement moqueur.

« J’en connais un qui va passer une bonne soirée moi… Bon. »

Il tend sa grande patte pleine de miettes vers l’ancienne mafieuse. Puis, il remue des doigts.

« J’ai loupé la messe pour garder la place, » justifie-t-il d’un sourire radieux. « C’était dur. Je me sens mal, maintenant. »

Dans un roulement d’yeux, la napolitaine lui donne cinquante cents.

« Ah, la radine, dis ! Je prends ça alors, allez, salut ! »

D’un geste leste, il embarque un arancini qu’il fourre dans sa bouche avant qu’on ait le temps de le rattraper.

Devant le stand, nonna critique la tête des calzones et nonno a été rejoint par ses copains de scopa. Trois d’entre eux sont venus avec une table et des chaises qu’ils se dépêchent d’installer à côté de l’étale.

« On attend la Sirène ? » propose-t-il en posant ses fesses sur un tabouret avec un « ouf » de soulagement. « Après on commence le tournoi. »

La petite foule d’italiens qui commence à se former agace les stands annexes. La brodeuse dont l’étale jouxte le leur plisse des yeux en pinçant les lèvres. Filippa lui répond par un sourire froid. « Pouilleuse. »

« Je vais chercher le reste, » annonce Vitale.

« Et moi, je vais refaire des calzones, celles-là, c’est vraiment n’importe quoi ! » grogne nonna sans même oser regarder les chaussons.

Filippa fait passer sa main droite au-dessus de sa tête.

« Ça ira très bien pour eux ! On s’en - »

Eux désignant les Américains en général, bien sûr. Mais nonna et Vitale repartent déjà en direction du quartier italien.

La cuisinière reconvertie compte combien d’argent elle pourra blanchir grâce aux recettes de ce soir.


*Oh, fermez-la !



GET LUCKY
Résumé du post

Filippa s'impatiente à la messe catholique. @Dino Ricci s'est fait attraper par l'arnaqueur Valentini et Fifi décide de l'abandonner à son triste sort. La messe finie, nonno, nonna, Vitale et Filippa se dépêchent de rejoindre le stand monté par Alessio. Le raffut des italiens n'est pas du goût de tous. Puis, chacun part vaquer à ses occupations, laissant Fifi tenir le stand en premier.






crédit - ghoest
Filippa Rinaldi
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Ven 12 Aoû - 14:27
Solstice
Je ne suis pas allé au service religieux.. sans blague.
J'y ai autant ma place qu'un poisson vivant dans une soupe bien cuite. D'après ce que je sais du pasteur du coin... "Béni-quelque-chose"... il a tellement retourné sa veste en changeant de religion qu'elle doit être trouée de partout... il devra finir par se rabattre sur son pantalon à la prochaine conversion.

J'ai horreur de ceux qui changent de camps...

Je furète entre les stands. J'évite d'instinct tout ce qui de prés ou de loin ressemble à un représentant de l'ordre... comme le marshall. Un autre traitre celui-là....

Je me laisse guider par l'odeur... une bonne de préférence... comme celle de la nourriture bien cuisinée. Arrivé à la hauteur du stand qui distille l'odeur en question, je suis d'abord rebuté par une populace qui gravite autour, parle fort, s'agite beaucoup...
J'entends les bribes d'un dialecte.

Ce n'est pas de l'espagnol... c'est... autre chose.

Et puis, ils s’éparpillent un peu partout comme un vent de sauterelles. Je m'approche avec la prudence d'un chat pour observer de près les produits.

T'approche pas mon grand... suffit de sentir cette puanteur... je suis certaine que cette araignée empoisonne ses préparations.

La brodeuse derrière son stand avait un accent allemand peut être...
Amusant combien les étrangers détestent ceux qui arrivent juste après eux...
Je regarde "l'araignée" en question et je suis certain que la brodeuse n'a pas complétement tord...

Je sais faire la différencie entre une louve et d'une chienne...

Je tiens une épicerie à Imogen...  Ca vous dit de me laisser y vendre des échantillons de vos préparations... Je suis certain qu'avec ma tête, j'arriverais mieux à atteindre les gens du coin... que vous en dépit de votre sourire aimable
Invité
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Mila Rosenbach
Mila Rosenbach
Since : 03/05/2020
Messages : 183
Name : Maelle.
Faceclaim : E. Mcgovern
Crédits : myself.
DC : cole + clyde + isaac + amitola
[RP COMMUN] solstice (libre) - Page 2 UnselfishFeistyAchillestang-size_restricted
Age : cinquante ans, mais demander son âge à une femme est particulièrement mal poli.
Statut : femme mariée et mère de quatre enfants.
Habitation : dans le manoir situé sur la colline de boot hill, près du cimetière surplombant la ville.
Ven 12 Aoû - 15:04
Solstice
Dans la nuit du 20 au 21 juin 1888

Les sourcils légèrement froncés face à cette légère déception, Mila se retient fortement de lever les yeux au ciel. Tout de même bien décidée à profiter pleinement des festivités, la matriarche baisse les yeux vers son sac – mais celui-ci n’est plus à son poignet. Elle songe alors qu'elle l’a certainement oublié sur le banc (à vrai dire ça n'avait rien d'étonnant, elle s'était montrée particulièrement dissipée dans le temple).

Ainsi, Lady Rosenbach s’excuse poliment auprès des braves gens qui lui tenaient compagnie jusque-là, et s’apprête à retourner dans le temple… lorsqu’une voix qui ne lui est pas étrangère semble s’approcher d’elle. Du coin des yeux, c’est sans surprise qu’elle reconnait Monsieur Walsh, en pleine conversation avec le Docteur Maharaj et Monsieur Chevalier. Curieuse, elle tend l’oreille en faisant mine de chercher ses enfants dans la foule. Elle ne peut s’empêcher d’hausser les sourcils en entendant l’armateur critiquer la piètre performance du pauvre vicaire – elle s’attendait à mieux de sa part... En ayant suffisamment entendu, Mila entreprend de tourner les talons pour aller chercher sa bourse, mais c’est cette fois la voix du charmant Donnie qui l’interpelle : Madame ! Madame Rosenbach !

Cette dernière va alors à sa rencontre, un sourire poli mais sincère se dessinant sur ses lèvres : « Mon cher Monsieur Chevalier, comme je suis ravie de vous voir ! ». Elle accepte le baise-main et le compliment avec une fausse gène à peine dissimulée. « Vous êtes également très élégant, Monsieur », se permet-elle d'ajouter, avant d’accepter la proposition du jeune homme, posant délicatement sa main sur son bras – son sac attendra, personne n’ira le lui voler dans un lieu sacré, n’est-ce pas ?

Le duo est rapidement rejoint par Monsieur Claret, qui à son tour use d’une aimable politesse en accordant à la first lady baise main et compliments. Cette fois, elle ne peut s’empêcher de laisser un petit rire courtois franchir ses lèvres, non sans ajouter à son attention : « Quel charmeur vous faites ! ». Puis pour répondre à la question du tailleur, Mila s’empresse de déclamer, spécialement en arrivant à la hauteur d’Ichabod et d’Arthur : « Le jeune vicaire à fait des progrès considérables depuis ses débuts – il est parfaitement charmant, je suis certaine que tout le monde est de cet avis. » C’était toujours mieux que les spectacles et les effusions d’émotions de feu William Fraser, mais elle préfère ne pas le préciser. « N’est-ce-pas, messieurs ? », adresse-t-elle en hochant doucement la tête en direction du bon docteur, puis du marin, pour les saluer.

C’est ce moment que choisit Louisa pour réapparaitre, presque comme par magie - ce qui fait sursauter sa mère. Mila accepte volontiers le verre qu’on lui offre, non sans cacher sa surprise face à la voix de miel et l’air radieux de sa cadette – ce qui a le mérite d'étre aussi surprenant qu’agréable. « Monsieur Chevalier, vous ne connaissez pas Louisa, n’est-ce pas ? Ma fille. Enfin, une de mes filles, mais je ne saurais dire où est passée Scarlett… », dit-elle pour introduire les jeunes gens, non sans adresser un regard en coin à la jeune femme.





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Mila Rosenbach
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Harold Jr. Beaver
Harold Jr. Beaver
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Age : 39 ans
Statut : Fils aîné de la famille Beaver, père de 3 filles
Job : Contremaître de la scierie
Habitation : La maison des Beaver se situe dans le comté d'Imogen, au même emplacement depuis 1843. Harold vit avec ses parents, ses frères et sa fille. Toutefois, il n'est pas rare qu'il découche dans son cabanon de chasse ou Dieu Sait Où.
Ven 12 Aoû - 20:36
solstice
[RP commun] à Silverstone


Une minute avant qu’un énorme chien ne bouscule les tréteaux du stand et renverse bières, pichets, pasteur et guinguette, Harold est encore là. Il ne s’attend pas à ce que Benicio soit aussi coopératif.  L’impatience courtoise qui habille d’ordinaire le berger semble s’étioler, il le voit dans son visage accablé. La tension creuse une ride sévère sur son front. L’espagnol a l’air inquiet et surtout las. Il paraît trop épuisé pour se battre.
« Regarde c’est déjà fait. » Harold désigne du menton la petite silhouette de Nancy qui trottine dans la foule, sac de friandises à la main. Juste devant leurs yeux, la nymphe diaphane qui s’agite comme un papillon dans une lanterne se heurte malencontreusement à un type dans la foule. « Tu fais du bon travail, c’est bien. » Plutôt que de rectifier le caractère urgent de sa demande, il laisse au pasteur lire de ses yeux la scène qui a déjà commencée.
Il décolle ses reins du comptoir, tapote l’épaule de Benicio en guise d’adieu et s’éclipse en écartant les badauds sur son chemin. L’attroupement qui se forme derrière lui n’a pas le temps de l’apercevoir.

Pas pressé, il remonte l’allée des stands lumineux. Il y a tellement d’odeurs différentes et agressives qu’il fronce le nez. Près des vitrines éteintes plutôt que des étals de nourriture, il trouve la mère Beaver et sa fille Sadie qui discutent d’un air grave et sérieux en pointant les chapeaux exposés du doigt. Elles sont accompagnées comme toujours d’une petite duègne autochtone qui porte leurs sacs et les escorte à distance en silence.
« Pas plus tard qu’1h sinon c’est moi qui vous ramène jusqu’à l’hôtel par la nuque » lance-t-il en apparaissant dans le reflet de la vitrine. La sévère Marianne Beaver le voit arriver et pousse un soupir d’exaspération. Harold lui embrasse la tête affectueusement. « Ordre du vieux. Et puis si tu as l’intention de porter ce genre de choses à Imogen... » A son tour, il regarde l’intérieur de la vitrine du tailleur. La veille, il n’a pas beaucoup pris le temps d’admirer les assortiments de couleurs raffinés qu’on trouve dans ces créations. Il pose la main sur l’épaule de sa fille, une maigrichonne de dix-neuf ans qui rentre un peu les épaules. « ...ne t’étonne pas de ce que les gens continueront à dire sur toi après. »
-Tu la menace même sous mes yeux, espèce de dégénéré, l’interrompt Marianne qui n’a plus la patience pour ce crétin depuis déjà très longtemps. Fiche nous la paix, vas emmerder quelqu’un d’autre. »
Il lève les mains avec un petit claquement de langue désapprobateur. « Des ingrates » dit-il en s’éloignant sous les roulements d’yeux de sa belle mère.

Ingrates elles le sont parce que si Harold et Howard traversent le pays et enquêtent discrètement dans tout Silverstone, c’est pour laver leur honneur. Toute la famille est assombrie par le deuil d’une sœur, d’une tante, d’une fille et de son petit garçon depuis de nombreux mois. Il y avait quelque chose de louche dans cette affaire contre laquelle ils étaient impuissants. Les deux aînés ne sont pas encore suffisamment sûrs de leur coup pour le partager avec le reste du clan mais il y a définitivement quelque chose qu’on leur cache. C’est une question de temps avant qu’ils ne débusquent la vérité.
Il remonte vers l’église, les mains dans les poches. Avant d’atteindre les marches, il recroise un visage qu’il l’a interpellé plus tôt. Un très joli, pour ce qu’il en sait, une élégante de Silverstone qui a laissé longuement traîner ses amandes sur le pasteur et le contremaître à a sortie de la messe. Il a vu Miss Kensington hésiter un peu au milieu de l’avenue, buter et repartir. Leurs yeux se rencontrent pour la première fois, très succinctement/ Harold lui fait un clin d’oeil et porte un doigt contre ses lèvres en marchant tranquillement vers l’église. Il la dépasse, rentre les mains dans ses poches et s’engouffre derrière les portes du temple qui se referment derrière lui.

Harold Beaver apparaît derrière Howard en barrage devant l’entrée. Il se glisse comiquement dans l’embrasure. Bien que quelques bougies permettent encore de distinguer la séquestrée prise de court dans son immense geôle, il fait très sombre à l’intérieur.
« Vous voilà » les salue-t-il, comme s’il était surpris de les trouver là où il les a convoqués. « Ah, ma bière... »
En quelques enjambées, il retrouve le banc exact où il a écouté la cérémonie et la chope en terre cuite encore pleine que son frère lui a apporté plus tôt. En la portant près de son visage, il renifle la surface, contaminé à son tour par la paranoïa du jour.
« Ne t’inquiète pas pour lui » lance-t-il à Nancy « Il n’est pas très bavard. Viens t’asseoir, viens, on a juste besoin de parler un peu. » Il sirote un peu de jus amer (que seule l’habitude lui permet de distinguer de la pisse) et se glisse au bout du banc. Pour la rassurer malgré cette étrange conférence, il tend le bras, l’invitant à le rejoindre sur le banc où il y a bien assez de places pour ne pas être collés. « Tu as l’air mal en point, ton visage » remarque-t-il en lui tendant son verre de bière. « Prend, c’est bon. »

Il la laisse prendre ses aises. La gamine est un numéro de cirque. Il sourit en découvrant d’un peu plus près cette germe de folie qui semble enracinée sous son crâne tout blond.
« Tu me rappelle ma petite soeur » commence-t-il « pas quand elle était vivante, son cadavre quand on l’a retrouvé. » Il mime au ralenti les impacts qui défiguraient Alice quand ils l’ont enterrée. « Le salopard qui a fait ça, je lui aurais crevé la peau moi-même. Comme ton ami le vicaire, ce qu’il a fait à son père...c’est la chose à faire. Alice était sa sœur aussi, il serait d’accord avec ça. »
En entendant du bruit approcher des portes, Harold se redresse un peu contre le dossier. Sa chemise froissée et tâchée le fait plus facilement ressembler à un paysan du coin qu’à l’héritier d’un empire de rondins. C’est à son calme de prince qu’on remarque qu’il a l’habitude d’avoir le pouvoir.

Il baisse la voix. « Je te pose des questions, tu réponds, et on peut se laisser partir. Tu en pense quoi ? » En la regardant dans ses yeux, il comprend avec satisfaction qu’elle n’a sûrement aucune idée de qui ils sont.   



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Résumé du post trop long:
Harold Jr. Beaver
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Benicio M. De la Fuente
Benicio M. De la Fuente
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Statut : Célibataire, mais vieux garçon lui va mieux
Job : Pasteur
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Ven 12 Aoû - 23:03
Solstice
Son pacte à peine passé avec le diable tourne déjà mal : pourtant sûr de pouvoir monter la garde sans trop de problème, c’est une bête presque aussi grosse qu’un ours qui le surprend alors qu’il se tournait vers la rue. Le pasteur dégringole sous le poids de l’animal qui lui écrase son vieux dos et lui fait souffler tout l’air des poumons. Pétrifié et surpris, il s’attend à se faire dévorer par la gueule du diable, un jugement céleste efficace après ses choix désastreux : mais il n’en est rien.
Tout ce qu’il entend, ce sont un dos de voix féminines. Une paire de petites mains l’attrapent même par la manche, histoire de le remettre sur ses pieds.

Benicio cligne plusieurs fois des yeux, encore un peu assommé - mais il commence à reconnaître son entourage. La brave fille Doyle est venu le secourir - décidément, il se félicite de l’avoir épargné -quant au fidèle serviteur de la veuve Andersen, il n'exercera aujourd’hui pas la justice divine. Arès voulait seulement jouer ( apparemment… ).
Merci, mademoiselle Doyle, vous êtes bien aimable. Tout va b- “ En se massant l’épaule, l’expatrié se rend compte que ses lombaires, eux, ne sont peut-être pas en si bon état. Il n’ose même plus trop quitter cette posture, quitte à empirer la gêne générale qui commence à paralyser les deux imogenois. “ Je crois que tout va bien.

Étant dans l’incapacité de tout de suite fuir la scène, Benicio se donne quelques secondes pour écouter L’ex Stuart présenter ses excuses franchement décevantes et oublier sa douleur ( le tout bien évidemment en zieutant le trublion canin, de peur qu’il ne recommence son cirque ). “ Ne vous en faites pas, madame Andersen, je suis encore solide pour mon âge “ Il force un sourire sur ses traits empâtés, mais n’hésite pas non plus à souligner la douleur qui lui scie le dos ( histoire de se faire plaindre ). “ Ce bon vieux Arès voulait seulement me dire bonjour - n’est-ce pas, brave bête ? “ Il tend avec difficulté sa main pour flatter l’animal ( qui pourtant, sent aussi fort que son pelage est épais ), mais le cabot n’a pas l’air de se laisser amadouer. Il ne grogne pas, mais son regard ne trompe pas. C’est donc avec un sourire pincé que Benicio abandonne cette vaine entreprise, toujours plus embarrassé à mesure que la conversation s’étire sur de précieuses minutes( comme la petite fermière à ses côtés ).

Madame Andersen, je ne crois pas vous avoir présentée Miss Doyle : elle vit à Imogen depuis toujours et à repris la ferme de son père - un véritable exemple de courage. Vous qui faites dans l’élevage de chevaux, vous devriez voir avec elle pour votre foin - si vous n’avez pas déjà un fournisseur. Elle fait du bon travail - du très bon travail, même. “ En voulant tourner la tête vers l'Église, une douleur dans la nuque, cette fois, le surprend et l'incapacité encore. “ Excusez-moi - est-ce que par hasard l’une d’entre vous saurait où se trouve ma femme ? “ Aux grands maux, les grands remèdes.

:copyright: Laueee

Benicio M. De la Fuente
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Nancy
Nancy
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Age : 24 ou 25, les dates sont flous quand on vient de nul part.
Statut : Toujours libre, le coeur trop gros pour elle, vous le prête pour une jolie pièce au besoin.
Job : Nouvelle recrue chez les O'Reilly, petite frappe aux oreilles partout et aux mains agiles. Désespérément en demande d'action dans laquelle se plonger.
Habitation : La tente de Clyde à Moonstone Pond.
Sam 13 Aoû - 0:31


Iiiiii wanna dance with somebodyyyyyyyy ♪♫



Les présentations sont bien superflus, car Nancy connaît assez l’homme en face d’elle pour savoir qu’il ne fait que peu de cas de qui elle est. Les Beaver sont dans tous les murmures d’Imogen et d’ailleurs, impossible pour elle de ne pas avoir vu ou entreaperçu les ombres menaçantes des acolyptes. Ils ne l’ont jamais vu, personne ne la voit jamais, alors le ton faussement inquiet ne l’émeut pas outre mesure. Surtout quand il est arrivé devant elle au dernier moment pour la heurter. Il y a bien un moment où elle ricane gentiment en affirmant que c’est pas grave, mais c’est avant de lever le nez et de reconnaître ce visage. Elle ne connaît pas vraiment son nom, mais certaines rumeurs -surtout celles-ci- sont plus importantes qu’un patronyme. Nancy ne peut s’empêcher un bref regard vers les rares personnes qui la connaissent, particulièrement Donnie dans l’espoir fugace qu’il l’ait entendu hurler son nom, mais rien n’y fait. Jaime est loin derrière elle, caché derrière d’autres badauds, et elle accepte la situation avec la résignation qui la suit partout comme une jumelle. Elle n’est pas vraiment inquiète, même si elle n’est pas dupe, mais elle reconnaît sa naïveté, d’avoir candidement cru à une soirée sans heurt. C’est malheureusement son lot. Une infime part d’elle espérera que c’est la dernière fois, mais le reste n’est pas très porté sur l’espoir. La fatalité lui colle mieux à la peau.

Elle ne sait pas vraiment où se dissimule le mensonge sous le ton prétendument rassurant de son amphitryon, dont la poigne solide dans son dos est un indice sur la liberté qui lui ait laissé sur la marche à suivre. Pas ingrate, et habituée, Nancy lui sourit néanmoins, en train de débattre quel prix proposé dans sa tête, se demandant si on va lui laisser cette liberté par ailleurs. Après tout elle est l’horrible putain qui s’est affichée avec un vicaire, ça lui semble être un châtiment que des hommes peuvent imaginer. “J’étais pas s’posée bosser ce soir.” Fit-elle avec un bref rire qui sonne jaune. Elle trouve qu’un temple c’est osé, mais elle sait que les carrelages et les bancs en ont vu d’autres. On la lui fait pas à elle.

Le premier mensonge lui sonne à la figure quand elle pénètre dans un temple dénué de pasteur. Ou même les chandelles ont l’impression d’être en trop sur place, à s’éteindre péniblement, forcée dans une lente agonie. Les yeux verts de Nancy s’y perdent une seconde, toujours attirée par les lumières, particulièrement quand elles sont en train de mourir. C’est une vision de calme. Elle est persuadée qu’il y a une métaphore quelque part la dedans, mais elle ne la voit pas, Nancy n’est pas une femme de l’être. Elle n’est pas vraiment une femme d’ailleurs, juste un truc qui a mit un pied devant l’autre jusqu’ici, sans pouvoir vraiment y faire quoique ce soit. Alors qu’elle porte un nouveau morceau de sucre aromatisé à ses dents, réflexe machinal dès qu’elle a un truc à manger dans sa poche, elle entend la large porte qui se ferme immédiatement. Un dernier vent froid s’engouffre, sonnant le glas pour plusieurs cierges restant. Sans se presser, Nancy se tourne, et se demande si l’homme qui l’a accompagné a toujours été aussi grand. Du moins il semble avoir pris 15 pouces le temps qu’elle avait le dos tourné. Elle l’entend lui poser une question comme on demande sèchement à un chien de cracher sa balle et elle ne cache pas sa confusion.

“Eh ?”  Fit-elle perplexe avant que dans les rares lumières qui restent, l’arme blanche éclaire le regard de la jeune fille comme un petit soleil sinistre.
“Oh.” Conclue-t-elle dans le temple, qui avec un cynisme assez désabusé fait résonner l'onomatopée placide et qui pourtant est lourde de sens.

Il s’agit donc de ce genre de rendez-vous.

Elle n’a pas le temps de répondre -il lui faut mâcher son bonbon avant- que le chef d’orchestre et sa dégaine de pouilleux trop riche s’avance derrière son acolyte, et définitivement clou les portes derrière lui. Nancy ne se faisait pas d’illusion, mais le bruit de la porte qui se referme lui remue l’estomac. Ce n’est pas parce que ce n’est pas une situation nouvelle pour elle -enfermée avec deux types chelous, jamais aussi riches et effrayants cependant- qu’elle apprécie particulièrement cette mascarade.

La blonde regarde encore le type qui est devant la porte, sans trop savoir si on veut qu’elle bouge ou si elle doit aller quelque part, sachant bien qu’ils seront les seuls à mener la danse ici, quand Beaver passe à côté d’elle pour s’asseoir, comme un bon croyant.

Avec sa démarche débonnaire, elle obéit avec une sagesse exemplaire quand il lui demande de s’asseoir à ses côtés. Le ton paternaliste et faussement tendre est malheureusement un truc qu’elle a entendu moult fois. C’est le ton qui refuse le moindre écart. C’est le ton de la terreur et des menaces les plus terrifiantes. Ce que Nancy déteste le plus, c’est le dégoût dans son estomac qui a depuis longtemps remplacé la peur. C’est précisément dans ce genre de moment qu’elle se sent le plus éloigné de l’être humain, et qu’elle est une parodie d’elle-même. Pourtant son sourire est encore présent, elle ne l’a pas vraiment relâché depuis qu’elle est arrivée. C’est sa seule protection, son armure en papier mâché. Mais si ses lèvres sont étirées avec avenance, le sourire n’atteint plus ses yeux.
“Oh non.” Dit-elle, avec philosophie, une épaule qui se lève avec indifférence alors qu’elle saisit la mauvaise bière sans discuter. “V’z’inquiètez pas pour moi. J’vais très bien!” En toute honnêteté, Nancy ne va jamais mal. Les mauvais jours, c’est un luxe qu’elle n’a pas.

Il lui renvoie son sourire. Elle n’a aucune idée de ce que cela signifie.
Celui de la blonde se fendille un peu cependant, pour une brève image sincèrement peinée. “Oh… chuis désolée pour vous.” Confie-t-elle. Difficile pour elle de rester de marbre quand on parle du décès d’un proche. Ce n’est pas vraiment quelqu’un avec lequel elle est familière, il lui faudrait des proches pour ça. Mais elle a assez consolé d’hommes endeuillés pour savoir l’horreur derrière. Même quand l’homme a une ombre à côté d’elle, dont la lame peut se rapprocher de son cou à tout instant. La comparaison avec le cadavre lui vole au-dessus de la tête, c’est pas la pire qu’elle ait entendu dans sa courte vie.

Il y a moult choses qui traversent l’esprit de la jeune femme, alors qu’elle boit machinalement la bière tiède de Beaver. Elle pense surtout à Alice. Alice qu’elle n’a jamais vu ni connu. Elle ne sait pas vraiment pourquoi. Elle s’humecte les lèvres, plisse les yeux et réfléchit. Pas à la question posée ou aux conditions précisément élaborées par son interlocuteur. Elle réfléchit à une promesse faite, des mois plus tôt. Quelques gorgées lui glissent dans le gosier quand elle a pris sa décision et qu’elle achève silencieusement de faire un pacte avec elle-même. C’est son petit rituel dès qu’elle connaît la suite des événements. Un pacte simple, qui l’a sauvé plus d’une fois des loups néfastes de la folie. Quoiqu’il se passe maintenant, cela ne la concerne plus, ne l’atteindra pas, n'effleure pas les fondements intrinsèques de son existence. C’est un claquement de doigt. Un moment flottant dans la vaste farce du temps. Un moment plus tard, et il ne sera plus.

“Wyatt Scott qu’il a dit votre copain, c’ça ?...”
Fit Nancy, qui voit pas l’intérêt de perdre du temps. Elle mordille l’ongle de son pouce en cherchant dans sa tête, et soupire en la secouant, navrée de pas d’être d’une grande aide. “Pfff… c’est que j’demande pas les noms des mecs qui me payent…” Marmonne-t-elle en essayant de se creuser un peu plus le crâne.


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Nancy
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Nadie
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Sam 13 Aoû - 20:12
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[RP commun] à Silverstone


Il est tard, on perd vite l’habitude. Pendant la cérémonie, elle retient dans sa bouche fermée les bâillements qui lui dévissent la mâchoire. En ménage depuis plusieurs mois auprès du gardien de troupeau, Nadie s’est accoutumée à commencer sa journée avant le chant du coq pour préparer son café « con leche » puis cuisiner de quoi nourrir un homme qui se réveille avec une tourte, une omelette, le "pan con tomate" qui n'est jamais assez bien épicé (mais c'est le but du mariage, recommencer jusqu'à maîtriser les recettes préférées de son éternel). Sa journée paroissiale ne désemplit pas vraiment jusqu’à huit heures du soir où elle s’évanouit de sommeil dans un fauteuil ou au fond de son lit. Alors à minuit, la fatigue commence à peser pour la fille plus si vieille. Pourtant leur séjour à l’auberge ressemble à des vacances en comparaison.

La paroisse d’Imogen se contente d’organiser les festivités nécessaires. Le chalandage nocturne n’est pas de leur ressort. Nadie flâne parmi les étalages ostentatoires des commerçants de la ville, loin de ces histoires de pipi dans bouteille et de conversation secrète. Le pourpoint immaculé de sa robe toute noire monte jusqu’en haut de sa gorge. Ses cheveux peignés de chaque côté de sa tête lui donne un air si strict que Silverstone ne pourrait la reconnaître. Les fous s’écartent même sur son passage pour la laisser s’approcher d’un stand.

« J’en prendrais huit, les comme-ça, s’il te plaît » dit-elle après avoir suffisamment patienté pour obtenir l’attention du témoin de son mariage : Filippa Rinaldi. Elle désigne les boulettes pannées à la sicilienne qui ne laisse personne indifférent. L’immense type qui semble hésiter sur son choix est connu à Imogen mais pas pour son assiduité sur les bancs de messe. Andreas Richter termine sa bafouille sur une blague presque indécente s’ils n’étaient pas tous les deux célibataires. « C’est une bonne idée ce qu'il a dit, les recettes que tu fais à Imogen. Le pasteur trouve que c’est meilleur. Les gens vont acheter ça. » En parlant d’argent, Nadie sort de sa bourse plusieurs pièces qu’elle échange contre une panière d’arancinis.
Ne connaissant pas très bien la différence entre catholicisme et protestantisme, Nadie considère de façon équivalente la désertion de Andreas et Filippa. Benicio n'a jamais rien dit sur le sujet mais à ses yeux, c’est une petite trahison de se détourner du temple où elle est devenue une dame importante. A l'église, elle peut désormais faire peser son regard sur quiconque pète de travers ou glousse comme un dindon, s'habille comme une idiote ou articule des pensées inutiles. Petit à petit, l’austérité de son apparence rivalise avec le deuil à l’italienne dont l’épicière a fait sa signature. Toutefois, il y a moins de mystère chez Nadie que d’aigreur.  
« Si Dieu le veut, tu vas tout vendre ce soir » dit-elle, simplement heureuse de sortir un dollar de sa poche pour combler un caprice. Ses joues sont pleines, les angles de son crâne sont plus doux qu'à l'époque : elle mange à sa faim. « Bonne nuit, Monsieur Richter. »

Avant de rapporter les friandises à ses plus proches paroissiaux, Nadie s’arrête pour contempler la broderie allemande. Quoi qu’elle n’en dise rien, c’est le sujet où son expertise est la meilleure. L’exilée d’un artisanat autochtone encore inconnu pourrait coudre des perles en dormant.
« C’est pour moi ? » murmure-t-elle quand la brodeuse bigote lui montre un mouchoir décoré d’une petite croix. Un sourire complaisant étire les lèvres de la vieille femme. « Je parlerai de vous au pasteur » dit-elle poliment en recueillant la petite offrande.
Benicio est un monstre mais le statut d'épouse l'enivre.

S’attendant naturellement à retrouver sa petite famille parmi les fidèles, elle rebrousse chemin vers l’église. Une tornade lui coupe la route au déboulé et elle évite de justesse Wilhelmina Andersen, lancée à la course derrière son (tristement) célèbre garde-du-corps. Quelques arancinis roulent dans la terre et Nadie se jette à genoux pour les ramasser.
« Hé ! Quelle… Attendez ! » Trop tard, Arès fonce déjà sur Main Street. Ses foulées spectaculaires retournent plusieurs installations avant de terminer sa poursuite dans un fracas qu’on entend de loin. Nadie souffle en échangeant des regards consternés autour d’elle.

« Hé ! Vous ! » Une minute plus tard, son air renfrogné fait irruption devant la buvette où elle croit apercevoir, derrière la montagne de poils rudes, l’autre montagne qu’elle a épousé. « Mademoiselle Andersen. » La scénette qui se déroule entre maître-chien et citoyens bousculées semble plutôt apaisée. Mais peut-être est-ce la magie de ce petit mouchoir brodé, Nadie n’a plus peur de lever la voix devant une bourgeoise aussi scandaleuse qui se croit tout permis.
« Maintenant, ça suffit !" Elle n'a pas la sagesse de son mentor. "Ce chien...c’est pas sa place. Les enfants, les vieux, il fait tomber tout. Il va mordre une personne un jour ! Il est méchant, et il a jamais été..., il est pas dressé, il est pas éduqué ! » Arès prend pour toute une espèce que Nadie déteste : Coop, la meute de Jonas, les horribles clébards d’un ancien mari qui l’obligeaient à se coller aux murs de la cave pour attraper une caisse de distillerie. (Ironique quand on vient d’une communauté qui élève les chiens par tradition depuis des siècles.) Celui-ci, massif, vif, joueur, extrêmement protecteur et indiscipliné, il lui fait peur. « Il fait peur pour tout le monde. Il faut l’attacher, de maintenant. » Celle-ci, elle la connaît par coeur, ça sort comme une flèche. « Vous devriez avoir honte. »

Pendant sa logorrhée hésitante mais sincère, Nadie rapproche de Benicio les produits encore chauds qu’elle vient d’acheter. Ces derniers-temps elle le trouve mieux, il change. Leur couple ressemble déjà à un mariage avancé, calme, parfois même heureux. Le soir il met ses lunettes pour lire et elle s’endort sur son ouvrage avant qu’il n’éteigne la bougie. Ils discutent en chemise de nuit en équeutant les haricots verts. Il faut juste le rassurer, ne pas lui laisser la place de douter. Les arancinis chantent en choeur : elle était juste partie chercher de la bectance pour toi, il n'y a aucune initiative là-dedans.
 
« Souffle, c’est brûlé, fais attention. » Elle souffle elle-même sur une bouchée pour enlever la poussière  avant de l'enfourner dans sa bouche et de se brûler la langue avec cette délicieuse petite madeleine de lave. Il y a du bruit, du monde, de la confusion, elle commence par porter son joli mouchoir à ses lèvres comme une précieuse qui joue de l'éventail pour cacher un rot. Mais toute sa bouche s'allume comme la pinède en août. Nadie commence à taper dans ses mains et à faire des signes pour que Benicio lui donne un peu de sa de sa bière.

"Vite, ma longue va comber !"
  


So what ?:
Nadie
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Sam 13 Aoû - 22:32
Peut etre bien Béni et qui veut
Solstice
Je trouve toujours étonnant de voir la facilité avec laquelle me port d'un costume religieux suscite le respect. Une toute jeune femme se précipite au secours de l'homme à terre.

— Merci, mademoiselle Doyle, vous êtes bien aimable. Tout va b- “ ... “ Je crois que tout va bien. “

Je regarde la peau cuivrée de la demoiselle. Elle doit être la fille amérindienne adoptée par le fermier Doyle...

« Va-t-en sale bête, oust ! »

Je croise le regard d'Arès et nous sommes l'un et l'autre un peu... incrédules.

Je souris à la jeune fille. Je pourrais lui dire qu'Arès est issu d'une race qu'on utilisait contre les ours.
J'ai vu Arès rompre de sa gueule la colonne vertébrale d'un mastiff acheté par mon mari pour me menacer. Un "oust" n'aurait pas suffit pour lui faire lâcher prise.
Mais il faut garder certaines choses secrètes.

Je vais ouvrir la bouche pour une excuse plus formelle quand l'homme en noir s’adresse à moi.

“ Ne vous en faites pas, madame Andersen, je suis encore solide pour mon âge “

Je n'en doute pas...

Parfois, je me reproche mon hostilité envers cet homme, et puis je croise son regard. Et l'évidence me frappe... Il me rappelle mon mari.
Il est plus dangereux qu'un mastiff.

Il me présente officiellement la jeune fille.

Je serais très heureusement de vous compter parmi mes fournisseurs mademoiselle...

Même si elle est de toutes évidences sous l'influence du corbeau...

« Mademoiselle Andersen. »


Je sursaute sur le "Mademoiselle". Je découvre la femme du pasteur qui s'agite devant moi dans une pause accusatrice.

« Maintenant, ça suffit !" ... "Ce chien...c’est pas sa place. Les enfants, les vieux, il fait tomber tout. Il va mordre une personne un jour ! Il est méchant, et il a jamais été..., il est pas dressé, il est pas éduqué ! »


Je dois pâlir.
Insulter Arès, c'est comme sous entendre que Morgan et Morgane ne sont les deux plus beaux bébés du monde.

« Il fait peur pour tout le monde. Il faut l’attacher, de maintenant. » « Vous devriez avoir honte. »

J'ai l'habitude de rester calme. Je suis un modèle de modération.....
C'est mon nouveau mantra.

Et puis me voici venger par la cuisine méditerranéenne.... sans doute italienne si je m'en remets à l'odeur.

"Vite, ma longue va comber !"

L'alcool est une mauvaise idée pour apaiser une brulure. J'attrape un pichet d'eau qui visiblement n’intéresse personne. J'en remplis un gobelet que je le tend à la jeune femme en signe d'apaisement.

La paix, c'est mieux que la guerre... vous ne croyez pas?

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Filippa Rinaldi
Filippa Rinaldi
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Lun 15 Aoû - 21:46
Solstice
Nuit du solstice d'été 1887

Oncle Andrea l’avait prévenue. « Tu verras, Pippa, parfois, tu devras faire face à de sacrées raclure. Du genre qui peinent à aligner trois mots. » Elle entend encore les crissements de sa cuillère tandis qu’il enroulait ses spaghettis. Ses meilleurs conseils, il les donnait généralement la bavette autour du cou (il avait tendance à se tacher avant de rentrer dans des colères noires), mais en dehors de cette mise en garde, il n’avait donné aucune astuce pour faire face aux pécores. L’expérience, seulement.
Mais Oncle Andrea n'a jamais connu les pécores que Filippa côtoie depuis maintenant plus de cinq ans en Amérique. Ils sont d’une autre trempe. Du genre à vous demander comment ils sont parvenus à atteindre l’âge adulte.

Et c’est justement un bouseux américain qu’elle voit s’approcher du stand avant d’être alpagué par la brodeuse. Sa voisine déverse son fiel et la comptable roule des yeux en arrangeant les croquettes luisantes. Elle ne mérite même pas qu'on s'occupe d'elle tant elle se noie dans son insignifiance.
Mais cela ne suffit pas à décourager le client qui se plante devant elle. Comme tous les autres de son espèce, il a une mine renfrognée et épaisse, témoignant des années où il a été élevé en plein air.

L’attention de nonno est déviée de sa partie de scopa vers sa petite-fille face à la proposition teintée d’insulte que le client vient de lui faire. Il n'a certainement pas compris un traitre mot de la tirade du type, mais son ton lui fait se lisser la moustache. Filippa sourcille également, mais est coupée court dans sa réplique par une jeune femme qui, d’autorité, lui désigne les arancini. C’est la voix de la cliente qui lui fait lever le nez pour confirmer ses doutes.
Nadie est mieux habillée qu’une grenouille de bénitier et comme l’habit fait le moine, joue son rôle jusque dans son allure et ses paroles. Depuis son mariage, elle a gagné en assurance, appartenant désormais pleinement à la société qui, il y avait quelques mois, lui crachait dessus au bordel de Silverstone. Son regard noir se plante tantôt sur Filippa, tantôt sur l’autre client, sans ciller.

« Dans ce cas, tu diras au pasteur Molina de venir quand il pourra. Je lui ferai cadeau de quelque chose que vous pourrez ramener à Imogen, d’accord ? Ça fera pour demain midi. »

Filippa récupère le précieux pécule qu’elle se dépêche de glisser dans le porte-monnaie familial accroché à sa ceinture.
Bien que la napolitaine grince encore de la double spiritualité du pasteur reconverti, nonna est déterminée à garder de bonnes relations avec l’homme de foi. Alors, la comptable oeuvre dans ce sens. Si cela ne lui coûte que deux arancini, alors elle peut bien faire l’effort.

« En effet, je ne doute pas que vous arriviez mieux à atteindre "les gens du coin" avec "votre tête". Et un parlé comme le vôtre également, » acquiesce-t-elle en dévoilant cette fois ses dents dans un ultime sourire.

« Bouseux, » songe-t-elle en point final. Elle aura tôt fait de le questionner plus tard sur ses allusions. Et lui faire passer l'envie de faire de l'esprit alors qu'il n'en a visiblement pas. À l'abri des regards indiscrets.

« Che ne dici, nonno ?* » demande-t-elle un peu plus fort pour couvrir les voix des joueurs de scopa. « Vuole vendere le nostre ricette a Imogen. Dice che non venderemmo bene con facce come la nostra. »

Dans un grand éclat de voix, il récupère un 2 et un 4 avec un 6. Les autres se lamentent en se prenant le visage entre les mains.
Les décisions, même les plus insignifiantes, sont prises en famille.

« Bah ! » lâche-t-il en envoyant sa main droite par-dessus son épaule. « Sta dando perle ai porci, ma comunque sono fortunato, quindi voglio davvero dire di sì a questo bestione. »

Elle hausse les épaules pendant que nonno raille les autres sur sa victoire. Filippa a vu les cartes sur lesquelles il est assis.

« Va bene, signor Richter » accepte-t-elle en tendant sa main au-dessus de l’étal. « En théorie. Nous discuterons de l’aspect financier après la fête. Adesso, vous achetez quelque chose o no ? »

La comptable est aussi contente que dépitée par cet accord commercial tombé du ciel. Contente car cela garantit aux Rinaldi sûrement un peu plus de beurre dans les épinards que jusqu'alors. Dépitée, parce qu'elle en est justement satisfaite.
Oui, Oncle Andrea l'avait prévenue qu'elle aurait à traiter avec des pouilleux. Mais il n'avait pas prédit qu'elle travaillerait d'égale à égale avec eux.


*Qu’est-ce que tu en dis grand-père ? Il veut vendre notre cuisine à Imogen. Il dit qu'on vendrait pas bien avec des visages comme les nôtres.
**C'est donner de la confiture aux cochons, mais enfin, je suis en veine alors j'ai bien envie de dire oui à ce grand dadais.




GET LUCKY
Résumé du post

Filippa sert Nadie au stand et lui propose de repasser plus tard avec Benicio pour la gamelle de demain midi. Elle est aussi un brin blasée par la remarque d'Andreas, mais accepte le deal.






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Filippa Rinaldi
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Dino Ricci
Dino Ricci
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Mar 16 Aoû - 12:03
Solstice
Dans la nuit du 20 au 21 juin 1888

Le petit bonhomme se déplaçait comme un jouet au balancement régulier. Droite, gauche, droite, gauche. Malgré les grandes enjambées de Dino, Valentini arrivait à le suivre sans trop de difficulté. Sa peine se traduisait seulement soit par un petit souffle qui ponctuait ses phrases de façon irrégulière, soit par un bref silence lorsqu’il tirait sur le cigare de mauvaise manufacture qu’il avait coincé entre ses lèvres épaisses. La fumée qu’il recrachait comme un redoutable dragon arracha de grandes quintes de toux à Dino. Valentini parlait beaucoup et, comme tout italien se respectant, avec de grands gestes des bras et des mains. Tant et si bien que l’escroc envoya plusieurs claques à de pauvres passants innocents. Evidemment il réprimanda sévèrement chacun d’entre eux avec une telle véhémence que personne n’osa trop se rebeller (heureusement pour lui, il avait principalement eu affaire à des femmes, des jeunes filles ou des enfants). L’homme était vulgaire et désagréable. Dino ne prit pas la peine de présenter des excuses aux malheureux outragés, trop pressé de se débarrasser de l’exécrable bonhomme et de le perdre dans la foule de plus en plus dense à mesure qu’ils se rapprochaient du temple qui dominait Main Street.

Bientôt les cris de Valentini qui tentait d’alpaguer Dino furent étouffé par le bruit de la foule. Dino lui fit signe, sans même le regarder « Si, certo. Ne parliamo dopo, noi due, va bene? Ciao ! ». L’ouvrier se fraya un chemin parmi les badauds qui erraient, à la recherche d’une activité pour s’occuper, en même temps qu’il scrutait des yeux la place pour trouver le stand des Italiens. En réalité il n’avait pas tant besoin de ses yeux que de ses oreilles. Il suffisait d’aller au plus bruyant.

Ainsi Dino bouscula sans ménagement une silhouette immobile dans la foule, que ses pairs contournaient comme si elle n’était qu’un obstacle de plus sur leur chemin. Avant de ne l’envoyer par terre, il l’attrapa par le bras pour la remettre sur ses deux jambes. C’est qu’ils ne jouaient pas dans la même catégorie niveau gabarit. « Ah ! Désolé ! Je ne faisais pas attention ou j’allais. Est-ce que ça va ? Tu vas bien ? » La gamine était joliment habillée, contrairement à la grande majorité des paysans du coin. Machinalement, Dino arrangea une des manches de la jeune fille. « Qu’est-ce que tu fais là toute seule ? Tu as perdu ton … eh…  chaperon ? » Dino lança un coup d’œil autour d’eux, comme s’il espérait apercevoir un type ou une mégère en proie au désarroi, à la recherche de sa pupille égarée. Rien. « Allez, viens ! Tu as l’air un peu plus raffiné que les gens ici, il y a un … » la pause fut très brève, le temps qu’il cherche ses mots et se décide pour un autre « un truc qui devrait te plaire ! A manger ! »

On aurait pu presque parler de prise d’otage pour quiconque n’était pas forcément à l’aise avec les façons de faire plutôt efficace des Italiens (les protestants américains puritains par exemple). Dino accompagnait sa nouvelle amie là où il le souhaitait avec une main dans son dos, l’invitant à avancer plus qu’il ne la poussait. Il l’abandonna néanmoins en arrivant enfin au stand tant convoité pour saluer bruyamment (et avec moult agitation) ses amis (et collègues) quittés moins de trois quart d’heure auparavant. Filippa faisait affaire avec un grand type aux épaules carrées, Dino lui en tapota une avant de se pencher vers la Napolitaine. « Ehi ! Sai che stai abbandonando la tua famiglia, vero? » Dino se coupa pour pointer un doigt accusateur vers celui qui se gaussait déjà. « Alessio ! Smettila di ridere ! Profitez du répit pour bien rigoler, hein. Il va pas tarder à revenir, va !» Il avait malgré tout le sourire dans la voix et aux lèvres. Il fit signe à la gamine qu’il avait traîné jusque là de s’approcher. « Tiens, viens voir. Regarde ce qu’il y a ici. Tu vas trouver quelque chose à manger. C’est bon, meilleur que tout ce que tu trouveras ici. Ça a du goût, tu vois. » Chose qui ne semblait pas prioritaire dans les plats traditionnels américains. « Hein l’ami ?! Essaie, tu verras. » En vérité les préparations de Filippa n’avaient rien d’exceptionnel pour quiconque avait un temps soit peu eut droit à une alimentation convenable (donc en dehors de ce pays de pécore ou personne ne semblait fichu d’utiliser des épices). Malheureusement l’exportation des denrées nécessaires à une confection fidèle des plats du pays n’était même pas envisageable tant cela était hors de prix. Personne n’aurait autant déboursé, la qualité n’était pas prioritaire dans une ville telle que Silverstone. Il n’était pas question de vendre à perte. Alors il fallait faire avec les moyens du bord.

Grosso modo où est Dino

Dino bouscule @Leonora Borden en essayant de fuir un relou. Il l'amène avec lui du côté des Italiens ou il retrouve @Filippa Rinaldi ainsi que @Andréas Richter.




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Dino Ricci
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Mar 16 Aoû - 15:37

☽ ☼ ☾

À n'en point douter, Lady Rosenbach fait partie des plus fines fleurs de ce pays. Si Donnie avait été un tant soi peu plus attentif aux leçons dispensées par les instituteurs de Watford et d'Oxford ains qu'aux différents profils qui les peuplaient, sûrement aurait-il pu se rendre compte de la stature naturellement royale de son employeuse ; mais il n'en est rien. Femme de maire et femme d'exploitant minier, c'est tout ce qu'il voit. C'est sa richesse, sa splendeur et ses manières qui font dire au cadet Chevalier qu'elle est juste mieux éduquée et plus raffinée que les trois quarts des pécores du coin, ignorant tout de son lignage. Ah ! Heureusement qu'à Silverstone, il a fait la rencontre de personnalités comme ce charmant Walsh, ou encore - le tailleur ! Quel est son nom déjà ? Un français, comme il y en a si rarement dans le coin. Pour autant, Donnie garde son bilinguisme dans sa poche : ce serait au plus haut point irrespectueux pour les anglophones de l'assemblées.

Monsieur, bien le bonsoir. " Salue-t-il dans un sourire, quelque peu gêné de ne pas se souvenir de son patronyme, ne léguant pourtant pas encore Lady Rosenbach accrochée à son bras. Comment était la messe ? À ses deux acolytes anglais, Donnie grimace discrètement. Je n’y ai pas assisté mais je sais qu’elle était attendue après les derniers évènements. Ou bien était-ce pour assister à l'humiliation publique du vicaire. Pauvre bougre. Le jeune vicaire à fait des progrès considérables depuis ses débuts, à nouveau, Donnie doit ravaler une mimique moqueuse, il est parfaitement charmant, je suis certaine que tout le monde est de cet avis. N’est-ce-pas, messieurs ? Donnie hocha vivement la tête pour acquiescer les dires de son employeuse, invitant ses camarades à faire de même. Inutile de la contrarier, ou même de faire preuve de mauvais genre en sa présence ; elle est si bonne avec le monde entier, Donnie se sentirait follement coupable d'érafler ses sentiments.

Et en parlant de sentiments, il aperçoit la silhouette fluette, sage et bien habillée, de la jeune fille Rosenbach. Une demoiselle avec laquelle il a eu l'occasion de dîner lors d'entrevues professionnelles ; rien de très extravagant, la pudeur et le sérieux étant de mise lors des repas. S'ils ont échangé quelques regards, quelques paroles tout au plus, c'est surtout au travers d'autrui que Donnie a appris à connaître Louisa : Henry et Thomas en ont déjà glissé quelques mots au géologue. La jeune demoiselle est tout à fait charmante, bien éduquée, et surtout, célibataire. Donnie, lui, trouve qu'elle ressemble à toutes les américaines fortunées dont il a pu faire la rencontre, bien incapable de lui trouver le moindre charme au-delà du matériel et de l'esthétique ; pour autant, il a toujours acquiescé avec vigueur auprès des hommes de la famille. Et, ce soir, auprès de la Dame.

Pardonnez moi messieurs, je ne souhaitais pas interrompre votre conversation. Chevalier n'a pas le temps de répondre que déjà sent-il le bras de Mila se resserrer doucement autour du sien. Monsieur Chevalier, vous ne connaissez pas Louisa, n’est-ce pas ? Ma fille. N'osant pas la contrarier de nouveau en affirmant avoir déjà fait sa rencontre vite fait, Donnie offre un sourire charmant à la demoiselle, espérant que la Lady lui lâche le bras au plus vite, qu'il se trouve une porte de sortie. Enfin, une de mes filles, mais je ne saurais dire où est passée Scarlett… Alors il se permet enfin de délaisser Madame Rosenbach afin de saluer la cadette, tout comme il l'a fait pour sa mère.

Enchanté de pouvoir faire plus amplement votre connaissance, Mademoiselle. " Et lorsqu'il libère sa main, se redresse un peu, Donnie aperçoit par dessus l'épaule de la demoiselle son espérée porte de sortie. Son cher Dino ( car c'est ainsi qu'il le considérait, comme on apprécie un meuble précieux ), menant une jeune femme à travers la foule - la dame a de la poussière sur l'arrière de sa robe, ça ne manque pas d'échapper au géologue. Saisissant délicatement les mains de la demoiselle, Donnie la regarde droit dans les yeux, elle, puis sa mère, l'œil contrit et les sourcils désolés. " Veuillez m'excuser, cependant, il faut absolument que j'aille saluer quelqu'un. " Aussi, se tourne-t-il vers Ichabod et Arthur : " Pardon, Pardon ", et dépassant le petit groupe, " Nous nous retrouverons tout à l'heure, c'est promis ! Profitez bien ! " Le brandy ignoré à l'instar des dames Rosenbach, Donnie file à la suite de son ami italien, fendant la foule poliment mais promptement à la recherche de- Ah ! Bien sûr ! Le stand italien, pardi. Ça se tapote chaleureusement dans le dos et ça pousse tout le monde à goûter aux spécialités. D'un bref regard sur la mangeaille, Donnie en a l'eau à la bouche.

Dino, Dino ! " Appelle-t-il de son accent italien médiocre. " Ciao, amico ! " Lorsque le concerné se retourne, l'embrassade est digne de ce pays chaud duquel il est originaire. " Come stai ? " Le sourire immense de l'anglais dévoile des dents dont on a pris soin à sa place toute sa vie. " Hai notato ? Mio italiano è più buono ! " Il fronce les sourcils, semblant réfléchir un instant. " Migliorato ? " Appuyant son geste de la main. " Guarda ! Parlo con le mane, come tu ! " S'esclaffa soudain le jeune Chevalier, partant à rire de bon cœur devant tant de familiarités avec son ami.
C'est à peine s'il remarque la jeune femme de l'autre côté du stand, ou celle poussiéreuse aux côtés du colosse à chapeau dans lequel a gentiment frappé Dino.

Résumé, pcq c'est long:
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Arthur Maharaj
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Dans la nuit du 20 au 21 juin 1888

Le marin échoué au milieu de l’Amérique ne tarda pas à rejoindre le duo de petites dindes moqueuses. Plus proche du pays quand il était entouré de ses comparses européens, Arthur retrouvait les mauvaises habitudes qu’il avait prises à Oxford dans un soucis d’intégration. Les danses traditionnelles des Américains redevenaient aussi ridicules que la première fois, lorsqu’il pouvait les faire découvrir à un petit nouveau en ville, et les grandes célébrations avaient un côté parfaitement adorable que l’on prête volontiers aux dessins d’enfants.

Le médecin s’amusa du franc parler d’Ichabod. Il avait appris à apprécier cet anglais bavard au fil des rendez-vous médicaux qui s’attelaient plus au suivi de l’évolution de la maladie et au traitement des signes et symptômes les plus handicapants. Quand cela s’avérait possible bien entendu. Au final les rendez-vous se concluaient toujours autour d’un verre de bon alcool (introuvable dans cette partie des Etats-Unis) et on se remémorait le bon vieux temps de l’Europe civilisée. Ce fut donc tout naturellement qu’Arthur accepta à son tour la proposition d’Ichabod, avec plus de réserve que le petit français. Il s’éloigna de ce dernier d’un petit pas après avoir reçu un coup de coude qui lui semblait tout à fait injustifié, mais cela aussi fut de toute façon une peine inutile : Donald Chevalier s’envolait vers Mila Rosenbach avec la grâce d’un papillon de nuit prit dans la lumière. Arthur soupira, détournant le regard de la petite moitié de français pour le poser sur Ichabod. « Je vois que vous vous portez mieux. Vous avez repris des couleurs depuis la dernière fois que nous nous sommes vu.» (Peut-être du à l'alcool) Une façon de dire qu’il n’allait pas plus mal. Arthur était sincèrement impressionné de la volonté de l’anglais à ne pas vouloir se laisser mourir. La maladie restait pour l’instant discrète autour de lui. « C’est le grand air, ça, très certainement. » Il échangea un sourire amusé, presque moqueur, à son interlocuteur. Il fallait bien trouver quelques points positifs à cette petite ville.

Rapidement rejoint par Donnie, accompagné de la Dame du maire et du tailleur qui venait de faire son arrivée, Arthur préféra ne pas insister sur l’état de son patient. C’était peut-être un sujet de conversation très facile quand on n’en avait aucun, mais rien qui ne soit acceptable en public, à côté d’oreilles indiscrètes. « Madame Rosenbach, bonsoir ! » Moins exubérant que son ancien camarade d’institution, Arthur salua Mila Rosenbach d’un signe de tête et d’un large sourire. « Comment vous portez-vous ? » Avec le temps il en était à la considérer comme une amie plus qu’une simple patiente, elle qui était certainement la plus chaleureuse de sa famille. Il n’en allait pas de même pour tous les Rosenbach, mais Arthur se serait bien gardé de faire la moindre réflexion sur le sujet devant la concernée.
Le tailleur eut également droit à un signe de tête affable pour toute salutation. Arthur faisait rarement dans les débordements. Il prit quelques gorgées du verre qu’Ichabod lui avait placé entre les mains et contenu une grimace de surprise. Effectivement, c’était un bon brandy. Rien à voir avec le taux d’alcool ridicule que l’on retrouvait dans la majorité des boissons proposées ici. Les yeux lui piquaient.

« Le jeune vicaire à fait des progrès considérables depuis ses débuts – il est parfaitement charmant, je suis certaine que tout le monde est de cet avis. » Après s’être raclé la gorge à cause de la brûlure de l’alcool, le médecin s’autorisa à répondre avec un sourire aimable. « Il est vrai qu’il a fait des progrès considérable, mais je doute qu’il ait pu convaincre qui que ce soit à ce sujet ce soir. » Arthur portait bien trop de considération pour le vicaire pour qu’on fasse passer cette messe catastrophique pour l’apogée de son talent. Quoi qu'essaie de lui dire Donnie par ses pitreries qu'il mit un point d'honneur à ignorer. « Je l’ai déjà vu bien plus à son aise au Temple d’Imogen. » Ou encore devant les ouvriers des ranchs ou des bergeries ; il semblait à Arthur que c’était là ou Jaime était le plus heureux de prier (où cela s’avérait le moins douloureux en tout cas). « Ses sermons sont particulièrement pertinents. » Peut-être exagérait-il un peu trop, mais personne dans cette petite assemblée ne pourrait le contredire de toute façon. L’arrivée de Louisa coupa de toute façon court à la conversation.

Si Arthur avait une affection toute courtoise pour Mila Rosenbach, il n’en était rien pour la fille de cette dernière. Louisa lui était parfaitement désagréable mais bien trop insignifiante pour qu’il ne s’en fasse tout un monde. Au moins le sentiment était partagé, l’un et l’autre s’entendaient sur ce point. Le médecin se contentait de l’ignorer autant que cela était possible et lorsque ça ne l’était pas, l’entente cordiale était de mise. Cette attitude aussi était partagée entre la pseudo princesse de la ville et le médecin. Aussi il la salua malgré tout avec un sourire et un hochement de tête. « Bonsoir, Louisa. » Afin de dissimuler toute expression pouvant trahir ses pensées (son amusement devant le numéro de madame Rosenbach qui faisait des pieds et des mains pour trouver chaussure au pied de sa fille, sûrement aussi gros que son égo démesuré), Arthur se plongea de nouveau dans ce qui restait de brandy au fond de son verre.

Aussi enchanté fusse-t-il, Donnie quitta la bonne compagnie dans des effusions d’excuses déblatérée aussi vite que sa fuite. Ce n’était que la deuxième fois en moins de vingt minutes que le géologue leur faisait le coup à lui et Ichabod, alors Arthur continua dans sa lancée et ne répliqua rien. Encore une fois, il le regarda se faire avaler par la foule avant de se tourner complètement vers les deux Rosenbach. Arthur offrit à la plus jeune un sourire bien aimable, ceux que l’on apprend très jeune à présenter convenablement dans toute bonne société qui se respecte. « Vous devriez inviter Donald à danser quand l’occasion se présentera. Il m’a dit tout à l’heure, en passant devant la piste, chercher une cavalière. »

Grosso modo où est Arthur

Arthur vibe avec @Ichabod Walsh avant de rejoindre @Donald Chevalier, @Mila Rosenbach et @Meredith Claret où ils font un beau rassemblement de gens qui sont de droite. Quand @Louisa Rosenbach vient taper l'incruste, il profite que Donnie se soit barrer pour lui souffler l'idée de l'inviter à danser une petite gigue à l'occasion.


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Arthur Maharaj
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Chuy
Chuy
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Mer 17 Aoû - 12:55
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Dans la nuit du 20 au 21 juin 1888

Chuy était un idiot mais il n’était pas stupide pour autant. Il sût très rapidement que le vicaire et le Marshal se fichaient bien de sa tête car ni l’un ni l’autre n’étaient enclin a autant de sympathie et de générosité en temps normal (l'un encore moins que l'autre, pour ne dénoncer personne). Ayant passé l’intégralité de la messe à rôder autour du Temple et non à l’intérieur, Chuy n’avait pas eut la possibilité d’écouter la fin du sermon, le passage qui avait sans aucun doute bien plus marqué les esprits que tout le reste. Aucune doute qu’il aurait bien rigolé si ça avait été le cas, à s’en rouler dans la poussière et s'en pincer l'arête du nez.

Le gosse trop âgé fit de son mieux pour tirer son poignet de la prison que formait la poigne ferme du vicaire sur lui, mais ce n’était pas suffisant. Jaime le traînait à sa suite comme un pantin qui ne pesait pas grand chose. Chuy faisait de son mieux pour lui rendre la tâche plus difficile en s’agitant comme un contorsionniste débutant, en plantant ses pieds dans la poussière ou en faisant claquer ses mâchoires dans le vide (à son plus grand désarroi, évidemment). « Lâche-moi sac.à.merde ! Lâche ! Trou du cul de mule ! Face de pet d’hérétique- » à chacune de ses insultes il tirait un peu plus brusquement sur son bras, sans se soucier du risque de se disloquer l'épaule. Son poignet était brûlant mais pour un peu Chuy se prenait au jeu. S’il n’y avait pas eu le Marshal et cet accord silencieux entre les deux.

L’arrivée dans le temple se fit avec fracas -Chuy n’était pas du genre discret et n’avait pas hésité à brailler comme un porcelet qu’on égorge pour chacune des marches qui avait frappé ses chevilles ; puisqu’il ne faisait aucun effort pour marcher correctement. Le salut de Chuy arriva néanmoins à cet instant, une fois les portes du lieu saint passées. Jaime desserra son étreinte et le garçon tira d’un coup sec son poignet pour se libérer sans soucis. Les problèmes étant du genre à être pressé, Chuy n’attendit pas une révélation de la part de l’un ou de l’autre pour s’éloigner en vitesse, se rapprochant du fond du temple en quelques enjambées rapides et donc du duo de dévots qu’il remarqua tout juste par la même occasion. « Et bah ! La messe s’est finit, vous savez pas ? C’est dehors la fête les bigorneaux. » Un homme (celui qui avait une allure de patron) et la petite gonzesse blonde étaient assis sur un banc et semblaient avoir été interrompu dans une discussion ou plus probablement une prière - amen. Chuy ne reconnu personne dans le lot (toujours pas), de toute façon il faisait trop sombre. En revanche, s’il avait été un peu plus attentif, il aurait pu constater que l’autochtone qu’il avait croisé sans le voir lui était familier.

A défaut de remettre le visage de qui que ce soit, Chuy remarqua un petit sac très distingué (c'était bien le seul en ces lieux) abandonné sur l'un des banc de prière, dissimulé des regards de par sa position et son manque d’exposition à la lumière. Il aurait fallu être à son niveau pour le voir. Chuy ne tarda pas à le récupérer pour le glisser au fond de sa poche. « Hey, toi, le grand chef là ! » Celui qui discutait avec la petite blonde n’était pas spécialement grand, mais il semblait imposant. Difficile à dire et le problème n'était pas là de toute façon. « Lui il va donner du vin de messe il a dit. C’est lui qui offre. C’est la tournée du pasteur ! » Chuy avait pointé du doigt Jaime. Avant qu’un reproche ne puisse s’abattre sur lui sous forme d’un soufflet, le garçon opta pour prendre la poudre d’escampette. Il s’enfuit par l’une des portes situées entre le templon, ou se trouvait l’autel, et les premiers bancs pour les fidèles, dissimulée juste à côté de la sacristie.

Grosso modo où est Chuy

Entraîné par @Jaime Brooke et suivi de près par @Bartel Murphy, Chuy se retrouve avec tout ce beau monde dans le Temple. Là ils tombent sur @Nancy, @Harold Jr. Beaver et @Howard Redhooves (que Chuy ne calcule pas). Chuy en profite pour se tirer après avoir chiper un sac qui traînait par là (coucou @Mila Rosenbach), à l'abris des regards.




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Chuy
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Mer 17 Aoû - 17:37
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Beaucoup de mouvements tout à coup autour de moi.... Pas étonnant dans un marché... J'ai quand même horreur des ces rapprochements que je ne peux anticiper
D'abord la toute nouvelle femme du pasteur passée par la grâce d'un mariage de bonne d'un pasteur à épouse légitime et qui apparait comme sortie de terre

« C’est une bonne idée ce qu'il a dit, les recettes que tu fais à Imogen. Le pasteur trouve que c’est meilleur. Les gens vont acheter ça. »

C'est aimable de sa part... et cela lui donne l'occasion de ramener son statut en avant. Elle tourbillonne un instant autour de moi et s'en va je ne sais où...

« En effet, je ne doute pas que vous arriviez mieux à atteindre "les gens du coin" avec "votre tête". Et un parlé comme le vôtre également, »

La brunette et son ton glacial me ramènent à la situation. Elle me donne l'impression d’être froissée. J'ai envi de lui dire que j'ai raison sur les avantages de ma couleur de peau, contre la sienne un peu plus basanée
Je pense que certains abrutis consanguins du coin la prendraient pour une mexicaine ou une indienne... mais je ne suis pas là pour chercher un conflit... culturel.
Elle ne cherche pas à masquer ses pensées. Un cul terreux comme moi s'en rend bien compte.
Mais j'en ai rien à faire de ses origines, de sa volonté de parler devant moi une autre langue  pour marquer son mépris et m'isoler... moi, l'Américain...

A une autre époque ça m'aurait mis en très colère. Mais je n'ai plus le luxe d'être moi-même.

« Nous discuterons de l’aspect financier après la fête. Adesso, vous achetez quelque chose o no ? »

Parler si vite argent... Chérie... et moi qui pensais qu'on allait vivre une histoire d'amour.

« Hein l’ami ?! Essaie, tu verras. »

Je sursaute. Il sort  d’où celui-là...? Je ne l'ai pas senti arriver. Il n'est pourtant pas discret. Son accent me fait penser que tous les deux viennent du même trou pouilleux.
Je lui souris

Proposez moi quelque chose et étonnez moi. Je n'ai jamais eu la chance de gouter  autre chose que de la viande bouillie.


Ce n'est pas complétement vrai.
Les hommes d'un gang perpétuellement en cavale sont condamnés à savoir faire la cuisine pour l'équilibre du groupe ... Franck James savait très bien cuisiner le bétail volé avec une sauce à réveiller les morts...
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Harold Jr. Beaver
Harold Jr. Beaver
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[RP COMMUN] solstice (libre) - Page 2 23fe90fc05f9b6e1c9b874f2631f84af9f31d545
Age : 39 ans
Statut : Fils aîné de la famille Beaver, père de 3 filles
Job : Contremaître de la scierie
Habitation : La maison des Beaver se situe dans le comté d'Imogen, au même emplacement depuis 1843. Harold vit avec ses parents, ses frères et sa fille. Toutefois, il n'est pas rare qu'il découche dans son cabanon de chasse ou Dieu Sait Où.
Jeu 18 Aoû - 3:08
solstice
[RP commun] à Silverstone


La misère a ceci de charmant qu’elle ne demande pas son reste. Harold est accoudé au dossier, aussi confortablement que lui permet le mobilier. Ses fesses souffrent encore du long ancrage sur le banc de prière pendant toute la durée de la messe de minuit, on est mal assis chez Dieu. Nancy frémit comme une jeune pousse dans la brise, ses yeux papillonnent à la recherche d’une prise mais la paroi reste lisse. Il l’écoute babiller (des gros mensonges ou la vérité-cristal, pour l’instant le résultat est le même), l’air pensif en se grattant la barbe.

« Je doute que tu l’ai déjà baisé, il a cinq ans. Tu... » Il s’interrompt quand, déjà, des cris d’animaux grattent à la porte.

Le garçon de ferme des Doyle fait irruption et son boucan se tait aussitôt qu’il croise leurs trois regards consternés. Gamin, Harold est tombé nez à nez avec un chevreuil alors qu’ils récoltaient des baies de chaque côté d’un même buisson. Le regard qu’ils avaient échangés avant de bondir tenait à peu près de ce registre.
Harold ne connaît pas le nom de Chuy où il ne s’en rappelle plus. Il l’associe vaguement au souvenir d’un terrain que la scierie voudrait récupérer. La conversation reste encore un peu suspendue, le jeune-homme dépasse la gêne (elle glisse sur lui comme l’eau sur l’épée) et remonte l’artère du temple.

« J’apprécie ta pitié » reprend-il, distrait par l’entrée fracassante d’un étrange redoublement du trio. Son homme de main, debout près du banc, interpose sa présence entre leur petite entrevue et ceux qui voudraient en être témoin. Rien n’empêche Nancy de crier, maintenant. « Mais je sais pas si on peut te faire confiance... » dit-il, les yeux levés vers Jaime.
Le cri de Chuy, simultanée à l’irruption du vicaire mais aussi du marshall, l'oblige à briser sa posture et lui assèche la bouche. Les frères Beaver ne feront pas le poids longtemps face à ce régiment autonome.

« J’espère qu’il ne parle pas de votre cuvée de pisse » dit-il directement au complice avéré de la conspiration, Jaime, lorsque celui-ci arrive à leur niveau. Les deux soldats ne se sont pas adressés la parole depuis plusieurs années, les drames successifs qui les réunissent les séparent de la même façon. Chaque fois qu’il le voit, il se rappelle : il a tué pour ce nigaud qui ne le saura jamais. Il a envie de savoir si l’ancienne recrue baisse les yeux devant eux. Puis il détourne calmement le regard et laisse à Howard le soin de négocier quelques secondes de tranquillité, juste ce qu’il faut. Harold étend son bras sur le dossier du banc et se penche vers Nancy, juste assez pour lui murmurer près de l’oreille quelques paroles qu’il ne veut adresser qu’à elle.

« Je cherche un enfant. Mon neveu que tes amis cachent quelque part. » Il lui sourit, la regarde dans les yeux, de loin on croirait qu’il lui fait une proposition appropriée, à défaut d’être décente. Peut-être qu’elle ne sait rien, qu’elle est aussi idiote que tout le monde le présume mais Harold ne croit à l’innocence de personne. Pour l’empêcher de répondre trop vite, il lève un doigt entre leurs visages. « Peut-être que vous avez changé son nom, peut-être qu'il a été jeté dans un train. Tu n’es pas obligée de me le dire maintenant » En une nuit, Wyatt a dû voir mourir ses deux parents avant d’être recueilli par le ou les assassins, loin de toute famille connue. Au pic du deuil familial, cette conspiration réanime espoir et haine. « Tu as de la chance aujourd’hui. » Sa chance prend la forme des moustaches de la justice, pas sûr qu’elle apprécie l’ironie de son sort. Si on respectait encore les églises comme les terrains sacrés de règlement de compte, les moutons seraient mieux gardés. A la place, il lui glisse un billet dans la main, de quoi boire jusqu’à l’aube pour se poser les bonnes questions. « Si tu entends quelque chose ou si un souvenir revient, trouve moi au Silver ce soir ou demain. Vois le comme un premier encouragement. Mais si tu mens... » Ce sera le prix de sa vie. Il recule son visage, lui assène une tape amicale sur l’épaule. En se relevant, il semble débarrasser l’atmosphère de ses menaces qui pourtant flottent toujours dans la nef. « Je finirai par le savoir ! Crois moi, Boucle d'Or. »
C’est une question de jours.

Harold sort des bancs et se dirige vers la sortie de l’église, habitué à décider de où une conversation se termine. Il fait signe à son acolyte qu’ils en resteront là, en agitant discrètement l’index et le majeur devant sa bouche comme s’il cherchait le fantôme d’une cigarette.

« Marshall, Jaime » salue-t-il au passage.     



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L'idée c"est:
Harold Jr. Beaver
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Jeu 18 Aoû - 12:21
Ceux ou celles qui passent dans le coin
Solstice
Une fois passé le porche du Temple, j'oublie complétement Chuy, sa diarrhée verbale et sa fuite... Le spectacle à l’intérieur est inattendu et plus intéressant.

Je reconnais la blondinette que deux hommes masquent en partie. Un lieu de culte est rarement choisi pour une passe, à moins d’être un peu pervers...  Ces types le sont peut-être. Mais ils ont autre chose en tête pour l'instant. Les jupons de la fille ne sont pas retroussés et les pantalons des gars ne sont pas encore sur leurs genoux.
Alors... à moins qu'ils soient impuissants ou puceaux, ils sont là pour autre chose

Je grogne vaguement en reconnaissant Harold Jr. Beaver...
Je dois gérer ici les Hennessy et leur conception personnelle de la loi. Hors de question de voir la lèpre d'Imogen débarquer ici.
Je note "l'ombre" qui escorte le fils Beaver. C'est un type visiblement  indien et surement dangereux. Mais il n'est pas le seul à l’être...

Des paroles sont murmurées que je ne perçois pas. Mais qu'est-ce que cela peut être à part des menaces.... un gars ne parle jamais à une putain après s’être vidé en elle ou sur elle...

Le fils Beaver amorce une retraite... Il appelle le vicaire par son prénom. Et cela percute mon esprit... Je suis curieux brusquement du degrés de leur relation.

Je me place rapidement en travers de la sortie et j'accroche le regard de l'homme devant moi.

Ne partez pas si vite... ou je vais me sentir négligé.

Je connais peu de choses de ce type, mais son allure parle en grande partie pour lui. C'est un mâle alpha et conscient de l'être. Et moi... je ne suis pas vraiment une petite chose délicate et timide.

J'ai reçu du juge fédéral un Arrêté ordonnant aux étrangers de déposer leurs armes au bureau du marshal en l'absence d'un shérif...
L'Arrêté est valable à partir de demain. Mais j'ai noté minuit passé à l'horloge de la Mairie... Donc, veuillez me remettre vos armes. Je vous les rendrais des que vous serez sur vos chevaux et sur le départ...


Après un bref silence et toujours sans lâcher des yeux le fils Beaver.

Et que votre chien derrière vous fasse de même. Sinon, je le scalpe... et croyez moi... je fais ça mieux qu'un indien

Je tapote la crosse de mon arme. Je le ferais sur son cadavre. C'est plus facile...
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Jeu 18 Aoû - 12:59



cw : anxiété à la fin.

Ça lui bêle dessus des insultes fleuries à ne plus savoir quoi inventer. Ce soir, le vicaire endosse toutes les formes de la honte : et celle-là, de traîner cette saleté d'enfant du diable dans la poussière, est encore une fois publique. Alors il y est comme immunisé, les regards effarés, amusés ou ahuris, lui en touche une sans faire bouger l'autre, pour rester poli. C'est, en revanche, presque des acouphènes qui lui sifflent dans les oreilles à force d'entendre son prisonnier s'égosiller. Il ne cille pas jusqu'à passer les portes du temple ; là, il s'apprête à plus fermement maintenir le gosse qui tire au renard, comme ils ont tant l'habitude de le faire chaque fois qu'une nouvelle connerie de sa part pointe le bout de son nez. Mais les étoiles sont bonnes avec lui, ce soir ( et le sont tout autant pour la jeune blonde assise sur le banc ), alors qu'il se dérobe à la poigne du vicaire sans mal. Celui-ci s'est figé façon chien d'arrêt aussitôt a-t-il aperçu la première silhouette, grande et plutôt élancée, militaire dira-t-on, d'Howard. Ce qui le heurte le plus, en vérité, c'est ce que ses épaules solides cachent : l'aîné des Beaver, installé sur un banc et penché sur la silhouette de Nancy, comme pour lui murmurer des choses à cacher au visage du Tout Puissant. Même les palabres de Chuy ne le sortent pas de sa torpeur : Jaime n'est pas sûr de ce que ses yeux sont en train de lui faire croire.

C’est la tournée du pasteur ! S'égosille encore l'âne avant de filer sans demander son reste. J’espère qu’il ne parle pas de votre cuvée de pisse. L'adresse d'Harold lui ferme le clapet avant qu'il n'ait pu l'ouvrir. Pendant quelques maigres secondes, ils parlent à nouveau le même langage, de ces rares fois où se comprendre ne nécessite que les yeux. Jaime les dérange, et ça ne fait que confirmer encore un peu plus ses craintes. Il s'est approché doucement du trio, le pas ferme et le regard en biais, à l'instant où Harold a détaché les yeux de sa silhouette ( on dirait bien que la recrue connaît encore sa place, oui ). La pisse dans le vin est bien le cadet de ses contrariétés, à l'instant, de même que l'auteur du désastre qui s'enfuit par la grande porte : Howard lui barre la route. Rien que ça rend son souffle plus bœuf.
Sortez d'ici. Immédiatement. " Dans un murmure de dents serrées, à quelques centimètres à peine du nez de l'autochtone. Il ne veut ni négocier, ni entendre ce qu'ils ont à dire : la scène est en elle-même bien assez éloquente comme ça. C'est pire quand Harold se penche vers Nancy, et pire encore lorsqu'il glisse un billet dans sa paume ; leur proximité lui donne la nausée. Les yeux ombragés du vicaire s'écarquillent devant le tableau, et c'est une bourrade qu'il inflige au solide valet, sourd aux paroles du Beaver. " Dégagez. " Enfin, l'odieux se lève. Je finirai par le savoir ! Crois moi, Boucle d'Or. Et Jaime s'en carre de ce qu'il peut bien chercher ; pour lui, l'évidence a frappé dès son premier pas dans la nef. Marshall, Jaime. Et ledit Marshall s'interpose, laissant l'opportunité au vicaire de régler ses comptes avec la pute.

Toi. " Il ne la saisit pas par le bras, ni ne la force à se lever : l'œillade mauvaise qu'il lui jette suffit à se faire comprendre. " Dans une église. "  Les mots sont étouffés et la mâchoire est tendue : amer, en colère, déçu plus que tout. " Dans une église, Nancy. " Comme pour se l'ancrer profondément dans le crâne. " Comment tu peux- " Et une main passe sur ses lèvres et son menton, nerveuse, quelque part tremblante. " Bordel. " Là où elle aurait du faire ça, en fait. Et pas dans une église. Que la prostituée veuille profiter de la fête pour travailler est une chose qu'il tolère lorsqu'il ne le devrait pas, et c'est déjà bien assez comme ça, mais outre son piètre choix de client, le sacrilège du lieu l'heurte tout particulièrement. Bien mal placé pour parler, lui qui ne trouve plus aucune foi certes, mais merde. Merde ! " Dégage d'ici, tout de suite. " Il dépasse le banc, tend brutalement l'index vers la porte comme il le fait pour ordonner sa couche à son chien. " Tout de suite. " La colère sourde et glaciale lui givre les entrailles, à tel point que ça brûle. Faudrait des gallons de whisky pour faire fondre tout ça ( et c'est tristement ce dont il a envie, à l'instant ). Maintenant que la petite blonde se dirige vers la sortie, il la chaperonne jusqu'au trio de gros bras qui semblent vouloir régler des comptes. Sinon, je le scalpe… et croyez moi… je fais ça mieux qu'un indien. " Vous êtes dans UNE ÉGLISE ! " Explose enfin la voix du vicaire furibond, alors qu'il pousse la première personne à tomber sous sa poigne, sans même viser qui que ce soit. " VOUS SORTEZ ! MAINTENANT ! " Et comme l'écho amplifie sa voix, on la croirait presque accompagnée du Tout Puissant en personne ( si seulement Jaime ne se sentait pas si délaissé du Père ). " MAINTENANT ! "

Et sans leur laisser la moindre chance de protester, les portes du Temple claquent finalement derrière le groupe. Paumes pressées contre le bois, Jaime souffle bruyamment, perdu dans l'obscurité de la maison de Dieu. La seule source de lumière filtre à travers les petites fenêtres, faiblement éclairées par la vie au-dehors. N'y entrent que des bribes de la joie extérieure pour venir troubler le silence pesant de l'église ; enfin, Jaime s'adosse à la porte, glisse jusqu'au sol, pressant tout son poids contre les battants pour s'assurer que personne ne rentre. Et il souffle. Il souffle. Il souffle. Les mains tremblantes, il souffle.
Se noie dans l'obscurité.
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Nuttah Doyle
Nuttah Doyle
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[RP COMMUN] solstice (libre) - Page 2 Nuttah-mako
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Jeu 18 Aoû - 13:05
Rassurée par l’état du Pasteur, son soulagement fut malheureusement de bien courte durée. Car les paroles de Benicio ne laissaient aucune place à l’interprétation et le rouge lui monta aux joues lorsqu’elle comprit que la bête enragée qu’elle avait tenté de chasser à cors et à cris appartenait à la dame élégante. La jeune fermière aurait difficilement pu deviner que le cabot lourdaud et mal élevé avait pour maîtresse cette jeune femme si délicate et raffinée. Une association plutôt incongrue. Elles avaient certainement à peu près le même âge, mais Nuttah se sentit minuscule face à elle - surtout dans une telle situation -.

La voilà donc dans ses petits souliers lorsque l’homme de Dieu les présenta, vantant ses mérites et suffisant une association. Elle leva la tête, toute surprise que cette dame soit également dans le métier. Elle l’aurait plutôt imaginée aux côtés d’un mari - tout aussi élégant - à organiser des parties de thé avec ses amies - toutes aussi élégantes -, ou quoique ce soit que les gens riches faisaient entre les murs de leurs maisons.

Négocier avec des hommes et se montrer intraitable, elle savait faire. Mais là, elle se trouvait aussi embarrassée que si elle avait été une enfant de cinq ans après avoir fait une bêtise. Par chance, Madame Andersen, comme il venait de l’appeler, ne sembla pas s’en offusquer. Au contraire, elle souriait gracieusement, approuvant même l’idée de faire appel à ses services. Voilà qui pourrait être bénéfique pour ses affaires. Elle se redressa, bombant le torse - c’est qu’il fallait qu’elle se montre professionnelle -. Elle trouvait tout de même surprenant que ce soit elle qui mène les affaires, et non son mari - Benicio l’avait appelée Madame -. « Oh, ce serait avec joie, Madame ! » répondit-elle avec empressement. Elle replaça sa main au gant troué dans les plis de sa jupe, espérant que la dame n’avait rien remarqué. C’est qu’elle ne voulait pas passer pour une souillon négligée alors qu’elle était peut-être sur le point de conclure une affaire.

Mais avant que les négociation aillent plus loin - ou qu’elle puisse présenter ses plus plates excuses -, le Pasteur trouva réponse à sa question. Comme répondant à son appel, son épouse déboula en furie, abattant sa colère sur l’animal coupable de tant de méfaits. Nuttah regarda l’une et l’autre, blême. Que faire ? Nadie n’avait pas tout à fait tort, mais elle ne voulait pas contrarier Madame Andersen - ou était-ce Mademoiselle finalement ? - si celle-ci devait devenir une cliente. Elle demeura muette, le rouge s’accentuant sur ses joues au fur et à mesure que la tension se faisait sentir. Elle décida de faire de son mieux pour éviter un incident malheureux - peut-être était-il déjà trop tard. Elle fit alors une pathétique tentative de diversion, la voix hésitante. « Na… Ruby, je suis si contente de te voir ! » Puis son regard couvrit également Benicio. « Je voulais vous féliciter, le sermon était… c’était très bien. » Piètre mensonge, mais elle n’avait pas réussi à trouver mieux dans l’urgence.
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Meredith Claret
Meredith Claret
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[RP COMMUN] solstice (libre) - Page 2 IGLnudj
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Jeu 18 Aoû - 14:53
Meredith hocha la tête lorsque Madame Rosenbach leur fit par de son avis sur la qualité du vicaire. Le tailleur n’avait pas vraiment d’opinion sur ce dernier, il ne le connaissait pas vraiment en tant que “vicaire” d’ailleurs, mais plus comme cet homme qui l’avait aidé à son arrivée. Et qui ne se souvenait jamais de son nom.

Une jeune femme arriva sur ces entrefaits qu’il reconnue bien vite comme étant la fille de la lady en face de lui, une autre de ses clientes assidues. Poli, le français la salua du même baisemain qu’il avait octroyé à sa mère avant d’être distrait par un cri familier dans la foule. Il leva les yeux pour tomber sur la silhouette délicate de Nancy qui se dirigeait vers eux avant qu’elle ne disparaisse dans la foule. Il haussa mentalement les épaules, Nancy avait tendance à être facilement distraite, véritable enfant des fées, peut-être avait-elle vu un objet brillant ou une autre personne qu’elle connaissait.

Il retourna à sa discussion et ne put retenir son sourire amusé en observant les efforts de la mère et de la fille Rosenbach pour tenter de s’attirer l’attention du géologue. Meredith avait déjà vu ce genre de manège des milliers de fois, toujours le même lorsqu’une famille cherchait à marier un de ses filles et il savait, comme tout le ville d’ailleurs, que Louisa commençait à se faire un peu trop vieille pour rester jeune fille et qu’elle cherchait à tout prix à convoler en justes noces. Le tailleur remerciait le Ciel d’avoir eu la bonne idée de dissimuler son véritable pedigree en arrivant en ville, s’épargnant un tant soit peu ce genre de velléités matrimoniales. D’ailleurs, Donald s’échappa bien vite, une réaction que Meredith compris totalement bien qu’il dû se retenir d’en rire, ne voulant pas attirer l’attention sur lui.

A la place, il décida d’entrer dans le jeu du médecin, parce qu’il n’avait pas d’autre chose à faire et parce que cela promettait d’être terriblement drôle. Il hocha donc la tête en direction de la jeune femme, acquiescant aux dires du docteur.

-En effet, il me semble qu’il serait fort aise de passer quelques instants sur la piste de danse en si bonne compagnie. La prochaine danse est un valse, c’est une occasion rêvée.

Se disant, il s’adressa ensuite à toute la petite troupe qu’il formait, offrant son bras à Mila si elle le désirait.

-Souhaitez-vous faire un tour des stands en attendant ? Il serait dommage de ne pas en profiter au regard des efforts qui y ont été mis.

Une commotion devant le temple lui fit tourner la tête, remarquant les portes soudainement fermées et les individus, quelques-uns plus familiers que d’autres, qui se trouvaient devant.

-Je me demande quelle excitation nous avons bien pu manquer …

Et il était bien tenté d’aller voir, ce n’était pas tous les jours qu’il se passait des choses aussi intéressantes en ville.
Meredith Claret
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Howard Redhooves
Howard Redhooves
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Jeu 18 Aoû - 15:36
Reminiscing this and that
and having such a good time

La petite demoiselle ne leur fait pas trop d’embrouilles - la seule chose qu’elle semble vouloir sauver, c’est son honneur, vu qu’elle se permet de faire la fanfaronne ( ironique, pour une putain ). Mais ils en ont vu d’autres - des garçons bien plus épais qu’elle qui voulaient jouer aux brutes mais qui sont repartis comme des chiens, la queue entre les jambes. L’apatride se rappelle même d’un brave comanche que la guerre avait endurci, mais qu’Harold avait réussi à faire plier - c’est facile de garder la tête haute tant qu’on a tous ses ongles aux doigts. Plus d’un se met à pleurer quand les choses sérieuses commencent.
Mais ils n’auront pas le temps d’aller aussi loin.

La petite équipe qui rentre avec fracas dans l'Église laisse Howard de marbre. Il ne s’inquiète que de la présence du Marshall, guidé par le vicaire lui-même - mais le braillard qui les précède lui fait se dire que rien de bien sérieux ne peut se jouer dans la nef. Sa réaction se cale donc sur celle de son acolyte : il les regarde comme un mauvais miracle, à la fois stupéfait et détendu - et il ne changerait d’expression pour rien au monde, même quand Jaime s’approche d’un peu trop prêt.

Il le regarde comme une chose curieuse - presque avec pitié ( s’il n’avait pas tant de colère en lui ). Victime de ses propres machinations, le voilà au pied du mur : il commence à comprendre. Mais Howard, lui, a eu le loisir de la réflexion pendant ces six mois - un exercice douloureux, rendu bien difficile par le deuil. Il aimait Alice et le petit Wyatt, même si c’était de loin. Le bilan qu’il a tiré de tout ça, c’est qu’il n’y aura pas de pitié, même pour les égarés.

Alors, évidemment, Il se serait bien vu lui carré l’oeil du gigantesque prêcheur dans un coin de banc quand ce dernier l’a bousculé, mais il n’en fait rien - c’est le seul coup qu’il veut bien lui accorder dans leur petit jeu de vengeance, surtout si c’est pour aller rouspéter une proie muette. Le poupon candide va prendre pour tout le monde - qu’Ils se dévorent entre eux ! Les Beavers n'attendent pas mieux.
Pour jouer au bon civil, il lance simplement un regard que l’on pourrait coire surpris vers le reste de l’assistance, l’air de dire qu’il n’a pas fait grand-chose pour piquer les nerfs du bulldog paroissial. Au fond, ça le vexe vraiment un peu que ces braves gens pensent qu’ils s’adonnent au proxénétisme dans une chapelle - Howard est un bon chrétien, même si personne ne le remarque.

Prêt à déserter les lieux, maintenant trop plein de monde, c’est Harold qui déclenche leur départ - comme toujours, son cadet attend qu’il le dépasse pour se poster derrière lui et suivre ( Un chasseur ne saurait chasser sans son chien. Ou en tout cas son frère ). Pourtant, le marshall a l’air de vouloir prolonger la prière : comme il s’impose devant eux, on dirait qu’il a plus d’autorité que le saint père et le vicaire réuni. Howard hausse les sourcils en écoutant sa demande, comme ses insultes. Heureusement que les cris enragés du futur pasteur qui craque comme le plancher de son Eglise les séparent avant qu’une réponse ne soit formulée.

Si son frère pouvait voir sa face, il serait le seul à comprendre qu’il sourit ( le rictus bien trop discret sur ses lèvres lui donne plutôt un air pincé ). Hélas, ils n’ont pas le temps de s’attarder sur ce genre de contemplation. Ce maigre festin de désespoir lui donne l’eau à la bouche, mais il se console de ne pouvoir plus s’en régaler en se disant que les mets qui vont suivre, servis bien froid, n’en seront que plus délicieux. Et puis, il reste Bartel - maintenant que les portes du temple leur ont été claqués au nez, ce qui se passe dans la rue ne concerne plus Dieu.

Pour qu’Harold puisse filer à l’anglaise, comme il semble l’avoir prévu, son ombre se poste directement face au marshall, comme un soldat au garde à vous. L’illusion de la politesse est toujours la meilleure des approches. — Vous vouliez nos armes, c’est ça ? “ Dans un geste lent, histoire d’assurer à l’ennemi qu’aucun sale coup ne sera tenté, il défait de sa ceinture le gros couteau de chasse qui lui pèse, et se décharge au passage d’un colt qui faisait contrepoids sous sa veste. “ Les voilà.
Un bref silence se pose alors sur cette conversation qui aurait pourtant dû s’arrêter-là - il semble que Howard a encore quelque chose à dire, puisqu’il prend racine devant l’homme de lois. Pour ponctuer ses pensées, il croise même les bras.

Vous faites ça mieux qu’un indien - le scalp ? “ Il penche la tête, se demandant s’il y a vraiment une bonne ou une mauvaise façon de s'adonner à cette pratique. Au fond, cela l’amuse surtout qu’un homme éduqué s’abaisse à cette comparaison. “ Je crois que je n’ai jamais essayé. Même à l’armée, pendant la campagne contre les comanches - je ne suis peut-être pas assez curieux. En tout cas, je ne comprends pas l'intérêt de cette pratique, majoritairement parce qu’elle est posthume. “ Sa main disparaît dans une poche de sa veste. Pour se moquer, il lève l’autre bras, histoire de faire comprendre à l’homme de lois qu’il n’en tirera pas une arme dissimulée, comme s’il se rendait. “ Cigarette ? “ Il allume la sienne. “ A mes yeux, ça ne les a jamais rendu plus terrifiant que n’importe quel autre soldat - déjà parce que tout le monde le fait, maintenant, et ensuite parce que je me fiche bien de ce qui pourrait arriver à mon corps une fois que je serais mort. Ce qui est vraiment terrifiant, c’est ce qui se passe avant. Pour ça, les iroquois et leurs manières m’inquiètent un peu plus. “ Il semble réfléchir, ou se rappeler, avant d’enchainer. “ Enfin, vous pourriez toujours me scalper de mon vivant, c’est vrai, mais ça me parait bien compliqué alors qu’une balle suffit pour tuer un homme. “ Il lui souffle finalement un peu de sa fumée au visage. “ Non ? “ Le petit mexicain qui passe derrière eux n’a le droit qu’à une oeillade ( on dirait presque qu’il se fiche de la réponse du marshall ).
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Louisa Rosenbach
Louisa Rosenbach
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Jeu 18 Aoû - 16:20
Le visage adouci par un sourire qu’on lui connaissait peu, elle porta son regard sur les trois hommes présents. Sans trop insister, bien entendu. Par chance elle pouvait compter sur sa mère pour faire de plus amples présentations. Elle inclina légèrement la tête d’un geste gracieux, en guise de salut. « Enchantée Monsieur. » Et enchantée, elle l’était. S’il n’était pas l’homme le plus beau qu’elle ait rencontré, il ne manquait pas d’un certain charme - accentué par ses origines européennes évidemment -. Il ferait un mari tout à fait convenable, au bras duquel elle n’aurait aucune honte de se présenter en société. Elle songea à sa chère amie Madeleine qui avait épousé un vieillard d’au moins cinquante ans, qui s’enrhumait constamment et sentait le camphre à des kilomètres à la ronde. Avec un époux tel de Monsieur Chevalier, nul doute qu’elle serait à l’abri de tels inconvénients.

Etant la parfaite jeune fille de bonne famille, elle prit bien sûr le temps de saluer les deux autres. « Bonsoir Docteur. » Elle ne lui avait plus parlé si aimablement depuis… et bien fort longtemps. Elle reçut également les attentions du modiste avec une politesse toute appropriée.

Bien malheureusement, loin de la première entrevue qu’elle avait espéré, voilà que le géologue prenait la poudre d’escampette pour rejoindre l’une de ses connaissances. C’était bien sa veine ! Dissimulant son exaspération derrière un masque de douce jeune fille, elle se contenta de le saluer d’un signe de la main, espérant qu’il tiendrait bel et bien sa promesse. C’est qu’elle voulait profiter de cette belle opportunité pour une première approche ! Autrement, il lui faudrait davantage ruser pour arriver à ses fins. Une chance qu’elle puisse compter sur le soutien de sa famille pour enchainer cet homme sur l’autel du mariage.

Son dépit allait grandissant lorsqu’elle se tourna vers le bon docteur qui, sans nul doute, se régalait de la situation. Mais c’était sans compter son effarante suggestion, secondée par Monsieur Claret, qui semblait approuver. Comment, elle, inviter un homme à danser ? Certainement pas ! C’était elle que l’on sollicitait et non l’inverse. Elle n’en était pas encore à courir après les hommes comme la dinde blonde qui se dandinait vers eux un peu plus tôt - tiens, elle avait disparu d’ailleurs. Elle sourit, comme si l’idée était des plus amusantes. « J’ai bien l’impression que Monsieur Chevalier est engagé ailleurs. Et il se trouve que je n’ai pas particulièrement envie de danser. Plus tard, peut-être… » Elle jeta un regard critique vers la foule qui remuait au rythme de la musique en ballet folklorique sans le moindre raffinement à ses yeux. Bien sûr, si le géologue le lui avait demandé, elle aurait sans nul doute accepté, mais elle n’avait aucun désir de se retrouver parmi les vulgaires paysans et autres miséreux de la région. S’il y avait bien une religion à laquelle elle adhérait, de corps et d’esprit, c’était celle de l’exclusivité sociale.

Contrairement à Donald, elle n’avait aucun prétexte pour s’échapper. Elle ignorait où était passée Scarlett et aucune personne de sa connaissance ne se trouvait en vue. A ce compte là, même Thomas aurait été le bienvenue. Poussée par la réflexion de Meredith, elle tourna elle aussi le regard en direction de l’église. En effet, il semblait qu’il y avait du mouvement. Peut-être un second office était-il prévu ? « Nous pouvons toujours aller voir. » Elle doutait qu’il s’y passe quoique ce soit d’intéressant, mais cela tromperait l’ennui qu’elle ressentait déjà. Pourtant la soirée était bien loin d’être terminée.

Louisa Rosenbach
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