bannière
Le forum est la propriété du staff et de ses membres. Toute copie, même partielle, est prohibée.

Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

staffeux
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
staffeux
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
staffeux
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
staffeux
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
staffeux
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
Never Fade Away
The Mighty Odss
prédéfini
prédéfini
prédéfini
VOTEZ

Le forum a été créé le 10.01.2020. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Artifices. Le reste du design a été pensé et codé par GHOEST.

Toutes les deux heures !


 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €
anipassion.com

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town
Destiny
PNJ
Destiny
Since : 18/11/2019
Messages : 682
Faceclaim : Jimmy les deux bottes
Crédits : GHOEST
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town Lj4l
Mer 19 Avr - 19:16
"There's danger on the edge of town"
Ride the snake to the lake

Après avoir été repoussés en dehors du New Hanover par la Pinkerton, les membres survivants du gang O’Reilly ont trouvé refuge au manoir Thornhill pour panser leurs plaies et compter les survivants. Ils ont fait profil bas, comme convenu, tout en cherchant à se relever du massacre de Moonstone Pond.
C’est la petite Nancy qui a rapporté l’annonce de la date à venir de la pendaison de Clyde King, retenu à Fort Randall. Une déclaration qui a semé un vent de panique parmi les rescapés et alourdit les épaules de Kilian de nouvelles décisions à prendre rapidement. L’état de Sean ne semble pas s’améliorer, et les plus pessimistes chuchotent déjà qu’il ne se relèvera jamais de ses blessures. Cela fait bien des jours qu’il reste enfermé dans un vieux bureau poussiéreux aménagé en chambre et que personne ne l’a vu à part Kilian, Mae et Grâce.

Le Silver Gang aussi se remet tant bien que mal de ses pertes, principalement monétaires, et de la blessure d’égo qui a refait surface une fois la surprise (la colère) passée. Pearl et Liam, avec l’aide de Dante et Filippa, font de leur mieux pour montrer un gang encore uni et inébranlable qui cherche réparation pour les torts commis. Mais sans un rond il est tout de suite plus délicat de planifier quelconque vengeance et signifier que l’on est intouchable. La sécurité de la ville (l’extermination de toute autre menace) est redevenue une priorité pour la mafia locale.

Il est donc tout à fait naturel, qu’en ayant eu vent de la récente installation de clandestins, qui ne se sont pas annoncés, sur leur territoire les esprits se soient échauffés.

Au beau milieu de la nuit, alors que le blizzard reprend, Liam et une petite vingtaine d’hommes viennent encercler le manoir Thornhill avec la ferme intention d’en déloger les squatteurs d’une façon ou d’une autre.


UNFORGIVEN
Chapitre 2 : There's danger on the edge of town

Ce RP succède aux conséquences du deuxième chapitre de l'event UNFORGIVEN dont vous pouvez retrouver le lien ICI concernant les événements qui se sont déroulés à Silverstone et ICI concernant les événements ayant impactés les O'Reilly.

Il concerne tous les membres du gang O'Reilly ainsi que tous les membres du Silver Gang que je ne citerais pas parce que j'ai carrément la flemme.

Amusez-vous bien !




crédit - Deadparrot & ghoest
Destiny
Revenir en haut Aller en bas
Liam Hennessy
Liam Hennessy
Since : 12/10/2020
Messages : 109
Faceclaim : Jemaine Clement
Crédits : Ghoest
DC : Arthur Maharaj, Chuy, Dino Ricci, Charles Beaver
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town C91b1c10633634c16f7cca2177ce22bac05b735e
Age : 45 ans
Statut : Dans un mariage heureux
Job : A la tête du gang des Hennessy et dirigeant de la compagnie d'armement Hennessy
Habitation : Demeure Hennessy, Silverstone
Disponibilité : Toujours
Mer 19 Avr - 19:16
There's danger on the edge of town
Ride the snake to the lake.

TW : Xénophobie concernant la population irlandaise, racisme

- Des putains d’Irlandais… J’y crois pas… Heureusement que l’vieux Thornhill est d’jà mort sinon ça l’aurait tué d’voir des putains d’ânes catho squatter chez lui comme ça.

- C’est bien vrai, ça. Cillian acquiesça gravement aux dires d’Oliver. L’atmosphère était lourde de recueillement pour le vieux Thornhill que personne n’avait jamais pu blairer avant sa mort.

- Y détestait les Irlandais…

- Pauvre homme. Y’a vraiment plus d’respect pour les morts de nos jours. Fred cracha par terre un énorme molard glaireux de tabac chiqué en signe de respect.

- C’est bien un truc d’Irlandais, ça. De rien respecter. Tous des bâtards. Ed prit une bonne rasade de bière à sa gourde et s’essuya la bouche d’un revers de manche. Il avait le côté gauche de la bouche tordue en un rictus grimaçant depuis qu’il avait chopé la mononucléose alors qu’il n’était encore enfant.

- En plus y ont du tout saloper l’intérieur en cassant tout.

- La ferme.

Le grognement à peine articulé de Dick suffit à faire taire les commérages des hommes. Quelques reniflements lui répondirent malgré tout, parce que s’ils ne disaient rien ils n’en pensaient pas moins. Puis aussi parce qu’il faisait terriblement froid. La neige avait recommencé à tomber de plus belle, obligeant la bonne vingtaine d’hommes du Silver gang à tirer le col des manteaux par-dessus leur nuque. Il faisait encore nuit noire et rien ne bougeait dans le manoir. Il était aussi vide que ses maisons hantées de souvenirs agonisants. Le soleil ne se lèverait pas avant plusieurs heures. L’hiver figeait les nuits et les hommes. Déjà, les épaules se couvraient de poudreuse blanche.

Pareil à un fantôme abandonnant son poste, une petite silhouette se détacha des imposants murs en bois. La lune peinait à l’éclairer, avalée par l’ombre de la barraque et les nuages.

- C’est tout bon. Cassidy épousseta ses mains crasseuses sur sa jupe et renfila ses gants. Son père, Dick, lui tendit les rênes de son cheval.

« On fait rien péter tant que le signal n’est pas lancé. » La jeune fille leva un regard torve vers Liam. Il haussa les sourcils, dans l'attente d'une réponse de sa part. Finalement, elle opina machinalement.

-Ouais, ouais. Le signal. Bien sûr.

Liam et Dick l’observèrent se frayer un chemin entre les hommes à cheval, tel Moïse dans la Mer Rouge.

« Elle se souvient pas du signal. »

- Mais si. Le vieux Dick était plus confiant que Liam qui, s’il était parfaitement honnête, ne se souvenait pas tant du signal puisqu’il n’avait aucune intention de détruire le manoir Thornhill. Il avait encore son lot de secrets qu’il fallait protéger.

-J’espère. Faire péter une jolie piaule comme ça pour quatre pov’ irlandais. Du gâchis moi j’dis.

- Pis tu sais, depuis le temps que moi j’veux une jolie propriété. Si on casse du solide comme ça et qu’on remplace par de la merde, hein ! ça c’est du bon bois de la scierie là-haut. C’est du bon pin, du vieux bien choisi.

- Pas la merde qu’on fait maintenant, là. Ed, Fred, et les quelques autres hommes qui pouvaient entendre ce que marmonnait Oliver acquiescèrent gravement. Des "C'est bien vrai, ça" et autre commentaires pertinents lui répondirent en écho.

- La ferme.

Liam retira un gant en le tirant d’un coup sec entre ses dents, puis le deuxième suivi rapidement pour finir au fond des poches de l’épais manteau qui grossissait sa silhouette. Il étira ses doigts que le froid engourdissait et attrapa sa carabine pour enclencher le chien. Une multitude de cliquetis similaire lui firent écho.

« Ils doivent se geler le cul là-dedans. »Quelques hommes hochèrent la tête, un “ouais” perdu entre les hommes lui répondit. Eux aussi se gelaient bien le cul, en fait. Le vent s’était levé en même temps que la neige et leur griffait le visage qu’on peinait à protéger. Quelques mèches de cheveux avaient déjà gelées autour des gueules cassées bien éveillées du Silver Gang. Liam n’y faisait pas exception. Il pensa non sans une pointe d’amertume à la petite cabane de trappeur perdue dans la pinède qui les avait abrités Pearl, le chasseur de prime et lui-même plus de quinze ans auparavant.

Le chef de gang semblait tenir la porte de la baraque en joue, attendant que quelqu’un s’y présente. Il n’y avait pas l’ombre d’un mouvement dans l’obscurité qui régnait derrière les fenêtres crasseuses et barricadées de vieilles planches pourrissantes pour certaines. Quelques longues minutes passèrent. La lune continuait de jouer à cache-cache avec les nuages. Et finalement, sur une éclaircie heureuse et attendue, Liam tira la première balle. Elle ricocha sur la vieille cloche ébréchée du perron ce qui termina de l’achever dans un gong raisonnant. De gros fragments de bronze tombèrent sans un bruit, avalés par l’épaisse couche de neige au sol.
Dans un même mouvement, tous les fusils furent vite braqués vers les fenêtres.

- No funny business. Tonitrua la voix rauque de Dynamite Dick à travers le vent. Z’êtes encerclés et j’fais péter la baraque au premier qui pète un peu trop fort.
Liam fronça brièvement le nez, toujours concentré derrière sa carabine. Il faisait nuit noir, il faisait froid et tout le monde était à cran après le braquage de la banque qui avait coûté la vie à quelques hommes. S’échanger du plomb était une façon comme une autre de se réchauffer. De montrer que fallait pas pousser mémé dans les orties non plus. Fool me once, shame on you. Fool me twice ...

« On veut juste discuter. Rien de plus.» Liam avait un rire au fond de la gorge, comme toujours. Il fit grincer ses dents entre elles, pour se réchauffer.



crédit - Deadparrot & ghoest
Liam Hennessy
Revenir en haut Aller en bas
Nancy
Nancy
Since : 23/06/2022
Messages : 77
Name : Betty
Faceclaim : Elle Fanning
Crédits : Ava ; Zuz, Gif : Maelle
DC : Princesse Penelope, Dolores la Montagne, Freddy le Chaos
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town 299ad05b2fbd56a2e5f4739331bbbff2
Age : 24 ou 25, les dates sont flous quand on vient de nul part.
Statut : Toujours libre, le coeur trop gros pour elle, vous le prête pour une jolie pièce au besoin.
Job : Nouvelle recrue chez les O'Reilly, petite frappe aux oreilles partout et aux mains agiles. Désespérément en demande d'action dans laquelle se plonger.
Habitation : La tente de Clyde à Moonstone Pond.
Jeu 20 Avr - 22:54


There's danger on the edge of town




Ses lèvres bleuies ne tremblent pas à cause du froid, ou même du choc thermique d'avoir couru comme une acharnée au milieu des averses de neiges. Nancy ne fait que pépier, avec une panique que personne ne pourrait reconnaître chez elle. Sa respiration est hachurée alors qu’elle vomit les informations à une vitesse hallucinante.

Index pointé vers l'extérieur, là où elle affirme avoir vu les intrus, elle suit Kilian en grande enjambées sans montrer un rien de fatigue, pas même après avoir couru des kilomètres. Trop agitée. Trop inquiète. " ’Sont ben au moins 15 ! P’têtre même 30 !” Elle relève sa robe pour pas lamentement se casser la figure, en continuant à le suivre comme un brave toutou “C’était l’Hennessy tout d’vant. Y’avait plein d’neige, mais j’ai pu l’voir ! Avec son tarin, quand il a allumé son cigare ! Je jure c’est vrai!” Précise-t-elle avec un débit bien trop rapide. Comme si elle avait besoin d’être crue. Le même ton quand elle est revenue de Randal, encore plus fébrile, à avoir appris que son bienfaiteur avait la corde au cou. Prête à aller le chercher toute seule, si ce n’est pour Irina qui lui a dit que ça ne servirait à rien.

Il y avait un aspect de la vie en communauté -plus d’un en vérité- que Nancy n’avait aucune conscience, et c’était l’effort collectif. Agir ensemble. Aller au casse pipe toute seule ne lui aurait posé aucun problème. Mais si elle y passait, ça n'aiderait pas Clyde a en sortir vivant. La petite irlandaise n’avait jamais eu peur, jamais été paniquée, jamais été concernée. Pas avant cette nouvelle. Pas avant qu’elle traîne sa dégaine de mendiante l’air de rien au fort, comme le bon petit fantôme blond qu’elle était. Confuse et agitée, elle gérait à qui mieux-mieux, l’idée de voir une menace bien réelle s’en prendre a ceux qui lui ont donné un foyer. Des mauvais souvenirs de pauvres gamins innocents qui finissent en passeoires dans les rues de Boston, une éternité auparavant. Elle pense a Wyatt, bien a l’abris en ville, loin d’ici. Elle espère vaguement qu’elle ne lui manque pas au moins a moité auquel qu’il lui manque a elle. Parce que c’est pas comme les hématomes laissés par ses clients. Ça part pas avec une serviette humide. Ne pas y penser ça n'enlève pas la douleur. Ricaner ça lève pas les cœurs.

“J’y ai collé au cul pendant un boute.” Conclut la blonde en se mettant devant Kilian. “Seront prob’lement la avant l'lever du jour!”

Nancy a deux tactiques : se laisser faire ou se barrer. Quand on est membre d’un gang, aucun des deux n’est une possibilité. Au milieu des préparatifs, elle se laisse se foutre un colt dans les mains, lequel elle n'a aucune idée de comment et aucune intention de s’en servir -surtout pas quand le stock des balles n’est guère reluisant. Elle ne vérifie même pas s' il est chargé. Nancy est prête à aider -on ne peut plus enthousiaste-  mais elle sait tout faire sauf se battre. Elle pourrait courir à poil dans la neige en insultant leur mère pour les conduire ailleurs, mais l'efficacité du plan était franchement compromise, surtout face à des types armés. Suivant Irina comme un chiot perdu, la blonde regarde la poudreuse qui danse dans l’air froid, le sang qui bout de pouvoir faire quelque chose.

Le gong lui arrache les tympans, mais Nancy grimace à peine, sa chaussure gratte en silence la neige, machouillant ses lèvres pour contenir son agitation. Si tout part à vaux l’eau, tout le monde va en chier, a commencer par Clyde qui aura personne pour lui sortir le cul des ronces.
Il est venu la chercher, elle fera pareil pour lui.


❥ code by kimlee
Nancy
Revenir en haut Aller en bas
Kilian O'Reilly
Kilian O'Reilly
Since : 07/10/2020
Messages : 139
Faceclaim : Jack O'connell
Crédits : Ghoest
DC : Makoyepuk & Ichabod
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town 6irr
Age : 31 ans
Statut : Orphelin libertaine dont le coeur semble déjà pris
Job : Bandit de grand chemin et membre du triumvirat O'Reilly
Habitation : Moonstone Pond, non loin d'Imogen
Ven 21 Avr - 21:16
   
 
There's danger on the edge of town
Monsieur qui ? “ La petite voix de Nancy piaille à ses oreilles. En plein compte des haricots qu’il leur reste et du peu de poudre qu’il rationne pour les après-midi de chasse, la nouvelle qu’apporte cet oiseau de malheur tombe comme un couperet sur sa nuque. Le souffle lui échappe un instant tandis qu’il lève le nez de son feuillet de compte ( bourré de fautes de calcul ) - on y lit comme une lueur de doute, vite suivie par le désespoir, puis la colère. Mais que Nancy se rassure, Kilian ne tire pas sur les messagers. Il lui doit d’ailleurs une fière chandelle - nouvelle note mentale qu’il se fait pour plus tard, s’ils survivent à cette énième attaque. “ C’est encore ces putains de Borden a tous les coups - Va chercher Grace et dit lui de réveiller Sean ! “ Si elle y arrive. Son frère, ces derniers jours, ne semble bon qu’à dormir et halluciner - la fièvre, a dit madame Davis. “ Oh - et dis lui de revenir avec un fusil chargé.
C’est avec empressement que le cadet O’Reilly jette ses papiers et son crayon, filant à l’étage pour, à son tour, sortir de leur léthargie hivernal un gang à l’arrêt total.
Deux attaques en seulement un mois, qui l’eut cru - avec une troupe qui rumine leur précédent échec et complètement défaite par la précarité de leur situation, ce n’est pas la vingtaine de balles qui leur reste qui va les sauver. Mais comme toujours, il va falloir faire avec - il sait qu’il lui reste les meilleurs tireurs du lot, et pas les plus miséricordieux ( avec un peu de chance, ils feront mouche si l’affaire tourne au vinaigre ). Au pire des cas, ils mourront tous comme ils ont vécu.

Chopez tous les clous que vous pouvez, démontez les meubles s’il faut. on barricade les fenêtres du rez-de-chaussée ! Laissez de quoi faire une meurtrière. “ Puisqu’il leur reste un peu de temps, autant aménager leur cercueil. Bien sûr, les quelques planches du parquets qui serviront de structure ne sont pas à l’épreuve des balles, mais ça donnera au moins à l’ennemi l’impression que le camp adverse s’est organisé pour les accueillir. Toujours faire une bonne impression, voilà ce qu’il retient des leçons de Sean et de Mae.

Les minutes suivantes sont passées à lustrer les fusils et attendre gentiment en préparant l’offensive. Certains décident d’aller nicher sur le toit, les autres restent aux abords des fenêtres, accroupis pour que leur tête ne dépassent pas. L’humiliation est complète, puisque la fuite est impossible par ce temps. Tous parqués à l’intérieur, prisonniers du blizzard, leurs invités mystère ont bien choisi leur jour pour se pointer.

Puis, après un long silence, un sifflement. Quelqu’un tire sur la chevillette, et la bobinette cherra ( de la plus particulière et menaçante des façons ). Au même moment, le sang de Kilian se glace, comme si la mort venait de frapper à sa porte - ce qui n’est, à vrai dire, pas tout à fait loin de la vérité. Sa première pensée va à la terre, un petit trou dans lequel il se voit pourrir - il se dit que cette attaque ne peut être que répétée, qu’une pluie de fer est sur le point de s'abattre sur eux. Après tout, les Borden sont là pour les achever, pas pour jouer aux cartes.
Mais à sa plus grande surprise, il n’en est rien. C’est une voix rauque qui lui hôte ce doute de la tête : no funny business, dit celui qui doit être le fameux M’sieur Hennessy. On vient juste pour parler, dit un autre.

Avec précaution, le leader en herbe lève le museau de son trou, regardant par la lame de rasoir qui lui sert de fenêtre sur l’extérieur les sales gueules de ces petits plaisantins. Mais dans cette foutue nuit, on y voit pas grand chose. La neige immaculée reflète à peine la lune timide, offrant le plaisir de l’anonymat à ces charmants inconnus.
Vous v”nez souvent discuter à vingt chez les autres comme ça ? “ Pas sûr de ce trait d’humour plus piquant que réellement comique, il jette un vague coup d'œil vers Irina, lui articulant de se tenir prête ( même si elle l’est depuis longtemps ). L’impression de contrôle l’aide à rentrer dans son rôle de chef. “ Je peux savoir au moins à qui j’ai affaire ? Parce que si vous êtes pas l’sheriff ou l’Marshall, vous feriez mieux de rentrer chez vous. C’est pas un temps à venir embêter les braves gens. “ L’agressivité de son ton est facilement décelable - un brin irrité ( et pourtant terrifié ), il n’est pas encore prêt à être pris pour un idiot, même acculé comme du gibier ( voilà son plus grand défaut ).
" Si on doit péter, j'suis sûr qu'on peut en emmener deux trois avec nous avant que vous pressiez le détonateur. Alors avant qu'on salope la neige, pourquoi pas faire connaissance ? "

:copyright: Laueee
Kilian O'Reilly
Revenir en haut Aller en bas
Irina N. Valanova
Irina N. Valanova
Since : 26/02/2021
Messages : 134
Name : Cendre
Faceclaim : Tilda Swinton
Crédits : behindfairytales (avatar)
DC : Fifi & Blair
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town 6cl0
Age : 25 ans officiellement | 56 ans officieusement
Statut : Veuve. À moins qu'elle ait oublié son mari quelque part ? Ou bien qu'elle n'ait jamais été mariée ?
Job : Princesse, arnaqueuse, terroriste, comédienne, acrobate, danseuse étoile, peintre. Bref, tout ce qui l'arrange.
Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
Disponibilité : Disponible [3/3]
Sam 22 Avr - 23:02
"There's danger on the edge of town"
Ride the snake to the lake

Irina avait déjà cloué des cercueils, mais jamais d’aussi grands. La cigarette calée dans un coin du bec, elle remplissait méthodiquement sa besogne, s’interrompant uniquement pour égrainer sa cibiche dans un joli pilulier orné de fleurs, trouvé dans le boudoir du manoir. Elle avait décrété qu’il était à elle et gare à qui oserait poser ses pattes dessus.

Il régnait dans le hall d’entrée de la demeure un silence religieux, entrecoupé des « toc-toc » des marteaux dénichés de-ci de-là.

« Amen ! » chantonna-t-elle. « C’était le dernier clou ! »

Du pouce, de l’index et du majeur, elle se signa devant la planche épinglée à la va-vite contre la fenêtre.
À travers l’étroite meurtrière, assez large pour y glisser le canon de sa carabine, elle jeta un oeil.

Dehors, la nuit était noire et le sol était blanc. Le toit du porche, la neige et les arbres environnants l’empêchaient de distinguer le ciel et les étoiles. Aussi, sa vision était réduite à ce seul morceau de terrasse couverte où quelques flocons poussés par les bourrasques tourbillonnantes parvenaient à se glisser. Un vent cinglant lui gela le visage et elle dut fermer les yeux pour s’en protéger.

« Ils ont intérêt à se magner la rondelle s’ils veulent pas claquer avant d’arriver ici, » rigola-t-elle avant d’installer son fusil sur ses genoux pour le charger. « Sinon on aura fait tout ça pour un merci du tsar. »

En voulant tirer sur sa cigarette, elle se rendit compte que la brise l’avait éteinte. Elle étouffa un juron tandis qu’elle se flattait les côtes, à la recherche de ses allumettes.

« Je vais monter sur le toit, » l’informa Lily qui avait été se voisine durant la session de travaux manuels. « J’y verrai mieux qu’ici. »

Le regard d’Irina coula vers Kilian.

« Tu me donnes une allumette avant d’aller déranger les chouettes ? »

Avec un soupir et un roulement d’yeux, la trapeuse lui tendit gracieusement la précieuse, dénichée dans la poche arrière de son pantalon.

« Tu me la rendras, » ordonna-t-elle dans un rire.

Irina lui répondit par son rire en deux syllabe, tranchant l’épaisseur du silence comme le glas funèbre d’une promesse inachevée.

Mais quelques minutes après, s’en fut un autre, de glas, qui fut sonné.

Les respirations se bloquèrent dans les poitrines. Dans les gorges. Recroquevillés sous les fenêtres, les brigands ressemblaient à des blaireaux prostrés dans leur terrier, attendant que le plomb s’abatte sur eux comme la misère sur le pauvre homme. Les battements de coeur s’accéléraient. Les regards allaient. À droite. À gauche. La curiosité morbide ordonnait de regarder. Juste un coup d’oeil par la fenêtre. Allez, on ne nous verra pas. La peur et la jugeote maintenaient les ventres à terre. Les mains serrées autour des canons et des balles. Il y en avait si peu. On pouvait les compter. Et facilement, en plus.
La révélation d’être assis sur des pains de dynamite secoua d’un nouvel effroi les O’Reilly.  

Sur le visage d’Irina, un large sourire se découpa.

Mais plutôt que de s’agrandir à la découverte des silhouettes enneigées des ennemis d’hier, il se figea devant la seule question : qui c’était que ceux-là, encore ?

Elle tourna une moue interloquée vers Nancy, puis Kilian, mais ce dernier, visiblement aussi surpris qu’elle, leva sa truffe vers leurs invités surprises.

« Vingt ?! » articula sans un bruit Assane qui avait pris la place de Lily.

Le troisième chef des O’Reilly accrocha son regard à celui d’Irina. La russe se contenta d’acquiescer, la carabine installée dans la meurtrière. La neige virevoltante faisait bouger les ombres, mais ils étaient tous repartis en une ligne bien droite. Comme les bouteilles en verre sur les souches d’entraînement à Moonstone Pound.

« On apprend à se connaître alors, les timides, » rigola Irina d’un rire fantomatique, soucieuse d’apporter ses cinq kopecks à la conversation. « Moi je commence, si vous voulez. Je m’appelle Irina. J’ai vingt-cinq ans. D’aucuns diraient que je suis jolie, mais franchement, c’est minimiser la chose. J’ai été ballerine, avant. Mais je me suis faite une cheville, un jour. Pas de bol. Sinon, j’aime bien les asperges. Ça fait bien pisser. »

La tirade avait été prononcée sans lever le nez de son fusil, aux aguets. Malgré le rire dans sa voix, ses yeux étaient aussi froids que les dizaines et les dizaines de corps qu'elle avait envoyé par le fond en ses quelques maigres années d'existence.



crédit - Deadparrot & ghoest
Irina N. Valanova
Revenir en haut Aller en bas
Sean O'Reilly
Sean O'Reilly
Since : 04/11/2021
Messages : 20
Faceclaim : Charlie Hunnam
Crédits : Panda
DC : John MacLachlan, Aoibheann Burke, Myriam Harriet
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town Tumblr_p6xxxy3I3V1qbfuh9o6_r1_540
Mer 26 Avr - 12:57

Sean entendait l’agitation sous ses pieds. La maison d’habitude morne et silencieuse se réveillait et ce n’était pas bon signe. Ces derniers temps le gang essayait de faire profil bas, et surtout d'économiser ses ressources, qu'elles soient matérielles ou en énergie. Si un tel branle-bas de combat agitait le manoir à cette heure tardive, cela ne pouvait signifier qu’une chose : des emmerdes.

Les jours de Sean avaient été plus qu’incertains, à l’image de son gang. Il n’avait que très peu de souvenirs de ces dernières semaines. Il n’aurait même eu aucune putain d’idée de comment il avait attérit dans la chambre glaciale et défraichie du manoir si Kilian et Grace ne lui avaient pas raconté leur défaite et leur fuite de Moonstone Pond. Sa blessure l’avait plongé dans un coma profond d’où il n’était sorti que pour être piégé dans des rêves délirants dûs à la fièvre et quand il avait finalement commencé à retrouver sa raison, c’était pour être tourmenté par la douleur insupportable qui lui brûlait toute la poitrine si bien qu’il regrettait la belle époque de son inconscience et de ses cauchemars.

Mais depuis peu Sean respirait presque normalement bien que son souffle soit encore sifflant à l’image du blizzard qui s’engouffrait dans les planches branlantes de la bâtisse dans laquelle leur groupe s’était réfugié. En fait, la douleur était presque supportable du moment qu’il ne faisait pas de mouvements trop brusques.

Il ne dormait pas quand Grace entra pour lui rendre compte de ce qu’il se passait sous leur pied. Il était même assis sur le bord de sa couche sommaire. Cela lui avait pris un temps fou et une farandole de grimaces mais devant sa dame il affichait la mine débonnaire qu’on lui connaissait avant qu’il se prenne une balle dans le buffet.

- J’ai pété tellement fort qu’ça m’a réveillé, dis!

Sa voix était loin d’avoir retrouvé son éclat d'antan (essayez de gueuler quand vous pouvez à peine respirer) mais il espérait que la fanfaronnade compenserait le volume. Quand Grace lui eut fait le compte rendu de leur situation, le défraîchi chef se leva tout à fait en s’appuyant sur une vieille canne sur laquelle il s’était entraîné à faire des allers-retours toute la semaine.

- J’descend. C’t’un bon jour pour renaître d’entre les morts, ça ravivera le moral des troupes.

En plus la malédiction qui pesait sur lui avait été levée, Myriam le lui avait juré en crachant par terre. Il pouvait de nouveau sortir sans danger. Ses rituels et incantations avaient été pénibles mais c’est bien ce qui prouvait leur efficacité. Enfin c’est ce qu’elle lui avait affirmé et il n’allait pas mettre en doute la parole d’une sorcière de Louisiane, ça attirait le mauvais-oeil.  

Il clopina sur trois jambes vers la porte et repoussa Grace qui se précipitait pour l’aider alors qu’il vacillait dans le couloir.

- Laisse-moi femme. Va donc plutôt faire c’que mon frère t’a demandé.

De sa main libre il lui pinça affectueusement la fesse à travers ses jupons. Il n’était pas vraiment fâché. Elle avait été si dévouée ces dernières semaines, prenant soin de lui de jour comme de nuit, dévouée et semblant infatigable, et il en avait été touché. D’habitude il la trouvait étouffante et geignarde mais ces derniers jours il s’était surpris à trouver sa compagnie plaisante. Elle lui avait peut-être même manqué une ou deux fois quand des affaires plus urgentes la retenaient loin de son lit et il se souvenait que ce n’était pas sans raison qu’il l’avait choisie pour femme (peut-être pas devant le seigneur mais au sein du camps c’était tout comme).

Il faillit cependant la rappeler lorsqu’il parvint aux escaliers mais sa fierté le retint. Il espérait quand même qu’il réussirait à affronter cette épreuve debout comme un homme ou s’il allait finir sa descente sur les fesses. Mais Sean s’en sorti pas trop mal bien qu’il eut l’occasion à plusieurs reprises de remercier silencieusement l’inventeur des rampes d’escalier sans qui il se serait probablement cassé les deux jambes.

L’agitation était telle au rez-de-chaussé qu’on remarqua à peine son entrée (fort heureusement car elle était loin d’être aussi triomphante qu’il l’avait imaginée). Lorsqu’il entra dans ce qui devait autrefois être un salon mais qui ressemblait déjà à un champ de bataille alors que le premier coup de feu n’avait même pas encore été tiré, ce fut pour entendre la fin de la tirade d’une Irina qui n’avait rien perdu à sa verbe habituelle. Cela donna le sourire au chef de gang, il y avait encore au moins une grande gueule dans le groupe qui n’avait pas été trop cassée.

- C’est marrant qu’tu dises ça Irina parce que j’ai connu une fille bien à l’Open Purse qui m’disait exactement le contraire. Apparemment ça nous donnerait mauvais goût.

Il avança clopin-clopant jusqu'à ses cotés dans l’idée de jeter un coup d’oeil entre les planches qui bardaient les fenêtres mais on y distinguait de toute façon rien d’autre que la nuit et la neige poussée furieusement par le vent.

- C’est qui nos invités?


Sean O'Reilly
Revenir en haut Aller en bas
Filippa Rinaldi
Filippa Rinaldi
Since : 30/11/2020
Messages : 318
Name : Cendre
Faceclaim : Oona Chaplin
Crédits : I-rain (gifs) | Wanderlust (avatar)
DC : Irina | Blair
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town Boeq
Age : 29 ans
Statut : La revanche a fait d'elle son épouse, personne ne sait qui des deux deviendra veuve
Job : Cuisinière officiellement | Nouvelle comptable des Hennessy en compagnie de Wyatt Smith | Réalise des petits boulots illégaux avec un groupe d'italiens de Silverstone | Ancienne contaiuola de la famille Rinaldi
Habitation : Petit étage en piteux état au-dessus de l'épicerie de ses grands-parents, Silverstone
Disponibilité : Dispo [1/3]
Lun 1 Mai - 21:48
"There's danger on the edge of town"
Ride the snake to the lake

L ’hiver est là.

Silverstone s’était emmaillotée de blanc et la peau des gens se cachaient derrière des vêtement aussi épais que des armures de cuivre. La poignée de badauds qui traînait dans la rue à cette heure tardive se mêlait aux ombres. Les quelques rares lampadaires encore allumés peinaient à contredire la nuit. Le vent glacial avait soufflé les flammèches et faisait trembler les vitres.

« Per fortuna non ci siamo più,* » maugréa nonno en se frottant les épaules encore toutes craquantes de sommeil. « Ahi ahi ahi, mie vecchie ossa. »

Son visage surveillait avec attention leur ancien appartement, au-dessus de l’épicerie. La lumière y était éteinte. De l’autre côté de la rue, il était facile pour les Rinaldi d’imaginer le concert de claquements de dents de la famille Garavaglia.
L’argent de l’épicerie et l’allégeance prêtée aux Hennessy leur avait permis de déménager il y avait à peine deux semaines dans la maison en face de l’épicerie. Elle avait un étage et était bien plus spacieuse que leur ancien clapier à lapins aussi humide que les marais pontins. Ils avaient brûlé assez de désespoir dans la maigre cheminée en espérant se réchauffer les os ; en vain.
Le taudis était maintenant loué à une famille nouvellement arrivée de Philadelphie. Les parents étaient lombards, mais leurs deux garçons étaient nés en Amérique. Ils avaient traîné avec eux leur neveu, un garçon brun d’yeux et de cheveux qui ne devait pas avoir trente ans. Il ne ressemblait pas à sa tante et devant les remarques (évidemment) innocentes, elle s’était fendue d’un sourire en expliquant qu’il avait tout pris de son père, un sicilien.

Nonna tira les cheveux de Filippa.

« Eh ! » protesta cette dernière.

« Eh che ? Ti ho già detto quindici volte di stare zitto e guardare avanti. No, ma che ne dici di lavarti i capelli prima di andare a letto ? Te l'avevo detto che avresti preso la tua morte !** » s’agaça nonna.

Tandis qu’elle recouvrait précautionneusement la chevelure noire de sa petite-fille d’un fichu, elle ne la vit pas lever les yeux au ciel.

« Come ti aspettavi che immaginassi che gli Hennessy avrebbero bussato alla nostra porta a mezzanotte per una passeggiata notturna ? » soupira-t-elle en retour en ajustant son couvre-chef de fortune.

« Hanno cambiato le tende? Credo di si,**** » remarqua nonno, tout absorbé par sa contemplation.

Nonna rouspéta en empoignant les épaules de sa petite-fille pour lui faire faire volte-face. Par habitude, Filippa se baissa pour que les mains de l’aïeule puisse ranger ses cheveux humides sous le fichu. Rien ne devait dépasser. Ses petits yeux noirs, enfoncés dans leurs orbites scrutaient la moindre mèche rebelle qui oserait désobéir à ses ordres.

« Tornerai da noi malato come l'ultima volta, sì ! Tossire i polmoni come un malato di tubercolosi... Davvero, non ne hanno idea ! Esci con questo tempo !***** »

En effet, la napolitaine se souvenait avec une grimace de son dernier épisode grippal en plein blizzard (cela commençait à devenir un classique) qui l’avait poussée à séjourner dans une ville déserte en la délicieuse compagnie du marshall Murphy. Elle était même revenue avec Laura sous le bras, c’était dire.

« Bene, va bene, i capelli sono ben coperti. » Nonna passa une main affectueuse sur le front de sa petite-fille. « Nonno, prestagli il tuo cappello. Quello che hai vinto barando.****** »

Nonno prit un air outré.

« Vinto, » la corrigea-t-il. « Che ho vinto.******* »

D’un geste agacé, nonna fit passer sa main au-dessus de sa tête. Nonno étouffa un rire dans sa moustache.

Parée d’un épais manteau de laine sombre, de son fichu sans couleur et du chapeau gagné (arnaqué) par nonno, Filippa s’enfonça dans le blizzard pour rejoindre les Hennessy. Aucun des trois n’avait évoqué la possibilité qu’elle pourrait ne pas rentrer. Pourtant, les mains formaient les cornes derrière les dos. On conjurait le mauvais sort à coup de superstition lorsqu’il n’y avait plus que ça.


*


Une main agrippée au rênes, l’autre tenant fermement le rebord de son chapeau et le goût du mauvais café encore en bouche, l’italienne avançait au pas, rabrouée par le vent. Malgré le sillage que laissait la monture de Liam Hennessy dans la neige, Pierrot peinait à se frayer un passage.
La nuit était si noire et la neige si dense que l’on peinait à distinguer l’imposante silhouette du manoir Thornhill, à à peine quelques mètres d’eux.

Filippa n’était pas taillée pour l’aventure au grand air. Sa nouvelle position de comptable du Silver Gang l’avait rassurée ; ainsi elle n’aurait plus à jouer la loubarde de pacotille, à menacer des imbéciles avec des poings et des lames de couteaux rouillées.

Apparement, elle s’était (encore) trompée puisqu’il lui fallait désormais participer à la dératisation de la Cour des Miracles. Il suffisait de regarder la masure. Une grande bête trouée de toute part qui devait héberger des fouines et des blaireaux. Et des irlandais, visiblement.
Filippa n’avait rien contre eux (au contraire, ils se tassaient parfois avec les italiens dans la grange reconditionnée en église), mais les petites frappes des Hennessy les rhabillaient pour l’hiver (et le Seigneur savait qu’ils en avaient probablement besoin, d’habits). Elle glissa un regard vers les gueules cassées. Pour elle, ils valaient tous peu ou prou la même chose. C’est-à-dire pas grand chose.

Hennessy arma sa carabine et ce fut comme si un marionnettiste actionna les bras de la vingtaine d’hommes qui l’entourait. D’un même mouvement, toutes les armes craquèrent et furent pointées en avant. La comptable fit de même en se demandant encore comment, il y avait quelques heures, elle mettait une brique brûlante dans son lit ainsi que dans celui de ses grands-parents pour passer une nuit au chaud. Désormais, elle était là, au milieu de la tempête et le doigt pressé sur la détente. Elle ne savait pas encore si la fumée qui sortait de leur bouche serait bientôt remplacée par celle des canons.

Le coup de semonce tiré par le chef de gang fit jaillir des voix des entrailles du manoir rafistolé. Une voix d’homme, puis de femme. Il fallait tendre l’oreille pour comprendre nettement ce qu’ils racontaient. Le vent arrachait les mots de leurs bouches invisibles.

Le fait était que Filippa n’avait rien compris.

Super.

L’hiver était là. Et eux aussi, visiblement.



*Heureusement que nous ne sommes plus là-dedans. Ouille ouille ouille, mes vieux os.
**Eh quoi ? Je t'ai déjà dit quinze fois de te tenir tranquille et de regarder devant toi. Non mais quelle idée de se laver les cheveux avant d'aller se coucher ? Je t'avais dit que tu allais attraper la mort !
***Comment voulais-tu que je devine que les Hennessy allaient toquer à notre porte à minuit pour faire une ballade nocturne ?
****Ils ont changé les rideaux ? Je crois que oui.
*****Tu vas nous revenir malade comme la dernière fois, oui ! À cracher des poumons comme une tuberculeuse... Vraiment, ils n'ont pas d'idée ! Sortir par ce temps !
******Bon, là c'est bien, les cheveux sont bien couverts. Pépé, prête-lui ton chapeau. Celui que tu as gagné en trichant.
*******Gagné. Que j’ai gagné.




crédit - Deadparrot & ghoest
Filippa Rinaldi
Revenir en haut Aller en bas
Maxence Burke
Maxence Burke
Since : 25/11/2020
Messages : 130
Name : Maxence Burke
Faceclaim : Domhnall Gleeson
Crédits : ghoest
DC : Pearl Hennessy & Nadie & Jacob Kalawai'a & Grace Monaghan & Harold Beaver
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town Tumblr_p8mdxoMUfY1rabru8o1_400
Age : 31 ans
Statut : Cousin des frères O'Reilly, célibataire
Job : Croquemort de Silverstone
Habitation : Silverstone
Disponibilité : Toujours !
Lun 29 Mai - 0:38
"There's danger on the edge of town"
Ride the snake to the lake

« Chhhhhhhhht ! » siffle tout à coup Maxence qui, en dehors de quelques prises de becs avec Kilian, n’a pas levé grand-chose dans les préparatifs du combat. « Ecoutez-moi, pitié, tous, maintenant. »

Sa grande silhouette décatie s’appuie sur la porte d’entrée barricadée. Kilian le pousse sans ménagement pour commencer à arracher les planches à peine cloutées.

Le balancier du luminaire éclaire son visage décomposé et blanc. Il lève une main tremblante en l’air comme s’il redoutait un nouveau tir.

« Je vais leur parler. »


*


Quelques instants plus tôt, quand la voix de la maîtresse de Clyde éclate dans le vestibule, Maxence est encore enseveli dans un sommeil d’ivrogne. Le blizzard hurle à l’intérieur de son crâne. Tassé dans le recoin des escaliers, il dort dans son manteau avec sa tête qui repose péniblement contre le mur, dans le mou de son chapeau écrasé. La bouteille ne lui est pas encore tombée de la main.
Ses grandes jambes font barrage aux descentes et aux montées dans la maison et ce sont quelques passages empressés dans les tibias qui le réveillent de son hébétement comateux.

« Qui qu’est ce qui ... »

Il doit se raccrocher à la rampe, surpris par le tournis. « Nom de Dieu » Il n’est que 4h du matin, et malgré la sieste, Maxence est encore complètement ivre. Ses pieds maladroits font trébucher les bouteilles en bas des marches et une branche invisible lui presse le front comme une couronne d’épines.

Dans la cuisine délabrée, des restes de café tiédissent que le croquemort, décidément pas bien loquace, entreprend de réchauffer au-dessus des flammes. La difficulté avec laquelle il traverse le séjour ne soulève aucune interrogation quant à son retrait des préparatifs : le gang a déjà l’habitude de ce spectacle depuis quelques jours. Il heurte un coin de table, renverse une chaise, s’appuie sur l’épaule de Kilian pour franchir un pas de porte et s’effondre sur un tabouret.

Les yeux glués à la vitre, il essaie de distinguer un horizon à travers l’écran des flocons.

Bientôt, les ronflements de la cafetière couvrent les marmonnements qu’il bave dans les poils de sa barbe.

« On peut pas rester, il faut qu’on se barre... »

Si les trois cousins de Cork doivent mourir maintenant, il ne reste plus rien de l’arrogance pleine de panache qui caractérisait Maxence Burke.



Kilian a rapidement cherché à le contacter en installant le campement à West Esperanza. Le jeune croquemort ne tarde à les retrouver, depuis longtemps dans la confidence des plans de repli des irlandais.
Il est arrivé, oui, mais sans aucun des vivres qu’on lui avait demandé, tout aussi ivre que maintenant, vagabondant dans son habit noir professionnel, sale et abattu. La nouvelle de l’exécution de Clyde n’a même pas semblé l’ébranler (la paire était pourtant inséparable à Moonstone Pond, avant l’assassinat de Scott), il porte déjà sur les épaules toute sa propre misère. Le sort de sa sœur et de sa mère le ronge trop pour sacrifier encore un morceau aux irlandais. Il n’est venu que pour se mettre à l’abri de ceux qui veulent sa peau et il ne peut plus rien pour le reste.
Kilian et lui se sont éloignés pour discuter à l’écart du manoir et de ses malades mais le ton est monté jusqu’à effrayer les oiseaux et faire écho derrière les vitres sales. Le leader du gang avait espérer pouvoir compter sur ce cousin allié de toutes les épreuves mais Maxence était devenu non grata à Silverstone et vivait sous la menace permanente de ses créanciers, parmi lesquels la famille Hennessy et le gang Rinaldi.  

Le timing était particulièrement mauvais.
Depuis, il ne fait que boire et se plaindre et Kilian respire de plus en plus difficilement le même air.

Ce n’est que quand la balle ricoche dans un glas effroyable sur la cloche d’entrée qu’il se raidit, au prix d’une tâche de café brûlante sur sa chemise déjà bien imbibée.

« On aurait dû s’enfuir... » tombe de sa bouche tout à coup, comme si la voix de Liam était un rappel soudain de sa mortalité.

Maxence, les mains crispées sur sa tasse brûlante, prend une difficile inspiration pour se donner le courage d’énerver son cousin à cette heure plus que mal choisie. En l’entendant crier à travers le blizzard pour tenir tête aux autres, il se jette rapidement près de lui.

]]« Tu sais... » dit-il, assez bas pour que le blizzard hurlant préserve l’intimité de leur échange.

« Aucune chance que tu. Tu peux pas y arriver, les armes contre eux…Je les connais probablement tous, ce sont les pires, même si tu envoie quelqu’un, même la fille, ils vont la... »
Il colle à son tour un œil dans la meurtrière que Kilian utilise pour épier l’attroupement d’hommes à l’extérieur. « Ceux là, ce sont des vrais, pas comme la dernière fois, des vrais. Regarde, devant ça doit être le texan, et des italiens dans le rang je suppose...peut-être même celui qui m’a cassé la bouche...  » Pour un peu on pourrait presque croire qu’ils sont tous venus pour lui.
Dans ses bredouilleries qui tentent de prendre la forme d’un conseil stratégique, Maxence trahit à son cousin la délicatesse de sa position à cet instant précis. Pas que les Hennessy fatiguerait jamais une escouade pour son pauvre cul, bien-sûr que non. « Tu dois leur proposer une sorte d’aide...d-d’alliance... » Mais son infidélité au gang de ses cousins révèle de plus en plus clairement, et force est de dire que les problèmes l’ont bien suivis jusqu’à la maison.
A la croisée de ce vaudeville armé, il est le seul à avoir de quoi parlementer mais pas du tout pour les bonnes raisons.

Le regard de Kilian semble noircir au fur et à mesure qu’il comprend ce que le grand lâche essaie de lui dessiner.

« J’ai pensé à ton s-seul avantage, le problème des gypsys, mais...même s’ils voient de quel côté on est, ils, ils vont pas laisser de témoins pour ça... »

La salade d’idées confuses qu’il parvient difficilement à formuler retombe en même temps qu’il se tasse de plus en plus contre le buffet.

Alors qu’Irina lance à son tour une première salve de provocation à la fenêtre, les murmures des deux cousins collés au mur escaladent rapidement jusqu’à ce que pour couvrir l’inévitable, Maxence s’enflamme et se mette à crier.

« Ce serait du suicide, en plus ils détestent tous les irlandais ! »

Quand Sean les interrompt, le poing fermé de Kilian n’est qu’à quelques centimètres du visage de Maxence, l’encourageant aussi promptement à se ressaisir car son rôle va vite le réclamer.

En levant les yeux vers le frère aîné, Maxence repousse brusquement Kilian contre le mur. La vision charismatique de ce brave Sean suffit d’ordinaire à lui redonner confiance en la suite mais pas cette fois-ci.

La peur ne lui laisse voir que la faiblesse, la diminution, et aucune chance.


*


« Ecoutez-moi, pitié, tous, maintenant. » Il reboutonne son manteau jusqu’au col pour affronter le froid horrible qui l’attend derrière la porte. « Je vais leur parler. »

Ses yeux s’arrêtent à la hauteur de ceux de Sean mais il les baisse avant de donner son recommandation (et peut-être son épitaphe).

« Ne faîtes rien de stupide, par pitié. »


***


Le panorama commence à devenir monotone côté Hennessy quand la porte s’ouvre coup par coup, retenue par un épais monticule de neige. Le blizzard claque tout à coup le battant grand ouvert et Maxence se jette à terre en anticipant un tir de surprise.

Sa silhouette voûtée apparaît enfin à l’entrée, les bras bien levés au dessus de sa tête. Il glisse en repoussant la porte et reste une seconde appuyée contre le battant quand celle-ci se ferme derrière son dos.

« Hey ! »

Les mains toujours dressées comme des antennes, il avance de quelques pas en foulant la couche de neige en direction des cavaliers qui l’attendent en ligne. Un cache-nez noir couvre le bas de sa figure et son chapeau tombe par-dessus ses yeux.

Arrivé aux derniers mètres qui le place plus facilement comme « à bout portant » pour ses amicaux compatriotes silverstonois, le mystérieux intermédiaire s’appuie sur la barrière du relai à chevaux. Le froid le transperce et une buée opaque forme de petits nuages rapides sous ses narines. Il lève la main vers eux, en appuie une autre contre sa poitrine comme s’il pouvait sentir son coeur battre sous les couches de vêtements.

« Je pense que... »
Le vent ramène brusquement tout son foulard dans son visage et arrache son chapeau. En se démasquant, il révèle enfin le grand nez familier qui va avec les inflexions de voix folkloriques déjà bien connues du Silver Gang.

« Ouah ce temps... » tente-t-il avec un sourire qui en dit encore plus long sur l’état de ses entrailles. On le distingue à peine de la neige maintenant.

« Je crois qu’on se trouve sur un malentendu, messieurs, -madame, je suis heureux de vous aider à...discuter, mais je ne pense pas que c’était très utile de...euhm...venir aussi nombreux pour...la misérable petite équipe que j’ai derrière moi. Par ces températures, je veux dire...  »

Il reconnaît les yeux de Liam et se décompose de l’intérieur. En ouvrant lentement un pan de son manteau, il désigne sa poche intérieur et demande l’autorisation non verbale d’attraper quelque chose. Face aux canons tous braqués vers lui, il extirpe la flasque argentée où il gardait encore un peu de liqueur pour la nuit.

La gorgée qu’il prend semble lui redonne un petit peu de salive.

« Il n’y a que des pauvres garçons là-dedans, qui ont des femmes et des familles et qui essaient de réparer leurs dettes envers dieux et la banque, comme moi. »

Il titube d’inconfort et s’appuie bizarrement contre la barrière, à la fois raide de peur et prêt à s’effondrer.

« Rien de spécial. »



crédit - Deadparrot & ghoest
Maxence Burke
Revenir en haut Aller en bas
Liam Hennessy
Liam Hennessy
Since : 12/10/2020
Messages : 109
Faceclaim : Jemaine Clement
Crédits : Ghoest
DC : Arthur Maharaj, Chuy, Dino Ricci, Charles Beaver
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town C91b1c10633634c16f7cca2177ce22bac05b735e
Age : 45 ans
Statut : Dans un mariage heureux
Job : A la tête du gang des Hennessy et dirigeant de la compagnie d'armement Hennessy
Habitation : Demeure Hennessy, Silverstone
Disponibilité : Toujours
Mer 31 Mai - 15:30
There's danger on the edge of town
Ride the snake to the lake.

TW : Xénophobie concernant la population irlandaise, racisme

Entendre ce qui se gueulait à l’autre bout de l’imposante maisonnée n’était pas chose facile. Il fallait tendre l’oreille et faire silence pour réussir à attraper les mots que le blizzard étouffait. Dynamite Dick et Liam se regardaient dans un silence entendu, sourcils froncés et concentrés pour décortiquer ce que le vent voulait bien leur ramener.

« - Attend. Il a dit qu’il va appeler le Sheriff ou le Marshall ? » Grogna Liam, pas suffisamment sûr de lui pour ne pas en croire ses oreilles. Quelques têtes opinèrent timidement. Les pauvres ne connaissaient donc pas la réputation du Marshal qui faisait sûrement bien plus trembler les innocents que celle de n’importe quel gang de truand dans les environs.

« J’crois s’il a dit qu’si on l’est pas on doit s’barrer ! Couina une voix sans visage dans la troupe. Et qu’il fait trop mauvais temps pour ces conneries. » Liam chercha des yeux celui qui avançait ses théories mais abandonna vite le projet puisque chacun y allait maintenant de la sienne. De son index il releva la visière de son chapeau qui le protégeait au final très peu de la neige. Avec tout ça, il en avait loupé une bonne partie de la tirade en face. C’est vrai que le projet de discussion était compliqué dans ces circonstances-ci.

« QUOI ? » Hurla quelqu’un, curieux de mettre fin au quiproquo peut-être, pressé de rentrer au chaud sûrement.

« C’est qui qu’il a traité de salope ? » Cette fois personne ne répondit au chef de troupe à l’exception des hurlements du vent. Liam mis de côté son fusil de précision pour se munir à la place de son fusil de chasse. Il vérifia les munitions avec la douceur et la délicatesse d’un homme qui vérifie que ses chères têtes blondes sont belles et bien endormies.

Un second fantôme pris la suite du premier et il était difficile de dire franchement si la voix était celle d’un homme ou d’une femme.

« - Y dit qu’ils ont une ballerine qui s’est blessée à la cheville j’crois. Et y’z’ont des asperges.

- Une b-... Y’sont complètement cons… Marmonna Liam, pour lui, les dents serrées par le froid ou l'agacement d'avoir des interlocuteurs si peu sérieux.

- Moi ça m’a donné faim...

- Et moi ça m’a donné envie de pisser.

- Ça me donne surtout envie d'en finir pour rentrer me pieuter... Aller, ça suffit. » Liam repris son arme bien en main, près à viser les fenêtres qui ne laissaient rien paraître de l’intérieur. Et leur petite discussion sans queue ni tête avec les intrus n’avait pas aidé à savoir d’où pouvait bien provenir les voix. Il fallait bien l’admettre, son plan n’était pas au point. Néanmoins personne n’aurait osé le dire à voix haute. On préférait continuer à théoriser sur ce que ces fous pouvaient bien vouloir.

Jusqu’à ce que le silence s’installe de nouveau dans les rangs quand on vit du mouvement à la porte principale de la barraque. Un coup de feu claqua, suivit d’un « Merde, pardon patron. » puisqu’aucun ordre n’avait été donné. La balle avait arraché un pan de bois près d’une fenêtre et fait voler une pluie d’échardes dans la neige. De nouveau, tous les hommes gardèrent en joue le grand dadais téméraire qui osait braver deux tempêtes. Liam avait, une fois de plus, abaissé son fusil pour mieux observer le rigolo enveloppé dans un manteau qu’on devinait élimé au fur et à mesure qu’il se rapprochait. Régulièrement il lançait des œillades aux fenêtres et à la porte, soucieux d’avoir affaire à une diversion plutôt qu’une tentative de pourparlers. Sans un mot, Dick sortit des rangs. Son cheval s’ébroua alors qu’il passait au travers de la petite ribambelle d’hommes avant de disparaître, avalé par la nuit et le froid.

L’atmosphère devenait plus lourde à chaque pas qui rapprochait l’inconnu du Silver Gang. Il serait la première note qui lancerait la symphonie qui n’allait pas tarder à se jouer dans les minutes à venir. Tous le savait et tous était curieux. Les salopes et asperges étaient oubliées. On retenait son souffle pour mieux viser et pour mieux entendre.

Et les exclamations moqueuses ou étonnées fusèrent quand le masque tomba très littéralement. D’une même vague ceux qui avaient reconnu Maxence se détendirent subitement et les chuchotements qui manquaient de discrétion finirent d’apporter la nouvelle à ceux qui ne pouvaient pas voir. Chacun y allait de sa réflexion peu ou prou amicale. Quelqu’un demanda à Cillian si ce n’était pas son cousin et celui-ci démenti vivement ; lui-même n’était pas tout à fait roux mais plutôt blond d’ailleurs.

« Je crois qu’on se trouve sur un malentendu, messieurs, -madame, je suis heureux de vous aider à...discuter, mais je ne pense pas que c’était très utile de...euhm...venir aussi nombreux pour...la misérable petite équipe que j’ai derrière moi. Par ces températures, je veux dire...  »

Liam détourna le regard vers le manoir, comme s’il cherchait à percer les murs de sa vue pour y trouver cette misérable petite équipe qui s’y terrait. Ce n’était pas juste la hauteur qu’offrait les montures à leurs hommes qui rendaient Maxence plus pitoyable que jamais. Il avait l’air amaigrit, ce qui était un comble pour le croquemort qu’on peinait déjà à discerner à l’époque quand il se mettait de profil. Ses yeux étaient cernés et creusés, comme les fossettes qui se dessinaient plus que jamais sur son visage décharné. Les vêtements dans lequel il tentait de se réchauffer lui donnait une silhouette que Liam devinait aisément plus large que son profil d’araignée faucheuse. Il tremblait sur ses guiboles alors qu’il prenait quelques lampées d’alcool. Des mauvaises plaisanteries fusaient ici et là, les anciennes amitiés vites oubliées maintenant que Maxence était dans les mauvaises grâce de la famille Hennessy et à portée de canon.

« Il n’y a que des pauvres garçons là-dedans, qui ont des femmes et des familles et qui essaient de réparer leurs dettes envers dieux et la banque, comme moi. »

Un éclat de rire lui répondit, tonitruant dans les murmures qui s’échangeaient en fond.

« Formidable ! Cette mauvaise histoire sera plus vite réglée alors, n’est-ce pas ? Gaspillez pas vos balles pour les femmes, les enfants et les vieillards, les gars. Les poings feront très bien l’affaire et s’ils se débattent de trop il y aura qu’à les égorger, hein ! » On ne chuchotait plus de mauvaises blagues sur le pauvre irlandais endetté. Des éclats de rires mauvais lui répondirent. L’arrivée de Maxence n’avait pas vraiment apaisé les cœurs.

Le chef de gang se pencha ostensiblement en avant, vers Maxence, pour plonger ses yeux dans les siens. Il avait un sourire méchant sur le visage. « Mais dis-moi. Comment ça marche de se terrer chez moi pour régler tes dettes ? Et ça leur réussit bien aussi, à tes petits copains ? » Liam ricana et fit signe à Filippa de s’approcher, pour qu’elle puisse mieux voir le menu fretin craché par le manoir. C’est qu’elle et lui se connaissait bien et il s’en serait voulu de trop gâcher ces retrouvailles. « Tu peux dire à tes amis que maintenant ils ont une dette envers moi pour s’être installé ici. » Et la masse d’hommes gloussaient comme animé d’une même intention, pour suivre le mouvement. Même quand ceux du fond n’entendait pas vraiment ce qu’il se passait. Pourtant la voix de Liam portait. Finalement il descendit de son cheval et ses chevilles s’enfoncèrent dans la neige sans un bruit. Il épousseta son épais manteau et avec la difficulté d’un gros chat découvrant la neige pour la première fois, il avala les quelques pas qui le séparaient de Maxence. Nez à nez, il aurait presque pu le saluer dans la tradition de son île.

« C’est eux, la banque ? » Il était trop proche pour réellement tenir en joue l’irlandais, le canon de son fusil trop grand pour ça. « C’est toi qui leur a dit ? » Ça faisait sens, avec Luke qui était dans le coup. Pour l’instant ce n’était qu’une hypothèse. Si c’était eux, la banque, ils étaient bien idiots de ne pas avoir fuit plus loin. Mais lui l’était encore plus pour ne pas les avoir chassé plus tôt. Le canon de son arme vint tapoter les côtes de Maxence.



crédit - Deadparrot & ghoest
Liam Hennessy
Revenir en haut Aller en bas
Nancy
Nancy
Since : 23/06/2022
Messages : 77
Name : Betty
Faceclaim : Elle Fanning
Crédits : Ava ; Zuz, Gif : Maelle
DC : Princesse Penelope, Dolores la Montagne, Freddy le Chaos
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town 299ad05b2fbd56a2e5f4739331bbbff2
Age : 24 ou 25, les dates sont flous quand on vient de nul part.
Statut : Toujours libre, le coeur trop gros pour elle, vous le prête pour une jolie pièce au besoin.
Job : Nouvelle recrue chez les O'Reilly, petite frappe aux oreilles partout et aux mains agiles. Désespérément en demande d'action dans laquelle se plonger.
Habitation : La tente de Clyde à Moonstone Pond.
Ven 2 Juin - 23:30


There's danger on the edge of town




Nancy sursaute -réflexe- quand la balle perdue se cogne contre la planche en bois devant sa petite tête. A quelques centimètres de l’ouverture ou ses petits yeux verts observent l’action. La surprise passée, on peut entendre son petit rire de cochon.
“Hehehe. Sucker!” Marmonne-t-elle comme si un de ses petits camarades s’était cassé la gueule en la coursant pendant une partie de chat perché. Quel gros nul, même elle, elle aurait mieux visé.

Pourtant Nancy est très attentive quand elle voit Maxence s’aventurer tout seul au milieu de la neige pour … pour elle en sait trop rien. Ça ressemble à des négociations, mais après qu’Irina ait parlé d’asperge, Nancy n’a pas vraiment suivi la conversation. Ce qu’elle sait en revanche, c’est que Hennessy n'est pas là pour enfiler les perles. Et même si le coup de feu était une bavure débile d’un aveugle, personne ne vient prendre un café avec un cortège et des flingues. De ce qu’elle sait. Et elle sait pas grand chose.

Machouillant sa lèvre et gonflant les joues -sa façon de réfléchir- Nancy se tourne vers Kilian qui a l’air vachement occupé à faire des trucs de chefs, en regardant son pote aller dans la cage aux lions-esquimaux. Et ça lui rappelle un truc qui s’est passé plus tôt. Panique aidant, elle n’avait pas relevé son expression perplexe quand elle lui a parlé, mais elle sait que quitte à s’en prendre une pour se mêler de trucs qui la regardent pas, c’est le moment ou jamais.

Tapotant l’épaule du O’Reilly avec son index, si elle le faisait exprès ça ne serait pas plus irritant. Mais avant qu’il ne se plaigne, Nancy baisse la voix “Hey ! Pssst !” Elle lui fait signe de rapprocher son museau d’elle d’un geste de la main. “Tsé pas c’est qui l’Hennessy ? M’sieur a une usine pour les armes genre… pas loin. Les bruits d’chiottes disent que ça magouille mais personne sait d’quoi. Tout ça pour dire que t’as entendu le mec qui a faillit me trouer le sourcil ? Motherfucker est blindé et tu veux VRAIMENT pas ouvrir le feu! On va pas survivre, c’est mort.” Nancy traine partout, et surtout là où ça parle. Tellement inutile qu’elle pourrait s’infiltrer au milieu d’une réunion à la maison blanche, on la verrait même pas ronfler sur un des canapés. Mais heureusement, Nancy ronfle pas : elle épie et écoute. Et y’a un tas d’oiseaux a Silverstone qui ont des trucs a dire sur M’sieur Hennessy.
Elle léve un doigt un guide d’idée géniale, mais aussi d’avertissement. “Mais j’sais qu’il est furax. Tu t’souviens des… euh… tsé les gitans la ? Après la banque ? ‘Fin t’en a entendu parlé ? Ça a fait jaser pas mal. Bref. J’sais qu’il était la pour la contre attaque. Bref, il a des boules contre eux. Grosses comme des nichons r’montés.” Conclue-t-elle en mimant la chose, parce que visiblement c’est un détail important. Nancy ne connait pas grand chose de la colère du gang contre les gypsys, mais elle sait que Clyde les déteste et que c’est bien plus virulent chez d’autres. Elle a entendu qu’il leur ont marché dessus et que ça a cassé des gens. Genre Grace. On lui a pas dit comment.

Elle allait dire autre chose quand elle entend comme un craquement vers l’arriere du manoir. Ce n’est pas spécialement inquiétant, la maison les berce comme ça depuis leur arrivé, et le vent aide pas. Mais c’est assez pour que Nancy attrape des jumelles et commence a partir sans  prévenir. “J’vais faire le tour, voir si y'a personne. Si j’reviens pas, me cherchez pas.” Elle chantonne presque en s’éloignant déjà à petits pas rapides et feutrés. Partie comme elle est venue.


❥ code by kimlee
Nancy
Revenir en haut Aller en bas
Kilian O'Reilly
Kilian O'Reilly
Since : 07/10/2020
Messages : 139
Faceclaim : Jack O'connell
Crédits : Ghoest
DC : Makoyepuk & Ichabod
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town 6irr
Age : 31 ans
Statut : Orphelin libertaine dont le coeur semble déjà pris
Job : Bandit de grand chemin et membre du triumvirat O'Reilly
Habitation : Moonstone Pond, non loin d'Imogen
Lun 5 Juin - 2:43

And Cap'n Davis had a gun, He kind of clapt his hand on't And stuck a crooked stabbing iron Upon the little end on't
T
HERE'S
DANGER
O'Reilly & Hennessy
Attend, Attend- Attend - les types dehors là tu les connais ? “ Malgré son haleine de fin de soirée, Maxence plaide plutôt bien sa cause - pourtant, rien de ce qu’entend Kilian ne le ravit. On dirait presque le début d’une mauvaise blague - mais la vérité, c’est que tout le monde est bien trop tendus, si ce n’est terrifiés, pour en rire.
Mais qu'est-ce que t'as foutu avec des types pareils ? T'as fait quoi encore ?! “ Dans un crié-chuchoté presque digne de celui de sa mère , le cadet O’Reilly essaye de ne pas s’étrangler. Voilà ce qu’il coûte d’aider sa propre famille ces derniers temps : des embrouilles, toujours plus d’embrouilles. Les malheurs s’accumulent devant sa porte ( pas étonnant qu’il se barricade ).
Mais ce qui l’ennuie le plus dans tout ça, c’est de s’être trompé sur le compte de Maxence. Il pensait qu’un roublard comme lui aurait pu les tirer de ce mauvais pas - finalement, on ne change pas les arnaqueurs. Il n’y a vraiment que Sean pour redresser le niveau de la famille.
Tu t’fous d’ma gueule ? Tu veux que j’leur donne quoi ? Des conserves ?! “ Légèrement hystérique, Kilian commence à paniquer, sachant que peu de solutions s’offrent à eux : effectivement, il n’ont rien de mieux à faire que le dos rond et croiser les doigts pour que “M’sieur Hennessy” n sache rien du prix de leurs têtes.

Mais il faut faire fonctionner ses méninges, histoire de penser à ce qu’ils vont bien pouvoir faire peser dans la balance pour faire valoir leur possible allégeance. Et franchement, à part quatre blessés, sept femmes, un soulard et un vieux, ils n’ont pas grand chose.  
Et puis, l’idée lui vient. Peut-être pas la meilleure, mais en tout cas, la plus satisfaisante à ses yeux :  “ Tu sais quoi, si tu les connais, c’est toi qui va aller leur parler. “ Il n’a plus de patience - et pour dire vrai, ça l’arrange bien de ne pas s’en charger . Si la survie du gang doit se jouer sur une discussion, mieux vaut envoyer quelqu’un d’autre que lui. Son rouquin de cousin est peut-être un emmerdeur, mais des deux, c’est sûrement lui le plus malin ( ou en tout cas, le plus rusé ).

Bien sûr, Maxence tente de contester, mais Kilian a fermé le bureau des plaintes - l’heure n’est plus à la camaraderie, l’idée de collectif se dissout pour prendre la forme d’un totalitarisme assumé. “ Oooooh mais si tu vas y aller, crois moi ! C’est toi qui - arrête de m’interrompre ! “ On dirait deux gosses dans des costumes de truands - y a bien qu’avec son sang qu’on peut se chiffonner comme ça, en place publique. ça crie et sa gesticule, pas du tout embêtés à l’idée de se donner en spectacle. De toute façon, ça fait déjà bien une semaine que Kilian rêve de lui coller une claque..  “ Enfile ton manteau, couille molle !

Sean n’aurait pas pu choisir un meilleur moment pour pointer le bout de son nez : amaigri et bien palot, il se permet de rire du désespoir général, comme si tout cela ne l'atteignait pas ( à priori, rien n’est aussi terrible qu’une balle dans le plexus ). Kilian, qui ne l’a pas vu tenir à la vertical depuis un bout de temps, en perd son latin ( et sa rage ). Il ne s’attendait pas à la voir à la fois en si bonne forme, et en bien piteux état.
Pourtant, un peu de vexation et de rancœur traine dans le fond de son regard tandis qu’il lâche la prise qu’il avait sur la chemise dégueulasse de son cousin. Le dos contre le mur, il ne râle même pas du dernier affront que lui fait Maxence. Il en profite pour faire profil bas, littéralement, baisse un peu la tête. Il sent enfin la brûlure de la honte, souffrant toujours de la comparaison : même dans son état, Sean arrive à garder la tête froide.

Maxence a ramené des copains. “ Il râle un dernier coup avant de se vider les poumons en levant les yeux au ciel. “ A ce qui paraît, c’est le ponte du coin. Ils ont dit qu’ils voulaient “discuter”. “ En se grattant le bout du nez, Kilian cherche des yeux une chaise. “ Tu devrais t'asseoir.

* * *

C’est plutôt héroïquement que Maxence a fini par accepter son rôle dans toute cette histoire. Kilian, depuis, se sent un peu con : quand ils ont dû dégager la porte pour le laisser trébucher vers son sort, il s’est même dit que ce serait vraiment triste de se quitter sur une engueulade. Mais personne n’a vraiment le choix - vient un moment où il faut payer ses dettes, métaphoriquement et littéralement parlant.

C’est bon signe - ils se marrant ! “ Véritable commentateur, les yeux rivés sur la meurtrière, Kilian ne tarde pas à se raviser quand il voit la vague silhouette de Liam se pencher, arme en main, vers son pauvre cousin. Alors, il fait un pas en arrière, toujours happé par ce terrible spectacle, mais moins curieux des détails.

La balle tirés y a quelques instants à déjà faillit lui arrêter le cœur, mais Kilian n'est pas au bout de ses peines : son angoisse ne fait que grandir tandis que Nancy achève de raconter la légende du Silver Gang. Il a l'impression de se retrouver dans le rôle de David - mais cette fois, Goliath a un pistolet. “ Ouais, c’est s’que Maxence m’a dit. “ Constate-t-il, les épaules basses. Ils vont se faire rouler dessus, c’est certains.
Son discours délivré, la petite blonde les quitte pour assurer leurs arrières, une idée pas si bête que Kilian salue d’un hochement de tête. Il fait à peine attention au sinistre trait d'humour qu'elle fait sur le départ, le moral trop bat pour la relancer.

Sans plaisir, il retourne à son poste. Tout dédié à l'observation des pour-parler, Kilian plisse les yeux pour essayer de distinguer quelque chose, histoire de savoir ce qu'il a manqué. Le vent et le froid rendent l’affaire plutôt désagréable.“ Qu’est-ce que tu crois qu’il leur raconte ? “ Il ne tourne pas la tête vers Sean, mais cette question lui est bien adressée - comme s’il connaissait la réponse. Il se dit qu’imaginer leur dialogue rendra l’attente moins longue.
T’arrives à entendre quelque chose, Irina ? “ Ses yeux passent d’une tête à l’autre, tâchant de trouver dans cette vaine conversation de quoi se distraire et - au mieux - prédire l’avenir de cette rencontre. “ Maxence et Nancy ont dit qu’ils avaient eu des ennuis avec les gitans, eux aussi. J’imagine qu’on s’entend au moins sur ça. “ Ses colts pèsent dans leurs holsters, tristement inutiles dans cette situation. On dirait qu’il soutient le poids de sa ceinture, la main sur les hanches, les pouces fourrés entre la sangle et son jean.

Puis, ça bouge à l’horizon :  le chef de rang descend de sa monture.
Kilian se redresse, tendu comme un chien de chasse, le museau et les yeux rivés vers le dehors. “ Oh ça pue la merde ça. “ Il tapote avec insistance l’épaule de son aîné histoire d’attirer son attention et, de l’autre main, pointe le face à face qui se joue sous leurs yeux.
Il aimerait tant intervenir, mais de son poste, il lui semble que son seul rôle est celui de spectateur. Les insultes de tout à l’heure ont déjà suffit à envenimer la situation, répondre à cette agression serait mettre le feu aux poudres. “ Putain, je l’savais, il va tous nous faire flinguer avec ses conneries. “ Ce reproche n’existe que pour voiler son inquiétude. Au fond, il s’en fout bien à qui revient la faute, il veut juste qu’il s’en sorte. Qu’ils s’en sortent tous.  “ Garde le bien dans le viseur, Irina. “ Bien sûr, en donnant cet ordre, ses mots dépasse sa pensée. Mais la contradiction est le propre de Kilian quand il sent acculé : Il envoie dans la gueule du loup ses alliés pour ensuite regretter son geste, et demande aux autres de prendre les armes quand c’est un peu de calme qu’il faut garder.
" Qu'est-ce qu'on fait s'ils le butent ? " Il se tourne cette fois vers son frère, confessant dans un murmure cette terreur qui lui travaille les entrailles. Pieds et poings liés, il espère, comme toujours, que son frère a prévu leur Great Escape.
MADE BY @ICE AND FIRE.
Kilian O'Reilly
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Lun 12 Juin - 16:34

THERE'S DANGER ON THE EDGE OF TOWN

.
Une longue grimace étire son visage alors que Mae enfile la chemise de coton que Mary Davis lui avait laissé la veille sur une chaise. La gangster avait gardé de très mauvaises habitudes de sa convalescence. Presque remise, elle gardait de longues cicatrices le long de son corps et quelques douleurs qui ne partiraient pas de suite selon Maharaj. Elle pouvait cependant reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée - entre deux explosions qui ont manqué de la tuer. -

Elle avait cependant prétexté de grandes douleurs pour que la mère Davis continue de lui faire sa lessive. Elle goûtait à un luxe qu’elle n’avait plus depuis de nombreuses années. L’odeur du tissu aigre manque de lui apporter un haut-le-cœur qu’elle contient en vidant le fond de la flasque d’alcool qui lui restait. Bon marché, le liquide lui brûle la gorge et remonte jusqu’à son nez.

L’odeur du tissu aigre manque de lui apporter un haut-le-cœur qu’elle contient en vidant le fond de la flasque d’alcool qui lui restait. La pauvre se retrouve affublée de tous les noms, sauf le sien. Dans sa chambre - il y a des privilèges dans la maladie - , Mae grille une dernière cigarette de tabac sec et rance tout en insérant les trois pauvres balles que l’on a bien voulu lui accorder dans le barillet d’un revolver en fin de vie. Personne n’avait voulu la vexer, mais tout le monde s’était secrètement accordé pour ne pas gaspiller inutilement le peu de munitions qu’il restait. Avec toutes ses capacités, Matthews n’était déjà pas une as de la gâchette, avoir une partie du corps en reconstruction n’avait certainement pas augmenté ses aptitudes.

Cachée derrière la fenêtre, elle observe l’arrivée tonitruante de leurs délogeurs, attentive aux mensonges débités derrière les fusils braqués. Mae maugrée en serrant l’étreinte de sa main sur sa crosse : “ Discuter mon cul. J’vais t’en foutre une discussion moi pauv’ con.” La clope au coin des lèvres, elle s’apprête à sortir de sa chambre pour rompre la promesse qu’elle s’était faite de laisser Kilian gérer. La peur au ventre - ils ont quand même une explosion qui leur pend au nez - elle sort dans le couloir et se fige net devant un Sean revenu d’entre les morts. “Putain d’merde.” Qu’elle se met à chuchoter alors qu’il descend les escaliers avec un calme déconcertant. Bien vite, elle se ressaisit pourtant, gagnée par une espèce de joie retrouvée de les voir à nouveau ensemble. Dehors, Maxence en éclaireur est observé par toute la grande famille.

La tête haute, dédaigneuse comme à son habitude, Mae descend les escaliers avec précaution. Sous l’impulsion de ses chaussures, les escaliers craquent et le bas de sa jupe boueuse vient caresser les visages qui se trouvent assis sur son passage. Dans un soupir faussement dramatique, elle se permet de répondre à la dernière question du cadet qui ne lui était pas adressée. “C’que j’aurais dû faire la première fois qu’vous m’l’avez présenté.” Son regard dur se pose tour à tour sur les frères O’Reilly, un brin de victoire affiché au fond de la rétine, un sourire en coin aux saveurs de je vous l’avais dit. “L’enterrer.” Mae avait toujours pris - à tort - le cousin des irlandais pour un arnaqueur insignifiant. Elle se rendait compte aujourd’hui qu’elle aurait dû lourdement insister les nombreuses fois où elle avait suggéré de lui éteindre la cervelle suite à une énième bourde de sa part. L’affection qu’elle avait finie par faire naître bon gré mal gré pour le cousin était en train de filer aussi rapidement que la neige en plein soleil.

(c) DΛNDELION
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Irina N. Valanova
Irina N. Valanova
Since : 26/02/2021
Messages : 134
Name : Cendre
Faceclaim : Tilda Swinton
Crédits : behindfairytales (avatar)
DC : Fifi & Blair
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town 6cl0
Age : 25 ans officiellement | 56 ans officieusement
Statut : Veuve. À moins qu'elle ait oublié son mari quelque part ? Ou bien qu'elle n'ait jamais été mariée ?
Job : Princesse, arnaqueuse, terroriste, comédienne, acrobate, danseuse étoile, peintre. Bref, tout ce qui l'arrange.
Habitation : À Moonstone Pound, dans une petite tente de fortune.
Disponibilité : Disponible [3/3]
Jeu 3 Aoû - 15:27
"There's danger on the edge of town"
Ride the snake to the lake

Héros pathétique, la silhouette de Maxence s’avance, fantomatique et décharnée, dans la nuit noire. Frigorifié, vouté, il a des allures de condamné en route vers la potence. Point de corde pourtant, au bout du chemin. Mais des canons qui ne tarderont pas à le fusiller s’il tente la moindre drôlerie. Le vent arrache les mots de la bouche de l’irlandais et le chapeau de ses cheveux. Tête nue, il s’immobilise finalement à hauteur de leurs invités de la nuit.
Irina réajuste sa carabine. D’un coup, elle pourra peut-être - sûrement - faire deux lièvres. L’image réveille son estomac qui gargouille aussi fort le souffle hivernal.  

La russe ne sait pas ce qu’il leur raconte, mais bientôt, on hurle de rire. Kilian semble lui aussi ragaillardi par l’hilarité à l’extérieur puisqu’il se fend d’un sourire confiant - le premier depuis de longs mois -, avant de faire craquer la vieille baraque tandis qu’il recule. Le masque de la mort a obscurcit son front pâle. La révolutionnaire aussi l’a vu. L’ombre du pistolet à la main du chef de ligne. Maxence est au bout du canon.
Elle essaie bien de tendre l’oreille, mais la bise qui siffle et Nancy qui pépie l’empêchent de suivre quoique ce soit.

“J’ai entendu qu’il avait des boules grosses comme des nichons remontés,” grommelle-t-elle sans quitter la scène des yeux en guise de seule réponse pour Kilian. “Ça me donne un indice sur qui tirer.”

D’agacement, elle claque sa langue contre son palais. Le froid lui gèle les yeux derrière la meurtrière. À défaut d’entendre ce que baragouinent les Hennessy et Maxence, la mention des gitans lui rappelle celui qu’elle a presque fini à coups de hache pour sauver la vie de Sean lors de l’attaque du camp de Moonstone Pound. Un souvenir doux-amer.

Son récit terminé, l’ancienne prostituée sort à pas de loup par la porte de derrière.

Lorsque le chef des Hennessy pose ses pieds dans la neige, il y a un mouvement de panique dans le manoir.
Le débit de parole de la troisième tête des O’Reilly - suivant déjà un rythme soutenu - s’accélère.

“Putain, mais qu’est-ce qu’il fout,” jure Assane, lui aussi en position de tir.

Irina ne sait pas vraiment de qui il parle : Hennessy, Maxence ou bien Kilian.

La voix de Mae, mauvaise, résonne dans leur dos. Visiblement, la menace d’être assis sur une explosion imminente les réveille tous d’entre les morts.

Les enterrer,” la corrige Irina dans un ricanement. “S’ils tuent le rouquin, je bute l’autre. Salut, Mae. Bien dormi ?”

La promesse funèbre résonne dans la carcasse de Thornhill Manor. Car si Maxence finit avec du plomb dans la cervelle et qu’Irina rend la pareille à son agresseur, il ne fait aucun doute que tout cela finira dans un feu d’artifice aussi joyeux que macabre. Mais la russe est incapable de s’avouer vaincue sans avoir tiré quelque sang, même si cela les conduit à leur perte.

“Ce que je comprends pas,” commence Assane. “C’est pourquoi ils viennent nous faire chier alors qu’ils en ont après les gitans… apparemment ?”




crédit - Deadparrot & ghoest
Irina N. Valanova
Revenir en haut Aller en bas
Sean O'Reilly
Sean O'Reilly
Since : 04/11/2021
Messages : 20
Faceclaim : Charlie Hunnam
Crédits : Panda
DC : John MacLachlan, Aoibheann Burke, Myriam Harriet
[RP UNFORGIVEN] There's danger on the edge of town Tumblr_p6xxxy3I3V1qbfuh9o6_r1_540
Mer 22 Nov - 0:41
Le trait d’humour de Sean n’eut pas l’effet escompté. Quelques têtes se tournèrent, surprises, mais l'enthousiasme fut de courte durée. Sean comprit vite que son grand retour n'était pas l'événement que tout le monde attendait. Peut-être que la prochaine fois, il choisirait un moment plus propice pour ressusciter, par exemple un soir de paix et de tranquillité. Pourtant il l’avait trouvée drôle sa vanne. Enfin…

Trop fatigué pour prendre la mouche bien longtemps, il se tourna plutôt vers son frère qui semblait sur le point de mettre un raclée à leur cousin. Ledit cousin semblait d'ailleurs plus mal en point que d’habitude bien que ce fut difficile à confirmer puisqu'il titubait déjà hors de la pièce. Si Sean ne le connaissait pas aussi bien il aurait dit qu’il cherchait à l'éviter.

“Stupide !” renâcla-t-il “j’ai été touché à la poitrine, pas à la tête.”

Kilian lui faisait déjà un résumé de la situation et Sean ne savait plus si la grimace qui était apparue sur son visage était due à ses poumons qui le brûlaient toujours ou bien à la réalisation que Max était impliqué dans la raison de leur misère actuelle. Il faillit accepter le siège que lui proposait son frangin mais sa fierté reprit le dessus. Il n’allait pas s’avachir comme une bonne femme prise de vapeurs surtout quand tout le reste du gang était tendu comme la sangle d’un poney obèse. Il refusa la proposition d’un geste nonchalant de la main et choisit plutôt de clopiner de l’autre côté de la fenêtre où se trouvait déjà son frère pour tenter d’apercevoir ce qu’il se passait au dehors (tentative impossible car on y voyait comme à travers une pelle mais cela lui donnait au moins l’air occupé).

Kilian, lui, devait avoir de meilleurs yeux parce qu’il commentait régulièrement la situation. Quand il partit discuter avec une souris que Sean ne reconnut pas, l’ainé O’Reilly se décala assez pour apercevoir son cousin qui se tenait dans le blizzard tel un épouvantail tremblant face à un gros corbeau. C’est vrai qu’il faisait peine à voir.

“Chais pas… un truc comme : dis donc Maxence, tu pues l’alcool d’ici, ça t'dirait pas d’partager un peu? Moi j’ai les couilles bleues mais je sais pas si c’est l’froid, la chevauchée ou bien la faute de madame. Rien qu’un peu d’liqueur pourrait pas arranger…”

Sean plaisantait mais c'était pour ne pas avoir à penser à ce que son frère finit par exprimer à haute voix, le confrontant à la réalité de la situation. L’irlandais était soudain silencieux et grave. Même la réflexion de Mae ne réussit pas à le faire rire… ou le faire engager quelque fût l’intention de leur partenaire.

“Y l’tueront pas.”

Et sans prévenir, Sean se mit à clopiner furieusement vers la porte de la bicoque aux courants d’air. C’etait pas Maxence qu’ils voulaient, mais un chef à blâmer pour la merde qui leur etait tombée dessus. Et même si (pour une fois) ils étaient innocents, Sean n'était pas sûr d’avoir le temps de leur expliquer autour d’une tasse de thé. Ils avaient l’air d’avoir la gâchette plutôt facile, et bien, ça donnerait à Maxence 50% de chance de s’en sortir s’il le rejoignait dehors.

“Bonsoir messieurs” hurla-t-il afin de couvrir le bruit du vent “et m’dame” il ajouta en croyant apercevoir une jupe juchée sur un cheval dans la pénombre.

Il était sorti un bras en l’air, l’autre tenant fermement la béquille sur laquelle il s’appuyait.

“Dites, ça vous dirait pas qu’on discute à l'intérieur? T’façon si vous vous décidez à nous buter autant le faire les porte fermées ça évitera les courants d’air. J’me remet tout juste d'une balle au plexus ce s'rait couillon d'attraper un rhume”

Sean avança encore un peu armé de son plus beau sourire et une fois son épaule contre celle de son cousin il abaissa la main qu’il avait toujours bien haute (et qui était maintenant bien glacée) vers son chapeau.

“M’sieur Hennessy j’présume? Honoré de vous rencontrer. Moi c’est Sean O’Reilly… comme dans le gang O’Reilly, mes potes qui sont un peu tendus dans la baraque mais j'vais leur dire de s'détendre.”

Sean O'Reilly
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: