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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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Du sang sur la neige... Seonaid
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Sam 12 Aoû - 14:26


@Seonaid O'Mara

TW/ Amis des bêtes, passez votre chemin

Je suis en train de classer avec soin les pots de confiture nouvellement arrivés. J'ai choisi pour cela une étagère et un nouveau présentoir pour attirer les quelques dames d'Imogen toujours responsables des achats de leur maisonnée. C'est étrange comme le sucre peut rendre certaines personnes complétement cinglées... c'est devenu un produit très couru.
Des l'ouverture, je me donne une heure pour que les premières boites se vendent et disparaissent. Les braves dames semblent tenter de battre un record de vitesse des l'annonce de l'arrivée des pots en question...

J'entends la porte s'ouvrir...

Je me retourne et je me fige. Au lieu d'une matrone endimanchée pour braver le froid, je vois débarquer le fermier Ellis.

Il me veut  quoi à cette heure matinale...?
Il retire son chapeau tout en triturant les rebours...

Quel est le problème?

Parce qu'il y en a forcement un..

EllisPardon m'sieur, j'aurais un service à demander...

Je hausse les sourcilles et je m'appuie d'une main contre le comptoir.... J'attends...

Ellis:J'ai besoin d'un coup de main à la ferme. J'ai porc assez gros... J'ai deux aides. Mais ils n'ont jamais tué un porc...
Vous pouvez aider?


Bien-sur que je peux... J'ai grandi dans une ferme. Je sais tuer les bêtes...

Je suis un quincailler... pas un écorcheur.


Le type a l'air désespéré...

Ellis:Je sais pas non plus tuer... J'étais cordonnier avant... Et il bouge trop. J'arrive pas à lui mettre une balle dans la tête.
Je vous paierais avec un tiers de la viande.


Je veux la moitié.

Le type se rebiffe et puis baisse la tête vaincu

Ellis:D'accord.

Et nous voila en route après fermeture de ma boutique

*****

Ils ont improvisé l'abattoir à une centaine de mètres de leur ferme, sur le bord de la route passante à l'une des entrées d'Imogen. Mais le porc est trop gros pour la misérable construction. Ils vont le tuer à l’extérieur.
Ils l'ont fait entrer à coup de piques  dans une sorte  d'enclos de bois aussi étroit qu'un couloir qui l’empêche de se tourner ou reculer. Sa tête qu'il peut sortir, se secoue frénétiquement.

Vous avez fait le plus dure. Abattez le


Ils n'avaient  pas besoin de moi. Et puis je croise le regard  désespéré du fermier Ellis. Je comprends... Il est incapable de tuer une bête...

Donnez moi le couteau.

La lame fait la taille de mon avant-bras.
Je vois qu'ils n'ont pas prévu de bassine pour récupérer le sang. Je suis dégouté d'avance du gâchis.
J'arrive par derrière pour surprendre le porc. Je ne peux compter que sur moi. Avec la force de sa mâchoire et du désespoir, il peut me couper la main.

Il a fortement neigé la veille. La neige va être rouge...

J’attrape son oreille. Je le tire en arrière. Mais c'est la surprise et non ma force qui fait basculer sa tête en arrière. Aucune pensée ne traverse mon esprit quand la lame sectionne la gorge en profondeur. La mort est aussi brutale que la gerbe de sang expulsée par l’artère tranchée.

Mon visage est couvert d'un masque chaud et écarlate.

Adieu à l'image proprette du quincailler jusqu'au prochain bain...


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Seonaid O'Mara
Seonaid O'Mara
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Du sang sur la neige...  Seonaid Ga05
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Dim 20 Aoû - 18:24
du sang sur la neige

C'était le milieu de la journée, mais la lumière était crépusculaire. Seonaid se tenait en haut d'un coteau, là où le chemin sortait de la forêt avant de dégringoler en lacets serrés vers des lopins à peine visible sous une brume épaisse. Les couches de laine étaient si lourdes sur ses épaules qu'elle se demandait si ce n'était pas le seul effort prodigué pour en supporter le poids qui la réchauffait. « Il va vraiment falloir que j'apprenne à monter à cheval ... ». Deux bergers, le bonnet enfoncé jusqu'aux oreilles, la regardaient drôlement tandis qu'elle se tenait immobile avec moins de sérénité que leurs bêtes. Les paumes appuyées sur les genoux pour retrouver son souffle, elle était prête à repartir avant que l'humidité ne lui glace les reins.

La précaution s'avéra inutile quand un cri de banshee retentit pour figer tout son être en stalagmite. La marcheuse s'était redressée d'un seul coup. Le Clan Borden avait offert par son intermédiaire aux filles du Golden Cat une protection sommaire mais profitable. Elle recueillait en retour de précieuses informations sur tous les Imogenois qui n'avaient "pas le bout propre". Il s'agissait de la première étape d'une technique familiale bien rodée qui avait déjà fait ses preuves dans d'autres contés. En attendant, Cole tenait lui aussi sa part du marché.

Les bergers n'auraient pas eu à se lever si tôt pour surveiller leur menu troupeau s'ils avaient su, comme eux, où se trouvait le loup. C'était Kad qui collait aujourd'hui Andréas à la culotte. Rien ne laissait supposer dans son ennuyeuse routine de quincaillier qu'il ait pu commettre un crime en plein jour. Seonaid aurait pourtant juré d'avoir reconnu le cri de la mort. Son écho avait tout juste disparu quand elle se mit à dévaler au pas de course le reste du chemin. Il bourdonnait encore dans ses oreilles pour rendre la descente autrement plus rapide et moins laborieuse que l'ascension.

Son corps fut un instant galvanisé en perçant la brume opaque, mais la sensation ne dura pas. Elle heurta bel et bien, à peine quelques mètres plus loin, toute la force d'un obstacle. La botte coincée entre deux cailloux, la marcheuse qui avait cru être une coureuse se rétama à plat ventre. Les mains et les genoux encore engourdis par le froid et par la chute, elle constatait les blessures sans être capable d'en appréhender la douleur. Ses muscles étaient raides comme des bâtons de bois pendant qu'elle retirait la poudreuse écarlate de ses couches de tissu avec des mouvements saccadés.

Rien n'aurait laissé supposer qu'elle ait remarqué le tueur qui se tenait pourtant à moins d'une toise d'elle, à l'allonge de son arme, si elle ne s'était soudainement mise à haleter : « Ne-ne m'ouvrez pas. Ne-ne m'ouvrez pas comme une boîte de con-conserve. Ce n'est pas chrétien. Ce n'est pas chrétien du tout comme manière de mourir. Par pitié » obéissant toujours à sa toilette frénétique.


(c) AMIANTE

Seonaid O'Mara
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Sam 26 Aoû - 13:56


@Seonaid O'Mara

TW/ Andréas sort d'un abattoir à ciel ouvert. Il n'est pas présentable

Je sens la consistance poisseuse du liquide écarlate dégoulinant des cheveux vers le visage, le cou et la nuque. J'avais oublié cette odeur écœurante et animale qui monte au cerveau comme l'alcool. Le sang d'un porc n'est pas différent de celui d'un humain...

Je reste hagard quelques secondes. J'entends vaguement les remerciements du fermier. Je m'entends le remercier et lui rappeler sa promesse de me réserver des parts substantielles de l'animal. Je tremble légèrement. Je plante le couteau dans le montant d'un bois soutenant l'enclos.

Je dois ressembler à un soldat sortant d'un champ bataille. Je cligne des yeux comme si je réalisais ce qui m'entourait.... ce n'est pas la sueur qui tombe sur mes cils, il y a du brouillard venant de je ne sais ou qui nous tombe dessus...

Le temps en montagne tourne incroyablement vite. Je devrais m'y être habitué, mais rien à faire.... Je suis toujours surpris par les caprices de ce pays.

Si j'avais choisis d’être trappeur et non quincailler, je serais mort plusieurs fois.

Mais l'homme sage connait ses limites...

J'en suis là de mes réflexions qui me semblent aller davantage avec un vieil homme, quand le bruit d'un pas lourd sortant de la brume me fait me redresser. Le manque de discrétion de la source de ce qui devient très vite un vacarme, finit par me détendre les nerfs.
Ce n'est pas un animal. En tout cas, pas un prédateur...

C'est une chute lourde. Quelqu'un de maladroit est tombé à quelques mètres de moi. Je me dirige avec précaution vers la supposée victime. Mes bottes sont elles aussi ensanglantées. Il serait dommage que je glisse sur du gel...

« Ne-ne m'ouvrez pas. Ne-ne m'ouvrez pas comme une boîte de con-conserve. Ce n'est pas chrétien. Ce n'est pas chrétien du tout comme manière de mourir. Par pitié »


Je baisse les yeux pour découvrir une forme tassée à moins d'une pas. C'est la voix d'une femme affolée... Les pièces de tissus qui la recouvrent sont chamarrées, puissamment colorées... Un peu comme ceux des gitans...

Elle a du entendre les hurlements du porc. Qui ne les a pas entendus à des lieux à la ronde... à part les sourds...

Je ne suis pas un ogre. Je ne mange ni les femmes, ni les enfants...

J'ai conscience que mon apparence ne plaide en ma faveur. Et la fille en position fœtale n'est pas prête à se lever.

Je vais vous aider à vous relever. Je vais vous emmener dans mon magasin boire quelque chose de chaud.

Et puis je regarde mes mains de boucher. Aucune femme n'apprécierait mon allure ou ma simple proximité...

Je vais vous aider à vous tenir debout et marcher. Quand vous ouvrirez les yeux, ne criez pas....



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Seonaid O'Mara
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Mer 30 Aoû - 18:41
du sang sur la neige

Le sang qui recouvrait l'homme était encore chaud, elle le sentait qui réchauffait l'air. Et au fond de ses narines aussi, cette odeur de rouille lui tordait les boyaux. Elle se débattit encore un petit moment avec elle-même, Seonaid, en haletant. Sourde également à ce que lui disait le quincaillier mon cul. Quand il amorça un mouvement dans sa direction : « DÉGAGE ! NE M'APPROCHE PAS ! » dans un râle du fond des tripes.

Elle se releva de manière soudaine et à sa propre surprise, comme un chat après une chute de plusieurs étages. La main qu'elle tendait à la barbe de son ennemi avait beau trembler, ce n'était pas une invitation à s'en saisir. La lame au bout n'était pas engageante. Mais qui ne tenait, pour seules victimes récalcitrantes, que des tiges de fleurs. « Elle est où ? J'ai entendu son cri, je jure que je l'ai entendu crier ! Tout le monde l'a entendue hurler à des lieux à la ronde ! ». Son autre bras enroulait le tronc d'un bouleau et son dos se courbait pour maintenir un équilibre tout relatif. La terre était à peine plus stable que ses émotions et tout aussi givrée. Il n'y avait que son regard qui était fixe et sérieux. On avait que peu souvent vue la prostituée baisser le regard devant un client et le moment n'était pas opportun pour commencer.

« Si tu m'approches, je hurle ton nom et tout le monde autour saura que c'est toi, ce putain de tueur de putains ! »

Adjoint Richter, c'était comme ça que le shérif l'avait appelé. Il faisait partie des clients qu'elle regrettait de ne pas avoir oublié en même temps que d'autres. Et elle le haïssait profondément. Pas simplement pour le souvenir de mort qu'il lui avait laissé, mais pour le simple fait qu'il ait pu lui laisser un souvenir même moindre. Elle se sentait dupée par quiconque avait été capable de percer son regard vitreux de camée pour imprimer son image dégueulasse au fond de sa mémoire à une sale époque.

Ce n'était pas la taille de sa lame ni sa posture de tueuse tout aussi pathétique qui la faisait trembler de vives émotions. C'était la certitude que, même si elle avait été capable de le faire disparaître, son souvenir d'étrangleur resterait. Seonaid éprouvait une sincère pitié pour les prostituées qui s'étaient senties et vues crever entre les pattes et dans le regard de ce fou furieux. Elle ne voulait pas finir de la même manière. Et pourtant, elle se tenait là.

(c) AMIANTE

Seonaid O'Mara
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Ven 8 Sep - 13:13


@Seonaid O'Mara

A quoi ça sert de parler à un mur... Au moins le mur ne vous crie pas dessus.

Son temps de parole ou de hurlement me laisse celui de me dire qu'il est plus facile d’être un salaud qu'un gars bien.
Surtout quand on a un certain penchant à ne pas être sympa...
Bon... Un petit effort.

Je cherche des yeux quelque chose comme de la neige... et ça manque pas... Je me baisse pour en récupérer une bonne poignée. Je me relève tout en me frictionnant le visage avec. J’espère que ce traitement va me rendre  un peu d'humanité....

Quand je rouvre les yeux, je découvre la fille agiter sous mon nez un couteau assez proche de ce celui qu'on utilise  pour couper le beurre.

« Elle est où ? J'ai entendu son cri, je jure que je l'ai entendu crier ! Tout le monde l'a entendue hurler à des lieux à la ronde ! ».

Mais elle fait quoi? Elle s'accroche au  tronc d'un arbre tout en agitant de sa main libre ce couteau ridicule.
Elle parle du porc que j'ai égorgé. Je dois admettre que ces cris ressemblent à ceux d'un humain à s'y méprendre. Enfant, ces hurlements à la mort me terrifiaient à la ferme...

« Si tu m'approches, je hurle ton nom et tout le monde autour saura que c'est toi, ce putain de tueur de putains ! »

Alors ce n'est que ça...
Et puis je sursaute. Elle connait mon nom. Ça veut dire que je la connais aussi...
Je deviens brillant après avoir tué... ou bien c'est le froid.

Elle a quelque chose de familier. Ça devrait me revenir... Comment oublier une telle personnalité...?

J'entends le froissement de la neige. Le vieil Harris revient de la forêt avec sa mule chargée de bois. Il s’arrête et rigole:

Harris: Ça rassure...
Suffit pas d'avoir une belle gueule et toutes ses dents pour emballer les filles...


Il continue sa route tout en rigolant et en chantant une chanson populaire dans tous les bordels. Je sursaute...
La mémoire, c'est comme une pièce noire. Il suffit d'un mot quelconque  pour allumer un feu  de cheminée qui chasse l'obscurité du cerveau. Un bordel.... forcément... mais je l'ai connue dans lequel?

Je me garde bien d'un geste de violence ou d'exaspération. Je pense tout ceux qui sont pas sourds vont réagir comme Harris. On va la considérer comme une folle.

Je vais pas m'approcher. Je vais prendre la direction de mon magasin. Si tu veux boire quelque chose de chaud alors suis-moi...
Sinon, reste accrochée  à ton arbre.


Sans regarder en arrière, je prends la direction de ma tanière. Je pousse la porte sans la fermer. J’espère qu'elle va vite se décider, avant que l'hiver ne rentre dans mon magasin.


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Seonaid O'Mara
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Mar 12 Sep - 0:00
du sang sur la neige

L'homme restait planté au milieu de la futaie, comme si sa présence y était aussi naturelle que celle des bouleaux. Après quelques secondes d'une muette observation, il lui rendit enfin son regard sérieux. Ouais gros connard, t'as bien entendu, si je dois crever, c'est en gueulant ton nom de tueur pour que toute la vallée soit au courant ! Mais des araignées froides lui courraient dans le dos et sa gorge était serrée. En réalité, elle ignorait si elle aurait réussi à exécuter cette ultime menace s'il avait choisi ce moment pour lui sauter à la gorge. Seonaid était à l’affût du moindre de ses mouvements et portait des œillères. Elle vit la mule avant de l'entendre et sursauta à son tour.

« Seigneur Dieu, à l'aiiiiiide ! »

Mais le petit aparté la sidéra. Le témoin rit et traversa la scène, entre un homme ensanglanté et une femme sur la défensive, en lâchant un commentaire abscons avant de chantonner. A Imogen où les femmes tombaient comme des mouches, cette situation s'appelait apparemment du badinage. Ou plus simplement, un prélude avant de partager une boisson chaude.

Lorsque l'Adjoint Richter s'en alla enfin, en suivant le même chemin que la mule, Seonaid ne lui emboîta pas le pas. Son bras ankylosé resta un moment enroulé autour du tronc de l'arbre. Ainsi accrochée à y trembler comme la dernière feuille de l'hiver même après que l'homme ait disparu. C'était comme un scorpion au milieu du logis. Il était dur de savoir ce qui était pire entre l'avoir sous son nez ou le perdre de vue en le sachant près.

Elle décolla enfin, ses jambes raides comme deux bouts de bois. Son appui était plus fort sur la jambe droite, c'était sur le genoux de l'autre qu'elle était tombée. Cela allait pour remonter la piste, elle était facile à suivre ainsi balisée par l'épaisse traînée rouge. Elle distingua bientôt au bout le son caractéristique de halètements douloureux. Et bien que la raison lui assénât qu'aucun humain n'aurait pu être vivant après avoir perdu autant de sang, elle accéléra tout de même le pas en suivant le fil de cet infime espoir ...

Sa confusion lui éclata au visage quand elle leva le nez de la bruyère qui ne suffisait pas à éponger le carnage. Deux hommes étaient en train de charger difficilement un gros cochon qui devait bien peser dans les deux cents kilogrammes. C'était un prix de foire !

« Je croyais que c'était une femme, je - hoquet - Elle a crié et ... »

« Faut pas vous promener toute seule aussi madame, surtout par les temps qui courent. On peut voir et entendre n'importe quoi quand on a peur en forêt, vous pouvez me croire. »

Seonaid déclina d'abord l'invitation à monter dans la charrette qui transportait la pauvre bête. Puis le second homme, celui qui avait un cou de taureau et une nervosité palpable, marqua un point en lui faisant remarquer qu'elle s'apprêtait à mourir de sottise, à claudiquer seule ainsi dans la nature en plein hiver.

Le cochon irradiait encore de la chaleur de son vivant quand elle grimpa prudemment à ses côtés. C'était moins par préciosité que par pudeur. Il avait des yeux marron qui rappelaient ceux d'un humain. En arrivant en ville, il avait à peine tiédi.
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Seonaid O'Mara
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Jeu 14 Sep - 18:01


@Seonaid O'Mara

TW/ Mention de nudité

J'étais très agité par mes pensées sur le chemin du retour.
Le sang semble me rattraper un peu trop souvent... et son odeur s'attache un peu trop à mes pas. La neige finalement ne nettoie rien du tout. J'ai l'impression qu'une coque de sang s'est gelée sur mon corps de la pointe de mes cheveux  celles de mes pieds.

Je pousse du pied la porte de ma boutique et je la referme de la même façon. Si je ne fais rien très vite, je vais faire fuir mes clients rien que par ma puanteur. Je traverse la salle heureusement vide tout en me déshabillant.
Je vais devoir bruler ce que je porte... Le sang ne part jamais totalement.

Dans l'arrière boutique, je fais chauffer de l'eau dans une grande casserole,   sur le gros poêle. Je m'asperge le corps des cheveux aux pieds. L'eau sanglante suinte entre les planches... il faudra  que je nettoie tout ça aussi parce que le bois va vite s’imprégner...

Mais plus tard et un problème à la fois.

Toujours nu comme au jour de ma naissance, je me sèche devant le poêle. Je récupère quelques vêtements qui trainent à l'arrière. Je m'habille sans me presser.
Quelque chose titille mon esprit...

Qu'est-ce quelle fout...?

Elle est peut être toujours attachée à son arbre...  Je sors dehors.
J'ai juste le temps de me réhabituer au froid quand j'entends le roulement poussif de la roue  de la carriole du fermier Ellis. Je hausse les sourcils en découvrant la fille assise à coté du fermier.

Ils ont du faire le tour d'Imogen avant de revenir par ici...

Ellis: J'ai fait découpé le porc. J'ai  votre part à l'arrière.

Je vais essayer d’être poli... J'en ai marre du travail qu'on ne fini pas. Est-ce que je lui demande de venir vendre ma confiture?

C'est bien. Il vous reste plus qu'à faire sécher la viande. Je viendrais la prendre quand se sera fait.

Je regarde la fille étrange. Elle a du rester fixée sur le siège durant tout le trajet.
Je suis certain de la connaitre...

Si il te reste encore du sang dans les jambes descend prendre ce foutu café avec moi.

Si elle me fait encore un numéro, je l'attrape et je la mets en travers des épaules... Je suis certain que personne ne si opposera... même si je suis un peu brusque.



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Seonaid O'Mara
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Lun 18 Sep - 11:47
du sang sur la neige

Deux hommes n'avaient pas suffi pour suspendre le gros cochon. Les yeux perdus dans les souvenirs d'une bête domestique que sa famille avait gagné au troc quand elle était petite, Seonaid rêvassait encore au passé. Le bout de son doigt suivit le demi-cercle d'une cicatrice sur son avant-bras. Gobby, il s'appelait Gobby. En vieillissant et en s'engraissant, il était devenu méchant et mordeur. Le crochet auquel on l'avait suspendu était au-dessus des volets de sa chambre. Elle en avait pleuré, fait des cauchemars. Puis le drame était passé quand elle s'était régalée des côtes de Gobby. Ça avait été un bon hiver chez les O'Mara. Seonaid était encore en train de s'abîmer dans sa rêverie, le coeur bercé entre souvenirs et pressentiments, quand le dit Ellis lui fit perdre le fil. Il y en avait pour plusieurs heures à découper le porc, mais elle pouvait rester si elle en avait envie.

Ils lui donnèrent plus tard un bocal rempli avec un peu de graisse de l'animal. La voyageuse le maintint contre son ventre et entre ses mains, cela la réchauffa avec plus de douceur qu'une lampe pendant le reste du trajet. La charrette avança cahin-caha jusqu'à la maison du quincaillier. Leur petit commerce, elle le suivit d'une oreille distraite. Puis Andreas Richter s'adressa de nouveau à elle.

Le sang lui battait aux tempes et le désagréable goût de ferraille qu'elle avait eu après sa course folle lui revint au fond de la langue. Le tueur lui faisait toujours peur, même loin du bois et dans des habits plus proprets, mais elle n'entendait plus se défausser à leur échange. « Oui Monsieur, il m'en reste un peu » répondit-elle revêche comme si c'était sur le courage qu'elle avait au fond des tripes qu'il l'avait questionnée.

Sa jambe gauche se remit à trembler sous les nombreuses couches de tissus, prête à céder d'un instant à l'autre. Elle respira profondément en se levant, mais le malaise persistait. L'humidité ruisselait froide sur son front. Ses bras devenaient mous. Elle se reprit à temps en s'appuyant sur le rebord de la bagnole. Des filles étaient mortes. D'autres étaient vivantes. A qui elle avait promis protection au nom du Clan Borden. Elle n'allait pas s'effondrer bêtement sur le pas de la porte du tueur. Elle boitilla jusqu'à sa maison avec une lenteur bienvenue qui lui valut d'y entrer à sa suite sans devoir exposer sa nuque. Et sur une petite tablette de l'entrée, le pot graisseux fut déposé avant de lui glisser entre les doigts.

« Vous trouver ensanglanté m'aura effrayée. L'époque n'est pas rassurante et peu favorable pour lier des amitiés ». D'une étrange manière, ses années au bordel l'avaient habituée à la peur qu'elle pouvait ressentir en présence des hommes. Elle s'en était souvent sortie en leur tenant la dragée haute. Et sa voix aiguë filait encore droit.

Seonaid claudiqua encore jusqu'à la vitrine de la boutique à travers laquelle elle vit les deux fermiers s'éloigner avec leur véhicule grinçant. Il n'y avait que peu de monde qui affrontait le froid cet après-midi, surtout des agriculteurs. Elle cherchait Kad du regard. Elle n'avait pas oublié qu'il était supposé guetter son hôte cet après-midi. Alors où était-il ? Suffisamment caché pour surprendre l'assassin, en même temps qu'il la surprendrait elle, à la moindre alerte. C'était ce qu'il fallait espérer.

Il y eut le bruit, un peu plus loin dans l'arrière-salle, d'un placard qu'on referme. Elle pivota immédiatement sur ses talons et parla assez fort pour qu'il l'entende. « Ma parole, vous teniez vraiment à me l'offrir ce café, n'est-ce pas ? » avec le ton policé qu'on attend d'une aimable invitée. Mais la question sous-jacente était à peine dissimulée - Nom de Dieu, que lui voulait-il avec autant d'insistance à la fin ?
(c) AMIANTE

Seonaid O'Mara
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Lun 18 Sep - 15:49


@Seonaid O'Mara


Je l'entends de l'arrière boutique s'agiter.... Cette fille est quand même un grand mystère pour moi... Pourquoi est-ce qu'elle me colle au cul alors qu'elle est de toutes évidences, elle est terrifiée par ma seule présence?

Je ne lui aurais pas couru après à pied. J'ai autre chose à faire que de prendre en chasse une fille folle...

« Vous trouver ensanglanté m'aura effrayée. L'époque n'est pas rassurante et peu favorable pour lier des amitiés ».

Je m'active toujours à la préparation quand ses réflexions me font sourire et me ralentissent...

Je n'ai jamais connu d'époques rassurantes. Mais j'imagine que pour une femme, aucune époque ne l'est... Je suspend mon geste alors que j'allais verser l’ingrédient essentiel de ma préparation dans la casserole ...
Je connais cette fille. Et je déteste  avoir oublié cette rencontre...

Depuis que je me suis installé ici, je peux  compter les conversations  que j'ai eu avec les femmes en dehors de la boutique sur une main... Et puis je bascule la tête en direction du plafond avec une sorte de rire...

Que je suis con... Je me souviens

La fille du bordel que j'ai presque étranglée... Et comme hier et malgré sa peur, elle continue à me coller.
Je me souviens qu'elle ne m'avait pas quitté malgré  mes actions.
Et aujourd'hui, elle m'a forcement reconnu.

Elle est bizarre. Mais je ne sais pas à quoi ressemble une personne sensée dans ce pays.

Je reviens dans la salle principale avec mes deux tasses que je dépose  sur le comptoir de vente.

« Ma parole, vous teniez vraiment à me l'offrir ce café, n'est-ce pas ? »

Comme souvent ceux qui ont peur, elle en rajoute des tonnes dans la posture de défi. Je lui souris

Pas vraiment...
Le café que je vends ici est pour les ouvriers. Il sert davantage à réveiller les morts qu'à être dégusté.


Si elle veut du raffinement qu'elle aille à Silverston, au moins pour le café.

Ici, j'ai ramené du Mexique une habitude... celle de déguster du chocolat. Et j'ai besoin....

Je cherche le terme. Il me vient une image inédite qui n'a pas encore du servir...

... Vous serez mon public-test...

Je lui désigne les deux tasses

Voici du cacao chaud mexicain à la menthe poivrée. L'autre tasse est du cacao chaud mexicain au caramel salé  



Invité
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Seonaid O'Mara
Seonaid O'Mara
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Name : Seonaid O'Mara
Faceclaim : Millie Brady
Crédits : unfinishedfairytales
Du sang sur la neige...  Seonaid Ga05
Age : 26 ans
Job : Cueilleuse
Habitation : Une modeste roulotte au nord d'imogen
Disponibilité : Libre
Ven 20 Oct - 15:20
du sang sur la neige

« Du cacao ... » Seonaid répéta-t-elle distraitement ce mot qui lui en rappelait un autre, tout en acquiesçant. Son coeur battait un peu plus fort et d'autre chose que de peur. Elle avait déjà entendu parler de chocolat. C'était ce que buvaient les gens fortunés. Le quincaillier lui rappela un autre homme à ce moment de leur conversation et elle redouta que le bon chocolat constitue une autre forme de paiement. Il ne fallait pas et sous aucun prétexte prendre goût à des produits qu'on n'avait pas le luxe de s'offrir. Elle émit un rire un peu sot qu'on ne lui avait pas entendue depuis plusieurs années en refermant ses mains glacées autour de la tasse : « J'ai encore un peu froid, regardez ! ». Sa tremblote renversa du liquide chocolaté un peu partout dans la soucoupe qu'elle oublia sur le comptoir pour préférer déambuler dans la boutique avec les mains libres.

Marteaux, tournevis, pinces, mais également serrures, planches, tuiles, graines, lampes à huile, casseroles, sceaux, brosses et balais. Le bois était immaculé sous la scie qu'elle souleva, au contraire du reste de l'étagère recouvert d'une épaisse couche de poussière. La curieuse lui adressa un fin sourire par-dessus l'épaule avant de reposer précautionneusement son outil à dents crantées. « Merci beaucoup pour cette invitation, Monsieur. Et vos préparations sentent incroyablement bon. Je n'ai jamais eu la chance de goûter une boisson aussi raffinée de toute ma vie et vous, vous décidez de m'en offrir deux le même jour. C'est très généreux de votre part ... ». Ce disant, l'invitée n'avait pas trempé ne serait-ce que le bout de ses lèvres dans le chocolat. La chaleur de la faïence lui suffisait pour se dégripper un peu le bout des doigts quand elle rejoignit l'hôte près du comptoir.

Comme bien souvent, la pipelette ne savait pas quel point elle était en train de coudre avant de voir le fil s'étirer. « Je me dis que vous devez en connaître du monde à Imogen ? ». Seonaid n'avait que rarement le contrôle de ses actes, mais ce n'était pas vrai pour les mots qui s'échappaient de sa bouche. Et elle parlait plutôt correctement considérant son niveau d'éducation.

« Adjoint pour le shérif, aide boucher pour Ellis. Et au service du café pour les ouvriers... Vous ne semblez pas rechigner devant la moindre tâche pour le bien de votre communauté ».
(c) AMIANTE

Seonaid O'Mara
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