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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
Le forum a été créé le 10.01.2020. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Artifices. Le reste du design a été pensé et codé par GHOEST.
C'est une tradition, pour les habitants d'Imogen et des alentours : chaque hiver, le lac de Moonstone Pond est pris dans la glace, et l'on s'y rend en famille.
On vient parfois de Silverstone pour patiner, admirer son reflet dans les eaux grises ou manger quelques châtaignes grillées au feu de bois... Les enfants décorent les sapins environnants de guirlandes improvisées, enchaînant batailles de boules de neige et courses en traineau.
Les adultes préfèrent souvent le concours de sculptures de glace, ou encore la dégustation d'une boisson chaude, que permettent certains commerçants, installés pour quelques semaines sur les rives du lac gelé.
Il n'y a pas vraiment de règles, si ce n'est de trop s'éloigner : la glace est parfois traîtresse, et la montagne hostile est toute proche !
Destiny
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Lun 30 Nov - 11:41
LA Patinoire DE MOONSTONE
L’éternelle tradition de la patinoire sur le lac de Moonstone Pond était enfin ouverte. Alice adorait l’hiver rien pour cette saison et pour la première fois, Thomas allait pouvoir réellement en profiter. Du haut de ses trois ans, il était encore un peu jeune pour patiner mais les jeux dans la neige allaient illuminer sa journée. La famille Scott avait terminé de se préparer, la maman vérifiant par trois fois si le petit garçon était assez couvert. Une vraie mère poule, ce qui amusait toujours autant le père de famille. Une sortie à trois, c’était quelque chose que la jeune femme aspirait. Alors qu’ils arrivaient près de la jument d’Alice qui avait été attelée, le jeune garçon, employé au ranch, arriva en courant, paniqué. Un des principaux étalons venait de glisser sur du verglas et n’arrivait pas à se relever. Le mari d’Alice s’était précipité pour aller voir, lui disant d’aller au lac en avance, il les rejoindrait plus tard. Un peu déçue que la sortie se fasse finalement en duo qu’en trio, Alice garda cependant le sourire pour Thomas. Ils montèrent dans le chariot et se mirent en route.
Il y avait déjà pas mal de monde sur place et le jeune garçon ne tenait plus en place. Ça serait la première année qu’il profiterait vraiment de cette fête. Alice attacha sa jument à un poteau planté là pour l’occasion et, avec son fils, s’approcha des festivités. Pour que Thomas commence à patiner, elle préférait que son mari soit là, ils pourraient plus facilement lui tenir la main pour l’aider sur la glace. Le petit garçon finit par courir rejoindre d’autres enfants et jouer dans la neige. Alice resta non loin là, échangeant rapidement avec les mères qu’elle connaissait. Le froid finit par la gagner et elle se dépêcha alors d’aller chercher une boisson, le temps que Thomas joue avec ses copains.
@made by ice and fire.
résumé:
Alice arrive au lac avec seulement son fils qu’elle surveille du coin de l’œil en allant chercher une boisson chaude.
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Mar 1 Déc - 12:25
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Une patinoire... c'est une curiosité que je ne pouvais manquer. J'ai faussé compagnie à mes quelques servants. J'ai parfois le sentiment d'avoir toujours mes parents à mes cotés quand ils sont. Ce n'est pas désagréable. Mais parfois, j'aime respirer en solitaire... J'entends gronder à mes cotés... pas si seule. Impossible de disparaitre longtemps de la vue et du flaire d’Arès. Il me retrouverait n'importe où... Comment parler d'Arès sans que je finisse par sourire béatement? C'est la seule créature vivante en qui je confirais ma vie... C'est un chien de berger de Charplanina, et je suis l'agneau sur lequel il a décidé de veiller. Contrairement aux humains, il ignore le sens même de la trahison, lâcheté, désertion, abandon... Il n'existe que pour protéger. Et il m'a choisit. Le jour ou il a fait bouclier entre mon mari et moi... un pacte a été signé entre moi et la Bête.
Il aime le froid, mais pas moi. J'ai grandi au soleil. J'aime les chaleurs torrides, le sable des déserts, la chaleur des tropiques... Ici, j'ai l'impression de respirer la glace. A chaque respiration, l'hiver entre en moi... Au milieu cette neige immaculée, je suis vêtue toute de noire, enveloppée dans ma pelisse de loup. Et ainsi, escortée d'un chien inconnu dans cette partie du monde, j'ai l'air d’être échappée d'un roman de Mary Shelley.
Je longe la patinoire prudemment. Je m'interroge sur la profondeur sous la glace... Cette question n'existe pas pour Ares qui de joie, effectue de splendides glissades. Je fais confiance dans son instinct...
J'entends des rires d'enfants. Je soupire. Je m'attendais à croiser des gens du crue... mais je n'aime pas les enfants. Peut être parce que je n'en portera pas ... Mais je sais sourire, qu'importe l'instant...
DC : Maxence Burke & Nadie & Jacob Kalawai'a & Grace Monaghan & Harold Beaver
Age : 43 ans
Statut : épouse de Liam Hennessy, mère de Rose et James
Job : Membre de la society, femme de notable et chef de gang
Habitation : La maison Hennessy se situe à proximité de l'usine d'armement, sortie ouest de Silverstone.
Disponibilité : Toujours !
Jeu 3 Déc - 23:20
La patinoire de Moonstone
Hiver 1886-1887, Moonstone Pond"
Cela faisait quinze ans qu’ils n’étaient plus retournés à Imogen. Incroyable comme les villes changeaient vite à cette époque, il n’y avait déjà plus rien de reconnaissable aux alentours. Trop préoccupés par la gestion du royaume Hennessy, la famille ne mettait plus les pieds en dehors de ses frontières. Quoi que la ville ne soit pas aussi développée et prospère que Silverston, son urbanisme s’était visiblement étendu. Par delà le lac, on apercevait la pinède où Liam, Pearl et les enfants avaient campés pendant longtemps et avaient dû fuir les soupçons des traqueurs locaux. En revoyant la ville, Pearl avait senti d’un coup sa jeunesse se faner. Pourtant il n’y avait pas grand-chose dont elle puisse être nostalgique, si ce n’est peut-être de ses cheveux blancs qui n’existaient pas encore et de sa poitrine qui se tenait un petit peu mieux.
-Oh Liam regarde moi ce chien ! s’exclama-t-elle en tirant la manche de son compagnon brusquement.
Pearl avait beau être une tueuse de sang froid, son cœur restait pur pour deux choses : les bébés et les gros toutous. L’imposant molosse qui glissait maladroitement aux côtés de Miss Andersen lui décrocha un immense sourire de bonheur. De l’autre côté de la barrière, elle essaya de lui gratter la tête en tendant le bras mais le chien s’éloigna en tourbillonnant. Rose, exilée à Imogen depuis son petit incident, les rejoindrait sûrement bientôt. Le père et la fille s’étaient quittés en très mauvais terme et Pearl espérait que le temps et la distance avait mis de l’eau dans le vin chaud. Rose n’était peut-être pas la fille naturelle de Liam mais elle avait bien pris de son caractère buté et inflexible. La raison de leur déplacement concernait la signature d’un accord avec une scierie locale pour un partenariat qui bénéficierait à la Hennessy Company dans la fabrication des crosses. Mais au fond, Pearl était aussi ravie d’enfin retrouver sa petite fille qu’il lui était impossible de savoir aussi loin aussi longtemps. Le premier rendez-vous chez l’avocat avec eu lieu ce matin et ils consacraient leur après-midi libre à un peu de tourisme. Les neiges d’Imogen étaient réputées jusqu’au fin fond du désert. En observant les skieurs, elle se servait machinalement dans les marrons chauds de Liam. La surface gelée lui rappelait une fois où ils avaient noyés un type, de l’autre côté du lac. Il avait fait un bruit très drôle en se remplissant d’eau qui les avait fait rire pendant une semaine. On apercevait que l’orée noire de la forêt par delà Moonstone Pond mais ils savaient que le gang qui avaient fait sensation sur leur territoire vivaient reculés derrière ces bois.
-Tu penses qu’ils se tapent des chèvres dans leur campement pourri ?
Comique, tout de même, que les irlandais se planquent au même endroit où eux-mêmes s'étaient gelés les fesses longtemps auparavant.
Résumé:
Pearl Hennessy accompagne son compagnon Liam pour signer un contrat d'affaire à Imogen et y retrouver sa fille, Rose. Elle tombe amoureuse du gros toutou de Wilhemina. En observant les skieurs, elle dit du mal des O'Reilly dont leurs informations récentes ont démontrés qu'ils se cachaient dans la région.
Pearl Hennessy
Invité
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Ven 4 Déc - 1:02
La Patinoire de Moonstone
Hiver 1886-1887, Moonstone Pond
- Je cours plus vite que toi! - C’est pas juste! T’es plus grand! - Si tu m’attrape… Oh! Regarde, Precious! Un chien! - Où ça un chien? Oh! Un chien! - Viens!
Du haut de leurs six et quatre ans, Sky et Precious Loved, vivant aujourd’hui au Wild Horse de Silverstone avec celle qui prétendait être leur mère et de retour dans la région qui les avait vu naître que pour profiter des festivités hivernales, aperçurent une bête énorme et touffue. Jamais ils n’avaient vu de chien aussi beau et n’avaient plus qu’une envie : lui toucher.
Bousculant dans leur empressement le couple composé de Pearl et Liam Hennessy, eux-mêmes ayant été admiratif face à l’imposant animal à quatre pattes, ils passèrent près d’un groupe d’enfants parmi lesquels se trouvaient Thomas Scott pour arriver près de Wilhelmina Andersen.
« Madame? », demanda aussitôt l’ainé après s’être arrêté à bonne distance de l’animal en compagnie de son petit frère moins patient. « Sky! Demande à la madame si je veux flatter son chien! ». Le petit garçon tremblait d’excitation et d’impatience à l’idée de mettre ses petites mains dodues dans le pelage épais de l’animal. « Calme-toi, Precious! Tu vas lui faire peur… Madame? Est-ce que nous pouvons flatter votre chien? », demanda-t-il à nouveau avec un sérieux attendrissant.
Résumé ::
Sky (6 ans) et Precious (4 ans) ont échappé à la surveillance de leur mère pour s'amuser. Élevés au sein du Cercle DAC (cette communauté religieuse étrange que plusieurs considèrent comme une secte) et abandonnés par leur mère, Xue Dan, pendant trois ans, ils vivent maintenant avec elle à Silverstone.
La patinoire de Moonstone Pond EveryoneLa famille Rosenbach avait décidé de se rendre quelques jours à Imogen pour les fêtes. Bien que cela ne l’enchante pas plus que ça (préférant une plus grosse agglomération) Thomas avait suivi le mouvement. C’était une sorte de tradition familiale, un pèlerinage qu’ils effectuaient tous les ans afin de célébrer le début des fêtes.
Enfant, Thomas adorait décorer les sapins alentours avec les guirlandes et les boules mises à disposition. Il a toujours eu des bons souvenirs de cette période de l’année qui réunissait toute sa famille. C’est peut-être le seul moment de l’année où il s’entendait avec Louisa d’ailleurs. L’idée de ne pas avoir de cadeaux lui était terrible, il faisait alors les plus grands efforts pour ne pas contrarier ses parents, ne souhaitant pas courir le risque d’une missive au Père Noël.
Il avait envoyé une plus grosse somme d’argent cette année à Angelina, afin qu’elle ne vienne pas le déranger, mais, surtout qu’elle puisse passer un bon Noël. La charité chrétienne, tout ça …
Bien emmitouflé dans son manteau d’hiver et cigare en main, l’aîné de la famille est occupé à admirer les sculptures sur glace. Tout cela le fascine. Le geste est précis, le rendu presque féerique. Les lumières se reflètent à travers toute la glace, laissant planer un instant de légèreté.
Une bousculade vient le tirer de sa rêverie. Une femme, brune semble s’être un peu trop approchée de lui. Pas totalement stupide, et par réflexe, l’avocat porte la main à la poche de son manteau. Vide. Il soupire, laissant échapper le froid de l’hiver entre ses lèvres. Se faire voler par une femme, on aura tout vu.
Ne perdant pas sa cible de vue, sans se presser non plus, continuant à savourer son cigare, il suit la silhouette jusqu’à pouvoir la rattraper et prendre son bras. Il ne peut retenir un rire agréablement surpris lorsqu’elle se retourne. Si tous les voleurs pouvaient avoir un si joli visage, il se laisserait bien prendre à ce jeu plus souvent.
Ce qu’il l’étonne encore plus, c’est que son visage ne lui est pas inconnu. Hannah Baxter … La femme avait une sacrée réputation dans la région. Cela faisait un bon moment qu’il ne l’avait pas croisé et il doit bien avouer qu’avec l’âge, tout comme le bon whisky, elle avait pris en goût et en maturation. Sans pour autant lâcher son bras, il lui offre un sourire courtois. Il verra pour son argent un peu plus tard.
Si toute la famille Rosenbach avait décidé de voyager jusqu’à New Hanover pour profiter de ses festivités hivernales, les membres la composant s’étaient rapidement dispersés ici et là. Thomas, ce charmeur, était déjà en compagnie d’une jeune femme à qui il tenait le bras alors que Friedrich venait à peine de le laisser seul.
Ce dernier, dont l’une des plus grandes joies dans la saison froide était de patiner, s’était précipité sur le lac glacé dès leur arrivée. Pour l’occasion, Mila lui avait acheté une nouvelle paire de patins qu’il était impatient d’essayer, tel un enfant excité de découvrir les présents déposés pour lui sous l’arbre de Noël.
Aussitôt sur la glace, Freddy se mit à patiner à grande vitesse. Il n’avait pas perdu le rythme depuis la dernière saison et sentir l’air frais lui fouetter les joues était une sensation unique. Il fit rapidement le tour de la zone du lac sur laquelle des patineurs de tous les niveaux pouvaient pratiquer ce sport sans craindre de voir la glace se fissurer sous leurs pieds et entama un deuxième tour. Il passa alors près d’un groupe de jeunes femmes réellement les apercevoir. Parmi celles-ci se trouvait la jolie inconnue avec qui il avait échangé des sourires pendant le bal de Silverstone avant que l’évènement ne se transforme en catastrophe, des mois plus tôt.
Soie, laine fine, broderies, dentelles, fourrure… La caresse des matières nobles sur le corps d’Hannah semblait la déranger. Elle préférait ses vêtements usés par le temps, même si la laine pouvait gratter à certains moments.
Baxter avait sorti les reliques de sa mère du coffre qu’elle n’osait plus tellement regarder. Elle y avait emprunté une jupe, des jupons, un corset et tout ce qui était nécessaire à une dame distinguée, belle et gracieuse. Cela avait été difficile de trouver des éléments intacts, car le temps avait fait des ravages sur les affaires de sa famille. Les fourrures étaient mitées, les jupons jaunis, la laine trouée et la soie en lambeau. Les premières années, Hannah n’avait pas fait attention à ces objets, jusqu’à ce qu’elle vienne s’y accrocher comme un enfant et les jupons de sa mère. Elle avait pourtant trouvé de belles pièces, un peu dépassées pour son époque, car vingt ans s’étaient écoulés, mais de belles pièces tout de même.
Elle se trouvait près du lac de Moonstone Pond qui s’était transformé en patinoire. Hannah était donc habillée comme une dame, avec sa robe aux couleurs sobres et son manteau bordé d’une fourrure qui rehaussait la beauté de son visage. Ce déguisement n’avait qu’un seul et unique but : s’intégrer à la population des environs et ne pas passer pour la pouilleuse à la robe rapiécée. Il fallait qu’Hannah se faufile entre les gens sans qu’on la prenne, de dos, pour une pauvre qui était ici pour voler. Donc pour ce qu’elle était.
De plus, les nombreux jupons étaient parfaits pour dissimuler ses trouvailles. Des fentes invisibles se cachaient sur le côté de ses hanches, intégrées aux plis des tuyaux d’orgue. Ces sortes de poches renfermaient sa première prise : une petite somme volée à un vieux monsieur grossier avec sa jeune épouse. Hannah n’avait pas hésité une seule seconde et quand il avait vu son visage après qu’elle l’ait bousculé, le vieux coquin avait souri en lui affirmant qu’elle pouvait le bousculer quand elle le souhaitait. Idiot.
Hannah observait les gens qui s’amusaient autour d’elle. Il y avait des enfants, chahutant sur la glace ; des gens qui mangeaient des châtaignes brûlantes et même un chien qui batifolait déjà sur le lac gelé. Il faut que je m’en prenne un pour le ranch pensa Hannah dans un but purement pratique. Elle commença à faire un nouveau tour dans la populace, saluant des inconnus de manière distinguée. Elle jouait un rôle qu’elle maîtrisait plutôt bien. À force d’observer les humains, elle avait appris à devenir comme eux. Pourtant, son esprit fourmillait de moqueries. C’était un jeu plutôt amusant, dans le fond. Elle ne serait jamais venue à la patinoire sans une bonne raison et l’enrichissement personnel pour survivre à l’hiver qui s’annonçait monstrueux, était une raison suffisamment intéressante pour supporter autant de niaiseries. La brune ne portait guère d’affection pour cette période et n’avait jamais décoré un sapin avec des guirlandes depuis le massacre.
Hannah aperçut les Hennessy. Elle n’hésita pas longtemps avant de se diriger vers eux pour les saluer. Après tout, pourquoi ne pas échanger des banalités, tout en sachant très bien au fond d’eux toute l’ironie de l’événement. Cependant, elle remarqua plus intéressant en terme d’économies et surtout plus pressant. Elle se promit d’aller voir les Hennessy après avoir fait un tour dans les poches de Thomas Rosenbach. Il s’agissait d’un gibier de choix. Il regardait les sculptures de glace, avec son air princier, un cigare à la main. Profitant d’un petit amas de personnes qui passait tout près de l’homme, Hannah le bouscula de la même manière que le vieux libidineux et s’éloigna, contente de ce qu’elle venait de glisser dans sa jupe.
Seulement, le plaisir fut de courte durée, car une main empoigna son bras, l’obligeant à se retourner. Quand elle plongea ses yeux dans ceux de Rosenbach, elle dissimula son dégoût pour ce petit rire qui l’énerva presque plus que l’idée de s’être fait prendre. Hannah lui rendit son sourire, feintant la surprise et la joie de retrouver un visage qu’elle avait déjà croisé quelques fois.
« Thomas Rosenbach… Je suis ravie de vous voir ici. » Elle tenta de se défaire de l’emprise qu’il avait sur elle, en vain.
« Vous êtes venu seul ? » Demanda-t-elle, espérant qu’il la lâche. « Je n’vous aurais presque pas reconnu. C’est donc vrai ce qu’on dit : le temps rend les hommes toujours plus beaux. » La flatterie lui arrachait la bouche, mais ce n’était pas faux. Seulement, elle n’en avait que faire de la beauté parfaite. Elle, ce qu’elle aimait, c’était les hommes avec une gueule. Des yeux qui ne cachent rien de leurs faiblesses, de leur force et de la vie qu’ils ont mené, aussi dure soit-elle. Thomas était donc le genre d’homme beau, qui ne la charmait que très peu.
« Voulez-vous faire un tour en ma compagnie ? » Demanda-t-elle, consciente que ses plans de soirées allaient quelque peu changer. Tout de suite moins à l’aise dans son rôle de petite bourgeoise, elle tentait tout de même de formuler des phrases sans trop écorcher les oreilles de son interlocuteur. J’aurais dû rester une pouilleuse.
Résumé:
Hannah s’est déguisée en dame pour pouvoir voler les honnêtes hommes venus à la patinoire se détendre. Elle a dérobé quelques biens à un vieux pervers, puis a voulu aller saluer les Hennessy, mais a préféré s’attaquer à Thomas Rosenbach avant cela. Il l’a prise au dépourvu et l’a attrapé la main dans le sac. Hannah tente la flatterie pour s’en sortir.
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Lun 7 Déc - 19:36
La patinoire de Moonstone Pond EveryoneThomas n’avait pas souvenir d’une Hannah Baxter aussi bien apprêtée. Dans ses souvenirs, elle se rapprochait plus de Cosette, nettoyant le sol des Thénardier. Pour Baxter, il s’agissait des cendres de son ranch. Mais, il ne va pas s’attarder sur ça il a son argent à récupérer. Il sourit à ses flatteries, tel un coq dans sa basse-cour. Et quelle belle poule. Elle ne vaut certainement pas la petite italienne qui tient une épicerie dans le quartier italien de Silverstone, mais cela lui ira pour faire un tour. Elle ne lui fera pas honte.
Il acquiesce à sa remarque. En effet, il a toujours été d’une grande beauté mais plus le temps passe, plus son reflet dans le miroir lui donne une grande satisfaction. Il ne se souvient pas avoir connu une adolescence ingrate.
« Le temps ne vous a pas trop mal arrangé vous non plus. »
Léger sourire et il passe le bras diaphane de la jeune femme sous le sien. Ne sait-on jamais si elle décide de filer à l’anglaise. Il le garde bien contre lui tout en commençant à avancer, saluant d’un signe de tête accompagné d’un sourire toutes les personnes qu’il croise. A croire qu’il est en campagne. Ses habitudes newyorkaises ne le quittent pas, cela fait à peine deux mois qu’il est de retour.
« Je suis venu avec ma famille, c’est une habitude pour nous de venir ici. L’air frais de ce petit village nous fait du bien. Cela permet de resserrer les liens. Et vous ?»
En posant cette question, il pense au même moment qu’elle n’a plus de famille. Pour le coup, il ne l’a pas fait exprès. Il faut dire qu’il ne s’intéresse pas tous les jours à la vie d’Hannah Baxter qui doit être bien dérisoire en comparaison à la sienne.
Il ne sait même pas où sont les autres. Friedrich l’a abandonné pour aller faire un ballet sur la glace, Louisa doit certainement être en train de fixer un point dans le vide, jouant la grande comédie qu’est sa vie, Scarlett et son époux, il ne les a pas encore aperçus et pareil au sujet de ses parents. On resserrera les liens plus tard.
Il ne tente même pas de se rattraper. Elle a tout de même son argent dans les poches.
When it snows, you have two choices: shovel or make snow angels.
Cela fait deux jours que je ne tiens plus en place.
Comme chaque année, l’apparition de la neige à Silverstone me remplit d’un sentiment de joie enfantine que rien ne peut éteindre. Pas même la dernière disparition du bouledogue de Mrs Edwards : c’est la troisième fois cette année que cette bestiole fuit sa propriétaire, à croire qu’il a décidé de faire tourner mon affaire à lui tout seul. Mais aujourd’hui, je n’ai que faire de Wilfrid le bouledogue et de son haleine fétide. Aujourd’hui, je vais à Moonstone Pond !
J’ai pris la première diligence ce matin, serrée entre les heureux parents de cinq enfants, et me voilà arrivée, les oreilles résonnant encore de leurs piaillements. L’ambiance est féérique : l’odeur des châtaignes grillées, les sculptures de glace, on se croirait dans un palais de neige et de glace. Au loin, j’aperçois les patineurs, qui glissent avec aisance sur le lac gelé. Freddy (@Friedrich Rosenbach) les a déjà rejoints, sa chevelure brune immanquable parmi les nombreuses têtes blondes qui parsèment les bords de la patinoire improvisée.
Mais, pour une fois, ce n’est pas mon meilleur ami que mes yeux cherchent sans relâche. Non, cette fois, c’est une autre Rosenbach que je voudrais rejoindre. Bientôt, je l’aperçois (@Louisa Rosenbach), assise seule, un peu à l’écart. Ses grands yeux verts sont fixés sur les montagnes toutes proches, qu’elle regarde sans les voir. Cela fait des mois que nous ne nous sommes plus parlé, depuis l’affaire Perkins, qui remonte déjà à l’été dernier…
Je ne sais pas pourquoi nous nous sommes éloignées, alors que nous avions été si proches cet été. Un jour, Louisa a cessé de venir à nos rendez-vous hebdomadaires. J’ai écrit au manoir Rosenbach, sans réponse. Je n’ai pas osé aller la voir. J’espère seulement qu’il n’est pas trop tard pour tenter de sauver notre amitié...
Je parviens enfin à rassembler mon courage, et à me rapprocher silencieusement de la jolie blonde. Je pose mes mains nues sur ses yeux - j’ai oublié mes gants, je le réalise seulement maintenant, je le regretterai sans doute plus tard - et je lance d’un ton espiègle :
« Devine qui c’est ? »
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Mer 16 Déc - 11:59
La Patinoire de Moonstone
My favourite thing about winter ? When it’s over.
Saison de merde. Neige de merde. Froid de merde. Flocons de merde.
Si la plupart des habitants de la région se réjouissent à l’arrivée de l’hiver, Rose Hennessy, elle, fulmine. Elle déteste ces quatre mois qui la séparent du retour du soleil, des fleurs et de la chaleur. Quatre mois, une éternité...
Cette année, l’arrivée de l’hiver a cependant au moins un point positif : cela signifie la fin de son exil à Imogen. Après trois mois dans ce qu’elle qualifie sans hésiter de trou à rats rempli de sciure de bois, la jeune Silverstonoise est prête à rentrer à la maison. Même si elle doit pour cela s’excuser encore une fois, elle le fera. Tout, plutôt que de rester se geler les fesses dans un taudis de bois, sans même une bonne pour allumer le feu. Elle a appris sa leçon. Elle a même appris à cuisiner, ça va, c’est bon comme ça, la plaisanterie a assez duré.
La brune endure sans se plaindre - enfin, sans trop se plaindre - l’ascension jusqu’au lac de Moonstone. La maigre somme que lui ont envoyée Liam et sa mère a été intelligemment investie dans un manteau et des bottes qui, s’ils ne sont pas à la dernière mode, ont l’avantage de la garder au sec. Pour le chaud, on repassera : elle claque des dents de manière presque audible lorsqu’elle parvient enfin en vue du lac.
À la vue de la silhouette de sa mère, comme toujours, la plus élégante de la foule, Rose sent son coeur se serrer. Pour un peu, les larmes lui monteraient aux yeux. Elle veut rentrer maintenant, ne pas rester une minute de plus dans la neige et le froid. Elle veut un câlin et un chocolat chaud. Mais surtout, elle veut montrer qu’elle a gagné. Hors de question que ce pignouf de Liam la voie pleurer. Quant à James, qui ne lui a pas écrit une seule fois pendant son éloignement, il peut toujours aller se brosser pour qu’elle lui adresse la parole aujourd’hui.
L’héritière de la Hennessy Company, la princesse de Silverstone, est de retour. On va voir ce qu’on va voir. Elle étouffe la pleurnicheuse en elle une dernière fois, et se dirige d’un pas décidé vers cette famille recomposée qui est la sienne. Elle ne leur montre qu’une façade, sa fierté et son orgueil érigés en bouclier, un sourire de circonstance, savamment calculé, et les salue d’une voix aimable :
« Maman ! Papa ! Je suis si contente de vous revoir, vous m’avez manqué. Que pensez-vous d’Imogen ? Un coin tout à fait ravissant, n’est-ce pas ? C’est si… pittoresque, de ce côté de la montagne ! »
« Le temps ne vous a pas trop mal arrangé vous non plus. »
Hannah regardait Thomas, tandis qu’il attrapait son bras pour parader avec elle. La brune pouvait sentir contre elle une chaleur qui traversait les habits d’hiver de Rosenbach. Elle n’avait pas envie d’être aussi proche de lui et encore moins de marcher à ses côtés. Il était ridicule, avec son air supérieur et ses allures de grand prince. Hannah ne comprenait pas ce qu’il cherchait à prouver en avançant de la sorte. La plupart des personnes autour d’eux n’avaient pas ne serait-ce qu’une miette de la fortune des Rosenbach. Rien que par son nom, il impressionnait tout le monde. Faire le coq ne le rendait que plus antipathique. Il avait oublié qu’il était dans un trou paumé, perdu dans une populace pauvre et peu fiable.
Quand Thomas mentionna l’air frais du village, Hannah leva discrètement les yeux au ciel. L’air frais. Qu’est-c’qu’ils ont tous avec l’hiver. Vraiment un truc de riche de trouver qu’c’est bien « l’air frais de l’hiver ». Pesta-t-elle dans son for intérieur.
La brune lui lança pourtant un sourire radieux. Elle s’évertuait à aller contre ses pulsions, se montrant aussi courtoise que ce qu’elle était agacée.
« Oh moi… » J’viens ici dépouiller des sales cons comme toi, qui prennent deux fois trois d’argent pour acheter des marrons. « Je profite de l’air frais. Seule. » Elle lui tapota le bras qui la tenait fermement.
« Vous avez une sacrée poigne, monsieur Rosenbach. » Je tente ? Pourquoi pas ? « Je ne vous pensais pas aussi attaché à ma personne. »
Hannah articulait et jouait la mondaine, mais elle ne trompait pas vraiment son monde. Sa patience avait ses limites, la flatterie aussi. S’il ne la lâchait pas rapidement, ce bras si gracieux et charmant allait se retrouver brisé en deux. Elle espérait ne pas arriver à de pareilles mesures, mais elle sentait que cette séduction ne l’aiderait peut-être pas à repartir avec l’argent. Et plutôt crever que de lui rendre.
Elle se demanda si c’était réellement la bonne technique. Elle n’était pas laide - elle était même belle - mais c’était un homme qui aimait les diamants polis, pas les pierres précieuses tout droit sorties de la mine.
Je vais peut-être garder l’argent, mais j’sens qu’il va pas m’laisser que ça… Pensa-t-elle en le regardant, rayonnante. Elle hésitait sur la marche à suivre, entre lui demander s’il allait rester avec elle toute la nuit ou lui proposer de boire pour qu’il la lâche. La première idée lui parut être la plus efficace, mais franchement pas sa préférée.
« Un verre pourrait peut-être nous réchauffer. » Elle frissonna. « L’air frais l’est un peu trop. »
Les chiens sont comme un passeport ou qu'on aille. J'ai vu des personnes sévères et ennuyeuses devenir adorables devant ces petites créatures. Mais je ne m'attendais à voir Ares provoquer ce même genre de réaction. Ses ancêtres dans les arènes romaines attaquaient en meute les ours et les taureaux.... Mais aujourd'hui, Ares est une peluche devant des enfants. Je suis surprise par ce petit coin d’Amérique. Je peux y croiser en toutes libertés, des femmes de couleur, des chinoises avec de toutes évidences des enfants métisses... dont je serais curieuse de connaitre le ou les pères.
La jeune femme vient vers moi en souriant. Je lui rend son sourire. Ou que j'aille, j'ai toujours vu des barrières invisibles mais bien réelles entre les races. Cela m'a toujours semblé aller de soi. Pourtant, je trouve cette rencontre naturelle aux bords de cette patinoire. Je souris devant l’excitation de mon chien
Vous pouvez le flatter. Je pense que mon chien m'en voudrait grandement si je l'interdisais
Je suis bien obligée de sortir mes mains de mon manchon de fourrure de renard argenté pour caresser la tête énorme. Je maudis intérieurement le froid tout en offrant mon plus joli sourire
Il se nomme Arès comme le dieu de la guerre...
Je souris franchement devant sa grosse tête réjouit d’être le centre d’intérêt.
je reste un homme du sud, du bayou et des chaleurs torrides et humides. Je crois que je hais le froid. C'est même devenu personnel depuis quelques jours... j'ai l'impression d'inspirer des glaçons. Je me demande brusquement si ce froid à une quelconque influence sur le mal avec lequel je vis déjà depuis si longtemps... Je maudis l'ignorance des médecins. Je vais continuer à vivre avec jusqu'à ce cela me tue. Mais il y a en ce monde tant d'autres façons de mourir. Et je n'ai jamais vraiment cherché à les éviter... Je me dirige vers le stand installé pour servir les boissons et autres encas pour les passants. Je vois fumer un poêle sur lequel brule une énorme cafetière. Je me dis que dieu existe peut être... Un gars ente deux ages tient l'endroit sa femme.
Un café Sherif!?
J'aime qu'on me comprenne sans que j'ai besoin de l'ouvrir. L'homme a une barde magnifique que je ne pourrais jamais égaler. Il tend une tasse fumante.
Ca vous va?
Je fais un geste pour approuver. Il me sourit
Je peux vous poser une question shérif?
Je le regarde dans l'attente.
Pourquoi vous avez toujours l'air en colère, même en buvant un bon café?
Dommage d’être perçu comme ça par un type qui semble sympathique. Je cherche une réponse agréable qui casserait cette image asociale que j'estime injuste. Ma mère me trouvait très mignon à cinq ans...
Mes yeux se rétrécissent en reconnaissant deux silhouettes...
Surement parce que des mouches à merde atterrissent trop souvent dans mon café... .
J'ai connu du froid à geler les enfers, au feu qui fait bouillir la mer... Quoi!? Je fais dans l’excès?... je suis un irlandais, un vrai celte... j'ai le droit d'exagérer. Je marche dans la neige autour du lac gelé, transformé en patinoire. J'ai quitté le cirque sans rien dire. Ce n'est une première et personne ne va s’inquiéter. Il m'arrive de partir des jours. Mais ils savent que je reviens toujours. Ils ont été la seule famille que j'ai connu depuis bien longtemps.
Mais depuis quelques temps, ma vie a été soufflée par une explosion volcanique... C'est plus fort que moi... Je devais les voir, même pour quelques instants et de loin. Ça peut sembler pathétique... mais j'en ai rien à faire. Le simple fait d'entrevoir mon fils et ma femme me suffise pour mieux respirer quelques temps ...
Maintenant, je les vois. Mon fils caresse un chien qui a la taille d'un veau et deux fois le poids de ce dernier. Il n'a pas peur. je n'ai pas besoin de voir ses yeux aussi bleus que les miens pour le reconnaitre comme mon fils. C'est fou ce que j'aime répéter ces mots... mon fils.
J'ai sorti une cigarette. Une fois appuyé contre un tronc, je l'allume et j'observe le paysage et les gens presque apaisé par cette vision.
Age : vingt-huit années, un âge déjà bien trop avancé à son goût
Statut : Jeune fille à marier, flirtant dangereusement avec le statut de vieille fille
Job : Le seul emploi auquel elle est destinée est celui de mère et épouse
Habitation : A Silverstone, dans le manoir familial situé sur la colline de Boot Hill
Disponibilité : Disponible
Jeu 17 Déc - 20:14
Le voyage annuel à Imogen était habituellement un moment qu’elle appréciait tout particulièrement. Noël et ses multiples festivités étaient parfois agaçantes, mais il y avait une chaleur dans l’atmosphère qui l’avait toujours enthousiasmée, qu’elle le veuille ou non. Sans compter la possibilité de sortir un peu de Silverstone, et bien sûr de profiter du lac gelé. Mais cette année, les choses semblaient différentes et elle avait du mal à y trouver de l’intérêt. C’était tout juste si elle s’était laissée convaincre de faire le voyage. Elle ne le regrettait finalement pas en voyant le décor et l’agitation autour d’elle. Peut-être cela lui ferait-il du bien, finalement ?
Elle avait toujours adoré patiner et elle espérait retrouver un peu d’enthousiasme pour cette activité. Elle pouvait voir Freddy (@Friedrich Rosenbach) déjà lancé sur la glace, et Thomas (@Thomas Rosenbach) en compagnie d’une demoiselle, probablement en train d’essayer de la séduire. Elle leva les yeux au ciel puis s’assit au bord du lac afin de mettre ses patins. Mais au lieu d’effectuer cette simple action, son regard se perdit dans la foule. Plus que jamais, elle regrettait que Scarlett ne soit pas ici. Elle n’avait aucune idée de si John et elle comptaient venir cette année, et elle aurait volontiers supporté son vieux barbon de mari si cela signifiait pouvoir passer un peu de temps avec sa soeur.
Elle dut se plonger totalement dans ses pensées puisqu’elle perdit tout notion du temps, jusqu’au moment où des mains se posèrent sur ses yeux. Elle sursauta, à la fois de surprise et en réaction au contact du froid. Elle reconnut pourtant parfaitement cette voix et se retourna vivement. « Sophia ! » (@Sophia Thompson) L’expression de son visage, comme le ton de sa voix exprimaient son étonnement de la voir ici, encore plus après tout ce temps. En vérité elle n’était pas tout à fait certaine de savoir comment réagir. Elle lui en avait voulu, c’est vrai, de ne pas avoir été là. Mais pour sa défense, Louisa n’avait pas non plus favorisé de retrouvailles. Elle s’était rendue compte que certaines lettres de Sophia se trouvaient dans le courrier qui s’était empilé, auquel elle n’avait pas touché. « Je ne savais pas que tu étais à Imogen. » Elle se sentait terriblement maladroite, chose qu’elle détestait tout particulièrement. Pour donner le change, elle prit un soin tout particulier à enfiler ses patins et à les ajuster sur ses chaussures.
Louisa Rosenbach
Cole Borden
Since : 24/08/2020
Messages : 183
Name : moontea.
Faceclaim : freddy carter.
Crédits : zaja vava + tumblr gifs
DC : mila + clyde + Consuelo + amitola
Age : Vingt-quatre ans, mais il dira en avoir trente.
Statut : Ce qui l'arrange, quand ça l'arrange.
Job : Trafiquant, receleur, magicien, tout ce que vous voulez, tout ce qui rapporte.
Habitation : Quelque part entre Silverstone et Imogen, dans la montagne, prés et loin de tout à la fois.
Jeu 17 Déc - 21:15
La valse des flocons de neige s’était enfin arrêtée. Après plusieurs jours de tempête glaciale, le ciel était enfin redevenu clair au-dessus de New Hanover. Les sœurs avaient eu vent de l’installation de la patinoire de Moonstone Pond, et avaient décider d’y emmener les orphelins. Ils méritaient de s’amuser en dehors des murs clos du couvent. May et quelques autres sœurs avaient donc traversé la pinède jusqu’au lac en charrette, les enfants emmitouflés à l’arrière de ces dernières dans des couvertures. Elles avaient emporté quelques paires de patins usés pour eux, et une luge en piteux état. Elles n’avaient pas mieux à leur offrir, mais l’idée seule d’une sortie réjouissait les bambins.
Ces derniers s’amusaient maintenant sous le regard attentif de Sœur Sarah, et de Sœur Magdalena. Toutes deux papotaient gaiement en observant les enfants, et May, elle, les écoutaient d’une oreille. Les cancans n’avaient pas d’importance à ses yeux. Elle préférait chercher du regard des visages connus, tel que celui de son frère, de sa cousine ou de sa belle-sœur. Elle aperçut justement cette dernière et s’apprêta à aller la saluer, lorsque des pleurs retentirent sur la glace. À l’affût, elle tourna la tête pour observer la petite Rosemary au sol, la tête entre les mains, et le jeune Caleb riant en la pointant du doigt. Ce dernier était la petite teigne du groupe, appréciant par-dessus tout tourmenter les autres enfants, surtout les plus jeunes.
Sans attendre, May attrapa son sifflet dans sa poche et souffla dedans. Le cri strident de l’objet perturba quelques personnes qui se tournèrent vers elle, mais eut l’effet escompté : les enfants du couvent qui reconnaissaient ce son, s’immobilisèrent. La plupart comprenant qu’ils n’étaient pas concernés par l’interpellation retournèrent à leurs jeux, mais Rosemary releva la tête et Caleb se figea. Voyant que la fillette ne se relevait pas, May s’engouffra sans patins sur les quelques mètres de glace qui la séparait des enfants, extrêmement prudente pour ne pas glisser. À la hauteur des petits, elle commença à faire les gros yeux au garçon, signant dans le langage des signes emprunté aux natifs : « Tu sors de la glace. Maintenant. » Ses gestes étaient précis, et elle ne souriait pas. Comme ses sœurs, les enfants avaient eux aussi appris ce langage, à force de côtoyer la jeune novice. Caleb commença à protester et May repéra le geste signifiant « Maintenant », ses yeux noisette rivés avec dureté sur l’enfant. Ce dernier fini par obéir, et la brune se retourna vers la petite fille. Toujours sans mots, elle lui demanda si elle était blessée, et l’enfant désigna sa cheville, les larmes aux yeux et reniflant bruyamment. May entreprit donc de délacer son patins droit, pour y voir plus clair. Elle découvrir alors sa peau légèrement empourprée, et décida qu’elle allait la sortir de là, pour ne pas prendre le risque qu’elle se retrouve avec une entorse.
Se relevant délicatement, en faisant de son mieux pour ne pas glisser, elle se pencha pour prendre la gosse dans ses bras, et commença à chercher autour d’elle de l’aide. Malheureusement, ses deux comparses religieuses étaient bien trop occupées à jacasser pour s’apercevoir de sa position délicate. May soupira et caressa doucement les cheveux de l’enfant en signant : « On va sortir, d’accord ? ».
J’espère que l’excursion en vaut la peine. Le froid ne me dérange pas plus que ça - vous comprendriez, si vous aviez dormi dans les rues de Chicago en plein hiver. J’ai pas dit que c’était agréable, hein. On s’habitue, c’tout. Bref, c’est pas le froid qui me dérange. C’est plutôt l’impression persistante de m’être transformé en touriste.
« Vous verrez, le lac est magnifique à cette saison ! Tout le monde y va, chaque année, ça fait partie des traditions locales ! »Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre, j'vous jure.
La vie d’un agent de la Pinkerton, c’est ça pourtant. Se fondre dans la masse. S’intégrer. Être juste assez visible que pour devenir invisible. Bullshit, aurait dit Walter. Mais Walter n’est pas - n'est plus - là. Je dois suivre les consignes, cette fois. Me mélanger aux locaux, sans le poids habituel de mes revolvers, sagement rangés dans ma chambre d’hôtel.
D’ordinaire, je vais nulle part sans mes Colts. Mais un local de Silverstone qui se rend dans ce bled, il prend pas ses armes. Juste ses patins. Les miens sont un emprunt, j’ai pas les sous pour m’en acheter. Heureusement, Miss Van Houten est généreuse. Je vous en reparlerai plus tard.
Faut bien admettre, le décor en jette. Glace à perte de vue, montagnes couvertes de neige, odeur de sapin et de marrons glacés… Y aurait pas les gens, ce serait presque joli. J’aime pas qu’il y ait autant de gens. Trop difficile à contrôler. T’façon, sans tes armes, tu vas rien contrôler du tout, cow-boy, je me reprends. T’es pas là pour jouer les policiers, juste pour mener une enquête.
Je chausse les patins, et m’élance sur la glace de Moonstone Pond. J’ai pas perdu mes réflexes d’enfant de Chicago, les mouvements me reviennent vite. Bientôt, je course des gamins du coin, puis je me laisse emporter par leur humeur festive. Je m’éloigne vers un coin moins peuplé, et c’est là que je la vois pour la première fois.
Si j’étais du genre à croire aux anges, j’vous dirais que j’en ai rencontré un ce jour-là. Je reste immobile face à cette apparition, le temps que le Jugement Dernier nous descende dessus au moins trois fois. J’aurais facilement pu rester quelques heures de plus.
Elle a ce regard. Celui que j’me suis toujours dit qu’avait la Vierge Marie. Y a pas d’images, dans les temples protestants, mais je l’imagine exactement comme ça. Innocent et pourtant si plein de sagesse, un peu inquiet aussi. C’est un regard couleur chocolat chaud qui fume, un regard qui sent le linge propre et la lavande. C’est le plus beau regard du monde.
Je finis par comprendre que ce regard silencieux m’appelle. Je m’approche, avec la sensation d’être devenu tout entier de coton. Je suis léger comme un nuage, si elle me souffle dessus, je tombe. Ou je m’envole.
« Ma’m... Miss. J’peux vous aider ? »
Mes mots s’emmêlent les pinceaux. Je suis déjà pas bien éloquent d’habitude, mais là, c’est une catastrophe. Je voudrais glisser au loin, reprendre depuis le début, mais je bouge pas. Si je m’éloigne, je vais attraper froid.
De manière générale, là où les Hennessy se trouvaient, Will n’était pas loin. Surtout quand il s’agissait d’affaires. Pourtant, ce déplacement était du fait d'un accord qui ne le concernait pas tant que ça et sa venue était dans un but plus ludique. Loin de lui l’idée de vouloir enfiler des patins et glisser sur la glace - il aurait été aussi gracieux qu’un bout de bois - mais profiter des boissons et de la nourriture réconfortantes, tout en discutant avec les gens des environs, était une perspective qu’il appréciait tout particulièrement.
Le lac gelé qui servait de patinoire était de toute beauté et Will s’était déjà empressé de se procurer un verre de vin chaud qu’il tenait fermement entre ses grandes mains gantées. Il soufflait dessus, humant l’odeur des épices, tout en regardant ce qui se passait autour de lui. Ici, il y avait des gueux qui se mélangeaient aux fils à papa. Les effluves de parfums hors de prix s’imbriquaient à celle du crottin et de la pisse. William était parfaitement conscient que les familles les plus aisées étaient presque aussi pourrit que celles les plus pauvres, mais cette harmonie des richesses faisait fondre son petit cœur. Un véritable théâtre humain, où il se sentait à son aise.
Fraser s’avança quand il aperçut Rose qui marchait en direction de ses parents. Il garda tout de même ses distances, afin de saluer quelques jolies gens. Il adorait cette gamine - comment faire autrement ? - parce que c’était la fille de Pearl et qu’il l’avait connue petite. Bien sûr, Will n’était pas très famille, mais celle-là lui convenait bien. Il profitait souvent des avantages, sans les inconvénients. Cependant, Pearl avait décidément très mal éduqué la jolie fleur qui était devenue une véritable garce par moments. Sujet de dispute fréquent, William restait tout de même attaché à la morveuse - qui ne l’était plus tant que ça - avec un sentiment de responsabilité et d’affiliation qui lui collait à la peau.
Il paradait d’un pas irrégulier, s’arrêtant pour saluer ceux qu’il connaissait. Son sourire se dessinait derrière sa barbe fournie, alors qu’il enlevait de temps en temps son chapeau, s’inclinant légèrement en découvrant une tignasse qui n’avait pas tant bougé que ça avec les années. Ses yeux étaient pétillants et son visage charmeur et agréable. Aussi chaleureux que son vin chaud, William offrit cette face douce et joviale à toutes sortes de personnes. Sa cible préférée était les femmes, sans aucun doute. Il aimait saluer ses amantes, sous le nez et la barbe des maris qui ne se doutaient de rien, tout en imaginant des choses obscènes à base de carottes bien dures et de cadenas inviolables. Discuter avec les hommes qu’il dépouillait discrètement avait son charme également. Flatterie et douceur, voilà ce qui coulait dans la bouche de William, sans qu’il n’en pense pas le moindre mot. On l’appelait pasteur, Will ou Fraser. Il était l’ami de tous. Pourtant, quand on regardait bien, certains hommes lui adressaient des salutations plus timides. Des visages qu’il connaissait se cachaient dans la populace. Des connaissances qu’il ne fallait pas toujours étaler au grand jour, même si Will était persuadé que ce qui est sous le nez des idiots reste le plus discret.
Apercevant Rose qui s’adressait à ses parents, Fraser accéléra légèrement le pas, quand une grosse boule de neige vint s’écraser sur son torse. Will regarda la traînée blanche sur son manteau hors de prix - qu’il n’avait pas payé, mais c’est tout comme -, avant de poser son regard sur la source du problème. Il s’agissait d’un gamin n’ayant pas plus de quatre ans, qui le contemplait avec de grands yeux apeurés. Fraser fit un signe à la mère, qui était ravissante, en levant une main pour lui signifier que ce n’était pas grave. Il s’accroupit proche du petit en lui tapotant gentiment la tête.
« Tu vises bien. Ou très mal. » Murmura-t-il en se relevant et en reprenant son chemin. Il avait envie de lui écraser la gueule sur la glace, mais il se contenta de balayer la neige du revers de la main. Son visage n’avait pas perdu de son charme. Petit fils de pute.
William vint glisser son bras autour des épaules de Liam, fraternel, interrompant ainsi la petite famille.
« Liam ! Pearl ! Je suis ravi de vous voir ici. » Parfaitement conscient que ce n’était pas une coïncidence. Il regarda Rose qui grelottait. C’est bien beau d’être belle, mais quand on porte des vêtements de merde on crève de froid. Qui lui a appris à être plus coquette qu’intelligente ? « Mais que vois-je ? Notre princesse ! J’espère qu’Imogen t’a accueilli à bras ouverts. » Il but une rasade de vin chaud et le tendit à la petite. Il pressa Liam contre lui, tout en regardant Pearl. « Vous avez fait bonne route ? » Pearl était superbe. Splendide. Exceptionnelle. Comme toujours. Mais Liam n’était pas mal non plus.
Résumé:
Will boit du vin chaud en paradant parmi la populace qu'il salue. Thomas, le fils d'@Alice Scott lui lance une boule de neige. Il manque de lui faire manger le sol, mais il se retient pour aller saluer @Liam Hennessy, @Pearl Hennessy et @Rose Hennessy chaleureusement.
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Mar 22 Déc - 14:46
La patinoire de Moonstone Pond EveryoneRosenbach, attaché à une personne ? Il aimerait voir ça. La seule personne qu’il aime vraiment et à qui il est réellement attaché est sa mère. Les autres, il s’en fiche royalement. Mais vous savez ce que disait Pascal, « Un roi sans divertissement, est un homme plein de misères » et Thomas Rosenbach aime être diverti, cela le rend heureux. Hannah Baxter sera le divertissement tant attendu de cette journée qui s’annonce interminable. Mais il ne lâche pas pour autant son bras, se contentant d’un sourire.
Baxter lui propose alors de boire un verre, pour se réchauffer. Pour tout dire, il aimerait la réchauffer autrement, mais elle risquerait de ne pas être d’accord. Il voit là alors l’opportunité de la confronter.
« Mais bien sûr ! Je manque à toutes mes obligations. » Il l’emmène alors vers le stand de boisson et avec toute l’élégance qu’il peut avoir la colle contre la planche de bois qui fait office de bar, passant son bras derrière son dos afin de la bloquer. Jouant sur l’effet de foule, il lui sourit. « Navré, je crains que nous ne soyons pas les seuls à avoir eu cette idée. »
Il lève alors sa main libre pour commander deux whiskys, beaucoup plus réchauffant qu’un chocolat chaud. Il a alors tout prévu, au moment de payer, il porte la main à sa poche et feint la surprise., tapotant son veston à la recherche de ses billets disparus. Observant Hannah, il se met à parler un peu plus fort. « Mais ! J’ai été volé ! Mon argent ? ». L’homme qui lui sert la boisson insiste pour ne pas le faire payer, après tout, c’est un Rosenbach mais Thomas refuse. « Non, il en est hors de question. » Il sourit alors à Hannah. « Cela n’est pas dans mes habitudes, mais pourriez-vous avancer la somme ? Je vous rembourserai, cela va de soi. »
Le stand de boissons était assailli par son petit monde. Tous cherchaient à boire, encore et encore. Un alcoolisme commun à la plupart des gens, ici. Hannah se trouva pourtant surprise, quand Rosenbach crut bon de se coller à elle, la bloquant contre le bar. Il la tenait toujours. Il avait passé sa main derrière son dos et elle pouvait difficilement bouger.
Il s’excusa, tandis que Baxter le regardait la mâchoire contractée. Elle avait envie de l’assommer, de le plaquer au sol et de lui enfoncer son colt dans la gorge. De quel droit la tenait-il comme cela ? Elle ne bougeait pas, mais son genou était prêt à monter, atterrissant sur le seul bien que Thomas ne maîtrisait pas. La sensation de ce corps contre elle lui donnait des élans de haine.
Il se mit à entrer dans un jeu qu’Hannah savait dangereux. Mais quel acteur… Pensa la brune, en le voyant crier au vol. J’aurais dû lui donner un coup d’couteau, au lieu d’lui voler son fric.
Quand l’homme au bar proposa à Rosenbach de lui offrir ses verres, elle soupira légèrement. C’était assez ironique de voir qu’avec de l’argent, les hommes n’avaient finalement pas besoin d’en débourser. Bien évidemment, Thomas refusa, se tournant plutôt vers Hannah qui le regardait fixement depuis tout à l’heure. Le visage impassible. Elle se mit pourtant à sourire, glissant sa main libre sur les boutons de son manteau. Elle déboutonna comme elle put le vêtement, jusqu’à pouvoir atteindre sa poitrine. Hannah glissa sa main dans son propre décolleté, les yeux toujours rivés vers monsieur Rosenbach, et tira du creux de sa poitrine un peu plus qu’il ne fallait pour payer ces deux verres. Elle ne gardait jamais l’argent de ses vols au même endroit que son propre argent. Elle tendit comme elle put l’argent à l’homme qui poussa les verres vers eux, leur souhaitant de joyeuses festivités.
« Il n’y a pas de souci, ça arrive aux meilleurs. » Elle arborait son corset avec fierté, car elle savait que c’était une arme redoutable. La broderie qui le recouvrait n’était pas la seule beauté de cet emplacement.
Hannah n’eut pas le temps de se rhabiller, qu’elle crut voir une silhouette familière par-dessus l’épaule de Thomas. Elle feint la peur, arrêtant de sourire et attrapa le bras de Rosenbach, avant de le tirer vers elle, comme pour se cacher.
« Oh non pas lui… » Elle plongea ses yeux dans ceux de son geôlier et le tira hors de la foule après avoir récupéré son verre, faisant mine de marcher en galante compagnie, avant de se retrouver assez loin pour se dissimuler derrière la carrure de Thomas. Elle le lâcha enfin, faisant mine de regarder discrètement derrière lui, avant de se concentrer sur son interlocuteur.
« Veuillez m’excuser, mais je crois bien avoir vu quelqu’un de peu fréquentable. » Hannah n’avait pas envie de voir le Marshal, mais elle n’en avait absolument pas peur. S’il était venu lui parler et s’il le faisait à présent, cela ne lui plairait pas moins que de côtoyer ce cher Thomas Rosenbach. Mais elle avait senti que la situation pouvait déraper et s’éloigner de la foule, mimant la peur, était une solution comme une autre. Maintenant, ce n’était plus une question d’argent ou de nourrir ses bêtes. C’était une question de fierté.
« Vous connaissez cet homme ? Bartel Murphy. » Elle leva son bras libre pour montrer les dernières traces des stigmates qu’il lui avait causées. Elle but une gorgée de son whisky. « C’est un démon. Je ne saurais rester une minute de plus à sa portée. Et vous aussi. » Elle le pointa du doigt, le verre toujours à la main. « Vous ne devriez pas l’approcher. »
Elle espérait que la curiosité des ragots ferait oublier le reste à Thomas, ou qu’une femme plus jeune et moins cassée qu’elle attire son attention. Si cela ne marchait pas, elle n’avait plus qu’une seule solution, avant de tomber dans des extrêmes qu’elle ne comptait pas approcher aujourd’hui.
Même si je le voulais, je ne pourrais pas ignorer ce couple contre nature qui s'agite presque sous mon nez. J'entends clairement une grande partie de leur conversation. Je pense d'ailleurs que le fils Rosenbach aurait été profondément affligé que sa présence irradiante de petit parvenu puisse échapper à l'assemblée. C'est assez amusant finalement de croiser un être qui se considère comme un cadeau livré à la fin d'un réveillon.
Boire mon café est évidement une activité essentielle pour ma survie dans ce froid et ce milieu hostile. Mais ce que j’entends est si étonnant que je ne peux m’empêcher d'écouter avec plus d'attention... surtout en reconnaissant les syllabes de mon nom.
Alors je serais un démon qu'il vaut mieux éviter. L'idée m'amuse... Si seulement elle était vrai.... si seulement on pouvait m'éviter...
J'essaie de mettre en place les pièces du puzzle qui expliquerait la présence de ce couple improbable à quelque mètres de moi. Car je miserais beaucoup sur le fait qu'ils ne sont le genre ni de l'un ni l'autre.... ou alors le monde devient fou...
Je ne peux m’empêcher de sourire. Cette femme étrange fait naitre en moi des scenarii tous plus rocambolesques les uns que les autres à son sujet. Car si elle est terriblement contrariante, on peut affirmer qu'elle n'est pas ennuyeuse un seul instant.
Je connais la fierté immense de cette dernière et si elle subit la tyrannie de ce petit coq de basse cour, c'est que ce dernier possède un moyen de pression solide pour faire plier cette guerrière.
Pour un peu, j'éclaterais de rire... Je pense qu'elle l'a volé... c'est une pie voleuse.... elle attrape tout ce qui brille.
C'est un scenario qui m'apparait plausible. Je ne comprends pas pourquoi quelqu'un qui n'a pas faim peut voler... Je pense que c'est une provocation ridicule et dangereuse... surtout quand la police n'est pas loin.
Je regarde en souriant le gars derrière son comptoir.
Très bon café... mais imbuvable quand il devient froid...
Je balance le contenu dans les airs. Ce dernier fait une magnifique courbe pour atterrir sur le costume impeccable du fils Rosenbach.
DC : Arthur Maharaj, Chuy, Dino Ricci, Charles Beaver
Age : 45 ans
Statut : Dans un mariage heureux
Job : A la tête du gang des Hennessy et dirigeant de la compagnie d'armement Hennessy
Habitation : Demeure Hennessy, Silverstone
Disponibilité : Toujours
Sam 26 Déc - 0:15
La patinoire de Moonstone Pound
Hiver 1886-1887, Moonstone Pond
Quinze ans étaient suffisant à rendre une petite ville méconnaissable. C’était aussi ce qu’il fallait pour rendre Liam méconnaissable. Mais caché derrière des favoris qui lui rongeait les joues, il n’avait pas la tête à s’inquiéter pour chaque visage un temps soit peu familier. Non. Quand Pearl s’était émerveillée comme une imbécile devant le tas de linges sales et puants, Liam avait hésité à la pousser dans la neige. Mais la pousser sur la glace serait certainement plus efficace. Il avait donc sourit aimablement et lui avait proposé plus de marrons chauds.
Liam avait eu plus de vingt-quatre heures pour digérer l’information. Plus de vingt-quatre heures pour se dire que certes, cette imbécile de Rose (la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre) avait décidé de dévoiler sa pauvre vie tragique d’aspirante bourgeoise au premier crétin capable de l’écouter chouiner sans s’enfuir, mais Fraser s’était occupé de faire disparaître victime et coupable d’un coup de baguette magique. L’affaire était résolue, réglée, il n’y avait pas besoin de revenir dessus. L’erreur était aussi gigantesque et d’une bêtise sans nom que grave, elle avait mit leur affaire entière en danger. Cependant ce n’était pas la raison pour laquelle Liam était d’humeur boudeuse et meurtrière. D’accord, il avait hésité à pousser Pearl de la petite diligence empruntée pour effectuer l’interminable trajet entre Silverstone et Imogen, mais il ne l’avait pas fait. A la place il avait passé l’entièreté des heures restantes aux côtés de Roy qui avait troqué son rôle de majordome pour celui de chauffeur (il avait à faire près d’Imogen). Pearl restait une énorme garce. Une vieille catin faisandée mal baisée (Non, non. Pas ça.) à qui il n’était pas possible d’accorder une once de confiance. Faites confiance à une pute et vous vous retrouverez avec la chaude-pisse et une môme sur les bras. Un môme suffisamment con pour vous planter à la première occasion simplement en ayant glissé.
« -Tu penses qu’ils se tapent des chèvres dans leur campement pourri ? -Plutôt leur chevaux, j’pense. »
D’un geste machinal Liam agita son sac de marrons avant de piocher à l’intérieur. Il s’en foutait bien de ce qu’avait fait Rose, ça datait de plusieurs mois déjà. Ce n’était qu’un prétexte parce que son égo avait été écorché à vif. Pearl et William, ses amis fidèles, c’étaient bien foutu de sa gueule. Enfoirés. Lui faire ça à lui. Se faire des petites combines derrière son dos. Liam serrait un peu fort son sac de marrons bien qu’il gardait affiché un sourire amusé. Ce chien était dégueulasse. Pearl avait ruiné ce qui devait être un parfait moment en famille sans la moitié de la famille. Elle avait ruiné le plaisir qu’il s’était fait à s’imaginer patiner sur la glace. Enorme garce. Son sourire se fit plus grand quand la silhouette familière de Rose se dessina entre les badauds pour les rejoindre. Malheureusement elle ne s’était pas perdue en chemin. Il se pencha sur elle pour l’enlacer, peut-être un peu trop fort, et lui murmurer ses salutations à l’oreille. « -C’est une fosse à purin qui s’est faite trop remuée. Tu as dû t’y sentir à l’aise. » Il lui mit entre les mains les marrons, gardant son quart de vin chaud qui ne devait plus être bien chaud. « -J’espère que tu as pu profiter de ce bol d’air frais à la campagne, ma petite Rose. » Il la lâcha enfin mais n’eut pas le temps pour continuer la conversation.
William avait fait son apparition, aussi enjoué qu’à son habitude en public mais qui agaça Liam instantanément. Fils de pute, faux frère. « -William… » Quand Will enserra son étreinte autour de lui Liam eut un soubresaut qui fit voler du vin tièdasse hors de son quart. Il jura à haute voix, se dégageant de l’embrassade pour agiter sa main trempée de plusieurs gouttes. Comme il en voulait après les trois présents autour de lui, il n’avait pas spécialement cherché à virer. « -Oh non, c'que je peux être maladroit… J’espère que ton costume n’est pas aussi cher qu’il en a l’air. Le vin, ça ne pardonne pas. » Il fit claquer sa langue contre son palais pour exprimer son profond désarrois qui ne dura pas bien longtemps. Liam n’avait pas envie de faire beaucoup d’efforts. « Nous avons presque fait bonne route. Mais comme d’habitude Pearl a la langue trop pendue. C’est de famille il faut croire, n’est-ce pas Rose. » Il eut un sourire tendre pour la concernée et il tendit son quart presque vide à Pearl.
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Résumé:
Liam, un peu salé, mange des marrons avec @Pearl Hennessy avant de saluer sa fille adoptive, @Rose Hennessy, pas vue depuis 3 mois Après quoi il renverse accidentellement du vin sur @William Fraser quand celui-ci les rejoins.
Liam insulte Will, Pearl, Rose, le chien, la vie.
Liam Hennessy
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Lun 28 Déc - 10:40
La patinoire de Moonstone Pond EveryoneIl faut croire que la proximité avec son corps d’Apollon fait de l’effet à la jeune femme puisque cette dernière exécute une danse digne de la plus grande cour jamais faite. Ses yeux ne peuvent s’empêcher de suivre les doigts fins qui se plongent dans le décolleté d’Hannah Baxter. C’est bien là sa plus grande faiblesse : Les femmes.
Et, alors qu’elle semble vouloir l’entraîner, Rosenbach sent l’affaire conclue. Il sourit en coin, imaginant déjà comment il allait pouvoir réchauffer la jeune femme. Son numéro pour se cacher derrière lui gonfle son ego de jeune coq, écoutant Hannah d'une oreille. Plus il l’écoutera, plus elle cédera. Mais alors qu’en temps normal, il n’en aurait rien eu à faire cette fois-ci, il écoute attentivement. Il connaît Baxter de réputation et ce n’est pas son genre de vouloir se cacher d’un homme. Il en connaît plus d’un qui a essayé de la dompter et qui est revenu la queue entre les jambes. Thomas tourne alors la tête avec discrétion, prenant son rôle de fils du maire de Silverstone très au sérieux et oublia toute idée de mettre la voleuse dans son lit.
Il fronce alors les sourcils, regardant Hannah. En effet, son père lui a parlé d’un marshall venant prendre la fonction de Shérif dans la ville qui porte ce nom, mais il ne lui en a rien dit de plus.
« Vaguement, de nom. » Il marque une pause et reporte son regard sur elle pesant le poids des mots d’Hannah. Il est vrai qu’il cède facilement aux mots d’une demoiselle en détresse. « Il vous a offensé ? Si tel est le cas je … » Thomas n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’il reçoit ce qui semble être du café sur son manteau. Manteau tout neuf, en laine, acheté chez un tailleur à New-York spécialement pour cet hiver. Autant dire, hors de prix.
Tournant rapidement la tête, il aperçoit le fameux marshall, tasse vide à la main. Rosenbach serre alors les dents et les poings, prêt à aller lui mettre une droite qu’il affectionne tant. L’homme n’est pas grand et Thomas le dépasse largement en carrure. Mais un simple regard en direction de sa mère au loin lui fait oublier cette idée. S’il agresse un marshall, ses ambitions politiques ainsi que l’affection de sa mère seront bien loin. Thomas est ce que nous pouvons appeler un petit con arrogant, mais il ne tombe jamais dans la grande puérilité. Il sait rester maître de lui-même afin de ne pas nuire à son image. Il chuchote alors à Hannah afin que personne ne puisse l’entendre, presque interdit par tant de bêtise « Depuis quand les fous sont-ils considérés aptes à travailler ? ». Il lève les yeux au ciel, agacé par tout cela et entraîne Hannah avec lui en direction de l’homme. Il ne va pas laisser passer cela.
« Monsieur, il me semble que votre café à malencontreusement atterri sur mon manteau. »
Pour une fois, Hannah n’avait pas remarqué que son petit jeu s’était avéré efficace avec Thomas. Elle ne se doutait pas qu’il puisse tomber aussi facilement dans son piège. Au fond, séduire un homme n’était pas bien compliqué. S’ils allaient voir des prostituées, une femme gratuite ne serait jamais de refus.
Lorsque monsieur Rosenbach eut l’air contrarié par les mots qu’elle venait de prononcer, Baxter pensa qu’elle avait gagné. Il semblait sensible à son petit jeu de femme bafouée. Elle porta une main sur sa bouche, faisant mine d’être gênée. Ce soir-là, elle souhaitait jouer l’oiseau fragile. Elle avait envie de soupirer et de se blottir dans ses bras pour qu’il puisse la protéger. Il irait alors voir ce bon Bartel - oh preux chevalier -, en laissant Hannah le suivre, dans l’espoir de la baiser pendant cinq minutes dans un coin d’Imogen. Seulement, en se retournant, sûrement humilié par Murphy, il n’aurait pas retrouvé Hannah qui se serait enfui loin de la petite sauterie. Néanmoins, un foutu café vint briser tous ses plans. Baxter se retrouva partagée entre une furieuse envie de rire et le sentiment que cette histoire n’en finirait jamais. Elle sentit la main de Thomas l’enserrer plus fort, comprenant toute la haine qu’il pouvait ressentir. Ce salaud d’Murphy fait cet effet à tout l’monde. Pensa Hannah, amusée. Celle-ci se mit à prier pour que Thomas soit aussi sensible à ses pulsions violentes qu’à celles qui dirigent son entre-jambes.
Quand Rosenbach murmura à son oreille, Hannah frissonna. Trop proche. Ses paroles, sous le ton de la confidence, semblaient aller à merveille à la moitié de la région. Thomas avait l’air de parler pour lui, seulement, il avait trop d’égo pour s’en rendre compte. « C’est une honte. » Lança-t-elle, mimant l’agacement. Bin voyons ! Maint’nant il me traîne comme sa chienne. J’vais avoir le droit à deux malades pour le prix d’un. J’aurais mieux fait de l'baiser, ça aurait été moins chiant.
Quand Hannah se retrouva face à Bartel, elle lui sourit chaleureusement, se rapprochant de Thomas. « Bonsoir Murphy. Quelle surprise de vous voir ici. » Comtesse de pacotille, elle le regardait, une pointe de malice et de défi dans les yeux. Elle avait toujours envie de le fourrer sous l’eau gelée du lac, mais elle trouvait la situation plutôt amusante. Deux êtres qui l’agaçaient au plus haut point allaient en venir aux mains. Enfin, c’est ce qu’elle espérait. Dans cette situation, elle préférait rire et s’amuser, plutôt que de s’emporter tout de suite. Il y avait trop de monde et elle n’avait pas sorti ses plus beaux atours pour en venir à ses plus bas instincts. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait.
Tandis que les deux hommes discutaient, Hannah pesait le pour et le contre. D’un côté, il y avait Murphy qui cherchait certainement à la mettre en prison - voire la violer ou la tuer. De l’autre, il y avait Thomas, qu’elle aurait pu tuer plus facilement, mais qui avait assurément les mêmes projets que Bartel en tête. Elle aurait aimé que Mako vienne la sortir de là. N’importe qui en réalité, car elle n’était pas sûre que cette dispute ne se retourne pas contre elle. À cette pensée, elle avala une bonne partie de son verre, attendant la conclusion funeste à cette querelle risible.
Résumé:
Hannah regrette amèrement d'avoir volé @Thomas Rosenbach, tandis qu'il la traine comme une chienne auprès de @Bartel Murphy. Sans se laisser démonter, elle tente de trouver l'aspect fun de cette situation en minaudant devant les coqs, priant pour qu'on vienne la sauver.