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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.
BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.
RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.
PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.
RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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La Patinoire de Moonstone | Sujet Commun (Event II)
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Sam 30 Jan - 22:29

La Patinoire de Moonstone
My favourite thing about winter ? When it’s over.

« … le u fait plus un oe comme bœuf que un è comme … »

Elle n’écoute qu’à moitié. Drôle d’explication pour un drôle de type, elle pense. Enfin, drôle n’est sans doute pas le bon mot. Etrange. Bizarre. Fou à lier, peut-être, comme son prédécesseur. Et Irlandais, par-dessus le marché. Elle reconnait l’accent, ça explique peut-être la vague odeur d’alcool qui l’entoure. Mais ça n’explique pas ce qui se produit lorsque Berk la repousse, et en y mettant les deux mains, ce fils de farfadets malpropres.

« …eh...merde… »

Elle s’apprête à oublier toutes ses manières soigneusement inculquées, et à baffer sa face de lune mal dégrossie pour avoir osé poser la main sur elle - en plein sur sa poitrine, non mais qu’est-ce que c’est que cette grossièreté, elle voudrait crier, on vous apprend quoi dans les écoles de votre pays d’arriérés ? Elle s’apprête, donc, mais ne met pas ses idées à exécution, car son corps à la dérive rencontre un obstacle. Celui d’un autre corps, et pas n’importe lequel.

Toutes les filles de Silverstone - et sans doute aussi pas mal de filles d’ailleurs - ont rêvé de se retrouver aussi proches de ce corps musclé, hâlé, fort, imposant sans effort. Ses cheveux bruns ondulés et son regard altier ne font que souligner ses fossettes pour lesquelles tant de demoiselles se sont pâmées. Thomas HolyMaryMotherOfGodIsHeHandsomeOrWhat Rosenbach. L’homme de ses rêves, et au diable toutes les autres filles qui rêvent pareil. Elles ne sont pas elle.

Elle le croyait encore sur la côte Est, à jouer au banquier - ou est-ce au politicien ? Ce n’est pas son cerveau qui l’intéresse, il faut bien l’avouer. Mais non, il est là, et encore mieux, grâce à ce rustre fils de chiens galeux Berk, elle est dans ses bras. Elle n’avait jamais osé rêver de ça. Et maintenant que la scène est sienne, elle sait exactement comment jouer.

« Oh, ma cheville ! » elle répond au brun qui s’enquiert de son bien-être. Elle s’accroche à son bras, pas trop, oh non, mais juste assez pour qu’il y croie. Elle est blessée, sera-t-il son preux chevalier ?

« Je crois que je me suis foulé quelque chose... » elle pépie dans un ravissant trille digne d’un oiseau apeuré. « ...Oh, aidez-moi s’il-vous-plaît ! » Ses yeux se remplissent de larmes, elle est l’image même de la demoiselle en détresse. Elle ne connaît aucun gentleman qui puisse y résister.

Elle camoufle sa haine nouvelle à l’égard de Burke oe-comme-bœuf - il lui paiera ça, il ne le sait pas encore, mais elle connaît son nom maintenant, et il va payer cher le simple fait de l’avoir touchée avec ses sales paluches de rouquin - derrière un sourire inquiet. Elle tente de poser le pied sur la glace, si doucement, et pourtant, la suite pourrait se produire sur les scènes du West End londonien.

« Ah, cela fait si mal ! »

Et avec ça, elle retombe dans les bras du bellâtre brun, et laisse enfin leurs yeux se rencontrer franchement. Elle sourit comme une excuse, voyez comme je suis maladroite, heureusement que vous êtes là, les hommes adorent savoir que si vous n’étiez pas là, qu’adviendrait-il de moi ?
Elle n’a pas encore demandé son nom, continue de prétendre ne pas savoir qui il est, pour mieux jouer la surprise quand il le lui dira. Impossible qu’il la reconnaisse, pense-t-elle, elle devait avoir quinze ans la dernière fois qu’ils se sont vus, elle en a vingt maintenant, et quelques atouts en plus si l’on en croit les regards des garçons qui l’entourent.

« Mais où sont mes manières » elle minaude mais c’est ravissant, elle a appris de la meilleure, sa mère, qui peut encore plier n’importe quel mâle en jouant de sa voix « voilà que vous me sauvez » elle n’est pas réellement tombée cette fois, mais tout est bon pour flatter son ego « et je ne me suis même pas présentée… Je m’appelle Rose » elle laisse son prénom flotter un instant dans l’air, il s’imagine sûrement une jolie fleur, une beauté inoffensive, il faut que cette image imprègne son esprit avant qu’elle n’ajoute « Rose Hennessy. Et vous êtes… ? »


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Lun 1 Fév - 14:15
La Patinoire de Moonstone Everyone
La petite Lady m'écrase de son mépris d'anglaise bien née et disparait, escorté de son chien de garde royal..
Mais j'ai la tête ailleurs. Un enfant s'accroche à mon cou d'un coté et de l'autre, un petit bout d'homme se pend à mon bras.
Je fixe le plus petit aux yeux noisettes.

Ne parle plus jamais de ta mère avec ses mots. Tu m'as compris!

Je réalise que je n'ai jamais grondé un enfant. En regardant ses petits yeux mouillés de larmes factices, j'ai envi de rire, mais je n'en fais surtout rien. J'ai presque des siècles d’expérience de tricheries devant ce petit être qui commence à peine la comédie. Il faudra  toute la droiture de sa mère pour lutter contre une hérédité que je devine assez lourde

Je  regarde mon fils et son tout jeune frère avec attention... Sky et Precious.... Quels prénoms parfaitement ridicules. Je les aurais peut être donnés à des chevaux en m'excusant auprès d'eux pour ce manque de respect à leurs majestés.
J’espère les faire changer... J’espère pas trop tard... il y a de quoi devenir un souffre douleur à l'école avec des prénoms pareils.

Je sursaute. Ou est-elle encore passée...? Je vais lui mettre une cloche autour du cou pour plus la perdre de vue trop longtemps. Je suis arrimé au sol par deux poids morts absolument pas décidés à me lâcher.
Je regarde les deux enfants à tour de rôle

Laissez moi rattraper votre mère... et je vous apprendrais à faire venir les oiseaux sur votre main.

Je faisais ça enfant. J’espère m'en souvenir. Je déteste ne pas tenir mes promesses.... surtout à des enfants

Je suis stupéfait par la capacité de ces deux là à faire confiance à un parfait inconnu. Ils me lâchent aussi sec. Et m'encadrent comme une garde d'honneur.

Les 2 frères: On va chercher maman.

Mon fils est le plus décidé

Sky: Elle va jamais bien loin quand elle se fache. Et je crois qu'elle est triste à cause de nous...

Tout en suivant les traces laissées dans la neige par ma belle fugueuse, je suis soulagé de découvrir de l'empathie chez mon fils.

Codage par Libella sur Graphiorum


@Xue Dan
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Makoyepuk Blackfoot
Makoyepuk Blackfoot
Since : 07/07/2020
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La Patinoire de Moonstone | Sujet Commun (Event II) - Page 3 XIN4
Age : 38 ans
Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
Job : Chasseur de prime
Habitation : Officiellement, Imogen, officieusement, un peu partout
Lun 1 Fév - 15:34
La patinoire d'Imogen
Through the glory of life I will scatter on the floor, disappointed and sore and in my thoughts I have bled for the riddles I've been fed, another lie moves over
Elle répond simplement à sa question, visiblement aussi avare de ses mots que son père - Makoyepuk ne peut lui reprocher son efficacité, lui qui apprécie les gens qui vont droit au but. Cela lui tue, mais il doit avouer que ce salaud de Doyle l’a bien éduqué, ne serait-ce que pour ça. En revanche, cette légère crainte qu’il lit dans ses yeux n’est pas pour lui plaire : trop brutal, forgé par la cruauté d’une vie d’errance, il peine à convier plus de douceur dans ses mots, assistant avec un desespoire tout à fait personnel ( et intérieur ) à la triste réaction de celle qui ne devrait jamais redouter sa colère. Il se redresse d’ailleurs, tentant de se faire moins menaçant, silencieux face aux explications de Nuttah.
Mais alors qu’elle reprend la parole, c’est à lui d’expecter le pire - quoique, le simple fait qu’elle soit venue le chercher lui met du baume au cœur. Encore trop peu habitué à ce rôle dont on l’a privé pendant tant d’années, il ne sait pas s’il doit se réjouir de ce moment partagé où s’il devrait fuir loin de cette glace qu’il hait tant. Il aimerait pouvoir lui dire si simplement oui, mais leur amusement risque d’être de courte durée si l’un d’entre eux ne peut pas participer à cette...étrange activitée.  — Je ne sais pas patiner. “ Il la regarde, un peu idiot, interdit, pinçant les lèvres comme s’il s’en voulait de lui avoir répondu de la sorte. Mais ce n’est pas tout à fait un non qu’il articule, laissant ses chances à la demoiselle pour le convaincre ( bien qu’il regrette déjà son choix. ).

C’était quoi tout ça là-bas ? Qui sont ces gens ? “ Quittant ses pensées pour faire face à une question qui lui ferait presque relativiser cette après-midi toute entière, il jette un regard vers le stand de boisson, comme par réflexe. Mais alors qu’il s’attendait à revoir une foule de visages familiers, seul celui d’Hannah s’offre à ses yeux sombres. Il faut croire que Thomas n’est pas un homme de parole et que le sheriff est allé se faire voir - au moins, ils l’ont laissé en paix.
Makoyepuk pince encore les lèvres, trop incertain de sa réponse. Il lui doit la vérité, et pourtant, l’idée de réunir Nuttah et sa tante ici, au beau milieu de cette fête un poil trop collective pour leur donner l’intimité dont elles auraient toutes deux besoin, ne lui parrait pas être la meilleure des décisions. Quinze années se sont déjà écoulées, Hannah peut encore attendre quelques heures avant leurs retrouvailles. — Personne d'important...À part Hannah. “ Il se rend compte que ce nom ne lui dit sûrement rien. Alors il commence à décrire de ses mains le couvre-chef de la voleuse, véritable réflexe d’une vie passée ( il oublie trop souvent que les settlers parlent seulement avec leur voix ). — Je te la présenterais plus tard, pour l’instant elle est- “ En train de chaparder — Occupée. “ Il souffle au passage, ne révélant pas même la raison de son embarras à celle qui risquerait de juger trop durement une fille qui ne fait que survivre - quoique, il y a aussi sûrement une part de défis qui l’attire dans ce genre d’ennuis.
Il ne prendra pas le temps de présenter le fameux Bartel Murphy, encore trop exaspéré par ses commentaires pour daigner parler de sa personne. Il se fait cependant note à lui-même d’aborder le sujet avec Nuttah, plus tard, histoire qu’elle ne tombe pas à son tour dans le piège de ce pauvre fou.

Bon... “ Il semble prendre une grande inspiration, gonflant le torse comme pour avaler une bouffée de courage. Ses yeux noirs retombent sur la jeune fille, tâchant d’exprimer plus de compassion et d’amour qu’il ne l’a fait jusque-là. — Il va d’abord falloir que tu m’apprennes à enfiler ça si tu veux qu’on aille sur la glace. “ Une main gantée de cuir troué désigne les patins qu’elle tient à sa main. L’objet lui-même lui est étranger, presque inquiétant - mais pour celle qu’il pensait perdue, il serait capable de tout, même de se couvrir de ridicule.  
(c) sweet.lips


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Makoyepuk Blackfoot
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Lun 1 Fév - 23:05

La Patinoire de Moonstone
When it snows, you have two choices: shovel or make snow angels.

Evidemment, elle choisit le patinage. Pourquoi me rendrait-elle les choses faciles ?

Louisa a l’habitude d’être suivie en toutes choses par ses nombreuses amies. Puisque celles-ci ne sont pas présentes aujourd’hui, ce rôle me revient. D’ailleurs, pourquoi n’est-elle pas venue entourée ? La question me frappe soudain, comme si quelqu’un m’avait flanqué une gifle particulièrement violente. Louisa est seule, je réalise. Seule : c’est cela qui explique le changement dans son attitude. Car elle n’est plus seule par ennui, comme lorsqu’elle venait me rendre visite l’été dernier. Non, Louisa est seule par choix. Le pourquoi m’échappe encore, mais je sens que je tiens une piste.

Pourquoi diable les Rosenbach doivent-ils toujours compliquer les choses ? À croire que c’est une maladie héréditaire, chez eux : Freddy, Louisa,... Et même Mila, leur mère, que je n’avais jamais vue autrement que comme une maman parfaite, moi qui n’ai jamais connu la mienne. Tous cachent leurs secrets - sauf peut-être Thomas. Ce bellâtre n’a sûrement rien à cacher, tant il se vante de son moindre accomplissement, si mince soit-il.

Éloignant mes pensées du Rosenbach que je préfère le moins, je m’aperçois que Louisa est déjà sur la glace. Et moi, je n’ai toujours pas de patins aux pieds… Mais ce dernier problème est rapidement réglé, trop rapidement peut-être. Nous verrons bien plus tard.

« J’arrive, attends-moi ! »

J’avance un pied prudent sur le lac gelé. Presque aussitôt, une sensation de vertige s’empare de mon corps tout entier. Ça ne va pas le faire. Ça ne va pas le faire du tout. Du tout du tout du tout, je remâche, tout en ramenant mon deuxième pied. Et ça ne va pas mieux maintenant. Pourquoi les gens aiment-ils tant cette attraction hivernale ? Je maudis l’inventeur de la patinoire en quatre langues, tout en essayant une glissade gracieuse. Échec complet, évidemment : le mouvement n’est absolument pas gracieux, et puis ça n’est pas tant une glissade qu’une absence de chute.

Mais peu importe, Louisa est là, juste à quelques mètres de moi, et il faut que je comprenne. Ce pourquoi qui m’échappe, la raison de sa solitude, je veux tout comprendre. Donnez-moi un mystère et, pour le résoudre, j’irai au bout de la terre : je ne sais pas de qui c’est, de mon père sans doute, j’ai toujours aimé cet aphorisme. Un autre pas, un autre mouvement en avant, je tâche de garder mon centre de gravité à bonne distance du sol gelé.

« Qu’est-ce que je t’ai fait pour mériter ça ? » je me plains à mi-voix, en arrivant auprès de mon amie. Sauf que le son porte sur la glace. Et je suis persuadée qu’elle m’a très bien entendue.


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Nuttah Doyle
Nuttah Doyle
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La Patinoire de Moonstone | Sujet Commun (Event II) - Page 3 Nuttah-mako
Age : 22 ans
Statut : Jeune fille non mariée, dédiée à son labeur
Job : Tente de gérer la ferme dont elle a hérité du mieux qu'elle peut
Habitation : La ferme de feu son père adoptif
Mar 2 Fév - 0:02
L’aveu l’avait touchée et elle sentait qu’elle se détendait peu à peu. Il lui faudrait du temps avant que sa présence devienne totalement familière, avant qu’elle s’habitue à ce qu’il était réellement pour elle. L’homme qui lui avait donné naissance, mais surtout celui qui possédait les clefs d’un passé qu’elle avait bien longtemps cru perdu. Elle avait tant de questions, sans encore oser les poser. Une timidité qui n’était habituellement pas dans son caractère mais provoquée par les circonstances.

Les réponses qu’il lui donna quant à l’altercation qui avait eu lieu un peu plus tôt étaient loin de la satisfaire. Il était presque étrange de se rendre compte que lui aussi avait un passé, des êtres qui lui étaient familiers, mais totalement inconnus pour elle. Il ne parla que d’une Hannah - elle supposa qu’il s’agissait de la femme élégante de l’assemblée - et ce nom, sans qu’elle sache bien pourquoi, résonna d’une musique familière. Elle jeta un oeil vers la silhouette sculptée par une robe probablement coûteuse, mais sans réellement parvenir à distinguer ses traits, regrettant de ne pas l’avoir scrutée davantage un peu plus tôt. Quant aux autres, elle devinait que pour le moment elle n’en saurait pas plus. Et peut-être que ça n’avait pas vraiment d’importance.

Elle commençait à songer que le patinage était peut-être une mauvaise idée. Peut-être pourrait-elle proposer autre chose, comme boire un chocolat chaud par exemple ? Mais lorsqu’il l’invita à lui apprendre cette activité, le sourire de la jeune fille s’élargit et ses yeux noirs se mirent à briller d’une lueur qui n’y avait plus figurée depuis longtemps. « Je vais te montrer. Tu vas voir, c’est facile. » Elle parlait bien sûr de cette première étape. Car lorsqu’il faudrait aller sur la glace, ce serait une toute autre affaire. « Assieds-toi là. » Elle lui indiqua un petit monticule tout au bord du lac. D’expérience, il valait mieux avoir les pieds directement sur la glace à l’instant où les patins seraient enfilés. Elle lui tendit la paire de Jedediah - tout en espérant qu’il ne lui demanderait pas d’où celle-ci provenait - et prit la sienne pour lui faire une démonstration. « Tu places simplement la plateforme sous ta semelle et ensuite tu l’attache à tes chaussures avec les lanières… Il faut que ça tienne bien… Et fais attention à la lame. » Elle resta à ses côtés afin de pouvoir lui venir en aide si besoin puis enfila les siens en quelques secondes à peine. Elle se leva sans grande difficulté, puis se plaça juste devant lui. Venait à présent l’étape la plus compliquée.

Elle attrapa les bras de Mako, l’invitant à s’agripper à elle afin de l’aider à se hisser pour se relever. « N’aie pas peur de t’appuyer sur moi, je vais pas tomber. » Enfin, elle l’espérait. Il y avait quelque chose de stimulant dans le fait de lui apprendre ces gestes. Elle avait l’impression de partager quelque chose avec lui, quelque chose de plus léger en tout cas que tirer sur des bandits. Elle n’était pas certaine en revanche que ce soit aussi agréable pour lui. « N’essaie pas de marcher, mais plutôt de glisser. » Elle sentait que son équilibre était extrêmement précaire si bien qu’elle devait invoquer toute sa concentration pour rester stable sur ses jambes, d’autant plus qu’elle patinait en arrière. Elle avait tout de même bon espoir qu’il finisse par être plus à l’aise. Dans le cas contraire, elle se promit de lui offrir ce fameux chocolat chaud pour se faire pardonner. « Oh et si tu tombes, laisse pas tes mains trainer sur la glace. On sait jamais… » Ce n’était guère encourageant, mais des accidents ayant régulièrement lieu, il valait mieux qu’il soit au courant plutôt que risquer de se retrouver avec quelques doigts en moins. Mais au moins avec le manteau qu’il avait sur le dos, il ne risquait pas de se faire bien mal en cas de chute.


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Nuttah Doyle
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Mar 2 Fév - 10:42

La Patinoire de Moonstone
Hiver 1886-1887, Moonstone Pond

Tout se déroula très rapidement, sans qu’Hannah ait le moindre contrôle sur la situation. Ce fut Mako qui la trahit en premier. Il répondit à sa demande d’un claquement de langue typique de sa mauvaise humeur. Le visage de la femme se mit à rougir. Ce n’était pas le froid qui marquait sa peau, mais bien un mélange de colère et de honte. Lui aussi ne lui adressa mot et parla directement à Rosenbach. Que Murphy l’ignore, c’était une chose. Que son frère le fasse était inacceptable. Elle n’était pas une poupée qu’on laisse sur le côté. Si elle avait été homme, ils ne l’auraient pas traité de la sorte. Mais le natif accentua ce déshonneur en vendant sa sœur à Thomas, sans aucune gêne. Hannah crut exploser, prête à bondir au cou de celui qu’elle appelait frère. Elle ouvrit la bouche, mais rien ne sortit, car il ne la regardait plus. Elle avait envie d’hurler Mais bien sûr qu’il comprend sombre connard. Y a tout l’monde qui comprend. T’es qu’un putain d’benêt. T’es aussi grand que débile ma parole. Va crever dans le lac, faux frère.

Cette rage allait éclater, quand elle entendit la voix de Murphy s’élever, mais la langue n’était plus celle de sa mère. Le poing d’Hannah se referma et un frisson parcourut son dos, tandis qu’elle écarquillait les yeux. La colère qu’elle éprouvait pour son frère se transforma en haine à l’égard d’un blanc qui bafouait un peuple tout entier. Baxter l’écouta, la mâchoire contractée. Cette fois, il avait trouvé le moyen de la rendre folle. Il continuait à faire comme si elle n’était pas là, parlant trop facilement dans une langue qu’il n’aurait jamais due ne serait-ce qu’entendre. Bartel Murphy osait parler de sa manière de vivre comme étant minable, mais s’attaquait à son physique tel un gamin vexé. Le regard du Marshall sur son corps la fit reculer, elle avait envie de lui vomir à la gueule. Elle sentait ses yeux parcourir ses formes, comme s’il pouvait voir à travers ses vêtements. Hannah lui lança un regard qui recelait toute la haine qu’elle pouvait ressentir pour ce qu’il venait de faire et de dire.

C’est Makoyepuk qui parla, car Hannah était incapable de sortir un mot. La seule chose qu’elle aurait pu faire aurait été de sortir son colt pour tirer entre les deux yeux de Murphy. Ni plus ni moins. Son frère prenait maintenant sa défense, mais elle eut l’impression qu’il était bien plus scandalisé - tout comme elle - par le fait que Murphy parle en blackfoot, que par ce qu’il aurait pu dire. Hannah ne bougea pas et ne réagit pas quand Mako cracha au visage du Marshall. Il était bien son frère, mais elle aurait préféré qu’il le tue. Rosenbach profita de cet instant pour ricaner sur le dos de Bartel. Hannah ne savait pas qui mépriser le plus dans ce groupe d’idiots.  

C’est à ce moment-là qu’Hannah sentit les choses lui glisser entre les mains, sans pouvoir y changer quoique ce soit. Ce fut tout d’abord Mako qui décida de l’achever. Son visage changea tout à coup, passant de la rage, à l’étonnement. Cela interloqua sa sœur, qui allait pour se retourner, quand le natif ouvrit la bouche une fois de trop. Laisser sa sœur sous la protection d’un homme comme Thomas Rosenbach était d’une bêtise sans nom. Il l’avait enfoncé dans sa merde, avant de s’essuyer les pieds sur sa gueule, pour partir fissa.

« Tu t’fous… » Mais Hannah n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Rosenbach la lâcha enfin, pour mieux la pousser. Elle manqua de tomber et suivit du regard la direction qu’il prenait. Elle aperçut une scène étrange : la fille des Hennessy écroulée sur la glace et Maxence qui tentait de l’aider. Mais qu’est-ce que… Rien n’avait de sens et elle se retrouvait bête, seule avec Murphy. Cela ne dura pourtant qu’une fraction de seconde, car après une insulte, le Marshall se tourna vers le bar. Il sembla l’oublier instantanément et Hannah se retrouva seule.

Elle était hébétée, incapable de bouger. Incapable de savoir ce qu’elle pouvait bien ressentir. De la haine ? Certainement. Du soulagement ? Peut-être. Hannah attrapa un billet coincé dans son corset et récupéra une bouteille sur le bar, après l’avoir payé sans même regarder le barman. Elle avait les yeux tournés vers Mako. Bien sûr, elle entendit les hommes se préparer à une petite vengeance sur la personne de son frère, mais elle ne releva pas. Il avait cas se débrouiller seul. Après tout, la mort était une question de perspective et après pareille trahison il n’avait cas aller titiller les couilles de Lucifer - quand bien même il aurait existé.

« Le bourbon a pas d’mandé d’être bu par un trou du cul non plus. » Lança Hannah avant de marcher un peu plus loin. Elle s’installa contre un arbre, observant ce qu’elle avait autour d’elle. Allumant une cigarette, elle se questionnait sur ce qui avait pu tirer loin d’elle Mako. Impossible de voir à qui il parlait. L’ours difforme cachait sa proie.
Son regard se porta sur Rosenbach, qui avait fait fuir Maxence. Ce dernier avait retrouvé l’usage de sa jambe. Hannah chercha du regard la famille de Rose. Cela devait être drôle à voir, car le peu de fois qu’elle avait pu voir la gamine, tous étaient autour d’elle. Seulement, l’amas autour du bar l’empêcha de voir quoique ce soit et Hannah pu enfin observer l’origine du départ de Mako.

Il s’agissait d’une native. Elle était petite, d’une grande beauté, mais vraiment jeune. Hannah fronça les sourcils, tirant sur sa clope et buvant deux bonnes gorgées de whisky. Bien sûr, elle avait envie que son frère trouve quelqu’un, mais une gamine ? Il l’écœura soudain. Quand il jeta un regard vers elle, Hannah lui offrit un doigt bien haut, pour qu’il comprenne le fond de sa pensée. Elle tourna son visage en direction du bar, signe qu’elle ne lui pardonnerait sûrement pas cette bavure. Elle savait que son amour des femmes était grand. Elle en avait vu des vertes et des pas mûres. Mais jamais, il ne l’avait laissé pour une baise ou un semblant d’amour. Jamais. Elle, elle n’aurait pas pu lui faire ça. Peu importe qui elle aurait eu en face, si Mako le demandait, elle n’en aurait plus eu rien à faire. Là, il avait dépassé les bornes.

Baxter se redressa, prête à sauter sur son frère, mais elle aperçut une chose qui la laissa coi. Makoyepuk allait patiner. Si elle avait su un jour qu’il monterait sur de la glace pour s’adonner à une pratique de la sorte, elle ne l’aurait pas cru. Même pas imaginé.
Cela lui arracha un petit sourire moqueur, avant d’entraîner chez elle un profond abattement. Elle s’installa de nouveau contre l’arbre et leva les yeux vers ses branches pleines de neige. Hannah avait envie de partir. Elle sentait depuis quelque temps que la région n’avait plus rien à lui offrir. Le changement n’était pas sa tasse de thé, mais elle avait envie de prendre ses bêtes, de vendre son ranch et de s’éloigner de tout ça. C’était la première fois de sa vie qu’elle ressentait ce besoin de fuir. Il n’y avait plus que Mako qui la faisait maintenant rester et s’il avait trouvé une femme, elle n’aurait pas le courage de l’accepter. Kanti méritait mieux qu’une gamine pour prendre sa place. Surtout une succube qui faisait changer un frère de la sorte. Il y avait Kath aussi, mais elle aurait pu la revoir. Maxence lui manquerait sûrement, même si elle ne l’avouerait jamais. Les dernières nouvelles sur Kilian ne l’enchantaient pas, ressentant une pointe d’amertume inhabituelle. Clyde… Clyde aussi. Puis il y avait le Marshall qui commençait à lui poser problème. Tout avait changé en si peu de temps et Hannah se sentait déjà partir loin. Elle avait trop cultivé son passé et elle n’avait plus envie de se torturer dans l’ombre des fantômes qui l’happaient dans le néant.

Quelques gorgées d’alcool, la fin de sa cigarette et elle se dirigea vers un tronc écrasé sur le sol. Hannah s’assit, cherchant le courage de partir de cette patinoire dans laquelle elle n’avait plus rien à faire. Qu’ils aillent au diable. La neige attirait son regard et l’alcool la réchauffait.


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Mar 2 Fév - 16:58
La patinoire de Moonstone Pond EveryoneLe problème avec beaucoup de femmes, c’est qu’elles sont toutes pareilles. Belles mais totalement insignifiantes. Mais après tout, Thomas n’est pas venu chercher une tête bien faite en allant au secours de cette demoiselle. Sans que Thomas ai le temps de grand-chose, il se retrouve avec ses serres autour du bras. Proie facile, il ne se fait pas prier pour passer son bras libre dans son dos. Elle se met alors à pleurer ses souffrances et Rosenbach sent déjà le bon filon. Alors, l’avocat prend sur lui pour ne pas ignorer son mal et s’enquérir rapidement de son état.

« Pouvez-vous marcher ? » Et la voilà qui pose un pied à terre et se jette littéralement dans ses bras. Thomas hausse légèrement les sourcils et sourit, pas mécontent de l’effet qu’il lui fait. Et pour tout dire, après Hannah Baxter, ça fait du bien, ça remonte le moral de se sentir toujours aussi désirable. « Visiblement, non, prenez appui sur mon bras. » Et alors, il fait ce qu’il sait faire le mieux, lui sort son plus beau sourire, et attarde ses yeux dans les siens. Elle ne lui dit rien, il ne savait pas qu’Imogen cachait de telles beautés. Elle a peut-être grandi dans la Pinède parmi un groupe de sauvages.

Pourtant, ses doutes sur l’identité de l’oisillon tombé du nid s’effacent rapidement. Rose Hennessy, et là, le sourire de Rosenbach se transforme pour laisser place à la surprise. La dernière fois qu’il l’avait vu, cela remontait à… Cinq ou six ans peut-être ? Et clairement, ce n’était pas la même affaire, il n’aurait d’ailleurs pas parié un dollar sur elle. Oui, Thomas Rosenbach et ses amis tenaient à l’époque un registre des jeunes filles de Silverstone avec du potentiel. Rose Hennessy n’en faisait pas parti dans ses souvenirs. Par la force des choses, il avait accepté que l’on y place Louisa et Scarlett, parce qu’il fallait bien admettre que la beauté des Rosenbach était supérieure à celle des autres. Mais qu’elle ne le reconnaisse pas le chagrine un peu. Alors, il va jouer un peu. « Rose Hennessy … Et bien, le temps ne vous a pas trop mal arrangé. » Oui, il lui sort vraiment la même phrase qu’à Hannah Baxter quelques heures plus tôt. « Et bien, je suis votre sauveur apparemment. » Car oui, il n’avait pas eu le temps de voir filer le vrai héros de ce sauvetage, Maxence Burke. Et tant mieux pour lui d’ailleurs. « Un verre pour vous remettre de vos émotions miss Hennessy ? Ou peut être préféreriez-vous que je vous mène auprès de vos parents ? » Ah oui pas de toute, il a tiré le gros lot le Thomas, et il en est très content.

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Louisa Rosenbach
Louisa Rosenbach
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La Patinoire de Moonstone | Sujet Commun (Event II) - Page 3 8eee0a931103aa5c2253a7ed75954d1d47e1d01f
Age : vingt-huit années, un âge déjà bien trop avancé à son goût
Statut : Jeune fille à marier, flirtant dangereusement avec le statut de vieille fille
Job : Le seul emploi auquel elle est destinée est celui de mère et épouse
Habitation : A Silverstone, dans le manoir familial situé sur la colline de Boot Hill
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Mar 2 Fév - 18:57
Choisir la glace n’avait pas été anodin, mais une manière comme une autre pour Louisa de se venger, d’extirper d’elle toute la rancune qu’elle pouvait éprouver et qui était peut-être plus grande qu’elle ne l’avait cru au premier abord. Lorsque Sophia manifesta son désir de la rejoindre, elle ne put retenir un sourire satisfait, s’arrêtant afin de lui permettre de la rattraper, mais en restant tout de même à bonne distance.

Pourtant elle devait bien admettre que la voir de dépêtrer lamentablement sur ses patins n’était pas aussi plaisant qu’elle l’aurait pensé. Une ou deux fois elle eu l’impulsion de cesser son petit jeu et de voler à son secours, mais elle se retint. Elle n’avait pas non plus la moindre envie de se moquer de la détective. Elle n’avait pas le goût de rire du tout d’ailleurs, rongée par l’amertume et le ressentiment, blessée dans son amour-propre mais aussi dans la confiance qu’elle lui avait portée. Pourquoi de toutes ses amies était-ce l’absence de Sophia seule qui l’avait réellement touchée ? Et c’était bien loin d’être un sentiment agréable…

Sa question lui parvint comme un échos sur la glace. Elle écarquilla les yeux, transperçant son amie - ou ancienne amie ? - du regard. Oubliant sa belle retenue, elle effaça la courte distance qui les séparait désormais, se trouvant physiquement plus proche d’elle qu’elle l’avait été depuis bien longtemps. « A ton avis ? » Sa voix était aussi glaciale que la glace sur laquelle elles glissaient. Elle brûlait de lui demander où elle était passée durant tous ces mois. Pourquoi elle n’avait pas dénié frapper à sa porte. Et surtout, pourquoi elle semblait se comporter comme si tout ceci ne s’était absolument pas produit. Comme si tout était normal entre elles. Mais sa maudite fierté le lui interdisait.

Elle resta un instant silencieuse, prenant conscience que ce n’était peut-être pas le lieu pour des explications. Trop de monde, trop de bruit, trop de tout. Elle la regarda se débattre, sans doute pas loin de perdre l’équilibre. Levant les yeux au ciel, Louisa lui attrapa le bras sans prévenir et l’entraina plus loin. Elle patinait sans doute trop vite pour que Sophia puisse être un tant soi peu à son aise, mais elle ne s’en rendait pas vraiment compte. Si elle avait été moins préoccupée, elle aurait également assisté au manège de son frère en compagnie de Rose Hennessy, mais c’était à mille lieux de ses préoccupations actuelles. Finalement, elle s’arrêta, lorsqu’elle jugea qu’elles étaient suffisamment à l’écart pour éviter les oreilles indiscrètes. « Alors, tu n’as rien à me dire ? » Son ton était plus brusque et impulsif qu’elle l’aurait voulu. Elle sentait qu’elle perdait peu à peu de sa superbe et qu’elle avait de plus en plus de difficulté à maintenir froideur et distance.

@Sophia Thompson


Résumé:
Spoiler:
Louisa Rosenbach
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Mer 17 Fév - 19:37


La Patinoire de Moonstone
My favourite thing about winter ? When it’s over.

Au lieu de répondre à sa question, et de lui donner son nom - comme le ferait n’importe quel gentleman - Thomas Rosenbach s’empresse de se faire mousser. On dirait sa soeur, mais en pire, soupire Rose. Intérieurement, bien sûr. Parce qu’elle ne va pas s’éloigner si vite du type le plus séduisant de ce côté de la Hopi River ; et même s’il n’était pas aussi beau, il est le seul obstacle entre elle et une autre chute, alors elle reste solidement accrochée à son bras.
Pas trop mal arrangée ? Décidément, rien n’arrête cet homme, qui vous ferait presque croire que sa goujaterie est un compliment. Ça lui donne un peu envie de vomir, ce genre d’attitude : mais Rose est solide, elle a vu bien pire, et surtout elle a été formée par la meilleure séductrice de Silverstone, à savoir sa génitrice.

Une mère auprès de laquelle Rosenbach propose de la ramener, comme si elle avait encore quinze ans. Hors de question qu’il se débarrasse d’elle aussi facilement. La brune réfléchit rapidement à la meilleure manière de formuler sa réponse :

« Un verre ne serait pas de refus… Bien qu’il soit sans doute inconvenant de laisser un homme dont je ne connais pas le nom m’offrir une boisson, ne croyez-vous pas ? »

Le ton est celui de la badinerie, à mi-chemin entre la demoiselle effarouchée et la plaisanterie d’une femme sûre d’elle. D’après son expérience, c’est quelque chose qui ne manque jamais de plaire. Elle en rajoute un peu en battant des cils - mieux vaut trop que pas assez, lui a appris sa mère.
Elle repère d’ailleurs Pearl, un peu plus loin sur la glace, et lui fait signe de la main. Un signe qui veut dire Tout va bien, mais aussi Regarde ce que j’ai trouvé, maman ! Parce que Rose n’est pas peu fière de sa prise, il faut l’avouer. Si Thomas Rosenbach a un ego surdimensionné, il vient de trouver chaussure à son pied.

« Que pensez-vous de cette foire hivernale ? » demande la jeune femme, dès lors que ses pieds quittent la glace et qu’elle se sent à nouveai capable de soutenir une conversation. « Un véritable succès, n'est-ce pas ? »


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Makoyepuk Blackfoot
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La Patinoire de Moonstone | Sujet Commun (Event II) - Page 3 XIN4
Age : 38 ans
Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
Job : Chasseur de prime
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Ven 19 Fév - 13:04
La patinoire d'Imogen
Through the glory of life I will scatter on the floor, disappointed and sore and in my thoughts I have bled for the riddles I've been fed, another lie moves over
Hannah semble, comme à son habitude, toujours d’aussi mauvaise humeur. Alors, quand elle lève le doigt pour l’attaquer à distance, Makoyepuk se contente simplement de secouer la tête pour exprimer sa lassitude teintée d’amusement. Si seulement elle savait à qui elle venait d’offrir ce spectacle de grande maturité…
Quoiqu’il en soit, elle peut bien attendre, car pour la première fois, le chasseur de prime voit en Nuttah une véritable enfant : bien sûr, elle n’est plus si jeune que ça et devrait être mariée depuis déjà des années, mais il y a dans ses yeux une lueur bien différente, plus insouciante et plus douce que les flammes de la colère qui y dansaient à leur rencontre. Elle n’a plus ce visage de fer, comme si la neige faisait remonter les souvenirs de gosses que chacun croyait avoir perdu. Rien que pour ça, il veut bien lui faire confiance et enfiler ses patins - même si la promesse d’une activité “facile” lui semble n’être qu’un ravissant mensonge.

Elle ordonne, et sans broncher, il s’exécute, se laissant tomber sur une chaise que la nature a improvisé. Bon élève, il l’écoute sagement, découvrant un matériel qui lui paraît aussi dangereux qu’étrange - pourtant, il se presse pour enfiler ces couperets. Lui qui n’a jamais aimé s'aventurer sur la glace et a toujours considéré que l’amour du risque était un passe-temps réservé aux settlers, au travers des passions d’une fille qui lui a trop manqué pour être ignorée, il commence pourtant à prendre goût à ce genre d’activité. Presque comme s’ils avaient échangé de rôle, c’est à lui d’être rassuré par une voix qu’il aurait aimé plus familière encore ( mais il mentirait s’il disait qu’il n’entend pas un peu de Kanti dans ce ton mielleux qu’elle emploie ). — Comme ça ? “ Il fait vérifier tout cet harnachement à son professeur, tâchant de lui faire comprendre que son avis compte plus que tout.
Puis, le brave se redresse, comme s’il n’avait peur de rien - mais très vite, il est rattrapé par l’équilibre précaire de ces chausses de fer : à moitié debout, il sent que les gestes les plus simples du quotidien vont se transformer en véritable corvée. Bien heureusement, Nuttah l’invite à s’appuyer sur elle histoire de ne pas faillir avant même d’avoir touché le sol gelé du lac, tenant ses bras comme ceux d’un enfant à qui on apprend à marcher. Une petite seconde d’hésitation le maintient pourtant immobile - car quand en comparant sa stature à la silhouette gracile de cette jeune fille, la peur de briser ce qu’il y a de plus fragile et de plus précieux s'installe en lui - cependant, ce genre d’inquiétude est vite chassée par une frayeur aussi forte qu’instinctive : Makoyepuk, crispé comme un chat mouillé, ne peut s’empêcher de s’accrocher aux épaules de sa fille. Il aurait d’ailleurs aimé lui cacher toute cette terreur qu’on peut lire dans ses yeux sombres, mais la surprise lui a volé ce luxe. — Tu es sûre que c’est une bonne idée ? “  En tout cas, la chose semble inéluctable, puisque déjà, le duo se retrouve sur la glace. Alors, le vagabond lutte pour ne pas juste enfoncer ses doigts dans les épaules de Nuttah. Il tente d’ailleurs d'écouter les conseils avisés de la demoiselle, vraiment désireux de passer un bon moment ( ne serait-ce que pour voir un peu plus de cette joie qui dort dans ses yeux ), mais le talent ne se convoque pas - il se travaille.
On sait jamais ? On sait jamais quoi ? “ Sa voix trahit pour une fois un peu d’émotion alors qu’elle tremble comme ses mains. Perdu dans les idiomes d’un peuple qu’il peine déjà à comprendre, l’épée de Damoclès que la gamine vient de suspendre au-dessus de sa tête est un stress de plus ajouté à la longue liste qu’il a aujourd’hui ouverte.
Mais il s'acharne, Tentant de reproduire les gestes de Nuttah, dont il fait une grossière caricature. Elle est impressionnante, elle, à patiner à l’envers. Au moins, il tire de toute cette histoire un peu de fierté, admirant toujours les connaissances d’une âme pourtant bien plus jeune que la sienne.

Hm. Je crois que je commence à m’y faire. Tu es un bon professeur. “ Après quelques minutes passées sur la glace, il se hasarde à lâcher cette ancre que la gamine représente, voulant jouer au fier pour faire le bonheur de sa fille. Un peu de distance les sépare alors qu’il la regarde glisser sur le sol maculé, la naissance d’un sourire tirant timidement le coin de ses lèvres. — Montre moi plutôt ce que tu sais faire. “ Loin de lui l’envie de la priver d’une activité plus attrayante que celles qui découlent de la pédagogie. De toute façon, il n’a pas besoin de la garder près d’elle pour apprécier ce moment - au contraire, encore trop brusque et interdit, il vit dans la peur du mauvais mot, de l’erreur qui lui coûtera l’amour d’une enfant qu’un autre homme a élevé. — Tu es la seule de ton sang à savoir faire ça. Si Hausis avait pu te voir elle aurait-... “ Pas le temps de ponctuer cette confession : Makoyepuk, comme frappé par un sortilège, tombe de toute sa hauteur ( non sans s’être débattu avec le vent ). La faute à un vulgaire caillou.

Assis comme un idiot au milieu de la foule dansante, glissant encore vaguement sur le lac, il reste un instant silencieux, paralysé par la surprise. Mais c’est finalement un rire rauque et profond - sorti des tréfonds d’une poitrine qui n’a que rarement connu l’hilarité - qui vient briser le silence. Se rendant compte que la chute n’était pas si violente, et le danger pour ses doigts finalement pas si grand, il se prend au jeu de l’enfance et se moque de lui-même, inspiré par la bonne humeur de la petite fermière. — Je crois que je vais avoir encore besoin de toi un moment. “ Il essaye de se redresser mais n’y parvient pas, intimant Nuttah de le rejoindre avant qu’il ne tombe de nouveau, se tenant déjà comme un faon trop jeune pour gambader.  — Comment tu as appris ? C’est pire que monter à cheval !

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Nuttah Doyle
Nuttah Doyle
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La Patinoire de Moonstone | Sujet Commun (Event II) - Page 3 Nuttah-mako
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Mar 23 Fév - 20:17
-
Nuttah avait sans doute un peu exagéré l’accessibilité du patinage, elle-même s’en rendit compte. Mais elle mourait d’envie de lui faire partager une activité avec elle. Il avait tant à lui apprendre, elle attendait tant de ses mots qu’elle avait à son tour éprouvé le besoin de pouvoir lui enseigner quelque chose. Et puis, quelque part, elle ne pouvait s’empêcher de rechercher une forme d’approbation, dans l’incertitude de ce qu’il pensait d’elle: était-il heureux de ce qu’elle était ? Ou bien déçu ? Il était si indéchiffrable qu’elle aurait été bien incapable de le deviner.

Mais malgré la difficulté de la tâche, il s’exécutait de bonne grâce, suivant ses instructions à la lettre. Et en bonne professeure, elle savait encourager les efforts de son élève. Elle tentait de le rassurer au mieux, le sentant si crispé et se prit à espérer que ce moment ne soit pas qu’une totale torture pour lui. « Oui, ne t’inquiète pas, tu t’en sors très bien. » Elle tentait de se concentrer le plus possible et de mesurer ses mouvements pour ne pas tomber et l’entrainer dans sa chute - ce qui impliquait être attentive à ne heurter aucun des patineurs à proximité -.
Peut-être n’aurait-elle pas dû évoquer le risque des doigts sectionnés. Elle ne put retenir un sourire amusé devant son air catastrophé et tenta de son mieux de le rassurer. « Oublie ça, c’est pas important. » Elle pourrait toujours le lui rappeler le moment venu, en cas de chute.

Le temps était leur allié, et elle le sentit de plus en plus à l’aise, ce qu’il confirma par ses paroles. « Et tu es un très bon élève. » A présent qu’elle pouvait relâcher un peu de son attention, de sa crispation, elle prenait conscience du moment qu’ils étaient en train de partager, qu’elle vivait avec cet homme qui était son père. Un lien dont elle avait encore de la difficulté à mesurer toute la portée. Il était encore un inconnu quand on y pensait, et pourtant en cet instant elle se sentait proche de lui. « Oh je sais pas faire grand chose, juste avancer, reculer et tourner un peu. » Elle s’exécuta non sans une certaine timidité, et en restant proche de lui au cas où il tomberait. Et parce que c’était le but de cette expédition, passer du temps avec lui. Patiner seule n’avait pas vraiment de saveur en comparaison, bien qu’elle ne cesse de se sentir maladroite et gauche dans ses paroles et ses gestes envers lui. Elle était tiraillée par une envie presque désespérée de se montrer à la hauteur. Ils venaient de se rencontrer, et pourtant en lui il portait son histoire, une histoire dont elle n’avait pas vraiment idée. Et depuis qu’elle savait qui il était pour elle, c’était un manque qui se faisait sentir de plus en plus fortement, qu’elle ne pouvait s’empêcher d’essayer de compenser tant elle se sentait de plus en plus bancale et incomplète.

Elle hésita à demander qui était Hausis, se sentant presque stupide de n’en avoir aucune idée. Elle n’eut pas le temps de trancher sur la question puisqu’il s’étala sur la glace. Elle écarquilla les yeux et se précipita vers lui, d’abord inquiète. Jusqu’à ce qu’il éclate de rire. Un rire communicatif, qui la gagna à son tour. « Je vais t’aider, attends. » D’un geste habile, elle lui attrapa de nouveau les bras. Mais, déséquilibrée par sa propre hilarité, elle glissa et tomba à ton tour, ce qui ne fit que la faire rire davantage, si bien que quelques minutes lui furent nécessaires avant qu’elle se calme et puisse répondre à sa questions.

« C’est mon… » Elle s’arrêta, prenant conscience de ce qu’elle allait dire. Parler de Jedediah comme de son père devant Makoyepuk n’était peut-être pas une bonne idée. Et pourtant, c’était bel et bien ce qu’il avait été pour elle. Elle ne savait pas encore comment se comporter sur cette question. « J’ai appris quand j’étais petite. » Elle le regardait, dans l’incertitude de ce qu’elle devait dire ou non. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait ressentir lorsqu’elle parlait de son enfance. Cela lui faisait-il de la peine ? Le mettait-il en colère ? Elle ne pouvait lire dans ses pensées, mais elle se doutait qu’il ne devait pas nourrir que des sentiments cordiaux à l’égard de l’homme qui l’avait adoptée…

Soudain mal à l’aise et désireuse de ne pas s’attarder sur le sujet, secoua la tête et sourit, puis se releva avec précaution avant de lui tendre la main pour l’aider à faire de même.
Nuttah Doyle
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Jeu 25 Fév - 16:10

La Patinoire de Moonstone
When it snows, you have two choices: shovel or make snow angels.

L’enthousiasme que j’ai pu ressentir en arrivant a fondu presqu’intégralement. Déjà, parce qu’on me force à m’aventurer sur la glace, ce qui n’était absolument pas prévu. Si j’avais su, ce ne sont pas des leçons d’italien que j’aurais prises, mais des leçons de patinage. La langue de Dante Alighieri ne m’est d’aucune utilité pour avancer sur le sol glissant…
...Et elle ne m’aide pas davantage à interpréter la colère de Louisa. Ah, si seulement il existait une leçon à suivre qui vous explique les émotions des gens, je pense, et pas pour la première fois. Je donnerais cher pour comprendre ceux qui m’entourent, et pour qu’ils me comprennent en retour.

L’agressivité de la blonde est stupéfiante. Elle réagit comme si je l’avais insultée, puis s’empare de mon bras et me tire sur plusieurs mètres. Je la suis tant bien que mal, tâchant de ne pas tomber, mais aussi de comprendre ce qui m’arrive. Je réfléchis tant que je suis surprise par notre arrêt brutal.
Nous sommes loin des autres patineurs, qui continuent d’évoluer gracieusement, sans un regard pour notre petit drame privé. La voix de Louisa retentit comme un cri, lorsqu’elle me demande avec violence si je n’ai rien à lui dire.

Les mots Je crois que je t’aime se pressent à mes lèvres, mais je les ravale péniblement. De toute évidence, ce sont des explications que mon amie - sommes-nous même encore amies ? - attend, et non une expression de mes sentiments.

« Je suis désolée... » je commence.

Car c’est la leçon première des affaires humaines : toujours s’excuser, ne fût-ce que pour s’excuser de ne pas comprendre. Cela apaise, je l’ai maintes fois remarqué.

« Je me suis laissée emporter par le travail,  une affaire de la plus haute importance… »

Oh, comme je voudrais lui dire, lui avouer, lui expliquer ! La disparition d’une princesse européenne, une affaire que même mon père n’avait pas su résoudre, elle comprendrait, certainement. Mais je ne peux pas, je n’ai pas le droit de lui expliquer, tout cela doit rester confidentiel. Il en va du secret professionnel, et je suis une détective sérieuse.

« Mais que s’est-il passé pour que tu m’en veuilles ainsi ? J’ai écrit, et tu n’as jamais répondu, comment étais-je censée savoir que quelque chose n’allait pas ? »


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Louisa Rosenbach
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Jeu 25 Fév - 22:05
Elle la regardait avec hauteur, dans l’attente. L’attente de quoi ? Elle n’en était pas certaine. Elle persistait à convaincre tout le monde que tout allait pour le mieux, qu’elle souhaitait mettre cette histoire définitivement derrière elle. Pourtant, la passivité de Sophia la mettait absolument hors d’elle. Chacun de ses regards interrogateurs était une épine de plus qui se plantait dans sa chair.

Qu’elle se justifie, s’excuse tout du moins ! Dans un premier temps, ses souhaits semblèrent se réaliser. Elle était prête à se radoucir et à l’entendre, jusqu’à ce que la suite arrive. Durant un instant, Louisa se demanda si la jeune femme n’était pas en train de se moquer d’elle. Plus Sophia parlait, plus elle avait l’impression que son coeur se retournait dans sa poitrine. Elle avait beaucoup de mal à la croire, oubliant par la même occasion à quel point la détective avait la capacité d’occulter le monde qui l’entourait lorsqu’elle était concentrée sur une affaire particulièrement palpitante.

Mais ça, Louisa n’arrivait pas à l’envisager. Elle était si en colère que son venin était tout prêt à se répandre: à ses yeux, soit la jeune Thompson mentait sciemment, soit elle était la pire enquêtrice qui puisse exister. Dans tous les cas, la blessure causée était aussi vive que profonde. Causée par cette affaire soi-disant si importante, plus importante qu’être à ses côtés au moment où elle avait eu le plus besoin d’elle. Elle qui aimait tant à se dire qu’elle n’avait besoin de personne.

Elle aurait dû être plus forte que ça. Elle aurait dû s’en moquer éperdument, comme c’était le cas avec les autres. En cet instant, elle détesta Sophia de parvenir à la toucher à ce point par ce qu’elle considérait être son indifférence. Elle croisa les bras et la scruta d’un regard glacial. « Tu te moques de moi ? Comment aurais-tu pu l’ignorer, tout le monde est au courant ! » Même si pas forcément de la bonne version.

Elle sentait qu’elle commençait à perdre son calme. Qu’elle était tentée de lui hurler dessus, ne serait-ce que pour la faire réagir. Mais elle n’avait aucune envie de se laisser aller, pas maintenant. « Si vraiment tu ne sais pas ce qu’il s’est passé, je te suggère d’enquêter, tu ne devrais pas avoir de mal à trouver les réponses que tu cherches. »

Elle en avait assez. Elle n’avait aucune envie de la voir encore se justifier, la regarder avec ses yeux emplis d’incompréhension - en grande partie par crainte de faiblir et de céder à la tentation de la réconforter -. A la place, la jeune Rosenbach se détourna d’elle et partit sans se retourner rejoindre la rive, l’abandonnant à son triste sort - elle n’aurait qu’à se débrouiller pour rentrer -.

@Sophia Thompson
Louisa Rosenbach
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Mer 3 Mar - 9:45
La patinoire de Moonstone Pond Everyone« Vous avez raison. » Il lui sort alors son plus beau sourire une fois sur la terre ferme alors qu’il observe les traits de la jeune femme qui battait des cils, prête à prendre son envol. « Mais vu la fermeté avec laquelle vous tenez mon bras, je suis certain que je ne suis déjà plus un inconnu pour vous. »

Amusé, il la mène alors vers le stand de boisson. Au fond, il est vexé qu’elle ne l’ait pas reconnu. Mais Rose Hennessy est bien trop importante de par son nom pour qu’il use du mystère. Il ne voudrait pas la faire fuir. « Je suis tout de même déçu que vous ne m’ayez pas reconnu. » Posant une main gantée sur celle de la jeune femme, il continue son petit manège, le sourire ne quittant pas le bout de ses lèvres. « Mais je suis ravi de constater qu’en quelques années, votre caractère ne change pas. » Toujours aussi déterminée. « Thomas Rosenbach. Il me semble que vous connaissez ma sœur, Louisa. ». Il avait pu les apercevoir ensemble quelques fois lorsqu’elles étaient plus jeunes. Louisa entourée de sa cour.

L’avocat fait alors servir un verre à la jeune femme. Verre qu’il ne payera pas, car cette garce de Baxter lui a volé son argent. Mais lorsque l’on s’appelle Rosenbach, on peut se le permettre. « Ajoutez cela pour mon père. » Merci papa. Henry ne lui en voudra pas de lui faire une ardoise pour une si belle opportunité.

Levant son verre dans un sourire (encore et toujours) en direction de Rose, Thomas l’écoute. Ennuyante à mourir à ses yeux. Mais, en société, elle est tout à fait capable de tenir une conversation, et cela ne tombe certainement pas dans l’oreille d’un sourd. « Oui très. Nous venons tous les ans, c’est une tradition familiale. » L’occasion de tous se retrouver ensemble au même endroit et de vaquer à ses occupations pour ne pas avoir à se parler. « Le patin n’est pas votre fort n’est-ce pas ? » Prenant une gorgée de vin, il se penche légèrement prenant le ton de la confidence. « Je déteste cela, je n’y vois aucun intérêt. ». Rosenbach se redresse alors en un sourire complice en replaçant sa bouclette sauvage.



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