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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ

1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite

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[CLOS] Autour des lacs, c'est pour les vivants | Mina & Jonas [hot]
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Dim 18 Avr - 19:50

Autour des lacs, c'est pour les vivants

Je viens de prendre une leçon... Ne jamais défier un adversaire plus grand et largement plus costaud que vous quand vous êtes nue dans une piscine... Il joue avec sérieux... il devrait me laisser un handicap. Comme de fermer les yeux pour me chercher... Je trouverais cela délicat de sa part.
Au lieu de cela, il fonce sur moi avec la détermination d'un taureau. Je me sens arrachée de l'eau comme si je ne pesais rien. Et je ne pèse rien dans ses bras. Je suis plaquée contre sa poitrine et instinctivement je tente de m'accrocher à son cou. Mais trop tard...

J'aurais du anticiper sa manœuvre de sale traitre.
Il me balance en hauteur comme une balle et je retombe dans une grande  gerbe d'eau à la mesure de mon poids... c'est à dire, pas bien haute. Je tente de me rétablir. Je ferme les yeux et je suis incapable de les rouvrir. J'avance comme une aveugle. Et puis je sens sous mes doigts un obstacle majeur et brulant. Ce sont les reliefs de sa poitrine.

Que faire?

En aveugle, je tâtonne et je parviens à saisir son bras et il achève de me redresser. J'ai à peine le temps de m'essuyer les yeux avec les paumes de mes mains qu'il me ramène à lui sans douceur. Ses bras m'évoquent deux anneaux de fer se fermant sur moi. Il m'embrasse et pendant quelque seconde, il vole mon souffle et mes pensées.
J'ai peur qu'il me lâche. Mes jambes s'enroulent autour de ses reins. Je ne cherche pas à le provoquer. Je cherche simplement une position plus confortable et celle-ci me permet de  m'accrocher à lui sans effort et de maintenir son visage prés du mien.
Nos ventres sont soudés l'un à l'autre. Et j'accentue la pression inconsciemment en passant l'un de mes bras autour de son cou tandis que que de mon autre main je suis la ligne des  lèvres qui viennent de martyriser les miennes.
Je les devine parfaitement dessinées malgré l’épaisseur de la barbe.

Sais-tu ce que font les hommes qui me courtisent...?

Je lui épargne les bouquets de fleurs et poèmes sirupeux dont certains m'ont abreuvés

Ils peuvent baiser ma main...

Je porte constamment  des gants tant l'épreuve me répugne

Je crois que nous avons oublié cette étape...
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Dim 18 Avr - 21:05
Le serpent tentateur s'enroule autour de lui. Mina pourrait lui proposer une pomme bien rouge qu'il ne serait pas surpris. Fille du démon dans la peau d'un petit ange, elle sait parfaitement comment attirer ce pêcheur à elle. C'est ça, joue les p'tites innocentes avec tes grands yeux. On m'la fait pas à moi. Bon il veut bien croire qu'elle exige d'autres expressions d'affection de la part des hommes et ce probablement parce qu'il est assez naïf pour le croire et parce qu'elle a sur lui cette étrange emprise, mais il est hors de question qu'il commence à lui embrasser les mains comme si elle était le pape et lui un ptit croyant beaucoup trop pratiquant.

Je crois que nous avons oublié cette étape...

En effet, ça fait un moment qu'il ne se contente pas de lui baiser la main. Comme pour accompagner ses pensées, il la ressert un peu plus contre lui - un jour il finira pas l'écrabouiller - et l'embrasse à nouveau avant de dévier sur le bord de sa mâchoire, dans sa nuque puis dans son cou. Sa peau est douce et chaude et il se rend compte à quel point ça l'avait manqué.

- J'compte pas non plus t'courtiser.

Ils n'en sont plus la non plus. Si elle avait voulu qu'il la courtise elle s'y serait pris bien plus tôt. Non, la succube qu'il a contre lui s'affranchit entre ses bras de toutes ces contraintes. L'impatience se faisant sentir, il laisse l'une de ses mains se perdent plus bas pour l'aider à se diriger vers elle. Elle ne fera croire à personne qu'elle n'attendait rien en lui proposant de venir dans les bains avec elle. Jonas lui donne volontiers raison en s'engouffrant en elle. Si c'est la guerre qu'elle cherchant dans cette piscine, il lui donne les premiers coups de reins, c'est autre chose que de tenter de la noyer.
Il lui écarte une mèche de cheveux rebelle qui s'est collée sur sa joue et rapproche ses lèvres des siennes pour lui voler un long baiser une fois de plus.
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Mar 20 Avr - 15:05

Autour des lacs, c'est pour les vivants

Je n'ai jamais compris le battage fait autour de l'innocence des jeunes filles et de leurs sacro-saintes virginités. C'est sans doute un désir d'exclusivité des hommes sur le corps des femmes... je pense aussi que c'est l'assurance pour certains de ne pas contracter de maladies vénériennes...

Et donc cette mystérieuse vertu que l'on ne perd qu'une fois, et bien je l'ai férocement défendue face à mon mari.
Je lui dois d'avoir compris un élément essentiel.
Certains hommes jouissent de la peur qu'ils inspirent. Mon mari étaient de ceux-la et les traces de fouets sur mon dos sont là pour me le rappeler si je devais l'oublier. Et le jour ou j'ai cessé d'avoir peur, il a cessé de jouir de sa condition d'homme et de mari...

Il a fallu une nuit étrange entre toutes et une rencontre toute aussi unique pour que je m'abandonne sans mener la moindre guerre contre un homme
... Je n'aurais jamais soupçonné l'existence de cet homme sur cette terre sans ce hasard et ce caprice de certaines divinités

A cet instant, il est en moi, très profondément. La douleur qui suit est plus foudroyante encore que la première fois. Mon corps semble tenter de s’adapter à sa taille et la force de ses coups de boutoirs. Dirigé par son corps, le mien se  retrouve calé  contre le muret de la piscine. Fort heureusement, les arêtes de la bordure ont été polies. La douleur du frottement aurait été moins agréablement torturante que le contact de sa peau.

Il prend gout à m'embrasser et moi à recevoir ses baisers. Les lèvres des hommes m'ont toujours répugnée. Je redoutais le gout du tabac et l'alcool. A cet instant, c'est un détail qui s'estompe quand nos langues se frôlent et tanguent l'une contre l'autre.

Il se détache un instant de moi comme pour mieux m'observer. Je garde un bras autour de son cou alors que ma main libre s'aventure contre sa poitrine pour sentir les battements de son cœur. Il ramène en arrière quelques mèches rebelles revenues sur mon visage.
Il impose un nouveau baiser sans douceur et pénétrant. Quand il me libère, je me protège contre son cou. Je remonte lentement ma bouche le long d'une ligne imaginaire jusqu'à son oreille.

J'aimerais lui dire qu'il me rend le monde plus intéressant, mais il trouve sans doute que je parle trop...

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Mar 20 Avr - 22:32
Les deux amants n'ont en commun que l'attraction qu'ils éprouvent l'un envers l'autre (et peut-être bien leur amour pour les canidés) et pourtant ils s'harmonisent parfaitement. Et malgré l'amour qu'elle lui insuffle, il ne se montre pas particulièrement doux à cet instant. Elle éveille en lui une passion certaine qui a l'étrange pouvoir de le couper de toute réalité. Plus rien ne compte qu'ici et maintenant et le voila bien vite pris dans un ouragan d'émotions.
Jonas qui aurait du être fatigué de son trajet jusqu'à Silverstone est à présent plus vigoureux que jamais. Mina est sa vitamine, un électrochoc qui le maintient réveillé. Le contre coup n'en sera probablement que plus brutal. Ce soir il dormira comme un loir, c'est sûr.

Les lèvres baladeuses de Mina jusqu'à son oreille le font légèrement frissonner.

- Mina...

Elle le cherche, c'est évident. Alors Jo, après un léger répit reprend ses assauts. Le contact de sa peau contre la sienne le motive. Leurs souffles se mêlent aux vapeurs des lieux et le maréchal-ferrant fini par pousser un râle presque silencieux. Essoufflé il reste un instant ancré en Mina, ses mains l'agrippent et refusent de la lâcher. Il pourrait presque sentir chaque pore de son corps. Il se radouci, se retire et semble à présent s'inquiéter de l'état de Mina. N'y est-il pas aller un peu trop fort ? La distance qui les séparait et l'impatience de la revoir durant tout ce temps n'a fait qu'alimenter son désire d'elle qu'il n'a pas pu contrôler.

Il lui caresse la joue et la fait remonter son visage pour pouvoir plonger son regard dans le sien. Est-ce qu'elle lui en veut ? Il est un peu tard pour s'en inquiéter de toute façon. C'est une main plus tendre qui lui éteint à présent les hanches. Il la ramène un peu plus contre lui et la sert avec douceur entre ses bras.

- Tu m'as manqué.

Elle s'en est sans doute déjà rendu compte.
Son menton repose sur la tête de Mina et il profite un moment de l'instant présent, du moins jusqu'à ce que son ventre ne le ramène à la réalité dans un gargouillis peu discret.

- Si on allait grailler ? Sauf si tu veux encore un peu profiter d'la piscine.
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Jeu 22 Avr - 20:19

Autour des lacs, c'est pour les vivants

Lui, ses assauts, ses lèvres me laissent bien peu de répit. J'ai pensé confusément qu'il pourrait parvenir à me briser entre ses bras, tant il est puissant. Je n'ai jamais cru être une poupée de porcelaine. Aujourd'hui, j'en suis certaine.
Je suis perdue dans un monde de sensations inédites et suffocantes d'émotions. Certaines sont douces, tendres presque timides... d'autres sont violentes, me ravagent le corps, me laissent le souffle court, presque morte. Je pourrais me noyer si j'avais le malheur de le lâcher.

Je l'entends murmurer mon nom comme un reproche. Pourquoi...? Je ne lui fais aucun mal. C'est lui qui me martyrise jusqu'au tréfonds de mes entrailles.

J'ai conscience du frottement de sa peau rugueuse contre la mienne. Je ne suis pas certaine qu'il est épargné une seule parcelle de cette peau qui va rester marquée par lui.
Ma joue repose contre son épaule. Je sens le bas de mon ventre si chaud. Comme il y était encore. Ce n'est plus douloureux... juste une chaleur insinuante entre mes reins.

Il me redresse et me conduit en douceur à lui faire face. Je le trouve à la fois inquiet et apaisé. J'ai envi de sourire de cette expression de contentement que certains hommes doivent afficher dans une situation semblable.
Je ne peux mentir. Et d'ailleurs mon corps me trahit à chacune de mes respirations, à chacun de mes frémissements. Je connais aussi un apaisement profond. Certaines femmes savent feindre, simuler. Je n'ai pas appris ces artifices. Je n'ai pas de temps à perdre à apprendre à manipuler. La vie me semble trop courte pour cela

- Tu m'as manqué.


Je me laisse bercer par le roulement de son corps en entendant ses mots. Je redresse doucement la tête pour de nouveau lui faire face.
Il parle peu mais parle bien. Je ne connais pas d'hommes capables de me toucher par ces simples mots. Il est incapable de mentir.

- Si on allait grailler ? Sauf si tu veux encore un peu profiter d'la piscine.

Je souris à cette réflexion terre à terre.

Je crois que j'en ai assez profité


Pour l'instant son corps et l'eau me soutiennent.

Aide moi d'abord à sortir de l'eau. Des serviettes propres pour se sécher sont à coté de l'entrée de cette salle?

Je prévois de lourdes négociations pour se rhabiller

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Sam 24 Avr - 21:20
Il pourrait rester la des heures si proche d'elle, la prendre dans ses bras sans se rendre compte du temps qui défile, se laisser imprégner de son odeur sans bouger d'un cil. La simple présence de Mina contre lui suffit à le maintenir calme et serein comme il ne l'a sans doute jamais été avant ça. Elle est parvenue à l'apprivoiser, sans doute se sont-ils l'un l'autre apprivoisé. Mais voila, Jonas n'est qu'à moitié maître de son propre corps et celui-ci lui réclame déjà à manger. Jo est d'une simplicité déconcertante et lorsque son estomac lui dicte quelque chose, il a beaucoup de mal à aller contre. Emotions primaires pour un homme primaire.

Jonas l'aide donc à sortir de l'eau. C'est facile pour lui, Mina ne pèse presque rien en comparaison avec le poids de ce qu'il doit habituellement manier dans son travail. La soulever est bien plus facile que de faire lever la jambe à un cheval qui n'en a pas toujours envie. Il la pose assise sur le rebord de la piscine pour qu'elle puisse ensuite se relever sur la terre ferme et aller chercher sa serviette. Pendant ce temps il s'appuie sur ses bras pour s'extraire à son tour de l'eau chaude. Si la pièce n'est pas à la même température que l'eau elle n'en reste pas moins chaude elle aussi. Il pourrait bien rester encore longtemps dans ce non-accoutrement mais s'il leur faut changer de pièce il devra bien enfiler à nouveau ses vêtements laissés auprès de ses chiens.

Le maréchal-ferrant attrape l'une des serviettes et commence à se sécher avec. En premier lieu ses cheveux. Sentir les gouttes d'eau lui retomber sur le visage lui est désagréable. Il allège également sa barbe du poids de l'eau puis il passe sa serviette autour de sa taille. Est-ce que ça ne serait pas suffisant pour manger ? Il ne craint pas vraiment de se brûler en mangeant, sa peau déjà couverte de cicatrices diverses et variées témoigne de son manque d'inquiétude à ce sujet. C'est qu'il a l'habitude de travailler très étroitement avec le feu et la chaleur. De la viande grillée ce n'est rien comparé à du métal chauffé.

- J'ai bien envie d'manger ici. Juste toi et moi.

Il n'a pas envie que quelqu'un vienne perturber leur repas, pas encore. Leur mésaventure autour du lac lui a laissé un gout amer qu'il va devoir vite effacer de sa mémoire. Il n'a pas envie que quelqu'un d'autre vienne s'interposer entre Mina et lui, déjà que le chemin qui sépare Imogen et Silverstone lui parait si long...
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Dim 25 Avr - 23:33

Autour des lacs, c'est pour les vivants

Je suis trahie par la faiblesse mon corps. A quoi sert la volonté, si je suis incapable de m'extraire de l'eau toute seule... Il me dépose comme une poupée sur le bord de la piscine. Il m'aide quand je l'appelle mais ne va pas au delà. Je suis donc obligée de me lever par moi même. Il doit m'en sentir capable. Il n'est pas indifférent, c'est juste qu'il n'y pense pas...

Je pourrais me sentir blessée par son détachement apparent. Mais ce n'est pas le cas... Il est ainsi... à la fois si frustre et si doux, si brutale et si délicat. C'est mon amant inattendu...

Alors je me relève comme je peux. Je reste immobile quelques instants pour trouver mon équilibre. L'humidité est partout. Je n'aimerais tomber par malchance... Je me dirige légèrement tremblante vers l’emplacement des serviettes.

Je m'essuie consciencieusement le visage, mon cou, mes seins et le reste. J'enroule la serviette la plus large autour de mon corps. J'en prends une plus petite pour l'enrouler autour de mes cheveux encore torsadés le long de mon dos..
Surprenant que cette coiffure sommaire ait pu survivre au traitement que mon corps a subit il y a très peu de temps.
Je l'observe essuyer son grand corps avec sa désinvolture habituelle. Son absence de pudeur m'a gagnée irrésistiblement et cela depuis notre première rencontre. C'est étrange comme cela m'est arrivé sans que j'y pense et s'est imposé à moi sans que je songe à lutter... une force irrépressible m'a emportée et je n'ai aucun regret de cela.
J'ai cessé de penser que mon destin à vingt ans serait de mourir desséchée et aigrie comme tant de veuves de ma condition.

Je défais mes cheveux pour les essuyer avec soin encore une fois.

- J'ai bien envie d'manger ici. Juste toi et moi.

Je souris de sa réflexion tout en enroulant de nouveau mes cheveux dans la serviette.

Pourquoi pas...

Je continue de lui sourire.

Mais pas ici. C'est trop humide.


Je fais un geste vers l’extérieur.

On peut demander à manger dans une pièce à coté, tout en gardant cette tenue et seulement tous les deux.

Certes, avec un léger supplément.

Il y a toujours à l’extérieur un servant ou une servante qui traine dans les couloirs. Demande leur une pièce disponible et des cotes de porcs pour notre repas...

J'ai du mal à croire qu'il ne soit pas très persuasif avec son allure actuelle


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Mar 27 Avr - 19:44
De toute évidence, Jonas amuse Mina. Devrait-il mal le prendre ? Ce n'est en tout cas pas le cas, il lui passe volontiers ce genre "d'outrage". Mina a de toute évidence pas mal de passe-droit avec lui... Certains diront qu'elle le manipule, Jonas répondrait qu'ils peuvent bien aller se faire foutre tous autant qu'ils sont.

Il y a toujours à l’extérieur un servant ou une servante qui traine dans les couloirs. Demande leur une pièce disponible et des cotes de porcs pour notre repas... Jonas a faim et par conséquent (et pas parce qu'il obéit à un ordre une suggestion de Mina) il ne tarde pas à aller trouver quelqu'un à qui poser la question sans oublier d'embarquer avec lui quelques billets récupérés dans le fond de sa botte.
Serviette autour des hanches, et parce qu'il n'a pas envie d'être viré de la à coup de pied au cul pour exhibitionnisme, il entrouvre la porte qui laisse s'engouffrer un petit vent frais en comparaison à la température de la pièce. Pour éviter à Mina plus de désagrément, et pour dissuader l'employé qu'il vient d'interpeller de jeter un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce, il ferme la porte derrière lui.

Jonas revient quelques minutes après, une fois les négociations terminées. Bon ça lui a couté plus cher que ce qu'il espérait (pour tout dire il espérait dépenser le moins possible alors évidemment que c'est plus cher) mais pas tant que ça.

Il indique une petite porte à Mina qui mène à la pièce qu'on leur réserve.

- C'est bon, ils vont nous am'ner à manger à côté. Ils vont aussi ramner d'quoi boire pour les chiens. Il était hors de question qu'il les oublie dans sa négociation. S'ils avaient déjà mangé autour du lac et n'avaient plus tellement faim pour le moment (de toute façon ils auront sans doute des os à ronger venant de leurs assiettes), ils devaient commencer à avoir un peu soif.

- S'tu veux on peut d'jà y aller. Ils frapperont à la porte pour passer les plats.

Comme il est hors de question qu'il laisse son argent dans une pièce sans surveillance, il attrape un petit sac qui l'a accompagné jusque la et qui lui sert entre autres choses de porte feuille. Il y fourre le reste de ses billets entre un couteau et une tenaille, le maréchal-ferrant n'est jamais loin. Il l'emporte avec lui vers l'autre pièce par très grande mais qui à l'avantage pour le coup de comporter au moins une table et des chaises.
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Sam 1 Mai - 19:26

Autour des lacs, c'est pour les vivants

J'ajuste de nouveau ma serviette. Jonas est allé dans le couloir négocier. Et cela me laisse le temps de penser à ma situation... et j'avoue que cela me plait. Tout me plait.... l'endroit... lui... l'instant passé...
La fatigue se dissipe étonnamment vite. Mon expérience est limitée en ce domaine. Le sexe me paraissait nécessaire pour procréer... l'idée du plaisir n'a jamais semblé faire partie d'un contrat de mariage.
Il est bien dommage pour les hommes qu'ils oublient ce détail que semble représenter à leurs yeux le plaisir des femmes. Ces dernières les respecteraient peut être davantage...

Jonas revient dans la pièce, toujours aussi désinvolte avec sa semi-nudité. J'oublie si facilement avec lui cette partie de moi si corsetée et craintive sur la question du sexe et de la pudeur...

- C'est bon, ils vont nous am'ner à manger à côté. Ils vont aussi ramner d'quoi boire pour les chiens.

Je lui suis reconnaissante pour les chiens... J'avoue qu'ils m'étaient sortis de l'esprit... Je me sens terriblement coupable vis à vis d'Arés.

Je saisis mes affaires. Ma tunique est largement mouillée. Je sais que je devrais trouver une solution car je ne pourrais pas la porter sous ma robe... et je ne pourrais porter de robe sans dessous. Mais un problème à la fois...

J'entre dans la pièce qu'il m'indique. Je suis soulagée devant la table. Je m'imaginais mal manger par terre à la mode orientale et dans cette tenue.

J'ai beaucoup perdu en pudeur ces derniers temps, mais cela aurait été un exploit de s'assoir enroulée dans cette serviette, sans perdre en dignité. Et il me reste un semblant de dignité...

Je fais le tour de la pièce. Je remarque les bruits de l’extérieur. L'unique fenêtre de la pièce donne sur la cour intérieure de l'établissement. La Maison des Bains est attachée à la blanchisserie. Je vois le personnel étendre des draps.
C'est sans doute que les grands établissements de la ville donnent leurs linges à laver... ma maison comprise. Je pense que les bordels doivent aussi être clients de ce lieu.

C'est l'odeur de la viande qui me sort de cette contemplation. Jonas amène le plateau chargée de viande à table devant l'assemblée des chiens au garde à vous. Et je réalise que j'ai faim...

Il se peut que faire l'amour, en plus de procurer du plaisir... donne une faim de loup.

Je m'assoie sans le perdre des yeux. Je juge son service et sa façon de repartir la viande impeccable... Certes, je le trouve un peu lent... et mes yeux brillent devant la viande.

Je crois que je suis prête à tuer tellement j'ai faim... Et toi?



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Jeu 6 Mai - 0:46
Tandis que Mina inspecte les lieux, Jonas gratte le ventre de Silly dont la posture n'attendait que ça. Puis il entend frapper à la petite porte qui donne sur le couloir. Miam ! Attirée par l'odeur, Beauty est déjà installée derrière la porte. Elle espère sans doute pouvoir voler l'un ou l'autre morceau mais Jonas a particulièrement faim. Il ne lui laissera que les os, avec un peu de chance il lui laissera un peu de viande dessus mais rien n'est moins sûr.

Jo pose la plat à table après avoir servit une partie de la viande dans l'assiette de Mina puis la sienne. Il ne va probablement en faire qu'une bouchée mais il y a suffisamment de cotes de porc pour le rassasier.

Je crois que je suis prête à tuer tellement j'ai faim... Et toi? Il n'est pas très doué pour les métaphores alors la première chose qui lui vient à l'esprit est une vision de Mina entrain de tuer pour pouvoir manger des cotes de porc. Est-ce qu'il serait prêt à tuer pour manger ? Sans doute, c'est un besoin nécessaire pour survivre mais il n'est pas non plus mort de faim à l'heure actuelle. Mais... non, Mina ne parle sans doute pas de vraiment tuer quelqu'un. Quoique, est-ce qu'elle en serait capable ? Il passe ses doigts sur la petite cicatrice qu'elle lui a laissé le mois dernier. Elle en serait bien capable...

- Hmm mouais, pareil. Mais évite de m'tuer moi ou l'cuisinier. Ce serait en effet regrettable.

Jonas s'attaque à l'une des cotes de porc devant lui. C'est qu'il a faim le bougre ! Ce n'est plus vraiment un homme que Mina a devant elle mais une bête affamée, entre le chien et l'homme. Les bonnes manières il ne connait pas vraiment. On ne le verra jamais boire une tasse de thé avec le petit doigt levé ou bien manger doucement et lentement du bout de sa fourchette garnie d'un minuscule morceau de viande. Non non, Jonas serait plutôt du genre capable de manger à même l'assiette, la tête plongée dedans comme un chien dans sa gamelle. Evidemment face à Mina (et globalement face à tout être humain), il lui épargne cette vision.
Son premier morceau terminé, il laisse l'os tomber à terre pour que Beauty, déjà à l'affut s'en empare et le ronge tranquillement. Elle arrêtera peut-être de se coller à sa jambe...

Il ignore quelle heure il est mais le temps doit déjà avoir filé depuis son arrivée en ville.

- Faudra pas qu'j'traine trop pour m'réserver une chambre à l'hôtel quand on sortira d'ici. Il pense à voix haute.
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Ven 7 Mai - 17:16

Autour des lacs, c'est pour les vivants

Jonas me sert largement. L'odeur de nourriture embaume la pièce. Je reconnais que j'ai faim... Je me demande si l'acte sexuel pratiqué avec un certain enthousiasme pouvait donner toujours aussi faim...
Je dépiaute avec soin ma viande. J'en oublie les couverts. Je me lèche les doigts avec soin. Un chat ne ferait pas mieux. Je compte bien ne rien perdre. Je me découvre carnassière.

Je finis par sentir un poids certain sur la cuisse. Arès y appuie sa tête colossale. Son regard ressemble à celui d'un enfant affamé qui cherche à m'émouvoir. Et je suis bien-sur d'une faiblesse totale avec lui.

J'attrape une côtelette dont j'arrache la viande à pleine main et avec soin pour la réserver à Arés.Le museau humide de Beauty me rappelle son existence contre mon autre jambe. Je baisse les yeux vers elle et je lui tends l'os. Et sans plus de manière, elle s'en empare.

Aussi vorace que son maitre... Je regarde Jonas en train de liquider son assiette comme un mort de faim. Il a quelque chose d’Arès dans ses manières... ou d'un ogre après une période de jeûne.

Faudra pas qu'j'traine trop pour m'réserver une chambre à l'hôtel quand on sortira d'ici.

Je sursaute... Je n'ai pas vu le temps passer. L'après-midi doit être bien entamé... puis je retourne à mon dépiautage de viande. Et je continue à lécher mes doigts collant de sucs.

Et puis, je fini par le regarder. Je l'imagine difficilement prendre la peine de chercher quelque chose de décent. Il pourrait se contenter d'une grange ou d'une salle commune puante.
Je m'appuie sur la table, tout en croisant les bras.

Pourquoi ne pas demander ici? Les ouvriers chinois viennent y dormir, mais ce n'est pas interdit aux blancs.

C'est juste que les blancs n'y mettraient jamais les pieds à moins d’être payés...

...Tu paieras sans doute un peu plus cher qu'un chinois... mais se sera moins cher qu'un hôtel et moins dangereux qu'une grange... et personne ici ne forcera une conversation si tu n'en veux pas.

J'ignorais si il avait des aprioris raciaux, mais cela me semblait une bonne solution... et je saurais ou il est....

Je l'aurais bien mis dans ma chambre et mon lit. Mais je veux épargner quelques crises cardiaques...

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Jeu 13 Mai - 0:55
Beauty n'est pas du genre à apprécier les autres humains que Jonas et vu son passé c'est compréhensible mais elle trouve visiblement en Mina une alliée, le genre à lui refiler de la viande ce qui est déjà un avantage certain. Cette petite masse de poils est d'ordinaire bien plus jalouse et précieuse mais elle fait bien moins de manière ici. Peut-être sait-elle reconnaitre une lady lorsqu'elle en voit une ?

Jonas partage de temps en temps l'un ou l'autre petit morceau avec Sully, son chien aveugle dont la truffe ne manque jamais de retrouver les morceaux de viande. Ce gourmand essaye pas moment de fourrer sa langue sur les côtelettes encore en mains de Jonas, le forçant à relever ses mains plus hautes lorsqu'il veut manger. Sully, après l'une ou l'autre tentative désespérée décide alors de laisser simplement sa tête collée à la cuisse de Jonas. Pas posée dessus, juste accolée à ses côtés. De temps à autre Jo le flatte et le laisse lécher ses doigts. Il en oublie presque qu'il est attablé avec une fille de bonne famille.

Pourquoi ne pas demander ici? Les ouvriers chinois viennent y dormir, mais ce n'est pas interdit aux blancs. Ce n'est pas qu'il est raciste mais... Oui bon, les phrases qui commencent comme ça ne sont jamais bonnes. Jonas l'est sans doute un peu, voir peut-être beaucoup ça dépend des cas. C'est qu'il a été élevé dans un milieu pas très propice à l'acceptation de l'autre et tout l'bazar. Alors il se dit que vu sa taille, clairement il pourra pas dormir dans le modèle de paillasse des chinois. Et oui, c'est effectivement raciste mais que voulez vous... Il préfèrera de toute façon la présence des chevaux et des insectes dans la paille qu'à celle de n'importe quel humain, peu importe ses origines, dans un lieu correct.

- Non, j'irais plutôt chez un aubergiste en dehors du centre ville. Y m'laissra dormir gratuitement si j'inspecte les fers de ses chvaux.

Par conséquent ce n'est pas tout à fait gratuit. Ce gars la était un ami de son maître maréchal-ferrant du temps où il était encore dans les parages. Puisque Jonas consommera de toute façon à l'auberge et qu'il lui rentra un petit service en échange, il le laissera dormir dans sa petite écurie où se trouve un ou deux chevaux (il ne sait plus trop) et un vieux mulet qui doit pas être loin de la fin à présent. Oui, ça lui semble une bien meilleure alternative qu'un hôtel en ville... De toute façon il ne lui faut pas plus qu'un peu de paille pour dormir, il a passé les dernières nuits à même le sol entre Imogen et ici alors de la paille c'est un luxe ! Il dormira sans doute comme un loir avec sa garde contre lui. Et puis il n'a jamais sa carabine loin de lui...

Après avoir avalé encore l'un ou l'autre morceau de viande, Jonas relève les yeux vers Mina. En comparaison à elle il doit avoir l'air d'un vrai bouseux et même si l'absence de vêtements pourrait rendre Mina plus proche de la populace, ses attitudes et la délicatesse dans ses gestes témoignent de plusieurs années de dressage... pardon, d'éducation de jeune fille propre sur elle. Que penserait sa gouvernante en la voyant ainsi ?
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Sam 15 Mai - 22:59

Autour des lacs, c'est pour les vivants

J'observe avec attention le visage de Jonas tout en protégeant mes doigts de la voracité de Beauty. Une ride de contrariété barre son front. Je le sens devenir encore plus têtu et prudent... peut être méfiant.
Un peu comme si il tentait de s'éloigner de moi... de commencer à marquer nos différences comme deux territoires en opposition naturelle.

- Non, j'irais plutôt chez un aubergiste en dehors du centre ville. Y m'laissra dormir gratuitement si j'inspecte les fers de ses chvaux.

Il se mure davantage dans son silence et je vois à l'agitation de ses pupilles qu'il réfléchit intensément et planifie sans doute les heures qui vont suivre.
J'imagine que pour un homme comme lui, toutes ses journées sont jalonnées par le travail et ses chiens et doivent se ressembler.
Je dois être une certaine perturbation dans sa vie.

Et puis, j'ai un mouvement d'humeur en laissant tomber la viande dans l'assiette.

Est-ce qu'il croit qu'il n'est pas une perturbation pour moi et dans ma vie... lui, son corps, et ses grandes mains?
Même ses silences finissent pour m'ébranler. Il parviendrait à venir à bout de l'éducation si policée d'une jeune dame du monde...

J'ai vingt trois ans ... et lui? Je ne me suis pas encore posée la question. Peut-être une dizaine d'années de plus...
Mais il devrait être marié, avoir une femme au ventre élargi à force de grossesses. Mais ce n'est visiblement pas le cas.
Après les heures passées peau contre peau, il ne m'a pas semblé dédaigner le sexe un seul instant...

Je me suis souvent trouvée un rien asociale. Mais je suis une amateur en comparaison de cet ours qui semble aspirer à retrouver sa tanière...

Il ne veut personne d'autres autour de lui que ses chiens. Et comme je m’intéresse à lui, je me demande ce qui a bien pu le couper du reste des humains? Mais ce n'est pas le genre d'homme à répondre aux questions directes comme indirectes.

Je suis une jeune dame bien élevée...
Si je m'écoutais, je repousserais la table et je mettrais à califourchon sur ses cuisses et les yeux dans les yeux, je lui demanderais si quelque chose lui déplait en moi.

Si nous devions nous quitter après ce bain et ce repas... Est-ce que nous nous pourrons nous revoir? En as-tu envi?


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Dim 16 Mai - 22:06
Elle le fixe étrangement. Aurait-il fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Il n'est pas particulièrement doué en relation public, c'est même plutôt une grosse merde en la matière mais en temps normal ça lui importe autant que le nouveau chapeau que Karen va s'acheter demain à Londres, autrement dit il s'en contre fout royalement ! Mais la, avec Mina c'est différent il le sent bien. Il n'a pas envie d'être le type ronchon qui s'enferme dans son mutisme et qu'elle n'aura plus jamais envie de croiser. Parce que Mina finalement il l'aime bien, vraiment bien, sans doute un peu trop même. Il a fait tout ce chemin pour venir la voir même s'il ne l'avouera jamais et prétextera que c'était surtout pour s'acheter des fournitures. Peut-être est-ce à cause de l'épreuve qu'ils ont partagés ensemble dans la forêt, peut-être est-ce parce qu'il s'y était ouvert à elle un peu plus qu'à n'importe qui même si ce fut de façon très infime.

- Si nous devions nous quitter après ce bain et ce repas... Est-ce que nous nous pourrons nous revoir? En as-tu envi? Pour un peu ça lui briserait le coeur qu'elle puisse en douter. Il lui semble avoir été plutôt clair à ce propos alors qu'en réalité, pas du tout. Jonas n'est définitivement pas doué pour la parlotte. Avec les chiens c'est bien plus simple, on se comprend d'un échange de regard, sans utiliser de mots. Parfois il doit un peu les pousser, les taquiner et se chamailler avec eux mais il se fait vite comprendre. Les humains ont la parole mais sont incapable de comprendre l'autre. Bon, c'est surtout le cas de Jo en réalité. Il semblerait que les autres individus sont tout à fait apte à communiquer entre eux.

- Evidemment qu'j'en ai envie. Je vais rester deux ou trois jours en ville avant de repartir pour Imogen.

Il voit bien qu'elle attend un peu plus que cette réponse. Il ne voit pas assez loin, un jour ou deux ce n'est pas suffisant puis elle doit avoir d'autres choses à faire que de trainer avec lui.

- J'pourrais revenir tous les mois... si ça te va.

Il travaillera sans doute plus le reste du temps. En comptant le trajet, ça lui fera près d'une semaine par mois pour se déplacer jusqu'ici. Ce n'est pas rien... Par chance il est le seul maréchal-ferrant d'Imogen et il ne fait aucun doute que pour l'heure son travail n'est pas menacé. Il va sans doute devoir se serrer la ceinture par moment, il verra bien au moment venu.

- Et si tu passes par Imogen tu sais où m'trouver.
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Jeu 20 Mai - 14:22

Autour des lacs, c'est pour les vivants


Je joue un instant avec ma viande comme une enfant de cinq ans, devant le regard désespéré de Beauty et d’Arès. Je finis par partager ma dernière côtelette entre ces deux malheureux.
Je suis décidément faible... c'est une certitude.

- Evidemment qu'j'en ai envie. Je vais rester deux ou trois jours en ville avant de repartir pour Imogen.

Je lève les yeux vers Jonas. Je vois son beau visage contrarié. Je dois le mettre à la torture avec mes demandes étranges...
Une part en moi que je découvre, à besoin d’entendre des mots... réconfortants. Je n'ose même pas penser à des mots d'amour.
Je sais bien qu'il ne pourra pas aller au-delà de ces quelques paroles qui lui coutent tant.

Je connais l'art de conversation. Ce dernier permet de tenir les gens ensemble quelques instants et de maintenir une illusion d'harmonie. C'est la première fois que je rencontre un homme qui n'a que faire de ces conventions sociales.
Je le regarde avec attention. On ne lui pas laissé l’opportunité de choisir. Quelqu'un l'a mis en dehors de ce monde très tôt. Et cela ne peut être qu'un parent... sans doute un père...


- J'pourrais revenir tous les mois... si ça te va.

Je me redresse. Bien sur que cela me va... Mais je serais une véritable égoïste si je l'encourageais... J'ai une certaine idée de la distance et des dangers supposés ou réel de cette route. Et je me doute que ces voyages demandent de l'investissement et des pertes de clientèles pour son travail.

- Et si tu passes par Imogen tu sais où m'trouver.

Je retiens un sourire.
Venant de quelqu'un d'autre, je pourrais l'entendre comme une formule d'adieu amicale.
"Passe me voir si le cœur t'en dit... un jour lointain"
Mon cœur me commande de le garder pour moi et de ne jamais le laisser partir.... Et puis je me dis qu'en dépit de la situation, je me dois d’être une jeune femme raisonnable...

La prochaine fois, c'est moi qui prendrais la route pour venir te voir... Toi, Beauty... et les autres.

Être raisonnable... j'ai vraiment pensé ça sérieusement?

L’avantage du veuvage, c'est que l'on est beaucoup moins regardant sur mes allées et venues. Je vais seulement mettre ma gouvernante dans la confidence et raconter un roman à mon frère... comme d'habitude.


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Dim 23 Mai - 17:53
Jonas ne sait pas y faire avec l’espèce humaine et il commence à avoir peur que Mina s’en rende compte. Est-ce qu’elle a vraiment envie de revoir quelqu’un dont la conversation ne dépasse pas les quelques mots ? Elle a eu une éducation bien plus intellectuelle que la sienne, est-ce qu’elle le trouvera intéressant encore après avoir entendu 100 fois les quelques mots de vocabulaire qu’il connaît ? Elle risque de bien vite s’embêter avec lui et en même temps, si elle a déjà tenu jusqu’ici c’est parce que cette femme est dôtée d’une très grande abnégation. Est-ce vraiment volontaire ou s’est-elle laissé entraîner dans quelque chose qui la dépasse ? Non non, avec un caractère comme le sien elle ne semble pas du genre à se laisser embarquer dans quelque chose qui ne lui convient pas.

Jonas aurait juré que leur relation n’était que charnelle et pourtant…. le voilà à essayer de la comprendre. Pire encore, de s’adapter à elle, sans y parvenir ou du moins pas autant qu’elle le mériterait. Alors il râle un peu sur lui-même, concentre son regard sur sa viande et manque de peu de laisser s’échapper un grognement venant de sa gorge. Tu n’es qu’un abruti, Jonas, un simplet qui se laisse avoir par des sentiments.

- La prochaine fois, c’est moi qui prendrais la route pour venir te voir… Ca lui arrache un sourire sincère. Elle a réellement envie de le revoir après tout. Cette fille est bien étrange mais Jo en est plutôt ravi.

Peut-être que la nature presque interdite de leur relation l’aide à l’accepter. Elle est d’un milieu totalement différent du sien et il sait que ça n’ira pas trop loin entre eux. Prendre épouse, fonder une famille, avoir des enfants et une petite vie bien rangée ce n’est pas pour lui. Alors, puisque ça n’ira jamais jusque là, il n’a aucune raison d’en avoir peur. Il pourrait presque même en profiter pleinement.
Au lieu de philosopher intérieurement sur tout ça, Jo se contente de nourrir son corps. Hop, une bouchée supplémentaire de viande ! C’est qu’une usine comme la sienne il faut lui fournir du carburant si on ne veut pas la voir flancher. Il finit par relever une fois de plus le regard vers Mina. Il lui est reconnaissant pour tous les sacrifices qu’elle a fait pour lui jusqu’ici. Elle ne s’en rend sans doute pas compte mais du point de vue de Jonas, toutes les petites attentions dont elle fait preuve son de grands élans de tendresse à son égard. Il est homme de geste et de retenue plus que de parole alors ses gestes à elle ont bien plus de portée que tous les mots qu’elle pourrait utiliser. Mais à elle il lui faut sans doute un peu plus que quelques gestes et quelques mots. Elle est normale après tout, du moins sans doute plus que Jonas.
Il se lève et a vite fait de faire le tour de la petite table pour venir lui déposer un baiser au coin des lèvres. Il disparait alors un court instant vers ses affaires et sort un petit rectangle de papier légèrement froissé et griffé. Il revient et le donne à Mina. Il s'agit d'une petite photo de lui prise il ne sait plus vraiment à quel événement et la raison lui est encore plus obscure mais il semblerait qu'il ai trouvé la une bonne occasion pour l'utiliser pour autre chose que pour retirer les miettes de tabac de sur sa table. Il l'aurait sans doute utilisé comme marque page si au moins il lisait, ou comme bloque porte si elle avait été plus épaisse.

- C'est pas grand chose mais j'me suis dit qu'ça t'frait plaisir d'avoir un souvnir, même si j'sais pas trop pourquoi.

Effectivement, il ne voit pas trop en quoi une photo est intéressante. Mais la distance qui les sépare et la propension de l'humain à conserver des souvenirs sous forme de photos l'ont poussé à croire que ça pourrait lui plaire. Pourvu qu'il ne se soit pas planté...
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Mer 26 Mai - 23:21

Autour des lacs, c'est pour les vivants


Jonas est surprenant. Je suis certaine qu'ils sont beaucoup à le croire unidimensionnel... a commencé par lui. On a du tellement le marteler dans sa tête depuis l'enfance qu'il a finit par se croire sans intérêt...
Je caresse sans y penser le gros crane d'Arès quand Jonas se lève sans crier gare. Je sursaute. Cette fois, je suis surprise. Il fait le tour de la table pratiquement d'un seul mouvement et vient déposer un baiser sur mes lèvres. J'ai à peine le temps de le réaliser, qu'il est déjà ailleurs...
Je le suis des yeux, légèrement interloquée par ses actions. Je tourne la tête vers lui, suivit dans une belle harmonie par tous les chiens. Il fouille ses affaires et après ce qui semble avoir été une grande recherche. Il revient vers moi et me tend ce que je prends d'abord pour un bout de papier. Je le rends un peu hésitante...

- C'est pas grand chose mais j'me suis dit qu'ça t'frait plaisir d'avoir un souvnir, même si j'sais pas trop pourquoi.

C'est une photo... la sienne. Je la regarde et puis, je la détaille. Elle a sans doute un peu plus d'une année. Il n'a pas de barbe. Il fume ce qui ressemble à un cigare et semble profondément s'ennuyer de se trouver devant un objectif.

Je trouve que c'est tellement lui... un parfait modèle d'intranquillité... Et puis, je le trouve charmant... mais cela, c'est parce que j'ai une faiblesse pour lui qui va en s’aggravant.

En regardant cette photo, j'ai l'impression de l'avoir reçu d'un amoureux de quinze ans. Je n'ai jamais eu un amoureux de quinze ans. Je n'ai pas non plus été amoureuse à quinze ans, ni avant, ni après d'ailleurs...

Je relève la tête en souriant.

Avec ce geste, je te dois une contre partie.

C'est bien ennuyeux, car je suis presque nue.
Je rejoins mes mains sur la table, au grand déplaisir d'Arès qui perd sa source de caresses. Et puis je finis par les réunir pour soutenir mon menton et réfléchir. Et je finis par sentir ma bague...

Ce n'est pas mon alliance que j'ai fort malheureusement perdu dans un seau de purin de cheval. C'est une bague qui me vient de ma mère. Je la contemple et puis je la retire.

Voici un gage de ma part. Pour que tu m'oublies pas trop facilement.


Je ne regrette pas mon geste. Il me permet de m'éloigner de mon passé et d’offrir une part de moi à Jonas


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Ven 4 Juin - 21:59
Qu'est-ce qu'il doit avoir l'air bien con avec sa photo toute pourrie... Qu'est-ce qu'elle peut en avoir à foutre d'une photo de lui, franchement ? T'en as encore beaucoup des idées à la con comme ça ?
Ce à quoi il s'attendait moins est qu'elle décide de lui rendre la pareil. Hein ? Quoi ? Encore moins à ce qu'elle retire sa bague pour la lui donner. Ca doit couter une fortune ou pas loin. Pourquoi lui offrir ça en échange d'une simple photo ? Ce n'est pas équitable, mais alors vraiment pas.

Comment aurait-il pu l'oublier de toute façon ? Mina n'est pas de celles qu'on oublie si facilement, bien loin de la...

- Tu.. Tu es sûre que tu n'veux pas la garder ?

Jonas se retrouve avec la bague en main et il l'observe. Elle est parfaitement bien ouvragée, ce n'est pas le genre de breloque qu'on trouve chez le premier marchand venu. Cette bague vient de toute évidence de chez un bijoutier renommé, le genre chez qui Jonas ne pourra jamais foutre le moindre pied ne serait-ce que pour l'odeur déjà.
Il ne lui en veut pas pour lui offrir un si précieux présent, loin de la. Il en prendra grand soin loin des yeux avides des autres personnes. Il veut juste s'assurer que Mina ne fasse pas ça parce qu'elle s'en sent obligée. Il s'en voudrait si elle le lui offrait que parce qu'elle se sent redevable pour une photo de piètre qualité. Et puis, ce n'est pas comme s'ils se connaissaient depuis si longtemps que ça... Un mois, ça fait juste un mois qu'ils se sont rencontrés et ce n'est que la deuxième fois qu'ils se voient et pourtant les voila déjà à s'offrir des cadeaux comme s'ils se connaissaient déjà bien plus. Peut-être est-ce le cas ? Ce n'est pas comme s'ils s'étaient contentés de manger un bout ensemble ou de se saluer au parc. Leur relation est bien plus profonde que ça et étrangement Jonas n'a pas encore fuit. Pourtant ça aurait probablement été la chose la plus raisonnable à faire, non ? Pourquoi s'engager sur quelque chose qui tôt ou tard va le dépasser ? Les relations humaines, franchement est-ce qu'on en a vraiment besoin ?
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Dim 6 Juin - 15:09

Autour des lacs, c'est pour les vivants


- Tu.. Tu es sûre que tu n'veux pas la garder ?


Je souris de sa gêne tout en caressant le gros crane d'Arés. Ce dernier a posé son énorme tête poilue sur ma cuisse. J'ai l'impression que le poids empêche mon sang de circuler correctement. Je relève le visage vers Jonas.

Rassure-toi. Je ne suis forcée en rien.

J'aurais pu rajouter qu'il est difficile de me forcer en quoique se soit... mais j'aurais eut l'air de me vanter. Et je suis une jeune personne modeste comme il se doit.

Et puis, je songe que cette bague, sans être particulièrement tape-à-l’œil, elle est assez couteuse. Mais sa véritable valeur vient de l'image qui y est attachée. Elle provient de ma mère et m'est précieuse selon mon cœur. Je sais que sa "disparition" ne passera pas inaperçue aux yeux de mes intimes. Je vais devoir trouver un mensonge convaincant pour eux...

Je ne peux pas prendre sans donner... c'est ainsi que je vois les relations qui me tiennent à cœur.


Une dame ne devrait pas être aussi directe, mais nous avons peu de temps.

Je finis de répartir la viande entre les chiens trop heureux de cette journée. Je regarde Jonas et je m'amuse de son expression inquiète. Et puis je songe à la valeur symbolique d'un anneau. Chose qui m'avait échappé l'instant d'avant...

Rassure toi. Ce n'est pas une demande en mariage.

Je n'ai d'ailleurs pas connaissance d'une femme qui aurait eut l'effronterie de demander un homme en mariage. J'en rougis presque...

Accorde moi simplement une place dans ta vie, comme tu l'as dans la mienne

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Dim 20 Juin - 16:35
Elle lui assure ne pas y être forcée. Tant mieux ! Il s’en serait voulu de lui imposer un échange de biens alors qu’il sait qu’elle y perdrait d’avantage que lui.
Il observe la bague un instant. Si elle lui était venu de n’importe qui d’autre il serait déjà occupé à estimer approximativement sa valeur dans l’espoir d’en tirer un bon prix à la revente. Après tout on la lui donne, il peut en faire ce qu’il en veut, non ? Mais voilà, elle lui vient de Mina et la bague prend alors une dimension bien plus sacrée. Il vendrait son bras droit au lieu de cette bague. Bon peut-être pas son bras, c’est que sans lui bosser deviendrait très compliqué… Une jambe ? Non, il a besoin de garder un certain équilibre pour frapper le fer correctement. Un œil alors ? Ca doit pouvoir le faire mais il risquerait de ressembler de plus en plus au Dude et il n’a pas franchement envie de passer le restant de ses jours à jouer au croquet.

[…] c'est ainsi que je vois les relations qui me tiennent à cœur. Il relève la tête. A lui aussi cette relation tient à cœur mais Jonas n’est pas du genre bavard, encore moins lorsqu’il s’agit de parler de ce qu’il ressent. C’est qu’les hommes ça parle pas d’ça. Et puis quoi encore, poser des napperons sur sa table et décorer ses fers à cheval de mignonnes petites fleurs ? Son père le lui a suffisamment répété "Arrête de chialer, les mecs ça pleure pas. Les sentiments c’bon pour les gonzesses." Et pourtant sa mère était loin d’être douée en sentiments. Tu parles d’une famille d’handicapé du social !

Rassure toi. Ce n'est pas une demande en mariage. WOW ! Manquerait plus qu’ça ! Ca va trop vite. Son cerveau lui dit de fuir avant qu’elle ne décide de fonder une famille avec lui mais les connexions entre les neurones de Jo étant ce qu’elles sont, l’information a du mal à circuler. Il la voit rougir et se dit qu’elle doit avoir un peu trop chaud ici. Comme quoi les connexions dans son cerveau sont vraiment bidon.

- T’y as déjà une place. J’s’rais pas v’nu sinon.

Pour lui ça semble une évidence mais il oublie vite que les gens normaux ne sont pas fait comme lui. Mina a bien du courage pour le supporter. Sentant le regard de Beauty plutôt moralisateur posé sur lui, il fini par comprendre. Oups…

- J’veux dire… Moi aussi j’t’aime bien et pas juste pour… Ne t’enfonce pas, Jonas. ’fin j’aime bien discuter avec toi ou plutôt t’écouter. et j’ai vraiment envie d’te r’voir autant qu’possible.

Peut-être qu’un jour il arrivera à tenir une vraie conversation.
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Sam 10 Juil - 13:01

Autour des lacs, c'est pour les vivants


Je le regarde et je détaille chaque détail de son visage. J'aimerais bien tenter de le dessiner... Mais je n'ai aucun talent pour cela. Je maitrise un rire qui me vient en pensant au résultat.
Et puis je redeviens sérieuse. Je ne veux pas qu'il pense que je me moque...

Je l'écoute tenter de s'exprimer. Je voudrais l'aider comme on aide un enfant. Mais il n'en est plus un depuis longtemps... et j'en suis très heureuse...

Sa vie de solitaire ne l'a pas aidé à apprendre à communiquer. Et j'ai beau aimer les bêtes, cohabiter avec elles rend les mots encore moins nécessaires.... et on en perd l'habitude et l'usage.

Je prends conscience de le mettre à la torture à cet instant avec mes attentes d'échanges et de communications...

...et j’ai vraiment envie d’te r’voir autant qu’possible.

Je place un doigt sur sa bouche avant de le retirer

Ça... c'est le plus facile. Personne ne peut dire ce que je dois faire et j'ai envi de te revoir.
Mais pour l'instant, on est ensemble...

Je me rapproche de nouveau de lui, je pousse la table pour m'assoir à califourchon sur ses jambes. Je passe mes bras autour de son cou. Et je murmure à son oreille...

Montre moi ce que tu ne peux pas me dire. Et moi, je tacherais de t'en montrer assez pour te donner envi de me revoir... Je crois que les chiens ne seront pas choqués.



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