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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
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On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
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La nuit, West Esperanza est le territoire des coyotes affamés. On raconte aussi qu’on peut apercevoir les fantômes de Fort Randall, certaines nuits de tempête.
Fort Randall, une nuit de Samhain. Le marshall Bartel Murphy est d’astreinte, en équipe avec Jacob Kalawai’a, missionné par le comté d’Imogen pour le transfert d’un détenu. Le vent du désert souffle très fort sur la prison isolée. Alors que la nuit s’annonçait calme, les gonds de la porte extérieur grincent. Deux hommes, vraisemblablement des chasseurs de prime, s’avancent vers les écuries. Avec eux, un inconnu tout dépenaillé à l’air traumatisé. Il est maigre et semble déboussolé. Lorsque Makoyepuk et Ben l’ont débusqué, il errait dans le désert dans un état délirant, visiblement tenaillé par la faim. Ses guenilles sont couvertes de sang, il lui manque des dents et ses ongles sont horriblement sales. Voilà qui est suspect. Quatre hommes épris de justice parviendront-ils à faire la lumière sur ce mystère ?
Dans ce premier tour : déterminez ce que fait votre personnage confronté à cet invité mystère. L’homme a la quarantaine. Il semble affamé et semble mutique depuis qu’il a été trouvé par les chasseurs de prime. Un expert comme Bartel Murphy reconnaîtra dans ses loques la couleur bleue d’une tenue militaire.
J'ai pris mes précautions. J'ai amené mon propre café. J'en ai marre de ce café qu'on réserve aux hommes de loi. Cette infection ressemble à de la pisse à l'odeur comme à l'apparence. Les journées d'astreinte ressemblent à des jeux de hasards. Parfois ça passe, le plus souvent ça casse... Je connaissais pas encore cette prison, mais elles se ressemblent toutes. La même puanteur... Heureusement, l'odeur du café en train de se faire commençait à couvrir cette odeur de mort. J'observais la cafetière en train de fumer sur la plaque du réchaud placé au centre de la pièce. Tout serait parfait sans ce bruit métallique au-dessus de ma tête ... Quel fils de chien avait eut l'idée brillante de placer une girouette sur le toit. J'adresse un vague regard à mon voisin venu d'Imogen pour cette mission de transfert de prisonnier.
Surveillez le café. Je reviens... J'ai affaire sur le toit...
Je me lève brusquement. Je sors tout en attrapant au passage un marteau laissé contre un mur. Ce dernier avait le poids d'une masse d'arme.
A l’extérieur, je suis surpris par l'intensité du vent et la densité de l'obscurité. Je vais peut-être laisser tomber mon équipée sur le toit. Je ne crains pas la mort... mais par contre, je tiens à éviter les fins stupides ...
Il me faut quelques instants pour m'habituer à l'obscurité. Je regarde le ciel. Le vent avait chassé les nuages, au moins temporairement. La lumière des étoiles et celle de la lune éclairaient ce qui m'encerclait d'une lumière spectrale.
Ce soir, c'est la nuit de Samhain... Mes origines irlandaises frémissent en moi à ce nom. Je sais parfaitement ce que s'est. Mais j'ai aussi grandi entre la Nouvelle Orléans le bayou... Mes souvenirs d'enfants sont saturés d'histoires de vaudou et de morts-vivants.
Un drôle de mélange se fait dans ma cervelle de type rationnel.
C'est marrant que cela me reviennent en mémoire en regardant la lune.
Quelques bourrasques de poussières m'arrivent en pleine figure. Je tiens mon chapeau fortement d'une main. Je fixe mon attention sur un point qui s'avance vers moi et s'agrandit lentement pour dessiner deux cavaliers. Il y a une autre silhouette entre les deux cavaliers. Le prisonnier est à pied...
Je distingue de mieux en mieux une grande silhouette branlante. Elle est bousculée et renvoyée d'un cheval à l'autre comme un pendule. Ils sont bientôt à une dizaine de mètres. Je ne prête pas d'attention aux cavaliers. Je m'approche sans avoir songé à lâcher mon marteau.
L'allure de l'homme me fascine... Étrangement, il n'a pas l'air saoul. Je n'arrive pas à déterminer son état; Je m'approche alors qu'ils sont désormais à quelques mètres. La tête du prisonnier est penchée comme si elle allait entrainer tout le poids de son corps en avant. Je ne peux pas distinguer ses traits. Je le regarde de bas en haut. Il a l'air de sortir d'un trou... Ses vêtements ou ce qu'il en reste m'évoque quelque chose de familier. Les restes d'un uniforme....
C'est quoi ce type...
Je lève finalement les yeux vers les chasseurs de primes.
Personne ne voulait de lui en selle je présume...?
Invité
Makoyepuk Blackfoot
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Mar 2 Nov - 15:24
Vorace
Il pue la charogne, frêle comme une feuille au vent : l’inconnu a des allures d’échappé d’asile et la dégaine d’une victime plus que d’un tueur. Avec tout le sang qu’il a sur le corps, on dirait qu’il a pris un bain au milieu de cadavres. Plus compliqué encore : il ne parle pas - pas en tout cas de façon raisonnable. Makoyepuk ne comprend d’ailleurs pas un traître mot de ce qu’il dit ( Benjamin n'est peut-être pas mieux loti, même avec sa langue maternelle ). Mal à l'aise, il garde un œil sur le vagabond toute la route durant, plus dégouté par lui que véritablement terrifié. Heureusement, fort Rendall se précise bientôt à l’horizon, tout comme une silhouette familière.
— Il est trop sale. “ lâche-t-il sèchement au Marshall. La réponse lui paraît pourtant évidente ( il a du mal avec le second degré ). — Et bizarre. “ Il descend de cheval, secouant son manteau plein de poussière. — Il serait mieux dans un asile qu’en prison. En plus, il n'arrête pas de demander à manger. “ Fouillant sa sacoche, il sort quelques biscuits qu’il balance à l’inconnu, n’osant s’approcher de trop près. — On l’a trouvé dans le désert dans cet état. Il a dû se faire attaquer mais il ne dit pas par qui. “ Il soupire, comme déjà épuisé par ce mystère qui le met à cran. — Dit ton nom au Marshall. “ Avec un ordre aussi simple que celui-ci, il veut prouver l’état mental du pauvre type. Lui qui ne semble pas vouloir répondre, s’il le faisait, cela tiendrait du miracle. Quoiqu'il en soit, il ne tient pas à le garder près de lui, ni à l'intérieur du fort. On dirait un bien mauvais présage, malgré toute la peine que lui inspire cette âme égarée. — Qu'est-ce que vous voulez en faire ? “
:copyright: Laueee
Makoyepuk Blackfoot
Jacob Kalawai'a
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Mar 2 Nov - 23:59
Vorace
Jacob sirota sa pisse du moins de couleur et d’apparence, comme le disait son partenaire du moment, en admirant à travers la fenêtre l’incroyable Bartel Murphy jaugeant la structure du fort, et il se demandait si l’irlandais inflexible allait sérieusement escalader le toit, sans rien dire à personne, en pleine nuit de tempête, à des kilomètres d’une station médicale. Pas qu’il avait grand-chose à en dire, il ne disait d’ailleurs rien, aspirant juste très bruyamment le café que Bartel lui avait demandé de « surveiller » . « -Parce qu’il va s’échapper… ? » avait-il demandé en plissant les yeux, mais le marshall était déjà loin. Depuis l’enfance, Jacob haïssait les jours de pluie ennuyeux. Ne pas pouvoir gambader dans la nature rendait sa nature aigrie.
A l’arrivée des chasseurs de prime, il se leva sans poser sa tasse fumante et trotta pour arriver derrière Bartel. « Yurk, moi j’en voudrais pas sur ma selle » répondit Jacob à la question rhétorique de son supérieur en agitant la main devant son nez pour rendre son allusion plus claire encore, doublant l’échec de l’humour irlandais déjà esquinté par le second degré défectueux de Makoyepuk « Blackfoot ». Tout en sirotant son eau noire et amère, il suivit du regard l’échange bizarrement tendu entre Mako et Murphy, allant de l’un à l’autre sans parvenir à déceler s’il y avait un sous-texte entre eux ou pas. « Vous vous connaissez non ? » demanda-t-il à voix basse après le silence tendu qui marquait la fin de leur échange.
Sans attendre la réponse qu’il recherchait, il réorienta le sujet en désignant le clochard : « Je peux le mettre en cellule en attendant de savoir ce qu’on va faire d’un clodo super terrifiant, à moins que vous vouliez essayer d’en obtenir une prime à….à….Clochard-city. » Trop long. Comme cette langue était compliquée et chiante. « Je peux le mettre en cellule » répéta-t-il plus sérieusement à Bartel. « En attendant qu’on sache...quoi faire avec lui. »
(c) sweet.lips
Jacob Kalawai'a
Invité
Invité
Mer 3 Nov - 20:32
Vorace
John Doe lui collait à l’arrière train comme une mouche au cul d’une vache. Malgré le dégoût que lui inspirait l’homme, Benjamin ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Dans la panique, l’homme se rapprochait de ce qui lui ressemblait. Son compagnon de route avait le malheur d’avoir la peau plus foncée et l’air aussi menaçant qu’un ours. Avec sa stature imposante, même le jeune chasseur de primes se tenait sur ses gardes. Il ne fit rien pour cacher le dédain que Doe lui inspirait, pourtant, et oscillait entre la grimace et l’évitement.
Lorsque le fort fut en vue, il retint de justesse un soupir de soulagement. De la bile s’était installée dans sa gorge à force de respirer les relents du perdu. Du vomi? De l’alcool? Pire? Son odorat ne distinguait que l’immondice. Il toucha la pointe de son chapeau à l’apparition du Marshall, laissant l’aîné des chasseurs faire la discussion. Ses yeux parcoururent brièvement les murs de la fortification avant de faire un détour sur l’horizon dont ils venaient, mais l’arrivée de Jacob la ramena dans la conversation.
« Je suis pas baby-sitter, faites ce que vous voulez… »
Ce qui inquiétait plus notre jeune brun était la raison de l’état de John Doe. Il n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi effarouché pour rien et il regarda à nouveau les alentours, en allumant un cigarette.
« Je suis pas baby-sitter, faites ce que vous voulez… »
Magnifique... Je me sens magnifiquement entouré. Je regarde l'étrange bonhomme. Il porte bien un uniforme. Mais je ne l’identifie pas dans les semi ténèbres...
Je regarde Jacob.
Il y a à l’intérieur quatre braseros sur trépieds.
Ils sont faits pour l’extérieur et affronter le froid. C'est dommage de les laisser se rouiller.
Place les aux quatre angles de la prison. Face à l'obscurité... Allumez les pour qu'on puisse voir au moins sur dix mètres. Fais attention au vent... ce serait dommage de provoquer un incendie...
J'ai le souvenir de grands feux allumés par mon père sur la plantation pour éloigner les esprits durant la nuit du 31. Son sang irlandais connaissait ces nuits ou les esprits reviennent. Je ne suis pas superstitieux. Mais je n'aime pas défier les morts...
Je regarde les deux cavaliers.
Descendez de cheval et allez mettre vos montures en sécurité dans les écuries. Et venez à l’intérieur.
Je me laisse aller à leur sourire.
... il serait dommage que vous repartiez en pleine nuit pour finir par tomber dans un trou profond comme une tombe...
Mon sourire disparait quand je saisis le bras de l'homme. Il a l'air aussi fragile qu'un roseau.
Tu rentres avec moi...
Je l'entraine vers l’intérieur de la prison sans tenir compte de son odeur. J'ai déplacé des cadavres qui puaient moins... mais d'autres beaucoup plus. Je le pousse vers l’intérieur d'une cellule. Je ferme la porte sur lui. Il est amorphe et maigre. Il balance d'avant en arrière comme si son cerveau l'avait fuit....
Il n'est pas saoul ou même blessé. Après une telle équipée, il se serait déjà effondré... Je l'observe... il est dans son monde. On dirait un traumatisme profond. J'ai vu des soldats aussi hagards après une tuerie... Est-ce que ce serait aussi simple...?
Tu viens d’où...? Tu es qui? Si tu parles, tu auras à manger... Sinon, je te regarde mourir
Bartel a embarqué le prisonnier avec lui dans la prison. Jacob a été prié d'allumer les braseros aux quatre coins du Fort. Quant à Benjamin et Makoyepuk, leurs chevaux peuvent prendre résidence aux écuries pour la nuit. Vous êtes libres, chacun à vos postes, d'enquêter ou de vous entraider.
Vous avez entendu Bartel ? Allumez les braseros, qu’on voit bien l’horizon malgré la nuit qui tombe. Les flambeaux sont situés aux quatre tours du mur d’enceinte. Il faut monter quelques marches. Mais attention Jacob (et ceux qui choisiront de l’aider) ! La tempête se lève et le ciel est lourd. Des bourrasques de plus en plus violentes fouettent le Fort. Les portes claquent, les fenêtres tremblent et même protégé à l’intérieur, on entend le souffle tonitruant d’un ouragan en approche.
Les chevaux des chasseurs de prime toussent comme en plein hiver. De la buée sort de leur nasaux et vous ressentez petit à petit comme une chute des températures. Vous pouvez observez aussi que les bêtes sont nerveuses, comme si un tremblement de terre se préparait. Le chien du fort ne cesse d’aboyer.
Le fort se compose de trois tours et cinq bâtiments incluant une prison, une écurie et un bureau. Une quarantaine de soldats y est réquisitionnée, dirigée par le Colonel Monroe.
Une fois seuls, Benjamin et Makoyepuk peuvent consulter les objets qu’ils ont recueillis sur l’inconnu : un briquet de l’US Army, quelques dollars froissés et un revolver cattleman à vide.
L’inconnu suit Bartel à l’intérieur de la prison. L’intérieur de la prison n’est qu’un long couloir de pierres où chacune des 25 cellules est refermée par une lourde porte en bois. Les prisonniers ne peuvent jeter un œil vers l’intérieur qu’à travers une très petite ouverture à barreaux sur la porte. Les cellules ne comportent pas de fenêtre. Actuellement, vingt deux hommes sont retenus à Fort Randall. Ils ne sortent que sous surveillance, la journée, pour exécuter des travaux de bagnards.
Rencontrez ci-dessous le PNJ du mystérieux inconnu que Benjamin et Makoyepuk ont cru bon de ramener au Fort. Une tempête se lève et entraîne avec elle une étrange atmosphère...glacée. En fonction de vos actions, un jet de dé pourra vous être demandé.
« Oui, capitaine ! » répond l’inconnu en hochant vivement la tête quand le Marshall lui ordonne de le suivre. Toutefois il ne remue pas d’un cil et l’agent de la loi devra fermement le tirer par le bras pour l’entraîner avec lui.
Le couloir de la prison est humide et Bartel est copieusement insulté par les prisonniers en colère contre tous les uniformes. L’inconnu balance la tête de droite à gauche avec un drôle de sourire en recevant quelques crachats. Il lève machinalement un doigt d’honneur à tout ceux qui se dressent sur sa route.
A l’intérieur de la cellule, une des plus au fonds puisque les autres étaient déjà occupées, il tâtonne dans l’obscurité. A travers la lucarne, Bartel peut à peine le distinguer à présent.
« -Je m’appelle...je m’appelle… Oh j’ai mal à la tête, ...et j’ai faim...je dois me souvenir...je m’appelle... »
Le faible trait de lumière effleure ses côtes saillantes. Sa silhouette est si émaciée qu’on distingue les os sur son torse. Petit à petit, il s’enfonce au fond de la cellule en bafouillant, pour aller s’asseoir dans un angle où le noir l’engloutit totalement. La cellule, de l’extérieur, n’est plus qu’un enclos totalement noir.
Un raclement de gorge dans le silence.
Une voix féminine s’élève, douce et presque enfantine. Surtout, très douloureusement familière.
« ...est ce que c’est Izusa ? Oh, tu sais, cela veut dire « Pierre Blanche ».
Récap' des événements - L'inconnu suit Bartel qui l'enferme en cellule. Il semble vouloir répondre à ses questions.
PNJ
Makoyepuk Blackfoot
Since : 07/07/2020
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Dim 7 Nov - 22:17
Vorace
Jacob tente à son tour l’humour, ce à quoi Makoyepuk répond par un pincement de lèvres. Ô oui qu’ils se connaissent, et pas qu’un peu - mais mieux vaut ne pas en parler devant le principal intéressé, il aurait trop à dire, et sûrement de quoi finir à son tour derrière les barreaux. Son acolyte n’a pas l’air plus bavard, puisque lui aussi veut à tout prix se débarrasser du vagabond sénile. Alors, quand on propose de l’emmener en cellules et que Bartel s’y colle, le chasseur de prime ne peut que sagement ( ou plutôt vivement ) acquiescer à cette démarche.
La plupart des pèlerins ayant maintenant quitté la scène - c'est-à-dire un, mais pas des moindres - , il pousse un grand soupir, offrant un regard de semi-compassion à l’adjoint promus au poste d’allumeur de torche. — J’en peux plus des Longs-Couteaux. “ Il ne présente pas d’excuse à Benjamin, de toute façon, il a l’avantage de l’âge. — On leur ramène un puant et ils l’attrapent par le bras... “ Descendant de la vieille Numees, il s’allume une cigarette qu’il s’était roulé en chemin, moins indisposé par l’odeur nauséabonde du détenu, enfin capable de prendre de grandes inspirations de tabac. — Moi je vous le dit, ce vagabond c’est pas un bon présage. Le Marshall va se retrouver avec une malédiction - et il ne l’aura pas volé. Ou alors une maladie, au choix. “ La saleté, ça ne ramène jamais rien de bon.
— Je t’accompagne pour mettre la lumière. Tu n’as qu’à les charger sur elle. De toute façon, je rentre pas. “ Son pouce désigne le petit cheval gris habitué à porter la charge de son maître, lourde comme légère. — Blackship, tu viens avec nous ou tu préfères interroger le fou ? “ Bien sûr, il aurait préféré qu’il aille comme son supérieur attraper quelque chose, du même genre que ce que les siens avaient refilé à son peuple - mais il n’a envie d’accabler personne par la présence d’un scalpeur de brave ( bon seigneur qu’il est ).
Sans attendre plus de réponses, il s’avance, préférant largement faire le travail d’un soldat plutôt que de mettre un pied à l'intérieur de la forteresse. — Tsss… Il a vraiment mis un Sta-au à l'intérieur. “ Le cheval souffle à côté de lui. — En plus c’est - comment ça s’appelle déjà - Hollow Eve, hm ? Il a ramené un mort à l’intérieur et il veut se protéger après. “ Il secoue la tête de gauche à droite, visiblement en colère, et aussi fatigué. Le Marshall aurait dû faire brûler de la sauge devant les portes. — Fumez, ce soir. ça éloigne les esprits. “ Dans sa cigarette, il n'y avait évidemment pas que des plantes du genre qu'on vend sur le marché.
Surpris, comme toujours, par les confidences incompréhensibles du privé, Jacob regarda par dessus son épaule, en direction de la prison où le marshall s’éloignait déjà. « ...où est ce que vous l’avez trouvé déjà ? » Il avait cru tout d’abord que Makoyepuk ne faisait que manifester un dégoût pour les mendiants en les appelant « puant » mais il découvrait son chasseur de prime bien plus superstitieux. En soufflant sur son café tiède, il regarda Benjamin, puis tout en vidant sa tasse, il lui tendit la main. « Kalawai’a, bureau du shérif d’Imogen. On ne s’est jamais rencontrés. » Il lui serra vigoureusement la main et désigna les tours du fort. « Bon allons lui allumer, ses foutus braseros. »
Le froid était mordant. Jacob resserra le col en fourrure de sa veste. Sous les gants de cuir (qu’il portait toujours pour chevaucher Keanu), ses doigts étaient gelés. Invitant son escouade à le suivre, il conduit Makoyepuk à une des réserves. Ils remontèrent l’allée principale du camp pour pénétrer dans un bâtiment du fort où on entreposait la grosse artillerie. Des barils remplis de fusées avoisinaient les tonneaux de poudre à canon et des rangées de baïonnettes. Jacob se saisit de deux gros sacs de poudre inflammable. « Fais gaffe avec ta clope » interrompit-il le chasseur décidément bavard. Une charge sur l’épaule, l’autre au bout du bras, il les entraîne vers l’entrée des remparts, à l’extérieur.
Dans les escaliers de la tour, il se retourne pour voir s’il est toujours suivi. « C’est quoi déjà un Sta-au ? » Le folklore de son île comptait son lot de monstres marins et de géants mais les légendes locales lui échappaient totalement. Arrivé en haut, il attendit Makoyepuk qu’il avait chargé de porter les trépieds. Jacob s’affaira à monter les pièces de métal sur elles pour orienter au maximum la lumière vers le désert. S’interrompant tout à coup, il s’exclama : « Mais pourquoi est ce qu’il veut qu’on patrouille ? Parce que vous avez trouvé un...un type errant ? On est pas menacé à ce que j’sache ? » Il acquiesça soudain au discours acerbe de son associé. « Tout ce qu’il me demande, j’le fais...c’est même pas mon chef...j’ai l’impression qu’il rentre dans ma tête ! »
Il ne restait plus qu’un peu de poudre à verser pour éclaircir l’horizon.
Jacob Kalawai'a
Invité
Invité
Ven 19 Nov - 12:32
Vorace
Benjamin hésita lorsque le groupe se sépara. D’un côté, il n’avait pas envie de côtoyer plus que nécessaire la puanteur de l’inconnu, de l’autre, il était curieux. Avec de la chance, l’inconnu aurait croisé ou subit Rogers. Il était suffisamment à court de pistes pour se raccrocher au moindre espoir, et il n’avait certainement pas interrogé John Doe encore. Sa réflexion n’eut pas vraiment le temps de mûrir, Murphy disparaissait déjà à l’intérieur et son sous-fifre subissait les superstitions de son collègue d’un soir.
« Au milieu de nulle part, » répondit le chasseur à la question de l’adjoint. « Le gars ne sait probablement même plus où est son propre froc. Un poivrot, je dirais. »
L’odeur immonde cachait les effluves d’alcool, mais Ben préférait croire à une descente un peu trop importante qu’à tout autre chose. À la question de Makoyepuk, il grimaça, encore indécis. Autant aller allumer les lumières, ça laisserait à John Doe le temps de décuver un peu.
« Je vous suis, » dit-il simplement en pointant l’intérieur du menton. L’asiatique profita pourtant du moment pour se présenter et Benjamin lui serra la main avec fermeté. « Blackship. »
Il était facile de se taire lorsque Makoyepuk parlait. Le jeune chasseur ne l’écoutait cependant que d’une oreille, ses doigts occupés à tourner le briquet de l’egaré. Un soldat, avait-il noté en marchant derrière les deux autres. Le marshall avait probablement bien fait de le mettre en cellule. L’indien avait même peut-être raison, l’homme pourrait être mort pour ne laisser qu’un ramassis de souvenirs trop violents pour qu’il puisse les imaginer. L’agressivité était facile, pour les soldats, surtout ceux qui avaient connu la guerre, d’après son mentor.
Ben jeta sa clope à terre avant de prendre un des sacs de l’étranger. Quant au Sta-au, il haussa les épaules, lançant un regard au plus âgé en attendant ses explications. Des histoires à dormir debout probablement. La raison de leur alerte, il pouvait l’expliquer, par contre. Il attendit que le dernier brasero soit allumé et posa le briquet sur le rempart devant les deux autres.
« Notre invité est soit soldat, soit voleur de soldat. Premier cas, c’est mieux d’avoir un mur entre ce qui l’a mit dans cet état et nous. Deuxième cas, il est mieux au trou. » Il haussa à nouveau les épaules. « C’est ce que doit penser le marshall. »
La flamme du projecteur lui réchauffait le côté du visage. Machinalement, il se frotta l’autre oreille pour en chasser la morsure du froid. La nuit allait être longue…
« ...est ce que c’est Izusa ? Oh, tu sais, cela veut dire « Pierre Blanche ».
Et c'est comme si je recevais un coup de poing en plein plexus solaire... le genre de truc qui peut vous tuer si vous n’êtes pas prêt à recevoir un tel coup... Je retire mon chapeau que je le laisse tomber par terre. J'appuie mon front contre le bois de la porte. Je tente de respirer avec calme. Mais c'est peine perdue... Je viens de retrouver sans le chercher, l'esprit que j'avais pour monter au front.
Et puis surtout... Ce n'est pas sa voix... Juste une caricature... Une insulte que je ne peux pardonner.
J'ouvre la lourde porte de la cellule après avoir sorti mon colt. L'obscurité masque son visage et son torse, mais ses jambes sont visibles. Deux tirs suffisent à lui exploser les genoux. Qu'il essaie de se lever et de courir maintenant... Ça lui apprendra à jouer avec moi.
Je l’attrape par les cheveux et je place le bout brulant du canon contre son front. Les seuls à connaitre son nom indien et sa signification, sont les membres de ma famille...
J'ai la détente sensible à cet instant... Fais attention à toi...
Je suis agacé par l'obscurité, et par cette crasse qui mange son visage. Je ne distingue pas suffisamment ses traits.
J'ai deux questions... Si je n'ai aucune réponse... tu perds ta tête.
J'inspire profondément. Je suis indifférent aux miasmes qui planent dans la cellule.
Qui es-tu et comment connais-tu ce nom?
Et puis quelque chose me revient... Je suis en civil, mais il m'a donné mon grade dans l'armée... Je ne crois pas au hasard.
Si tu me connais, tu sais que donner la mort m'est facile.
Alors que Jacob, Benjamin et Makoyepuk installe le dernier brasero, deux coups de feu retentissent à l’intérieur du Fort, suivi d’un hurlement. Nos trois observateurs entendent alors des éclats de voix qui s’élèvent de la prison : les prisonniers poussent des cris de terreur alors qu’une attaque semble avoir éclaté dans les quartiers sécurisés.
☆ Bartel Murphy☆
Face aux agissements étranges de l’inconnu, le marshall Bartel Murphy a tiré deux fois à l’intérieur de la cellule. Le bruit des détonations est assourdissant et éveille aussitôt l’agitation de tous les prisonniers.
Jet de dé de Bartel:
1 : Réussite, Bartel blesse l’homme à la jambe malgré l’obscurité. 2 : A cause de l’obscurité, Bartel rate sa cible mais la touche par rebond. Il abat le prisonnier. 3 : La balle est déviée et blesse superficiellement le prisonnier à la jambe. Toutefois, la surprise laisse à Bartel le temps de se jeter sur l'inconnu. 4 : Le prisonnier parvient à éviter et attaque Bartel.
Dans un trait de lumière favorable, Murphy vise les genoux cagneux du vil imitateur. Il touche sa cible et blesse la jambe de l'inconnu qui pousse un cri déchirant de douleur, pareil à un animal. Tentant de s'enfuir, l'homme se soustrait hors de portée de tir en se hissant sur le mur à la manière d'une araignée, sa jambe blessée comme un poids mort derrière lui. En raison de sa blessure, l'inconnu étrange chute au sol emporté par Bartel qui lui saisit les cheveux. L'homme se débat en poussant des grognements gutturaux, comme pris de folie. La poigne du marshall semble parvenir à le maîtriser. Il essaie de le mordre ou de le griffer, révélant une rangée de dents très abîmées.
"C'est pas moi ! J'en sais rien ! Ne me tirez pas dessus ! A l'aide !"
Les prisonniers poussent des cris et tambourinent aux portes de leurs cellules. Quelques soldats, alertés par les tirs, se précipitent vers la prison.
« Lâchez-moi ! Au secours ! » se débat-il face au canon de l'arme.
Les gonds des portes tremblent, la cohue empêche bientôt de s'entendre convenablement.
☆ Makoyepuk Blackfoot ☆
Les plantes médicinales dont se gargarise le grand Makoyepuk ne parviennent pas à éloigner un malheur. Tandis que le brave tente d’allumer sa cigarette, un vent du sud éteint une à une toutes ses allumettes. Au terme d’une énième tentative, il entend lui aussi les cris des prisonniers. Mais à ses oreilles, une voix s’élève de la prison qu’il distingue à travers la tempête sifflante :
« A l’aide ! Pitié, aidez-moi ! A l'aide ! Papa ! Papa ! »
Il reconnaît parfaitement dans le blizzard le cri de détresse de sa propre fille, Nuttah, que ce salaud de Murphy semble torturer dans une geôle.
☆ Benjamin Blackship et Jacob Kalawai'a ☆
Les deux hommes tentent de ranimer le brasero malmené par le vent. Ni Jacob ni Benjamin n’entend la voix du Nuttah à travers cette foutue tempête. En revanche, ils entendent parfaitement le tapage des prisonniers et les détonations. En jetant un regard à l’extérieur, Benjamin apercevra quelques soldats qui se précipitent vers la prison pour venir en aide au marshall. Jacob aperçoit une silhouette à l’horizon qui s’avance vers le fort à cheval.
« Hé ! » crie le cavalier en direction de la tour allumée. « Ouvrez moi la porte ! »
Jacob et Benjamin distinguent peu à peu sa silhouette qui s’avance vers les lourdes portes de Fort Randall. Impossible de savoir s’il est seul, les braseros ne permettent pas d’y voir assez loin à cause de la météo.
Jet de dé de Benjamin:
1: Benjamin distingue que l’homme est armé et a l’air en piteux état. Un soldat l’interpelle avant d’ouvrir la porte. 2: Benjamin distingue que l’homme est blessé. Un soldat s’avance pour ouvrir la porte. 3 : Benjamin distingue [censuré]. Mais c’est trop tard, un soldat a déjà ouvert la porte du fort. 4 : Impossible d’y voir quoi que ce soit, le brasero s’éteint.
Habitué à épier ses proies, le chasseur de prime scrute la silhouette du cavalier et de sa monture. Le cheval avance lentement, la tête basse, comme épuisé. La lumière du brasero n’est pas assez forte pour bien le distinguer, mais il lui semble être dans un terrible état. Tout à coup, à la faveur d’un rayon de lune, Ben reconnaît un objet brillant familier à la main de l’homme : un revolver.
Au pied de la tour, un soldat en uniforme interpelle Benjamin. « Vous ! La vigie ! Qui est à la porte ? Est ce qu’on ouvre ? »
***
Pour le bien de ce tour, Jacob répondra le dernier et sera soumis à un jet de dé.
Vous êtes toujours priés de faire des réponses courtes pour maintenir le rythme de l'animation. Bonne chasse !
Le type s'agite. Pour un peu, on dirait un possédé. La douleur provoquée par des genoux explosés devrait le clouer sur place. J'ai aussi sous estimer le bruit provoqué par une déflagration dans un endroit clos. J'entends distinctement l'agitation dans les cellules voisines. Mais un soucis après l'autre... Le type est devenu incontrôlable et mes paroles ne sont pas arrivées jusqu'à son cerveau. Je le tiens par les cheveux et c'est une chance. Il tente de me ordre... J'y crois pas. Sa dentition est pourrie. Je suis certain de mourir de septicémie si il parvient à m'atteindre
"C'est pas moi ! J'en sais rien ! Ne me tirez pas dessus ! A l'aide !"
Sans blague... Je devrais lui mettre une balle dans la tête pour la forme. Mais j'ai trop de questions à lui poser et je dois encore le garder en vie malgré mon désir de meurtre. Il s'agite violemment comme une bête que je tiendrais par la peau du cou.
En remettant mon colt, je sens les menottes qui balancent à ma ceinture.
Je ne les ai jamais encore utilisées d'une main... Je ne lâche pas la tête du gars quand je le plaquer contre la porte. Je dois reconnaitre qu'il est fort. Je dois me concentrer...la moindre faute d'inattention et ce salopard me mord.
Je parviens à force de torsion à lui attacher un poignet aux barreaux du fenestron de la porte de la cellule désormais ouverte...
Je parviens juste à l'éviter tout en sortant dans le couloir. Je l'observe à une distance de sécurité. On dirait un aliéné. Je ne suis plus certain qu'il soit capable d'entendre et comprendre une simple question
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Makoyepuk Blackfoot
Since : 07/07/2020
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DC : Kilian O'Reilly - Ichabod Walsh - Amelia Burke - Benicio De La Fuente
Age : 38 ans
Statut : Veuf, père d'une fille qu'on lui a volé, monsieur est un vagabond
Job : Chasseur de prime
Habitation : Officiellement, Imogen, officieusement, un peu partout
Mer 24 Nov - 14:23
Vorace
Makoyepuk secoue la tête quand Benjamin leur livre des explications plutôt raisonnables. De toute façon, rien ne peut faire sens à ses yeux en ce qui concerne Bartel Murphy. Un “mouais” peu convaincu est lâché tandis qu’il essaye désespérément d’allumer sa cigarette. A croire que les esprits sont contre lui ce soir.
D’ailleurs, c’est sûrement vrai : le vent porte de bien pires nouvelles qu’un peu de sauge qui ne peut être fumée. Une voix rendue stridente par la peur lui arrive en écho. Sur le qui-vive, il relève la tête d’un coup d’un seul, les yeux ronds comme les points qui décorent sa chemise. Il y mettrait sa main à couper, c’est bien sa fille qu’il vient d’entendre crier. Son timbre est si bien imité qu’il ne peut remettre en question l'entièreté de cette situation. De toute façon, avec Bartel Murphy au commande, le spectacle ne peut devenir que grand guignolesque - à n'en pas douter, il est capable d’aller chercher la descendance de ses ennemis, toute innocente soit-elle, pour taper là où ça fait mal. Et puis, au diable les Sta-au, ils ne sont rien face à la terreur que l’inaction cause déjà chez le chasseur de prime. Alors, bien évidemment, il court vers la prison du fort, suivi par d’autres soldats auxquels il fait à peine attention.
— Salaud ! “ Sa voix retentit dans le couloir comme l’orage. Elle ne couvre pas tout à fait le chaos ambiant, mais y participe à merveille. S’imaginant le scénario qui lui convient le mieux, il voit le Marshal tenir en joue sa victime dans la pénombre, lui passant des menottes qu’il serre sans ménagement. Makoyepuk, qui avançait déjà au pas de course, s’élance maintenant avec plus de colère encore vers le représentant de la justice. — Tu vas la lâcher, tête de chien ?! “ Arrivé à sa hauteur, c’est sa cross qu’il envoie sans ménagement dans le front du représentant de “l’ordre” ( qui semble ne plus exister ce soir ). Il lève encore une fois son fusil, prêt à frapper un autre coup.
:copyright: Laueee
Makoyepuk Blackfoot
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Sam 27 Nov - 7:55
Vorace
Les cris retentissent comme des coups de feu à travers la tempête ambiante. Le visage gelé par le fond de l’air, Benjamin, yeux plissés et main sur le colt, se retourne vers le bâtiment principal. Les soldats ont déjà entendu le vacarme et font leur travail, tout comme Makoyepuk qui semble voler vers la scène. De toute façon, le jeune chasseur n’a pas le temps de délibérer sur son intervention. Une voix les hèle de l’extérieur. Un rapide examen de sa silhouette lui indique que l’intrus n’est pas dans son assiette. Quant à l’éclat métallique au niveau de ses mains…
« Don’t! » intime Benjamin au soldat. Il dégaine alors mais ne pointe pas tout de suite son arme vers le visiteur. « State your name and intention. »
Son ton se veut impérieux plus que menaçant, mais il n’oublie pas le colt que l’inconnu ne dissimule qu’à peine. Il recule le chien du sien et tente de donner un sens aux ombres sur l’horizon.
« He’s armed, » chuchote-t-il à Jacob en reportant son attention sur la deuxième surprise de la soirée. « I don’t like this. »
Traductions: « Non! » « Donne ton nom et tes intentions. » « Il est armé. » « Je n’aime pas ça. »
Je n'ai pas vu venir le coup... Juste un flash et la figure hurlante du peau rouge.
J'entends clairement son Tu vas "la" lâcher
Je crois que j'ai une pensée de meurtre quand je commence à m'effondrer.
Pourquoi est-ce qu'on finit toujours par me faire regretter mes gestes cléments...
Le choc m'a jeté contre un mur, m’empêchant de répliquer mais aussi de tomber complétement. Le sang de mon front tombe en rideau sur mes yeux... je lutte pour ne pas m’effondrer complétement.
J'entends des rires par les fenestrons des cellules les plus proches. Ou peut-être que j'imagine ça...
Je vois de nouveau la crosse venir vers moi. Je me laisse glisser contre le mur suffisamment vite pour l'éviter. Je sens quand même le souffle du coup au-dessus de mon crane. Ce crétin cherchait vraiment à me tuer...
Je parviens à murmurer
Regarde plutôt la tête de "la gamine" pauvre abruti....
-Qu’est ce que c’est que ça encore… ? » maugréé Jacob en se penchant par-dessus la balustrade.
De sa tour, il aperçoit l’homme qui les hèle dans la lueur du brasero. Il n’a pas vraiment la dégaine d’un soldat et il a l’air un peu énervé. Les avertissements de Benjamin tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Lui aussi se détourne peu à peu de la scène de la prison pour se concentrer sur l’inconnu du soir.
« Tu veux quoi l’ami ? T’as entendu ? Nom et intention ! »
La réponse ne tarde pas à se faire entendre. Alors qu’il se tourne vers son associé, un air éberlué sur le visage, une détonation retentit. La giclée de sang éclabousse le jeune chasseur de prime tandis ce que Jacob ouvre grand la bouche, mais aucun son ne sort. La balle a traversé sa gorge et est ressorti pour se ficher dans une des poutres. Dans un gargouillis de noyé, une grande coulée de sang sort de sa bouche. Il tombe sur les genoux puis face contre terre, mort.
Les tirs reprennent et de l’autre côté du portail, un autre soldat s’effondre dans sa tour de vigie.
Les options du lancer de dés -
3 : Jacob se prend une balle dans la gorge, il ne survit donc pas.
Un homme est tombé ! Jacob Kalawai'a a payé cher cette seconde d'inattention. Le fort est attaqué et la prison s'agite.
L'étranger qui se présente aux portes du Fort attaque sans sommation. Il abat froidement Jacob Kalawai'a qui a le malheur de tourner le dos un bref instant, puis il tue un autre vigile posté au braséro. L'alarme sonne dans le Fort. Il faut riposter !
Si vous souhaitez attaquer l'assaillant, faîtes un jet de dé à 4 faces incluant un panel entre échec complet ou réussite totale et deux options nuancées.
Dans la prison, les soldats se précipitent au dehors pour défendre le fort. Le prisonnier apparaît à Makoyepuk exactement tel qu'il est : un homme décharné et agressif qui essaie de le mordre en tirant sur ses menottes.
Au moment des tirs, l'homme se met à rire.
"Tout le monde va mourir" semble-t-il jubiler.
Destiny
Makoyepuk Blackfoot
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Lun 29 Nov - 2:34
Vorace
De peu, le marshall évite une nouvelle saucée - Makoyepuk maudit ses reflexes rapides, mais déchante vite : quand, dans un souffle, il lui indique la véritable source du danger, le brave pâlit. Un cri étouffé par sa panique n’arrive même pas à retentir dans sa gorge. — Sta-au. “ articule-t-il à peine. Hélas, il n’a pas le temps d’émettre plus de réflexions concernant la bête, un son de cloche retentit dans tout le bâtiment et le coupe net : le monstre dit vrai, ils sont attaqués de toute part.
Il fait un pas en arrière, puis deux, tombant contre les barreaux d’une cellule. Quelques mains jaillissent alors pour l’empoigner, mais de nouveaux coups de cross suffisent à les chasser ( et le sortir de sa transe ). En toute hâte, il se relève, attrapant au passage Bartel qu’il s’en veut à présent d’avoir sonné ( ou pas, c’était quand même chouette ). — La poudre - vas chercher la poudre ! On a le faire sauter ! “ Makoyepuk n’a plus qu’une envie : faire péter tout ce beau petit monde, faute d’avoir le temps ni les compétences d’exorciser un esprit. — Je vais prendre les fusées et prévenir Benjamin et Jacob. On se retrouve ici. “ Il n’a pas le temps d’espérer une réponse, le chasseur de prime court déjà vers l’armurerie que l’adjoint avait eu le bon goût de leur faire visiter.
Fusées en main, il erre quelques instants, courant en zigzag. C’est à peine arrivé vers la porte qu’il voit le cadavre de Jacob nourrir la terre de son sang et entend les coups de feu fuser. C’était donc pour ça, l’alarme. — Putain- “ il dérape et se casse la figure avant de ramper vers une poutre assez épaisse pour lui servir de couverture. Sans vraiment voir l’ennemi, il tire quelques coups de semonce dans la nuit, se disant que cela lui laissera au moins le temps de prévenir le jeune Blackship. — Le vieux !! Le vieux est un putain de monstre ! Tiens la porte, on va l’faire éclater ! “ S’il pouvait venger Kalawai'a, rien ne lui ferait plus plaisir - à part survivre, peut-être. Pas le temps de s’épancher, il court de nouveau vers la prison.
:copyright: Laueee
Makoyepuk Blackfoot
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Mar 30 Nov - 6:49
Vorace
C’est le goût ferreux qui lui fait réaliser la situation. Ses joues jusque-là glacées par la plaine se réchauffent sous les gouttelettes carmines. Si son choc paraît lui durer une éternité, la force de l’habitude le fait s’accroupir contre le muret, à l’abri de celui qui vient d’abattre son compatriote de loi. Un autre coup fuse et le soldat de l’autre côté s’effondre.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles Blackship travaille seul. Moins de causette, moins de risque d’ébruiter ses plans, moins de trahison. Moins de deuil, surtout. Le regard vide d’un Jacob encore chaud retourne l’estomac du chasseur qui ne peut que prendre de grandes respirations, ahuri. S’il a tendance à oublier sa propre mortalité, ce rappel a un goût bien amer. Il y a un an, il n’en aurait eu que faire de tomber au combat. Aujourd’hui, il ne peut pas mourir. Cela serait condamner Baby Outlaw à une mort certaine sous les canines d’un coyote ou sous les attentions de ses collègues.
L’adrénaline fait enfin son effet, décuplée par cette pensée, et il se passe une main gantée sur le visage. Juste à temps pour voir Makoyepuk arriver. Ce dernier tire et Ben en profite pour se relever un peu et tirer lui aussi. Sa balle atteint le bras alors qu’il visait la tête. Avec un peu de chance, ce sera suffisant pour que quelqu’un d’autre finisse le boulot. Les paroles du chasseur plus âgé ne font aucun sens et Ben ne retient que les explosifs qu’il a en main et l’ordre de tenir les portes. Loin de lui l’idée de négocier avec l’autochtone…
Il se précipite donc vers le bord de la plateforme et se laisse glisser le long d’une poutre. Malheureusement, il se prend les pieds dans une corde un peu lâche et se vautre sur le sable, proche de feu Kalawai’a. Il se relève en époussetant son complet avant de se jeter sur la lourde porte d’entrée. L’épaule appuyée contre le bois, il hèle les soldats alentour.
Je reste appuyé contre le mur, face à la cellule ouverte et au taré toujours attaché par mes soins à la porte. Le sang coule toujours de mon cuir chevelu sur mon visage. Je tente de clarifier mes pensées. J'entends les paroles de l'indien. Il tente de m'entrainer.
— La poudre - vas chercher la poudre ! On va le faire sauter !
Je me rebiffe instinctivement devant cet ordre. Et puis, faire sauter quoi d'abord?
"Tout le monde va mourir"
L'inconnu avait peut être un jour été un homme... aujourd'hui, ses yeux avaient l'humanité de ceux d'un poisson crevé. Je lui souris tout en sentant le gout de mon sang désormais sur mes lèvres.
On meurt tous connard. Mais toi d’abord......
Je le braque et je tire. Son oreille saute comme un bouchon de champagne... J'aurais du prendre le temps d'essuyer le sang sur mes paupières... j'aurais préféré sa tête... Je choisis de préserver ce qui me reste de balles.
Faute de clé, je bloque la porte du couloir avec une barre en fer... il serait dommage de se retrouver pris en tenaille trop tôt.
Je me retrouve à l’extérieur. Je note le cadavre de l'adjoint... Espérons qu'on aura plus de chance...
Ma tête doit avoir beaucoup de points communs avec à un tambour de guerre... Il y a une charge de cavalerie l’intérieur de mon crane. Je flageole un peu. Mais ça ira. Il faut que cela aille. Je regarde éberlué l'indien courir avec des fusées. Il compte faire quoi avec... les lancer à la main, s'envoler vers la lune... et ces saloperies ont besoin de précision et ont la force d'impact d'un pétard. Alors les utiliser dans la panique et sous une mitraille... on va oublier
Impossible de monter aux créneaux pour me rendre compte de la situation. Je ne me sens pas encore en état de monter des marches à cause de l'autre con aux fusées... On dirait que de l'autre coté l'attaque se concentre sur l'entrée du fort. Au moins pour l'instant... Peu d'homme sur qui compter. Et même de moins en moins si j'en juge par ceux qui tombent...
Je me tourne vers l'indien
Si tu veux un carnage, aide-moi plutôt à déplacer les trois canons placés à l'entrée de l’armurerie et lâche tes fusées pour des boulets...
On va les placer à vingt mètres, face à l'entrée principale et en léger demi cercle pour offrir un point convergeant magnifique sur l'entrée ... . Je te montre comment on charge et c'est moi qui pointe. Tu allumeras les mèches
Et tout en m'activant pour déplacer les canons, je regarde vers le corral.
Il faut préparer les chevaux à l'arrière... Faut qu'on se tire d'ici. Sinon on meure à tous les coups
Ces chevaux sont des bêtes de guerre. Ils n'ont pas peur des déflagrations. Ils ont des sabres accrochés à la selle. Je ne pensais plus participer un jour à une charge de cavalerie... Les déflagrations vont soulever assez de terre et de débris pour nous masquer
Je regarde le gamin qui pense que tenir la porte avec une poignée d'hommes va suffire à décourager ces cinglés... quel qu’ils soient. J’espère qu'il court vite... J’espère ne pas avoir à gueuler pour qu'il comprenne qu'il faut courir vers nous
"Chaque fois que les cannibales sont sur le point de mourir de faim, Dieu dans son infinie bonté leur envoie un missionnaire bien grassouillet."
Oscar Wilde
Une petite comète fuse de l’extérieur et se fiche au sol. Puis une seconde flèche enflammée atteint un des toits paillés du campement. En tombant, l’agent Kalawai’a a renversé le brasero qui brûle les poutres de la tourelle d’observation. L’assaillant bande encore son arc mais la balle de Benjamin, qui l’atteint au bras, lui arrache un cri de douleur. Son cheval se cabre et part au galop, décrivant un tour furieux autour du Fort. Trop tard, l’incendie se propage déjà autour de la petite girouette que Bartel détestait tant.
“Ne tirez pas !” hurle-t-il enfin dans le tumulte. “Il faut mettre le feu, on n'a pas le choix ! Il faut mettre le feu ! Mettez le feu !” Derrière la porte, Benjamin peut l’entendre très bien. “C’est la seule façon de l’arrêter !”
La résistance de plusieurs hommes semble le faire renoncer à son projet d’entrer de force. L’individu s’époumone mais évidemment, après avoir abattu un des soldats et attaqué Fort Randall, ne lui répondent que les sifflements des balles.
“C'’est trop dangereux ! Mourez ou fuyez, mais brûlez le !”
Une autre balle emporte son chapeau. Il pousse un cri. Blessé, il semble battre en retraite dans le désert pour éviter d’être fusillé. Les gardes qui tentaient de le canarder se divisent en hâte pour essayer d’éteindre les feux. C’est la panique complète sur tout le campement.
***
Le corps d’un soldat tombe de haut dans la terre sabloneuse, un seau d’eau renversé glisse de ses mains. D’autres ont commencé à l’imiter en se hâtant jusqu’au puit pour éteindre les feux. Une énorme quantité de sang coule de son épaule atrophiée. “M-m-ma-ma-ma-maaaarshaaaall !” hurle un jeune gradé en pointant du doigt la petite lucarne de la dernière cellule. Une main spectrale est passée en travers des petits barreaux très serrés, dans une torsion répugnante, et remonte le bras arraché, encore dans sa manche militaire, dans des écoulements sanguinolants. A travers le chahut, on distingue les grognements gutturaux et les piaffements d’un prédateur qui n’a rien d’humain ou d’animal. Aux autres meurtrières, les prisonniers crient et appellent à l’aide. On entend une dénotation sourde dans le chaos, comme un mur qu’on essaie d’abattre à coup de masse. La structure tremble. Un hurlement déchirant retentit dans la cellule voisine. Et les feux continuent de grossir sur le Fort.
La porte de la prison est déformé par un coup en son milieu. Quelque chose de surhumain martèle le lourd portique métallique.
Ça veut sortir et ça meurt de faim.
Rester, combattre, fuir, se cacher, à vous de réfléchir à ce que votre personnage entreprend ! L'incendie se propage et les entrailles de la prison semblent retenir (mais plus pour longtemps) un être que les balles, tirées à bout pourtant par Bartel, n'ont pas neutralisé. Faîtes vite, la porte va sauter à n'importe quel moment !
Chacun d'entre vous doit exécuter un jet de 4 et noter son résultat à la fin de son poste. Et oui, ce sera bientôt une histoire de vie ou de mort.
Destiny
Makoyepuk Blackfoot
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Lun 13 Déc - 3:33
Vorace
C’est un chaos rugissant qui s’empare de tout le fort. Les cris des détenus et ceux des soldats se superposent dans une mélodie assourdissante, toujours plus forte. Le feu, lui aussi, dévore tout, faisant cracher les planches de bois. Pourtant, Makoyepuk lâche ses fusées dès que le marshall le lui ordonne. — Tu te fous de moi ? Je viens d’aller les chercher ! “ Il est enragé, certes, mais plus paniqué que prêt à se battre contre un allié. Alors, sans plus râler, il retourne à l’armurerie, au pas de course.
Il attrape quelques boulets de canon, ne pouvant qu’en porter trois à la fois ( c’est que les bêtes font bien seize livres ) - les autres, il les fait rouler du pied, chargé comme une mule qui veut trop bien faire. Un bruit venu tout droit des enfers l’interrompt dans sa tâche. On dirait qu’une bête veut s’enfuir de sa cage, aux prises avec des soldats qu’elle réduit en charpie. — Je crois que tu vas apprendre à monter sur cheval sans selle, Marshall ! “ Pas la peine de préparer les chevaux, mieux vaut charger les canons. Écoutant pour la première fois bien sagement les conseils de Bartel, il s’affaire à rendre son plan possible.
Le chaos est tout autour de moi... le chaos c'est la guerre... un monde imaginé par un fou... C'est peut être moi le fou. Ici, rien de particulier... rien d'effrayant... ça ressemble à n'importe quel champs de bataille. J'entends les hurlements de la Mort venant du fond de la prison... Le soir de ma première bataille, je suis resté terré et terrorisé toute une nuit dans le fond d'un trou laissé par boulet. Toute la nuit, j'ai entendu les hurlements et les supplications des agonisants qu'on n'a laissé mourir dans l’indifférence. Depuis cette nuit, la peur est morte en moi.
Je regarde Mako. Et l'idée de peut être mourir avec lui est presque amusante.
J’écoute ses mots. J'ai un rictus méprisant parce qu'on ne me refait pas. Je suis un ancien officier de cavalerie. Bien-sur que je tiendrais à cru. Je regarde les canons avec un soupir. Avec une bonne équipe, on pourrait par canon, effectuer deux tirs par minute.
Je réalise qu'il a oublié la poudre. Je pensais que cela allait de soi...
J’attrape un jeune soldat qui courait je ne sais ou...
Retourne un des canons et pointe la prison. Montre à l'indien comment charger les trois. Je vais chercher la poudre pour l'amorce.
Le jeune homme se met en action. Les soldats ont besoin d'ordres pour rester calmes.
Je cours vers l’armurerie et là, je réalise qu'il y a beaucoup de poudre... Je fais basculer un gros tonneau après l'avoir éventré à coup de sabre. Je parviens à le rouler, un tonnelet sous un bras. Il laisse derrière lui une trainée étrangement droite
Et après avoir vérifié que les canons étaient correctement armés et pointés, je me tourne vers Mako en remettant entre ses mains les cordons tire-feu des trois canons.
Je sors mon colt et je tire sur le tracé de la poudre. Un éclair très bref et la trainée s'enflamme.
Tous à cheval!!!
Et c'est la débandade vers les chevaux. Je jette mon dévolu sur une jument alezane bâtie en force... et pourvue d'une selle et d'un sabre. Je me tourne souriant vers Mako. Je tiens les rênes d'une jument noire comme la suie.
On a une trentaine de secondes avant que le fort ne saute. Tire aussi fort que possible sur les cordons et d'un seul coup!
Après , tout ne sera plus que poussière et notre sortie sera spectaculaire. Ou on sautera tous...
Je ris en lui tendant les rênes.
On va peut être se retrouver en enfer!
J'avais toujours envisagé de faire beaucoup de bruit avant de tirer ma révérence.