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Guns & WhiskyFORUM WESTERN · NOUS SOMME EN ÉTÉ
1889. À la lisière de l'Etat de New Hanover, la petite ville forestière d'Imogen compte un peu plus de 500 habitants. Plus connue pour ses ranchs que pour ses pépites, elle est l’exacte représentation des espoirs et des échecs de tous ceux qui ont pu croire au rêve américain. Son seul lien avec la civilisation est le chemin de terre creusé par le passage des diligences, droit vers la station de gare de l'autre côté de la frontière qui mène vers l'Etat de West Esperanza. Cette route est connue pour ses braquages incessants, causés par le gang des O’Reilly. En plus de terroriser la population - leurs méfaits sont racontés dans tous les journaux de la région ; ils rendent périlleux les voyages vers la grande ville : Silverstone. Cité minière dirigée par la respectable famille des Rosenbach, prospère et moderne ; on pourrait presque croire que c’est un lieu où il fait bon vivre. Mais, derrière la bonhomie de son shérif, les sourires de ses prostituées et les façades fraîchement repeintes, l'influence criminelle du Silver Gang grandit de jour en jour. Lire la suite
Clyde King est la fondatrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Isaac, Mila, Amitola et Cole. PROFIL + MP
Makoyepuk est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Kilian, Ichabod, Amelia, Benicio et Howard. PROFIL + MP
Pearl Hennessy est modératrice du forum ! Elle se genre au féminin et ses autres comptes sont : Maxence, Nadie, Jacob et Grace. PROFIL + MP
Liam Hennessy est modérateur du forum ! Il se genre au masculin et ses autres comptes sont : Arthur, Chuy, Dino et Maria. PROFIL + MP
On ne cherche pas de nouveau Shérif pour l'instant, mais qui sait, un jour tu feras peut-être régner l'ordre et la lois sur ce forum ?
FAIT DIVERSDepuis l'attaque de la banque, Mr le maire, Henry Rosenbach, invite les citoyens à redoubler de prudence - il craint que cet acte n'inspire d'autres scélérats, et met en garde ses concitoyens quant au danger qui rôde dans les grandes plaines. Ainsi, il préconnise les voitures de poste, ou encore le train pour se déplacer.BONNES AFFAIRESN'oubliez pas de passez par le quartier commerçant de Silverstone pour faire vos emplettes dans l'épicerie des Rinaldi ! Vous y trouverez moultes boîtes de conserve, ainsi que quelques plats tout chaud, tout droit sortis de la cuisine et parfois même servi par la petite fille des propriétaires.RUMEURUn prisonnier se serait échappé du Fort de Silverstone. Les rumeurs les plus folles circulent : certains s'imaginent qu'il s'agit encore d'un coup des bandits qui ont attaqué la banque, d'autres, un peu moins terre-à-terre, parlent d'une attaque d'anciens confédérés. La justice, quant à elle, ne commente aucune e ces hypothèses.PETITE ANNONCEDepuis la fonte des neiges, le village d'Imogen est fière d'annoncer la réouverture de son marché agricole ! Chaque mercredi, les producteurs de New Hanover sont invités à monter leur stand dans la rue principale et faire commerce de leur légumes, viandes, poules et autres peaux ! Troc autorisé.RUMEURDes histoires de Dame Blanche circulent dans la région de West Esperanza : certains habitants de Silverstone et des alentours jurent avoir apperçu un fantôme ! Les plus jeunes s'amusent même à invoquer l'ectoplasme dans un nouveau jeu ridicule - mais qui passera bientôt de mode : celui du ouija. Le temple prie pour leur salut.
Le forum a été créé le 10.01.2020. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Artifices. Le reste du design a été pensé et codé par GHOEST.
Wilhemina promène Arès dans une forêt aux alentours d'Imogen quand elle est attaquée par une horde de chiens féroces. Il s'agit de la meute de Jonas, un homme des bois robuste et peu commode. Celui-ci s'empresse de la secourir. Leur passion commune pour la nature et les animaux n’est peut-être que le début d’une romance bestiale et fougueuse. Parviendront-ils à se découvrir ?
La nature qui entoure la ville d’Imogen permet à ses habitants de s’extraire facilement du tintamarre urbain pour profiter de l’air pur et du silence de la forêt. Il fait froid mais le soleil brille et le ciel est bleu. Arès, le sublime chien de berger de Wilhemina Andersen, profite avec bonheur d’une belle après-midi d’hiver pour gambader parmi les roseaux et les marécages. Sa belle et brune maîtresse le perd de vue quelques instants quand soudain elle entend une série d’aboiements retentir dans le sous-bois du domaine. Le féroce et fidèle Arès se tient devant elle, toutes dents dehors, prêt à défendre sa belle d’une horde de chiens sauvages. Quatre bêtes aux crocs acérés s’avancent, menaçantes, comme pour défendre leur territoire…
A votre tour ! Comment Wilhemina et Arès vont-ils se sortir de ce guet-apens en pleine forêt ? Le brave berger de Charplanina n’abandonnera jamais la jeune veuve au doux regard mais le combat pourrait être enragé. Se pourrait-il que l’intervention du propriétaire de la meute, Jonas Bates, un rustre (mais pas déplaisant au regard) homme des bois, retourne la situation ? La petite veuve aux allures si fragiles pourrait bien surprendre, par son tempérament plus aventureux qu’il n’y paraît, le maréchal-ferrant bourru d’Imogen.
crédits codage : Bangarang / Merci à Pearl, Makoyepuk Liam et Jonas
Je pourrais m'aventurer n'importe ou si Arès est derrière moi. Mais mon désir de fugue remonte à l'enfance. Je n'ai jamais accepté les hauts murs des jardins sans avoir envi de les escalader. Ma grand-mère lançait à mes trousses le régisseur et ses hommes pour me retrouver au sommet d'un arbre ou dans la cahutte d'un métayer en train de l'aider à dépouiller un lapin. Le plus amusant était de semer mes frères ou leurs représentants dans les rues parfumées indiennes. Mon ainé m'avait menacée de me mettre un collier autour du cou avec une cloche comme une vache pour que je ne trouve plus un endroit où me cacher.
Le méchant frère... Parfois il me manquait. A qui parler dans ce lieu sauvage? La bourgeoisie locale semblait à peine sortit de terre. Mes métayers avaient plus de manières et de savoir vivre.
Je souriais à cette pensée alors que j'évoluais dans les rues d'Imogen. Je le rendrais certainement fou dans ce pays. Comme je venais de rendre fous mes servants après les avoir égarés dans ces rues boueuses. Bien sur, j'avais renoncé à égarer Arès. Il m'aurait cherché au bout de la terre, il m'aurait retrouvé n'importe où, mais sans jamais me trahir.
La journée déclinait et cela m’alerta. En cette journée d'hiver, le froid tombait aussi très vite. Je regardais autour de moi et je réalisais que j'étais sortie de la ville sans le chercher vraiment. D'un coté du chemin, il y a avait de moins en moins d'habitations et de l'autre la forêt ténébreuse. Il me suffit de quelques pas pour être encerclée d'arbres gigantesques, de ne plus entendre les sons de la ville et de perdre toutes lumières de vue.
J’arrêtais ma marche pour regarder Arès. Tu es capable de m'escorter mais incapable de m'avertir que je m'égare...
Assis sur son train arrière, il bascule sa grosse tête d'un coté et de l'autre, très attentif à mes paroles. Parfois, je pense qu'il me sourit. Cet instant de grâce dure peu. Je le vois se lever brusquement. Ses pupilles sont dilatées. Il a tous les signes extérieurs de la plus grande nervosité. Son corps énorme frissonne de colère. Je regarde la forêt. Pendant un bref instant, je redoute la présence d'un ours. Mais j'entends des aboiements.
La présence de chiens devrait me rassurer. Mais ils viennent de la forêt et pas de la ville. Je redoute les chiens sauvages davantage que les loups... et quand ils sortent des ténèbres en meute, je ne vois que leurs gueules.
Je recule si vite que j'en tombe en arrière. Dans un cri, je tombe dans un fossé caché par les hautes herbes. Une pierre mal placée heurte ma tête et je me sens coulée dans le noir.....
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Lun 15 Fév - 14:41
Il pouvait s'aventurer n'importe ou sans personne derrière lui. Son désir de fugue remontait à l'enfance. Jonas n'avait jamais accepté ces hautes palissades et ces culs-de-sac qui refermaient sur lui l'enfer des coups de son père. Son paternel lançait à ses trousses une chaussure, une casserole ou toute autre chose qui pouvait lui passer sous la main. S'il en avait eut la force et que l'alcool n'était pas un frein, il aurait pu le dépouiller comme un lapin. Le moins amusant était les représailles lorsqu'il décidait enfin de retourner à la maison la queue entre les jambes. Son père l'avait menacé de lui mettre un collier étrangleur autour du cou pour l'empêcher de s'évader.
Le méchant père... Parfois il.. Jamais il ne lui manquait. Bon débarras !
Jonas marchait en pleine forêt avec sa meute de chiens, carabine à la main. L'homme-bête avait l'air d'un ours avec son lourd manteau fait de pièces de peaux de bêtes rapiécés. De quoi rendre fou n'importe quel dandy. Sur son épaule reposait déjà les carcasses de deux lièvres et un oiseau. Il s'y était sans doute pris un peu tard pour partir à la chasse avec ses fidèles compagnons mais la journée n'était pas encore terminée même si le soleil commençait doucement à décliner. Ce n'était pas la première fois qu'il dormait dans ces bois de toute façon et ne plus voir certains visages de la ville était une bénédiction. Jonas aimait le calme et parfois l'absence de présence humaine lui faisait un bien fou.
Soudain, la meute des chiens féroces (ou pas) s'aventure plus en avant dans les bois, grognant pour certains, jappant pour Beauty. Jonas se lance à leur suite, carabine armée pour parer à toute éventualité. Ouf ! Ce n'est qu'un seul chien qui se dresse devant eux, un chien un peu trop propre sur lui pour être un habitué des lieux. Derrière lui, personne. Du moins pas à première vue mais Silly continue d'aboyer dans une autre direction, museau fixé vers le fossé. D'un sifflement, Jonas l'intime de se calmer ainsi qu'au reste de la meute.
- Oliver Boy, derrière.
Il indique au bull terrier l'emplacement derrière lui et rapidement l'alpha s'exécute suivit de ses camarades. Ne lâchant pas l'autre chien du regard, Oliver s'assit et surveille la scène. Lorsque Jonas passe près d'Arès et évite de justesse un coup de crocs protecteur, le bull montre les dents.
- Tout doux.
Penché à présent au dessus du fossé, Jonas a une vue parfaite sur la jeune femme tombée à la renverse. Il jette un rapide coup d'oeil aux alentours. Mais que fait une femme ainsi vêtue seule dans les bois ? Jonas s'abaisse pour être à sa hauteur et constate rapidement que sa tête est allé à la rencontre d'une pierre. Heureusement le résultat n'est qu'une petite blessure et la damoiselle en détresse semble encore respirer, inconsciente. Le maréchal-ferrant pose alors ses cadavres à terre, retire sa lourde veste et en recouvre la pauvre qui pourrait bientôt souffrir d'hypothermie. Ce n'est pas une tenue pour les bois ça ! Il dégage ensuite de ses feuilles morts un coin pas trop loin d'elle où il espère pouvoir démarrer un feu. Qui sait combien de temps elle restera dans cet état et le coin ne lui semble pas trop mal pour y passer la nuit.
Mes paupières me semblaient si lourdes... Une odeur d’herbes coupées et de feu de bois taquinaient mes narines. Quelque chose de l'enfance, pas si lointaine, me revint. Les landes d’Écosse, l'odeur de la tourbe, du whisky, des troupeaux et le parfum des genets qui embaume l'espace et les esprits. J'ouvre brusquement les yeux. J'ai la voute céleste comme plafond. Ce sont les mêmes constellations que chez moi...
Je cherche à me lever en m'appuyant sur mes coudes. Un manteau me recouvre jusqu'aux pieds. Il doit être aussi lourd que moi. C'est assez pénible. Je réalise que mon chignon sophistiqué à céder. Mes cheveux raides et sombres tombent en cascade dans mon dos.
J'ai un mouvement d'humeur en voyant la lourde silhouette d’Arès allongée de tout son long devant un feu. Ce chien est aussi utile qu'un vélo pour un cul-de-jatte...
Sale traitre...
Je suis désormais assise. Et je finis par comprendre qu'un feu ne s'allume jamais tout seul. Je tourne la tête pour découvrir un spectacle unique. Un homme était assis devant les flammes. La meute qui m'avait effrayée l'instant d'avant, l'encadrait. On aurait dit un roi entouré de sa cour.
Certes, c’était un roi un peu sauvage. Je bascule légèrement la tête pour mieux le considérer. Je ne suis pas une personne peureuse. La peur attire la mort... Je sens la lame du couteau sikh offerte par mon frère contre ma cuisse... je sais au moins que l'étranger ne s'est pas permis de gestes déplacés.
Un mouvement des flammes éclairent son visages barbu. On dirait un faune, divinité des bois. C'est ridicule... mais je pourrais presque y croire. Ses traits sauvages n'ont rien d'aristocratiques, mais je pourrais me laisser aller à le trouver beau.
Je baisse les yeux, je n'aimerais pas manqué d’éducation en le détaillant. Mais je relève les yeux presque aussitôt Pardonnez mon impolitesse. Je ne m'attendais pas à ce réveil.
Mes doigts parcourent le sol. Il est couvert d'herbes et son confort vaut les lits des grandes maisons. Mon regard reste noir sur Arés. Je regarde autour de moi. Le monde des hommes a disparu. Je me retrouve à genoux et je tente maladroitement de soulever l'énorme manteau.
Je ne veux pas vous dépouiller de vos biens
Dans cette position qui évoque une suppliante, mes cheveux se sont déroulés jusqu'aux reins comme des serpents. Aucun homme ne m'a jamais vu ainsi, pas même mon mari.... surtout pas lui....
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Lun 15 Fév - 18:23
Allumer un feu ne lui avait pas été d'un grand défi. Une fois la terre visible, feuilles suffisamment écartées pour ne pas provoquer de feu de forêt (il aurait été dommage de risquer de brûler le joli minois endormi tout proche). Quelques brindilles sèches et une allumette plus tard le feu était lancé. Assez vite ces flammes levèrent les tensions entre les chiens et Arès trouva un peu de réconfort auprès de cette nouvelle source de chaleur.
Sale traitre... Jonas relève les yeux vers la demoiselle puis son regard suit le sien vers Arès. Il est pris d'empathie pour la pauvre bête injustement condamné pour traitrise. Il détourne cela dit assez vite le regard en voyant le manque de réaction de la part de l'animal. Ca ne doit pas être bien grave. Il reporte sont attention sur le feu et y jette une nouvelle branche morte qu'il casse en deux comme s'il s'agissait d'une simple brindille. Pendant ce temps, la fille de bonne famille s'assit.
Pardonnez mon impolitesse. Je ne m'attendais pas à ce réveil. Il l'observe à nouveau. La voila définitivement réveillée et apte à s'exprimer clairement. Elle parle peut-être même un peu trop bien, du moins Jonas n'est pas habitué à autant de maitrise de la langue. Trop de mots pour de si simples pensées.
Si elle ne veut plus de son manteau il y a bien d'autres façons plus claires de l'exprimer. Il est vrai que l'odeur d'animal et de sous-bois qui s'en dégage doit être bien étranger à une si jolie fleur. Mais Jonas ne lui donne pas vraiment le choix. Il se rapproche d'elle. Son gabarit dénote avec la délicatesse qui émane d'elle. Il soulève le manteau comme s'il s'agissait d'un mouchoir et se rapproche encore plus, passant ses bras derrière elle pour lui recouvrir cette fois le dos et les épaules avec autant de douceur qu'un être brusque comme lui en est capable. Leurs regards se croisent tandis qu'il prend un peu de distance, il ne voudrait pas qu'elle aussi tente de le mordre.
- Vous allez attraper froid.
Il lui tend alors la main pour l'aider à se relever et la rapprocher un peu plus du feu. Ils seront bien mieux installés la et la lumière des flammes lui permettrait de mieux voir ses traits fins et ses grands yeux de biche qu'il découvre tout juste.
Je suis incertaine sur mes propres attentes. Les hommes silencieux sont si rares. De manière général, ils ont tous un tel besoin de reconnaissances, qu'ils ne peuvent s’empêcher de s'écouter parler et de se trouver si brillants... mais devant moi, ce spécimen indubitablement masculin semble vivre sur l'économie des mots. Et même si j'aime la discrétion, je trouve bien des charmes à la voix d'un homme.... enfin, pas tous. Je commence à avoir froid en tenant péniblement à bout de bras ce manteau d'ogre. L'odeur ne m'incommode pas. J' ai grandit en grande parti dans des casernes. J'ai vécu ma courte existence dans un milieu masculin, et de militaires. L'odeur des animaux, du cuir et de la sueur masculine ne me font pas frémir de dégout.
Je ne sais quoi faire quand il se lève. J'ai le sentiment un peu effrayant qu'il bloque la lumière des étoiles. ce n'est pas un faune, mais un géant. Je me suis rarement dans ma vie sentit autant sans défense.
Je regarde Ares visiblement indifférent à la scène. Quelle que soit leurs espèces... les mâles ne sont décidément d'aucune aide.
L'homme me soulagea du poids de sa veste. J'allais l'en remercier, quand presque aussitôt, il fit voler le vêtement pardessus mes épaules pour m'en recouvrir. Il serra les pans de la veste très fort autour de mon corps. Je pouvais voir ses mains de prés. Elles était larges et puissantes. Je les devinais rapeuses. Ce sont les mains d'un homme de peine. Je levais les yeux et je croisais son regard. Jamais le visage d'un inconnu ne s'était rapproché si prés du mien. C'était étrange, déroutant, mais pas du tout effrayant. Je l'ai vu reculer brusquement... J'ai cru un instant voir de la crainte dans ses yeux. Je réprimais une envi de sourire.
Si visiblement puissant, et si prudent.... comme un chat.
J'entends sa voix pour la première fois. Elle est étonnamment douce. Il m'invite à me lever en tendant sa main. Je crois bien que la mienne disparait dans la sienne. Il faut bien sa force pour me soulever comme une plume alors que ce maudit manteau me rive au sol comme une encre de navire
Il m'invite irrésistiblement vers le feu. Je m’assoie péniblement. Le manteau n'y est pour rien. Mon corset est une torture. Mais je serais bien incapable de m'en débarrasser seule.
Je tache d'oublier mon inconfort physique en le regardant à travers les flammes.
Je me nomme Wilhelmina. Mes amis m'appellent Mina... Mais je n'ai aucun ami dans ce pays. Voulez vous être le premier à m’appeler ainsi?
J’espère sans doute atteindre cet homme sauvage
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Lun 15 Fév - 21:05
Jonas a l'impression d'être face à une créature fragile mais l'inconscience dont elle fait preuve en se promenant ici si tardivement et en n'essayant pas de s'enfuir face à un inconnu de sa carrure lui laisse penser que l'animal pourrait s'avéré plus farouche qu'il en a l'air. Il se comporte donc avec elle comme avec n'importe quel animal qu'on tente d'apprivoiser. Il mesure ses gestes pour ne pas l'effrayer d'avantage. Elle a l'allure frêle d'un papillon, le moindre coup de vent pourrait l'emporter bien loin et Jonas a l'impression qu'il pourrait le briser en deux à tout instant s'il n'y prend pas garde.
Tout deux assis autour du feu, le silence s'installe à nouveau et il ressent encore plus l'isolement du bruit du monde. Il se surprend à observer la lumière des flammes danser sur son visage d'ange. Ses cheveux ainsi lâchés, retombant naturellement le long de son cou et sous le manteau épais de fourrures, il pourrait aisément l'imaginer dépouillée de tout artifice. Si son palpitant n'était pas aussi efficace pour le maintenir au chaud, il en aurait presque eut froid pour elle.
Je me nomme Wilhelmina. Mes amis m'appellent Mina... Mais je n'ai aucun ami dans ce pays. Voulez vous être le premier à m’appeler ainsi? Il ne lui en aurait jamais demandé autant. Le silence l'incommode-t-elle à ce point ? Cette Mina fait preuve de tant d'hardiesse qu'elle lui parait presque imaginaire. Elle a des allures de fée espiègle qui ne craint ni les crocs d'un loup, ni les griffes d'un ours ni même les flammes d'un feu ardent. L'inconscience de la prime jeunesse. Sans doute imagine-t-elle que dans ce monde devenir amis est aussi simple. "Il suffit de demander". Pauvre créature naïve, que lui réserverait le monde à l'avenir ?
Jonas hausse les épaules d'un "pourquoi pas" avant de lui tendre sa gourde pour qu'elle puisse s'hydrater un peu.
- Moi c'est Jonas. Voici Oliver, Dodger, Silly et Beauty.
Il lui indique un a un ses chiens puis pose son attention sur le berger de Charplanina.
- Avec lui ça vous fait maintenant six amis.
Peut-être ne considère-t-elle pas son chien comme un ami et si c'est le cas, elle se méprend à coup sûr. Jonas se doit de le lui faire remarquer. Les humains ont vite fait d'oublier l'existence d'autres individus et de minimiser leur impacts sur eux. Pourquoi un chien serait-il moins un ami qu'un homme tout juste rencontré ?
Remarquant tout juste son inconfort, Jonas se demande s'il n'est pas du au coup qu'elle s'est prise à l'arrière de la tête mais elle ne porte pas sa main sur sa blessure. Peut-être est-elle prise de nausées ?
Je prends sa gourde sans y réfléchir. Partager quelque chose d'aussi personnelle me fait hésiter. Mais pas longtemps. Je suis une personne polie et l'on ne repousse une offre si sincère. L'eau est glacée. J'aurais préféré un thé brulant, mais je lui souris sincèrement en lui rendant sa précieuse gourde.
Mon bras est encore en suspend quand je vois l'un des chiens s'avancer. C'est un bullterrier couturé de cicatrices. Il est curieux. Je laisse ma main au niveau de sa gueule. Après un examen approfondi de ma paume, je dirais que mon odeur lui convient. Il se laisse gratter sous la mâchoire et semble apprécier une attention soutenue sous l'oreille. Et avec une absence totale de grâce, il s’étale de tout son long devant moi, m'offrant une vue imprenable sur son ventre rebondi.
Comment résister à une telle demande
Je suis en train de flatter cette créature adorable tout en pensant aux paroles prononcées d'une voix caverneuse par son maitre.
Les chiens et les chevaux sont mes favoris depuis l'enfance. Les bêtes sont les seuls anges de cette terre.
Mais il a dit autre chose sur mon état... J'ai du lui paraitre mal à l'aise. Cette position en tailleur est un supplice avec ce corset. Je ne pourrais bientôt plus la tenir... mais je n'ai pas envi de partir.
J'ai une pensée presque haineuse pour ma femme de chambre. Elle a serré si fort les lacets dans mon dos comme pour me punir. Une dame bien né doit être corsetée comme une poularde prête à être dégustée... sous peine de ressembler à une femme légère et d’être prise pour l'une d'elle.
Je ne sais quoi répondre à ses mots. Je regarde ses mains d'homme de force. Serait-il capable d'un travail hautement délicat...?
Vous êtes bien aimable...
Je pense à l'indignation de ma grand mère devant mon manque de pudeur assumée.
Vous le seriez encore davantage en m'aidant et en délassant les lacets de mon corset dans mon dos.
Je fais tomber le lourd manteau autour de ma taille. Je ramène mes cheveux en une énorme torsade sur le coté gauche.
Vous seriez très aimable.
Sous le corset, j'ai une fine camisole qui protège à peine ma peau des morsures des tiges métalliques qui soutiennent l'armature.
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Mar 16 Fév - 20:06
Jonas surveille la scène du coin de l'oeil. Oliver l'impudique exhibe son ventre à la vue de tous en espérant obtenir quelques caresses de la part de Mina. Le nargue-t-il, cherche-t-il à se venger de l'attention portée à Arès ou le fait-il par simple envie ?
Les chiens et les chevaux sont mes favoris depuis l'enfance. Les bêtes sont les seuls anges de cette terre. Sur ce point, Jonas ne peut pas lui donner tort. Il a toujours trouvé d'avantage de considération pour les autres auprès des animaux que chez les humains. Sans doute y avait-il quelque part des gens plus "humains" mais leur nombre était tellement restreint qu'un lieu de paix lui semblait inconcevable. Le paradis devait être bien désert.
La voila qui hésite, sans doute pas assez longtemps pour ce qu'elle s'apprête à lui demander perdue en pleine forêt, à sa merci. L'imprudente petit bout de femme laisse tomber le manteau autour de sa taille avec une désinvolture déroutante étant donné la situation. De toute évidence cette jeune demoiselle n'a jamais été informée sur les dangers du monde des hommes. Sans doute a-t-elle passé trop de temps dans sa tour d'ivoire. Elle ressemble à une poupée et elle doit savoir respirer à peine plus qu'une poupée aux vues du corset aussi fermement serré. Elle y est enfermée comme dans une cage, condamnée à devoir prendre une posture et une forme que son corps ne veut peut-être pas adopter.
Jonas se rapproche alors une fois de plus d'elle et s'installe dans son dos mais toujours à porté de la lumière du feu. Il a une bien meilleure vue d'ici. S'il s'attarde un temps sur la courbure de sa nuque et le parfum doux qu'elle dégage, il reporte vite son attention sur le nœud du problème. Et quel nœud ! Bien trop serré pour ses mains d'ogre, il lui semble impossible de résoudre cette affaire de cette façon. Il s'y essaye tout de même mais a vouloir la libérer il lui semble qu'il renforce d'avantage le nœud. La seule solution qui s'offre à lui est au bout de sa chambre, accrochée à sa botte. Il attrape son couteau cranté et l'approche du lacet.
- J'espère que vous n'y tenez pas trop.
Il ouvre alors le corset comme il ouvrirait un poisson. La lame placée sous le lacet le découpe étage par étage avec une facilité déconcertante. Une main sur le couteau, l'autre posée sur Mina en maintenant le corset et le tour est vite joué. Il l'aide ensuite à retirer complètement le corset et à le poser sur l'herbe à côté d'eux. Toujours derrière elle, la scène a des allures de conte. Il semble encore plus imposant d'ici. Il pourrait la dévorer en un rien de temps et ne s'en gêne d'ailleurs pas pour la dévorer... des yeux. D'ici le reflet du feu sur sa peau est malicieusement attirant. De sa chute il reste un peu de terre logée sur son cou Jonas souffle dessus pour essayer de la faire partir oubliant un instant qu'il pourrait tétaniser la frêle créature.
La peur est un sentiment qu'une dame se doit de ressentir et de cultiver. En premier lieu pour sa vertu et la préservation de sa réputation suit de peu. Des dames bien nées ont tenté de m'inculquer la modestie et la tempérance.
Quelle idiotie... J'aurais aimé naitre homme. Pour leur liberté insolente... Je n'aurais pas été prisonnière de ce corps délicat, trop fragile... je n'ai que ma volonté et mes désirs pour me soutenir.
Que disait ma grand-mère à mon sujet...? Fille de Satan, Sorcière, Païenne... Ce mariage immonde voulu par elle, devait être à ses yeux le carcan parfait qui allait me dresser. Un peu comme ce corset qui m'enserre, à la manière d'un serpent autour de sa proie. La vielle garce n'imaginait pas que j'enterrerais si vite l'ordure choisit par elle.
L'homme qui tourne autour de moi à la manière d'un oiseau de proie, ne me fait pas peur. Il peut bien ressembler à un bandit de grands chemins... depuis mon mari haï, aucun homme ne peut me faire trembler de peur.
Il semble considérer mon corset comme un objectif guerrier à faire tomber. Ses mains sont maladroites, mais après un instant de réflexion, je comprends qu'il prend un parti radical. Je sens le froid d'une arme blanche frôler ma peau. Les lacets cèdent sans peine. L'air de la nuit entre dans mes poumons par vague glacées. Je suis petite mais ma poitrine est voluptueuse et peut enfin s'épanouir sans cette douleur constante.
Il ne bougea pas. Je ressens une première crainte. Celle qu'il reconnaisse la trace d'un coup de fouet sur mon dos. Mais pour cela, il faudra qu'il retire ma tunique. Cette dernière est une faible défense contre le froid. je sens son souffle sur ma nuque. Je ne suis pas une fleur nait dans une serre. Il devra faire davantage pour que je tremble... Je me tourne autant que je peux pour le voir. Je capte son regard. Je souris à ce cauchemar personnifié pour toutes jeunes filles vertueuses.
J’attrape le revers de sa veste pour le rapprocher davantage de moi. Il n'est pas évident de bouger un tel torse avec mes petites mains sans son accord. Nos visages sont proches à se toucher.
Vous n'êtes pas un homme mauvais.
L'image de la gueule sanglante d'Ares traverse mon esprit...
Sinon, vous seriez mort...
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Mer 17 Fév - 20:20
La voila libérée d'une entrave de taille, le corps un peu plus libre qu'à l'instant précédent. De la où il est et parce qu'il est plus grand qu'elle, il constate qu'elle cachait bien son jeu. S'aplatir ainsi la poitrine, comprimer ses poumons au point de manquer d'étouffer. Quel genre de torture les femmes s'infligent-elles ?!
Elle se tourne vers lui, le fixe droit dans les yeux et lui sourit avec un aplomb sans nom. Ni le froid ni la peur ne la font trembler. Sait-elle seulement ce qu'est la peur ? Jonas commence de plus en plus à en douter. Cette fille n'est certainement pas humaine. A présent il en est presque certain. Mina est en réalité un prédateur aux allures de proie, une plante carnivore à l'odeur sucrée, une vile tentatrice, une succube... Elle l'attire vers lui et malgré son manque flagrant de force physique, elle y parvient sans peine. Elle l'a hypnotisée l'espace de quelques secondes. Ce vicieux serpent malicieux ne trouve rien de mieux que de laisser l'empreinte de son souffle dans la mémoire du maréchal-ferrant.
Vous n'êtes pas un homme mauvais. Elle n'a aucune idée de qui il est. Tous les hommes sont mauvais et Jonas est loin de pouvoir se venter d'y faire exception. Les vices sont des amies fidèles auxquelles il se refuse de dire adieu. L'envie, la colère, la paresse jusqu'à l'orgueil sont son lot quotidien. Il y a bien longtemps qu'il a renoncé à mener une vie pure et chaste. Cette fille serait-elle le démon venu réclamer son âme ? Jonas a connu de nombreuses femmes, la plupart rémunérée puisque la flatterie est loin d'être son fort et que l'effort de la cour l'ennuie et le fatigue mais jamais aucune fille bien née ne s'est intéressée à un rustre comme lui. Le fait que Mina soit aussi entreprenante est un mystère.
- Vous n'me connaissez pas. C'est plus comme une affirmation qu'une mise en garde. Leurs visages déjà si proche a vite fait d'épuiser la patience de l'héphaïstos qui se risque à un contact encore plus établi. Lèvres contre lèvres le voila qui uni la douceur à la rudesse, écartant l'éventualité qu'il puisse y avoir quelque part un Monsieur Peu-importe-son-nom.
A sa manière presque animale de me considérer de toute sa hauteur, on pourrait croire que je lui fais peur. Il est si sérieux à cet instant. J'aimerais pouvoir rire de son beau visage contrarié. Mais j'aurais trop peur de le blesser. Une ride se creuse sur son front. Quelque chose le tourmente. Et je crois bien que c'est moi... L'idée de troubler un homme si puissant me bouleverse. C'est moi, la veuve toujours vierge qui devrait trembler. Je tiens les deux pans de la veste et je ne sens aucune résistance.
Je l'entends murmurer que je ne le connais pas. Je souris de cette évidence quand il se penche légèrement pour embrasser mon sourire. J'ai les yeux grands ouverts de surprise. En d'autres temps, d'autres lieux j'aurais gifler l'impudent, mais comment oser ce geste ici. Je l'aurais blessé. Je parle pas de blessure physique... j'aurais piétiné une âme qui s'ouvre...
C'est mon premier baiser... Mon mari a tenté une fois de forcer ma bouche. Ce soir là, j'ai mordu sa lèvre jusqu'au sang. Il m'a giflée, mais j'ai continué à le regarder en souriant. Plutôt la mort que s'incliner... Il avait déserté ma couche de cette nuit-là... celle de nos noces. J'ai commencé à croire en dieu ce soir là...
Et il y a cette nouvelle nuit, sous un ciel étranger, avec cet homme portant le nom d'un survivant... et peut être, je dis bien peut être... je touche des doigts et des lèvres la seule occasion qui me fait rendre les hommes désirables. Le baiser est léger comme une plume,presque chaste... je dis presque... je sens une chaleur intempestive envahir mon cœur comme mes entrailles.
Est-ce mal pour une femme de vouloir un homme? Je ne me sens ni coupable, ni indécente de ressentir cela.
Fille de Satan... je me sens d'humeur à ne pas contre-dire ma grand-mère.
Il s'éloigne après ce baiser. Mes mains le tiennent toujours captif. Ce pouvoir ne doit pas me monter à la tête. Avec cet homme,je danse sur le bord d'un volcan.
Jonas... Jonas...
J’aime prononcer son nom tout en lui souriant.
Prenez moi dans vos bras. Et vous verrez que je ne me brise pas si facilement
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Mer 17 Fév - 22:55
Alors qu'il pensait que ça se terminerait ici, qu'elle le repousserait, le giflerait et hurlerait à l'aide pour voir débarquer un intendant, majordome ou autre personnage à la con qui doit avoir sa place dans son milieu à elle, la voila qui le retient. La plante carnivore était donc peut-être la bonne réponse. Elle le tient avec tant de conviction qu'il ne peut se résoudre à s'en détacher. Alors il reste à sa portée, tout près d'elle la où elle peut encore sentir son souffle. Elle prononce son nom de sa voix d'ange. Il la regarde et elle lui donne encore plus l'impression de contraster avec lui. Ses lèvres roses, son sourire toujours présent... Le maréchal-ferrant bourru et grognon ne doit pas donner cette même impression. Son sourire est-il une façade pour masquer tout autre chose ? Un attrape-nigaud dont Jonas serait maintenant la victime ? Peu importe, dans ce cas présent ce rôle n'est pas pour lui déplaire.
Elle réclame ses bras, la chaleur de son corps. Il en avait presque oublié qu'autour d'eux se trouvait une forêt et l'hiver. Il n'est pas homme à se faire prier, pas par une aussi belle créature qu'elle. Il la soulève comme un rien, ses mains ont portés bien plus lourd que ça. Il l'amène au plus près de lui, sur ses cuisses et l'enserre de ses bras puissants. Elle tient sa promesse et ne se brise pas. Alors il passe une main dans ses cheveux, parcourt sa nuque et puis son dos. Sa camisole fait barrière au contact de sa peau et l'état dans lequel les fouets ont laissés son dos lui son encore inconnu.
Ici les oiseaux sont dans la confidence, silencieux et la forêt toute entière semble retenir son souffle. L'un contre l'autre, Mina et Jonas sont la pour profiter du moment présent sans se soucier du monde extérieur. On se soucie bien moins des dangers environnants lorsqu'on a sous la main une carabine et 5 chiens féroces prêts à sauter au cou de quiconque tenterait de s'en prendre à eux.
- Vous n'avez pas trop froid ?
Sa question est légitime. Un petit vent frais sévit dans les parages et un rhume est si vite attrapé la nuit dans la forêt. Son lourd manteau est toujours à terre près d'eux. Il peut engloutir Mina toute entière et servir encore à couvrir une partie de Jonas. Peut-être même, s'ils parviennent à trouver le sommeil, peut-il devenir une couverture pour une Mina blottie contre Jonas.
Félicitation vous avez réveillé le shérif des mœurs ! Vos rustres ont relevé le défi avec beaucoup TROP de vigueur et on entend les loups hurler jusqu’au boudoir de Mila Rosenbach. Gare au courroux des pionniers qui rêvaient de la conquête de l’ouest avec plus de délicatesse et moins de grosses mains sales. Un nouveau challenge vous attend.
Vous êtes autorisés à poster en attendant, bande de flagorneurs intoxiqués.
La provocation m’ennuie. Les provocateurs ont besoin d'un public... et des cris d'indignation... sinon, pourquoi se donner tant de mal à s'agiter. Moi, je n'ai besoin de rien. La nuit est tombée, je suis allongée, presque nue contre un homme au milieu de nulle-part.
Cette vision aurait tué ma grand mère, si sa méchanceté ne l'avait pas deja emportée. Elle n'a pas du sentir son cœur s’arrêter le jour de sa mort. Pas surprenant que mon grand père soit aller chercher ailleurs la chaleur de la vie.
J'appuie mon oreille contre sa poitrine. Son cœur bat si fort. Je suis machinalement le dessin de ses cotes à travers le tissu. Je me demande si mes bras parviendraient à faire le tour de son torse. Et puis je souris. Un souvenir me revient de loin. Enfant, mes plus grandes joies, je les vécues auprès de mon grand-père. Je n'ai jamais penser à fuguer en sa présence. Lors d'un voyage en Italie, j'avais sept ans, nous avons séjourné à Rome. Aux détours des allées des jardins de la Villa Farnèse j'ai découvert une incarnation de la beauté. La statue d'un Hercule trônait au carrefour de plusieurs allées. Mon grand père ne voyait aucun mal à me laisser en contemplation. Lui ne voyait qu'une leçon d'anatomie. Un poulet écorché lui aurait fait le même effet... Pour moi, c'était bouleversant...
Que disait deja la servante attachée à mes pas? Elle parlait dans son italien des faubourgs de Rome qu'elle m’apprenait en secret.
Servante Italienne: Ma mignonne. Si ton idéal masculin se rapproche de cela, tu risques d’être déçue pour la vie...
Je souris en me lovant davantage contre lui, à la manière d'un chat. Elle serait bien surprise en découvrant que sans le chercher, j'ai trouvé cet idéal.
Qu'a-t-il dit? Si j'ai froid.
J'appuie mon menton sur le dos de ma main pour ne pas trop peser sur sa poitrine. J'observe son visage rude. Je veux mieux voir. Cette fois, j'appuie complétement ma poitrine sur la sienne. Je suis presque totalement allongée sur lui.
Je n'aime pas que l'on s'inquiète pour moi. Je ne suis pas une enfant. Je ne suis l'enfant de personne
Mes cheveux tombe en cascade, de par et d'autre de mon visage au-dessus de lui.
Pourtant, j'aime vous entendre vous soucier de moi. Continuez à me parler ainsi.
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Jeu 18 Fév - 20:07
Elle reste un grand mystère pour lui et si en général il n'est pas friand des énigmes, celle-ci lui parait fascinante. Ne pas la connaître lui donne le détachement nécessaire pour s'adonner plus aisément à un peu de luxure. Peut-être ne la reverrait-il jamais, il en était même sûr. Une fille de son rang n'avait rien à faire seule dans les rues d'Imogen, encore moins à son atelier. Du moins n'avait-il jamais vu quiconque de son rang (ou du moins du rang qu'il lui supposait) venir jusqu'à lui. On déléguait généralement la tâche à d'autres.
Son contact a quelque chose de réconfortant même pour lui. Il la sent en sécurité ainsi lovée dans ses bras, paisible. Coupés de la réalité, ils profitent de cet instant. Les êtres humains sont des "sauvages", le genre à ne voir dans cette étreinte qu'un prétexte à aller bien plus vite beaucoup plus loin. Créature pourvu d'arrières pensées, les hommes ont tendance bien plus que les animaux à sauter sur tout ce qui bouge le bassin et réhausse les seins. Mais les voila simplement blottis l'un contre l'autre dans une semi-pudeur presque concupiscente. Ces moments d'affection, Jonas n'en a jamais connu. Il n'a aucun souvenir de parents aimants prenant leur enfant dans les bras. Son père était un enfoiré certes, mais sa mère était d'une passivité maladive, insipide et juste bonne à jouer les plantes vertes. Les chiens peut-être... Il se souvient d'avoir dormi quelques fois auprès du chien de ses parents, blotti contre la fourrure de cette figure parentale de substitution. Mais l'être humain est un individu qui a besoin de contact avec les siens et Mina semble à cet instant la seule qui remplisse parfaitement ce rôle.
Ses doigts délicats sont comme une caresse le long de ses cotes. Elle ne sait pas que sous ce tissu se cache de nombreuses cicatrices aux histoire diverse et variées. Elle ignore tout de lui et dans un sens ça le rassure. Elle n'a aucun aprioris, aucune idée de l'homme qu'il était, est et peut être.
Je n'aime pas que l'on s'inquiète pour moi. Je ne suis pas une enfant. Je ne suis l'enfant de personne. Son regard ancré dans le sien, il sourit amusé. Ce n'est pas ce qu'il veut dire. Mina est donc humaine, forgée par les paroles des autres comme tout un chacun. Et elle a tort. On est tous l'enfant de quelqu'un après tout, c'est une évidence. Il se surprend à ce demander comment doit être sa vie, pourquoi repousse-t-elle cette inquiétude ?
Continuez à me parler ainsi.
- Vous êtes trop fière.
Ce n'est clairement pas ce qu'elle attendait comme paroles. Pourtant il est persuadé de tomber juste. Depuis le début elle semble fière, sûre d'elle. Jamais elle n'hésite, jamais elle ne s'inquiète de ce qu'il pourrait advenir d'elle dans cette forêt alors oui, Jonas s'inquiète à sa place. Il attrape d'une main puissante le manteau et lui en recouvre le dos et les épaules, s'assurant que la seule partie de sa personne qui n'en soit pas couverte est en contact avec lui. Bien calée entre lui et la fourrure, elle ne risque plus le froid glacial de l'hiver. Les chiens aussi se sont blottis les uns contre les autres en quête d'un peu de chaleur. Il est d'ailleurs surprenant que le frileux Oliver ne se soit pas encore tapé l'incruste entre les deux humains et leur ait préféré la fourrure épaisse de Silly.
Alors que les corps se rapprochent à l’ombre des bois centenaires et que la boue rencontre une dentelle immaculée et délicate, un étrange sortilège semble se mettre en place : la nature pourrait bien s’inviter dans les jeux de deux inconnus, pimentant d’une bien terrible façon cette rencontre fortuite.
Alors que les passions déchaînent les corps et rapprochent deux âmes que pourtant tout oppose, un inconnu se glisse dans l’équation : sur cette terre humide et fertile dans laquelle ils se roulent, quelques champignons crachent leur spores - venin délirant que Wilhelmina et Jonas respirent à plein poumon. Le sang chaud qui bat dans leur veines semble d’ailleurs faire agir ces mystérieux effluves avec une rapidité déconcertante : alors que leur vision se trouble, surlignée de couleurs superbes et diverses, tous deux voient leur visage changer : Tandis que Jonas devient le mari pas vraiment regretté d’une écossaise téméraire, Wilhelmina se transforme en ce père peut-être assassiné il y a des années de cela.
C’est à vous, les stoners ! Wilhelmina et Jonas parviendront-ils à différencier le vrai du faux ? Leur désir suffira-t-il à briser le sort d’une nature jalouse ? Combien de temps durera ce trip ? Et surtout, que font les chiens ?
crédits codage : Bangarang / Merci à Pearl, Makoyepuk Liam et Jonas
Je pourrais m'endormir paisiblement sans la moindre trace de culpabilité contre la chaleur d'un homme, de cet homme en particulier. Je continue de taquiner le tissu pour deviner la peau en dessous. Sans doute un peu pour me garder éveillée et beaucoup parce que je suis curieuse. Le bras de Jonas pèse lourdement sur mon dos. Je n'ai nulle-part ou aller et personne qui m'attende. Je suis née avec l’âme d'une fugueuse, mais ce soir, je n'ai envi de rien d'autre que d’être là, cachée contre lui.
Je me laisse bercer par les battements de son cœur. J'ignore le temps qui passe. Alors que son bras devient plus lourd, plus pressant. Cela devient moins agréable, plus oppressif, de plus en plus brutal... Cela commence à me faire mal
Jonas... Tu me fais mal
Je lève la tête devant son silence. je croise un regard gris sale que je reconnaitrais même après ma mort.
Chienne un jour, chienne toujours... je le savais bien...
Je cherche à me débattre. Mes mouvements sont lourds comme si je pesais des tonnes. Ma voix reste bloquée dans ma gorge... pas par peur, juste par une complète impuissance à hurler. je tourne les yeux vers les chiens. Ils dorment comme des bienheureux. Arés respire fort et demeure indifférent à mes cris muets.
Ce n'est pas un inconnu qui me fixe, c'est mon mari, de ses yeux gris de brute toujours avinée. Il te trouve fière... mon cul... Tu crois ce cul terreux sans éducation. Il a moins de cerveau qu'une bête. Il n'a baisé que des putes dans sa vie misérable. Il te verra bientôt comme la chienne perverse que tu es.
Je me cabre. Mon corps reste cependant figé comme par la faute d'un mauvais sort. Et ma voix reste coincée dans ma gorge.
Tu voulais lui faire croire que le Paradis existe. Et tu m'en a refusé l'entrée. Sale garce maudite.
Je suis certain de sentir s'insinuer sa main immonde entre mes cuisses. J'en ai oublié mon couteau toujours plaqué contre l'une d'elle. Sale putain... Tu vas vivre un enfer cette nuit. Et ça me fera bien rire de l'enfer ou tu m'as envoyée
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Ven 19 Fév - 20:43
La nuit est de plus en plus profonde autour d'eux. Jonas reste allongé près du feu, Mina sur lui. Il a prévu de veiller pour raviver les flammes si nécessaire. Il ne faudrait pas mourir de froid durant la nuit... Il décalera Mina sur le côté le temps de remettre une ou deux bûches déjà prêtes tout près. Dans sa tête c'était déjà clair. Mais voila, en pratique ce n'est jamais aussi simple que ça. Il sent la poitrine de Mina pressée contre son torse et la chaleur de son corps près du sien le berce doucement. Sa vision se trouble peu à peu. Au dessus de lui, les reflets du feu sur les feuilles lui font penser à d'étranges étoiles dansantes, tourbillonnantes sur elles même avant de s'évaporer d'un battement de cil. Le voila endormi.
Soudain il la sent s'agiter tout en restant contre lui. Ferait-elle un mauvais rêve ? Il finit par se réveiller dans un grognement presque animal. Il ouvre péniblement les yeux. Ses paupières sont lourdes et la lumière du feu l'aveugle un court instant. Il essaye de distinguer Mina mais la résolution est merdique. Petit à petit l'image devient plus claire pour finalement lui exploser au visage.
WOOH PUT*** !!! Il la pousse précipitamment pour s'en défaire, se redresse suffisamment pour s'éloigner un peu plus. Les souvenirs de son enfance ressurgissent. Les coups, l'indifférence des autres et surtout la peur. La peur et l'angoisse l'attirent dans un gouffre profond qui l'engloutit tout entier. Tétanisé, paralysé. Jonas fixe cette figure de l'horreur d'un regard vitreux. Sa main tremblante cherche en vain sa carabine. Il baisse les yeux, la voit mais ses mains n'arrivent pas à franchir le fossé qui l'en sépare et semble grandir à chaque fois qu'il s'en rapproche. De toute façon il sera incapable de tirer, au fond de lui il le sait. Face à son démon il est impuissant, un têtard tout juste sorti de l'oeuf. Il en était débarrassé pourtant, il en est persuadé. Son foutu paternel avait terminé en pâté pour coyote et ça avait été le plus beau jour de sa vie. Pourquoi est-il la ? Pourquoi maintenant, pourquoi sur.... sur ce corps la ? Voir son père avait déjà des allures de damnation mais le voir dans une robe avec la taille et les formes de Mina c'est insoutenable.
- L... laisse-moi.
Il est à peine capable de prononcer ces mots. Le regard fuyant, le dos courbé, la bête à des allures de chiot. Ca fait bien trop longtemps qu'il n'est plus allé à la messe et des lustres qu'il ne s'est plus confessé. Voila sa punition. Il a cette étrange impression d'avoir été berné par un esprit malin et voila que cet esprit, après avoir prit une apparence délicieuse s'est transformée en cauchemar.
Je me tortille désespérément comme un animal piégé, pour échapper à ce corps qui m'écrase. Je ferme les yeux pour échapper à ce regard qui m'a toujours révulsée. Je suis prisonnière d'un cauchemar et d'un corps qui menace de me briser comme une allumette. Impossible d'échapper à cette voix ignoble.
Ce que tu m'as refusée de mon vivant, je vais le prendre dans la mort.
Incapable de parler, de hurler, je peux encore mordre jusqu'au sang. Je sens un liquide sang dégouliner sur mes lèvres. C'est une sensation bien réelle. Son rire me rend folle de rage. Combien de fois doit-il mourir pour en être libérée...
Ici, tes tours de sorcière ne marcheront pas. C'est ton amant qui va t'étrangler.... et tu sais quoi? On le pendra après. Et justice sera rendue dans tous les mondes. Ainsi meurt les femmes folles et les parricides.
J'agite la tête dans tous les sens. J'aperçois Arés toujours lourdement endormi à coté des chiens. Il s'est toujours interposé entre moi et mon mari... Quelque chose ne va pas. Ma main glisse le long de ma cuisse jusqu'au petit couteau attaché solidement par sa lanière. Je suis forcée de retrousser ma tunique pour le saisir. Ce qui facilite l'intrusion violente de ses mains puantes. J'entends son cri de triomphe. Et puis ces mains intrusives s’éloignent. Mais pas bien longtemps et pas bien loin....
Rapidement je sens autour de mon cou les mains puissantes enserrer mon cou. Ce sont celles de Jonas...
Mes mains enserrent le pommeau du coutelas. Je le tourne vers l’intérieur. Il peut rentrer entre les cotes aussi facilement que dans du beurre. Il peut toucher en un instant un organe vital et mettre fin à mon calvaire.
Si c'est toi qui le tue, c'est toi qu'on pend. Je gagne à tous les coups
La voix monstrueuse me sort des ténèbres. J'ouvre grands les yeux et je croise le regard possédé de Jonas. J'en lâche le couteau qui avait commencé à entamer la chaire. Encore une poussée et ma nuque va rompre...
Reviens vers moi mon amour, tu n'es pas un tueur.
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Sam 20 Fév - 20:39
Jonas n'a pas sentit les dents de Mina s'enfoncer dans son bras. La douleur est moindre pour l'instant. Lorsqu'il sortira de sa torpeur le poids de la réalité s'abattra probablement sur lui lourdement, lui infligeant toutes les douleurs du monde. Ce ne sera pas la première fois que ça lui arrive mais cette fois-ci il est bien sobre, ce qui lui fait d'autant plus croire que tout ça est bien réel.
Lâche, fils indigne. Ces mots résonnent dans sa tête comme un coup de poignard. Fiotte, chiure anglaise. Son père était un homme charmant...
Peut-il vraiment continuer à éviter son regard et à se tasser comme un caniche apeuré devant lui ? Devant qui d'ailleurs ? Son père est mort, ça ne peut pas être lui.
- Tu n'es pas réel.
Mais il est bien la, devant lui avec tout l'air menaçant qu'il lui connaissait. Et plus Jonas le regard et plus sa peau semble bouger, changer, se recouvrir ci et la de cicatrices de chiens sauvages, pourrir à vue d'oeil comme le cadavre qu'il devrait être. Avoir peur d'un vivant c'est une chose, mais d'un mort ?
Soudainement, Jonas sent la force lui revenir. Il ne peut pas le laisser l'asservir à nouveau, pas comme ça, pas ici devant ses chiens. Prit d'une soudaine pulsion de confiance, le maréchal-ferrant lui saute dessus et lui enserre la gorge de ses mains robustes. Son père a le cou bien plus fin qu'il ne se l'était imaginé. La chance semble lui sourire, il le sait maintenant il en aura la force. Il lui suffit de tenir encore un peu, de serrer un peu plus et d'attendre.
Une douleur le prend au niveau des cotes. Le forcené essaye de lui résister, lui enfonce une lame mais abandonne bien vite. Pris d'encore plus de colère, et parce qu'il sent bien qu'il a enfin le dessus sur cet être immonde, le visage de Jonas se tord de rage.
... mon amour, tu n'es pas un tueur. Quoi ? Un court instant il reprend ses esprits. Le visage de son père s'estompe. Tu n'es pas un tueur... Un monstre ne peut donner naissance qu'à un monstre. Son père se trompe et il le sait bien mais il en fallait si peu pour le décontenancer. Jonas perd sa prise un instant. Il est au dessus d'elle et lui bloque tout échappatoire lorsque l'image de son père revient avec la plus grande netteté. Le chien qui lui servait de fils attrape alors une grosse pierre à proximité et la soulève au dessus de sa tête tel Atlas. Elle est lourde et anguleuse. Premier essai raté, la pierre s'enfonce sur le sol juste à côté de la tête. Il la soulève à nouveau. Il s'apprête à l'abattre sur ce visage ignoble quand une masse fond sur lui et lui fait lâcher prise. Dodger lui grogne dessus et le pousse du haut de sa tête pour l'éloigner un peu plus du mort-vivant.
- Laisse moi !!! Laisse moi l'renvoyer en enfer !!
Si Mina est revenue à la raison, le cas de Jonas semble bien plus ardu.
Je suis complétement consciente, mais le monde est devenu fou. Les yeux de Jonas sont vitreux et injectés de sang. On dirait un homme sous l'influence d'une drogue. Je l'étais l'instant d’avant aussi...
Je pourrais hurler, appeler à l'aide et on le mettrait à mort comme une bête. Qui pourrait croire un seul instant, qu'il ne m'a pas contraint et abusé de moi...
Je suis par terre et je sais qu'il ne me voit pas. Je ne comprends pas ce qu'il voit quand il me regarde. Mais qu'importe ce qu'il voit et qui il voit... il veut le détruire. Il a saisit un rocher. Sa fureur l'a aidé à l'arracher du sol.
Je suis littéralement frappée de sidération. Je me battais l'instant d'avant avec l'énergie du désespoir contre l'ombre de mon mari. Mais je reste tétanisée devant la vision de Jonas en fureur. Incapable de croire que la mort m'arrive dessus avec la dernière des brutalités et avec son visage.
La première chute du rocher frôle ma tête. Le souffle de ce dernièr lève quelques mèches de mes cheveux collées par la sueur. Je me soulève péniblement sur mes coudes. Je suis encore plus impuissante qu'il y a quelques instants. On dirait que la Mort m'a liée au sol avant de venir me prendre.
C'est un des chiens de Jonas qui vient retarder l’échéance.
- Laisse moi !!! Laisse moi l'renvoyer en enfer !!
Sa voix est celle d'un dément, d'un possédé... De qui parle-t-il dans son délire?
Je ne comprends pas comment je parviens à penser avec ce détachement. Comme si je ne parvenais à croire ce que mes yeux me donnaient à voir...
Mon instinct me commande de reculer à son approche, mais j'en suis toujours incapable.
C'est à cet instant qu'un fauve est apparu. Arès est sortit de son sommeil quasi surnaturel. Il a jaillit et fait basculer Jonas aussi facilement que si c'était un enfant. Ses deux pattes de devant sont appuyées sur ses épaules et sa gueule béante est penchée sur lui. Ses ancêtres chassaient l'auroch et l'ours dans les forêts et les arènes romaines. Même un homme du gabarit de Jonas peut devenir un jouet devant Arès en fureur.
Sa gueule est en train de se refermer sur la gorge de Jonas. Et enfin, un cri parvient à sortir de ma gorge. Arès!!! Laisse le!!!
Ares est figé dans son élan mortel. Il lâche Jonas à regret. Il s'assoit sur son train arrière à coté de son corps allongé. Près à repartir à l'assaut aux moindres gestes hostiles...
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Dim 21 Fév - 16:22
D’un coup d’un seul Jonas tombe à la renverse, une masse grise au-dessus de lui. Ce n’est plus Dodger qui le tient à distance maintenant mais Ares, ce chien semble à cet instant tout droit sorti des enfers. Il le maintient au sol avec une facilité déconcertante. De toute façon Jonas n’aurait pas eu la force de se débattre avec un chien, ce n’est pas son genre. Il sent le souffle de l’animal se resserrer autour de sa gorge et sa bave couler le long de son cou. Le voila pris au piège par d’énormes crocs. L’adrénaline monte encore plus en lui, lui chauffe la tête et lui donne l’impression d’être au beau milieu de son four. D’un instant à l’autre il peut mourir, il commence tout doucement à en avoir conscience.
Il entend une voix retenir la bête mais son regard est toujours dans le vide. Allongé au sol, il fixe les feuilles au-dessus de lui. Il entend les battements de son propre cœur sur le point d’exploser. Il sue et c’est à présent un voile froid qui l’envahi. Soudain il lui semble entendre des pleurnichements. Il les reconnaitrait entre milles. Oliver est apeuré, effrayé, tétanisé. Ares vient surement de réveiller chez lui des souvenirs qu’il préfèrerait oublier. Jonas reprend pleinement conscience de ce qui l’entoure ou presque. Il se redresse péniblement. Des douleurs le piquent, le brûlent et semble lui arracher la peau. Son bras lui fait mal à l’endroit où Mina a planté ses dents. Son torse aussi. Il ne sait pas si c’est le couteau ou le poids soudain d’Ares mais il a l’impression que ses cotes vont exploser. Ses gestes sont lents et incertains. Il se frotte la tête et observe l’œil hagard les alentours. Son regard croise celui de Mina et non celui de son père. Ouf ! Mais il est pris de remords et d’une honte certaine. Il détourne bien vite les yeux, comment pourrait-il la regarder en face après ça ? Après quoi d’ailleurs ? Tout est flou dans son esprit et lui semble déjà aussi lointain qu’un rêve.
- Qu… Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Tel un enfant pris sur le fait, ses yeux regardent partout sauf vers son interlocutrice. Il se relève avec difficulté et recule par instinct. Il ne veut pas lui faire de mal, surtout pas mais il sait qu'il est un danger pour elle.
Qu'est-ce que j'ai dit.... Qu'est-ce que j'ai osé prononcé... mon amour... Je me sens rougir jusqu'à la racine des cheveux. Si il ose y faire seulement allusion, je lui arrache les yeux. Je ne pense qu'à cela. Pour un peu, j'oublierais qu'il a tenté d'écraser mon crane...
Je dois être folle... ma grand mère avait raison finalement... rébellion et folie dans ma tête...
Je ferme les yeux et je tente de respirer avec calme. Ce qui est arrivé n'a rien avoir avec une quelconque possession... Quelque chose de parfaitement naturelle nous a forcés à faire face à nos terreurs cachées. Je regarde autour de moi. L'air est épais et les cendres du feu n'y sont pour rien.
J'ai vu en inde des hommes marcher sur des braises ardentes. Leurs yeux de possédés ressemblaient à ceux de Jonas. J'ignore comment cela est arrivé. Mais nos corps doivent être saturé d'un poison hypnotique naturelle.
Je suis presque nue et glacée, au milieu de nulle-part. Malgré tout, mon sang circule à toute allure dans mes veines. J'ai l'air d'un elfe perdu au pays des hommes.
Je regarde Jonas trembler devant moi. Le spectacle d'un homme aussi puissant terrifié me bouleverse. Je comprends parfaitement son état second. Moi-même, j'aurais pu le poignarder si facilement. Ma maudite curiosité insatiable m'interroge. Que voyait-il en regardant mon visage? Quel autre visage voyait-il?.... Un visage assez détesté pour l'écraser d'une pierre.
Je suis prête à comprendre. Pas encore à pardonner...
- Qu… Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
C'est trop facile.... Il ne va pas s'en tirer avec ses yeux devenus ceux d'un chien battu. Je marche droit sur lui. On peut avoir les mensurations d'un Goliath, on reste sensible du tibia. Le coup part sans crier gare et le fait ployer. Il était deja branlant, je n'ai aucun mérite... mais le voir tomber à genou me plait. Il est décidément trop grand...
Je sais. Ce n'est pas la marque d'une dame bien née et bien élevée. Mais grandissait donc comme cadette dans une tribu de garçons et vous verrez....
Je prends sa tête à deux mains pour le forcer à me faire face. Pour un peu, je me sentirais Salomé exigeant la tête de celui qui la repousse
Dis moi ce que tu vois? Une ennemie?
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Dim 21 Fév - 20:08
Aïe ! Jonas se mange un coup de pied dans le tibia qui lui fait plier la jambe. Il retombe lourdement sur son genou, essaye de se relever juste après mais Mina l'attrape déjà pour le forcer à la regarder droit dans les yeux. Est-ce qu'il aurait... Non, ce n'est pas possible, c'était bien son père qu'il avait face à lui, non ? Prenant un air grave, Jonas repousse son bras avec le sien, tâchant au passage sa tenue de son sang. Il se relève à nouveau mais cette fois s'ajoute la douleur de son genou et de son tibia. Décidément cette nuit qui avait pourtant bien commencée est complètement foirée à présent.
- Je suis désolé Mina, je...
Est-ce que ça suffit vraiment ? Il venait d'essayer de la tuer, non ? Comment pourrait-elle le lui pardonner ? C'était sans doute en se débattant qu'elle l'avait mordu et attaquée elle aussi. Il n'a aucune idée de ce qui leur était arrivé et ignore encore que Mina a subit le même sort que lui.
- Vous n'devriez pas rester près de moi. Prenez la carabine et éloignez-vous.
Il ne sait pas si ses hallucinations vont lui reprendre ou s'il en est débarrasser mais il refuse de prendre le risque de la blesser. Il ne veut pas non plus qu'elle le revoit dans cet état, elle a surement dû croire qu'elle allait y passer et vu leur différence de gabarit, il devait être bien trop impressionnant dans son état de fureur.
Il regarde ses mains et en voit une couverte de sang. Il ignore qu'il s'agit en réalité du sien et est persuadé qu'il a déjà commis l'irréparable. Il relève alors des yeux inquiets sur Mina.
- Vous êtes blessée ?
Pourvu que non. Il se refuse à lui cause plus de tort. Déjà qu'il craignait de la briser en la serrant dans ses bras dans son sommeil alors ce qu'il vient d'essayer de faire lui semble inconcevable. Comment peut-elle d'ailleurs rester la, en sa présence ? N'aurait-elle pas déjà dû fuir depuis longtemps ?